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sur 50 notes
C'est le treizième roman de Antoine Audouard, déjà connu pour son livre « Adieu mon unique ».
L'auteur partage sa vie entre Paris et New York et cette « double vie » se retrouve dans ce roman.
Le héros du livre est André, jeune étudiant à Nanterre, qui, avec son ami François dont la grande ambition est d'intégrer plus tard l'ENA, va passer l'été à New York.
L'histoire se passe en 1981, au moment de l'élection de François Mitterrand. André a déjà une expérience dans l'écriture et le stage qu'on lui propose à New York, par l'intermédiaire d'une relation professionnelle du père de son ami François, va lui permettre d'approfondir ses talents d'écriture au sein d'une maison d'édition au nom pour le moins alléchant : « The Hot Press ».
André et son ami François ont connu les années mouvementées soixante-dix. Ils ont eu des activités politiques proches du trotskisme, ils ont connu les soirées de beuverie, les déboires amoureux.
Pour eux New York va apparaître comme une terre de promesse.
Les voilà donc à New York, pressés de gôuter aux charmes de la « Ville qui ne dort jamais ».
Les guides de André seront la jolie Giulia et son employeur Logan, patron d'une maison d'édition marginale, qui va initier André au baseball et lui demander de recueillir les souvenirs de Jenny Schwartz, pianiste émérite qui a fait de la résistance, où elle a connu Germaine Tillon, et qui a perdu l'usage de ses mains suite aux tortures de la Gestapo.
Jenny va devenir une confidente d'André et l'aider à assumer ses responsabilités sentimentales.
Le chemin de François, lui, sera bien différent.
C'est un roman d'apprentissage, à la forte tonalité autobiographique.
L'auteur nous restitue avec grand talent l'atmosphère mouvementée du New York des années 80.
Le rythme est trépidant, à tel point que ce livre a un côté « jeune » très prononcé.
La lecture peut parfois déconcerter : dialogues insérés dans le texte sans retour à la ligne, phrases moitié en français, moitié en anglais.
Il faut s'adapter donc à ce rythme trépidant, qui est visiblement la marque de New York.
Les situations ne manquent pas d'humour et les personnages sont parfois un peu trop stéréotypés à mon goût mais cela participe à l'humour constamment présent dans le livre.
Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir ce livre et cet auteur dans le cadre de l'opération « Masse Critique ». Cela m'a permis aussi de découvrir une manière d'écrire novatrice.
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Un grand merci à Gallimard et Versilio et à l'opération Masse critique pour l'envoi de ce treizième livre d'Antoine Audouard , auteur français encore inconnu pour moi.
« Changer la vie. » est un roman d'initiation, celui d'André qui raconte ses vingt et un ans en 1981, son entrée dans la vie adulte avec des débuts difficiles aussi bien professionnels qu'amoureux. Changer la vie, c'était également le slogan de l'espérance socialiste en 80.
Au départ, il y a le choc éprouvé par André lorsqu'il rencontre inopinément son meilleur ami de ses vingt ans, François. François a mal vieilli, il semble malade, il ne travaille pas et ses aspirations politiques ont bien changé. André fait le parallèle avec le socialisme qui, trente ans après, n'a pas non plus tenu ses promesses.
Il raconte comment, grâce au couple Baylock, relation du père de François, ils ont pu faire un stage aux USA le temps d'un été, avant la rentrée universitaire. François dans le bureau d'investissement du mari et André dans la presse underground.
Finalement, André a pour mission de recueillir les souvenirs de Jenny Schwartz, une ancienne résistante, emprisonnée et torturée par les nazis. Cette vieille dame adorable préfère souvent écouter les détails de la vie amoureuse d'André, qui tient avec ces mémoires, peut-être son meilleur roman.

Style moderne dans ce roman qui incorpore aisément le langage familier de François, des phrases en anglais ou des citations de poètes, des références musicales et cinématographiques. Ecrit riche et très dense où les illusions de cette jeunesse des années 80 sombrent finalement dans une vie classique d'adulte.

