Octave Aubry
Octave Aubry (Éditeur scientifique)
Octave Aubry (Éditeur scientifique)
Corréa
(10/06/1941)
/5
1 notes
Résumé :
Ecrit durant les jours tragiques de l'année 1941 pour redonner confiance aux Français, Octave Aubry présente dans "Les Pages immortelles de Napoléon" de courts extraits de lettres et proclamations de Napoléon Bonaparte, depuis sa jeunesse, jusqu'à son exil à Sainte-Hélène.
Ce recueil de lettres et de proclamations se divise en neuf chapitres :
1 - La jeunesse
2 - Le consulat
3 - L'empire (1804-1809)
4 - Le déclin et la chut... >Voir plus
Ce recueil de lettres et de proclamations se divise en neuf chapitres :
1 - La jeunesse
2 - Le consulat
3 - L'empire (1804-1809)
4 - Le déclin et la chut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Octave Aubry, historien et romancier spécialisé dans le Premier Empire, n'a pas laissé le souvenir d'un grand historien. Dans "Les Pages immortelles de Napoléon, choisies et expliquées par Octave Aubry" Aubry fait oeuvre de préfacier et de compilateur. Aucune des lettres, des souvenirs ou des proclamations présentés n'est original.
Ce livre trouve surtout son intérêt dans le fait qu'il a été mis en oeuvre et édité en juin 1941. Dans l'esprit de Aubry il s'agissait, pendant cette période tragique de juin 1941, de redonner confiance aux lecteurs. Les premières lignes de sa préface en attestent : "Dans ce temps tragique où le monde chancelle, il reste une consolation aux Français... : songer au passé, baigner leur âme dans une gloire que nul revers ne peut atteindre et qui les défend contre eux-mêmes et leurs erreurs."
Sans être résistant, Aubry se refusa à servir Pétain. En 1946 Octave Aubry fut élu à l'Académie française, mais mourut la veille du jour où il devait présenter son discours de réception. Édouard Herriot sera élu la même année pour lui succéder.
La lecture de ces "Pages immortelles de Napoléon" est plutôt une curiosité d'époque, à réserver aux admirateurs de Napoléon.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
Ce livre trouve surtout son intérêt dans le fait qu'il a été mis en oeuvre et édité en juin 1941. Dans l'esprit de Aubry il s'agissait, pendant cette période tragique de juin 1941, de redonner confiance aux lecteurs. Les premières lignes de sa préface en attestent : "Dans ce temps tragique où le monde chancelle, il reste une consolation aux Français... : songer au passé, baigner leur âme dans une gloire que nul revers ne peut atteindre et qui les défend contre eux-mêmes et leurs erreurs."
Sans être résistant, Aubry se refusa à servir Pétain. En 1946 Octave Aubry fut élu à l'Académie française, mais mourut la veille du jour où il devait présenter son discours de réception. Édouard Herriot sera élu la même année pour lui succéder.
La lecture de ces "Pages immortelles de Napoléon" est plutôt une curiosité d'époque, à réserver aux admirateurs de Napoléon.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
Citations et extraits (5)
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A Pauline Borghèse
6 avril 1804
Madame et chère soeur, j'ai appris avec peine que vous n'aviez pas le bon esprit de vous conformer aux moeurs et aux habitudes de la ville de Rome ; que vous montriez du mépris aux habitants, et que sans cesse vous avez les yeux sur Paris. Quoique occupé de grandes affaires, j'ai cependant voulu vous faire connaître mes intentions, espérant que vous vous y conformerez.
Aimez votre mari et sa famille, soyez prévenante, accommodez-vous des moeurs de la ville de Rome, et mettez-vous bien dans la tête que si, à l'âge que vous avez, vous vous laissez aller à de mauvais conseils, vous ne pouvez plus compter sur moi.
6 avril 1804
Madame et chère soeur, j'ai appris avec peine que vous n'aviez pas le bon esprit de vous conformer aux moeurs et aux habitudes de la ville de Rome ; que vous montriez du mépris aux habitants, et que sans cesse vous avez les yeux sur Paris. Quoique occupé de grandes affaires, j'ai cependant voulu vous faire connaître mes intentions, espérant que vous vous y conformerez.
Aimez votre mari et sa famille, soyez prévenante, accommodez-vous des moeurs de la ville de Rome, et mettez-vous bien dans la tête que si, à l'âge que vous avez, vous vous laissez aller à de mauvais conseils, vous ne pouvez plus compter sur moi.