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André et son ami François ont une vingtaine d'années à l'arrivée des socialistes au pouvoir en 1981, Mitterrand en tête. Durant toute la campagne présidentielle, le slogan choisi, Changer la vie, est affiché partout et tourne en boucles dans tous les esprits. L'accroche est brève, percutante et pleine de promesses. Et ce changement, la jeunesse d'alors l'attend avec impatience. Une attente aussi forte que le désenchantement qui suivra.
Les deux copains ont l'opportunité de passer l'été à New-York. Logan, un éditeur marginal patron du bien-nommé The Hot Press, propose à André un job de ghost writer. Une vieille dame, Jenny, lui raconte la résistance, les tortures subies, pendant la seconde guerre mondiale. Quant à François, il se perd à plaisir dans les méandres de la faune gay new-yorkaise.
Nous voilà donc aux Etats-Unis, à l'heure de la libération sexuelle, de tous les espoirs. On suit André dans ses aventures rythmées par des rencontres hautes en couleurs, des découvertes (les pages sur le base-ball sont épiques!) des expériences, des désillusions aussi.
L'écriture est enlevée, les phrases interminables (vraiment trop longues parfois, j'ai souvent perdu le fil de l'histoire!), l'intervention d'un « traducteur » en notes de bas de pages est pleine de fantaisie et les références cinématographiques, littéraires, poétiques, musicales parsèment le roman.
Malgré l'intérêt pour le sujet et la construction narrative originale, ce livre m'est tombé des mains plusieurs fois... je suis restée en dehors de l'histoire. Je ne saurai pas vraiment l'expliquer. Un rendez-vous manqué... ?
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour cet envoi.
Il ne se passe finalement pas grand chose dans ce roman. C'est une succession de presque : les deux protagonistes ont presque pu rester amis, l'un a presque pu travailler dans la littérature d'avant-garde, l'été 1981 les a presque vu pouvoir changer de vie, selon de slogan du président socialiste fraichement élu, New-York la nuit était presque magique...
Un ouvrage dans lequel je me suis ennuyée, m'attendant à voir quelque chose surgir à chaque nouveau chapitre... L'écriture en était un peu étrange, un peu trop maniérée à mon goût, l'auteur n'ayant pas réussi à rendre naturel son parlé-écrit (n'est pas Céline qui veut), l'intrigue est faible, les personnages peu crédibles...Un roman qui ne m'a vraiment pas emballé et qui ne me laissera pas de souvenir.
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André/François-François/André. Ils étaient les deux doigts d'une même main. Ensemble ils ont vu la victoire de Mitterrand en mai 1981 et cru en ce slogan magique " Changer la vie" ....
L'occasion leur est offerte de passer l'été à New-York et petit boulot en prime pour les faux frais....Ce sont les années 80 et la ville de NY vit à un rythme d'enfer .
Leur vie banale ils la retrouveront à leur retour en France mais en attendant c'est la fête. et il sera toujours temps de redescendre de son nuage .
C'est à une belle découverte du NY de cette époque que nous invite Antoine Audouard, et même si ce monde musical ne m'est guère familier c'est avec grand plaisir que j'ai suivi André et ses potes.
Merci aux éditions Gallimard et à Babelio pour cette jolie découverte
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Merci à l'opération masse critique de m'avoir choisi pour ce roman, même si je ne le mérite pas. J'ai fini par le laisser tomber.
Je me suis ennuyée avec ce roman aux accents pseudo intellectuels.
Un texte qui se veut Jeunesse révolutionnaire, avec de gros passages sexuels.
Quand après 15 jours, on est pas arrivé à la moitié du roman (200 pages), il faut s'avouer vaincu.
Je passe mon tour.
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Difficile de donner un avis argumenté sur un livre dont on n'a lu que les premières pages. J'expliquerai donc uniquement les raisons de mon abandon rapide : le style.
Voici les deux premières phrases du roman : « Sur le balcon d’en face un vingtagénaire allonge sa mollesse indifférente, glycine d’homme, jambes pendouillant au dessus des géraniums en pots accrochés à la rambarde, dans une posture dont j’envie l’abandon, moi aussi, la confiance prétentieuse. Tu viens de repartir, Francois, sous le soleil frais de ce printemps précaire qui n’annonce pas plus de crimes que d’habitude mais la chute continue de la cote de Hollande et des pluies, oui, le matin, suivies de quelques averses pour faire une moyenne. »
On peut y voir de la poésie. J’y vois surtout des expressions complexes d’idées simples. Malheureusement pour moi, la suite est à l’unisson. Le narrateur continue notamment à s’adresser à ce « tu », effet de langage qui peut m’amuser dans une chanson des années 1980 (Anti-social TU perds ton sang-froid ♪♫), voire me plaire si elle est de Téléphone (Ça, c'est vraiment TOI ♪♫), mais qui m’agace beaucoup dans un roman.

Le sujet m'intéressait pourtant (les années Mitterrand à travers le regard de deux jeunes adultes), mais au vu des critiques, je ne suis pas sûr que la façon dont il est traité par l'auteur m'aurait plu. Je suis même persuadé du contraire.

Merci à Babelio et aux éditions Gallimard.
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François et Dédé se retrouvent après des années sans se voir. Dans ces circonstances, les vieux souvenirs remontent vite et notamment l'année 1981, celle de l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand. Comme beaucoup de jeunes de cette époque les espoirs et les attentes sont immenses. Mais tout ne se passera pas exactement comme espéré.

Pour les 2 amis, l'opportunité de partir à New-York va transformer leur jeunesse. le rythme de la ville qui ne dort jamais va embarquer les deux jeunes hommes dans une période riche sur tous les plans.

Mon avis:

Je commence par le négatif; Chose très rare pour moi ,voire exceptionnel, je n'ai pas fini ce roman.

Je me suis trouvée en lutte avec cette écriture très particulière qui me laissait souvent perplexe. Cela m'a empêchée d'être complètement dans l'histoire. Pourtant je ne peux pas nier les qualités littéraire de ce roman. Il y a vraiment un très beau travail d'écriture, de rythme mais je n'ai pas adhéré.

Comme on dit la mayonnaise n'a pas pris.

Dommage parce que j'aime beaucoup les romans d'apprentissage en général. Je pense que je réessaierai de le lire parce que j'ai grand sentiment de frustration.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard et je m'excuse pour cet abandon en cours de route.
Lien : http://livr-esse.over-blog.c..
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Gallimard de m'avoir fait parvenir ce livre.

Je suis assez déçue parce que je n'ai pas réussi à le lire, je n'ai pas accroché à l'histoire comme au style d'écriture assez étrange. Par moment j'étais happée dedans mais çà ne durait que quelques pages et très vite je décrochais, ensuite pas envie de le reprendre pendant quelques jours puis à nouveau dedans pour un passage... Peut être pas le bon moment pour moi? Je le garde en réserve pour une autre période où je serai plus tentée par ce style...Il aura donc une deuxième chance plus tard.
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Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour ce partenariat.
« Changer la vie » était le slogan de Mittérand, alors candidat à l'élection présidentielle de 1981. Son nom est généreusement écorché par le père de François, meilleur ami du narrateur. La vie des personnages change-t-elle après cette élection ?
Déjà, André, le narrateur, et François, son meilleur ami, ne sont pas franchement des militants très investis et si leur vie change, c'est parce qu'ils quittent Paris pour New York, juste après les élections. Mais avant…. et bien la première partie du roman est assez brouillonne. Il est question de la jeunesse d'André, de ses amours, balbutiantes, de ses expériences sportives et sexuelles pas vraiment concluantes et pas toujours intéressantes. Particularité : les jeunes filles que rencontrent André ont souvent des prénoms dont l'orthographe ne répond pas aux normes établies. Une fois, deux fois, trois fois… c'était presque un running gag. le prénom, dernier moyen de se singulariser quand on est en rien quelqu'un d'extraordinaire.
En fait, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à cette première partie, vous l'aurez sans doute compris. Je me suis crispée, avec les notes du traducteur. Jeu avec le lecteur, bien sûr. Même si ces remarques sur les procédés stylistiques, sur les tics de langage ne sont pas si nombreuses, elles m'ont agacée. Il est des jours où je n'ai pas envie que l'on me fasse remarquer que je lis une fiction, surtout quand celle-ci n'est pas assez ancrée dans la réalité. de ces années-là, nous ne saurons presque rien, si ce n'est les éléments négatifs, et encore, brièvement résumés.
La vraie intrigue est ailleurs, à New York, parce que le narrateur s'éparpille moins, tout en dénouant les fils de l'amitié qui le liait à François. En revanche, il se lie avec Jenny, une vieille dame dont il doit écrire les souvenirs dans ce qui sera peut-être le best-seller de l'année. le « devoir de mémoire » commençait à se faire jour, et quoi de mieux que les mémoires d'une espionne, le récit de ce qu'elle a subi, des personnalités qu'elle a connue ? Mais je ne me suis pas sentie aussi en empathie avec elle que je l'aurai voulu, à cause de cette citation, sur les soldats, mais qu'elle applique aux résistants : » Vous savez, dit-elle avec un bon sourire, ce que Romain Gary pensait de ceux qui racontent leur guerre ; qu'ils insultent leurs camarades morts; alors raconter sa résistance, c'est encore pire. » Certes. Mais pour moi, parler veut dire transmettre, veut dire aussi faire vivre le souvenir de ceux dont on a voulu tout éliminer. Et le narrateur avait suffisamment joué avec moi pour que je mette de la distance entre Jenny et moi.
Long retour en arrière, Changer la vie est l'histoire de deux amis que la vie a séparé, de personnes qui ont rêvé leur vie au lieu de la vivre, telle Pam qui passe à côté de sa fille. Un roman léger sans l'être – et j'aurai aimé que la fin soit dite en face à François, et non écrite.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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