A Joséphine, Milan, le 8 frimaire an V, huit heures du soir
(28 nov 1796)
Adieu, femme adorable, adieu, ma Joséphine. Puisse le sort concentrer dans mon coeur tous les chagrins et toutes les peines ; mais qu'il donne à ma Joséphine des jours prospères et heureux. Qui le mérite plus qu'elle ? Quand il sera constaté qu'elle ne peut plus aimer, je renfermerai ma douleur profonde, et je me contenterai de pouvoir lui être utile et bon à quelque chose.
Je rouvre la lettre pour te donner un baiser.... Ah ! Joséphine !... Joséphine !....
(28 nov 1796)
Adieu, femme adorable, adieu, ma Joséphine. Puisse le sort concentrer dans mon coeur tous les chagrins et toutes les peines ; mais qu'il donne à ma Joséphine des jours prospères et heureux. Qui le mérite plus qu'elle ? Quand il sera constaté qu'elle ne peut plus aimer, je renfermerai ma douleur profonde, et je me contenterai de pouvoir lui être utile et bon à quelque chose.
Je rouvre la lettre pour te donner un baiser.... Ah ! Joséphine !... Joséphine !....
Ordre du jour
12 mai 1802
Le grenadier Gobain s'est suicidé par des raisons d'amour ; c'était d'ailleurs un très bon sujet. C'est le second événement de cette nature qui arrive au corps d'armée depuis un mois.
Le Premier Consul ordonne qu'il soit mis à l'ordre de la Garde :
Qu'un soldat doit savoir vaincre la douleur et la mélancolie des passions ; qu'il y a autant de vrai courage à souffrir avec constance les peines de l'âme qu'à rester fixe sous la mitraille d'une batterie.
S'adonner au chagrin sans résister, se tuer pour s'y soustraire, c'est abandonner le champ de bataille avant d'avoir vaincu.
12 mai 1802
Le grenadier Gobain s'est suicidé par des raisons d'amour ; c'était d'ailleurs un très bon sujet. C'est le second événement de cette nature qui arrive au corps d'armée depuis un mois.
Le Premier Consul ordonne qu'il soit mis à l'ordre de la Garde :
Qu'un soldat doit savoir vaincre la douleur et la mélancolie des passions ; qu'il y a autant de vrai courage à souffrir avec constance les peines de l'âme qu'à rester fixe sous la mitraille d'une batterie.
S'adonner au chagrin sans résister, se tuer pour s'y soustraire, c'est abandonner le champ de bataille avant d'avoir vaincu.
(publié en juin 1941)
Peut-être est-ce Napoléon qui peut nous servir de meilleur tonique. Mort voilà cent vint ans, il domine encore la pensée universelle. Il demeure le professeur d'énergie des âges modernes. Ce petit lieutenant qui devient le maître du monde représente notre espèce dans ce qu'elle a de plus viril et de plus complet. Heureux, il a été heureux. Peut-être a-t-il été même -je le dis en tremblant, car c'est un tel mystère- le plus heureux des hommes. Parce qu'il s'est accompli entièrement.
Peut-être est-ce Napoléon qui peut nous servir de meilleur tonique. Mort voilà cent vint ans, il domine encore la pensée universelle. Il demeure le professeur d'énergie des âges modernes. Ce petit lieutenant qui devient le maître du monde représente notre espèce dans ce qu'elle a de plus viril et de plus complet. Heureux, il a été heureux. Peut-être a-t-il été même -je le dis en tremblant, car c'est un tel mystère- le plus heureux des hommes. Parce qu'il s'est accompli entièrement.
Au Comte de Provence
7 septembre 1800
J'ai reçu, Monsieur, votre lettre ; je vous remercie des choses honnêtes que vous m'y dites. Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France ; il vous faudrait marcher sur 100 000 cadavres. Sacrifiez votre intérêt au repos et au bonheur de la France. L'histoire vous en tiendra compte.
Je ne suis pas insensible aux malheurs de votre famille. Je contribuerai avec plaisir à la douceur et à la tranquillité de votre retraite.
7 septembre 1800
J'ai reçu, Monsieur, votre lettre ; je vous remercie des choses honnêtes que vous m'y dites. Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France ; il vous faudrait marcher sur 100 000 cadavres. Sacrifiez votre intérêt au repos et au bonheur de la France. L'histoire vous en tiendra compte.
Je ne suis pas insensible aux malheurs de votre famille. Je contribuerai avec plaisir à la douceur et à la tranquillité de votre retraite.
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