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sur 50 notes
Vingt ans l'âge de tous les possibles. André Garnier et François Chaban sont deux potes plein de rêves en ce mois de mai 1981, la gauche socialiste va prendre le pouvoir pour « Changer la vie », avec son flot de promesses qui redonne un élan d‘espoir. Mais l'espoir est vite remisé au placard et la déception d'autant plus grande.
Mais nos deux amis eux, ont l'opportunité de s'envoler pour New York, ils sont bien décidés à vivre intensément ces semaines providentielles.
Les rencontres de l'autre côté de l'Atlantique (même si ce n'est pas celles espérées) vont être riches, formatrices et évidemment inoubliables. Audouard mène son récit avec un tempo diablement efficace. Bourrées de références musicales, cinématographiques, on suit ces aventures drolatiques mais aussi terriblement nostalgiques avec un plaisir jamais émoussé. Combien sommes-nous à avoir réalisé nos rêves ? Un roman qui se lit d'une traite.
Un grand merci à Babélio, aux Editions Gallimard et à Antoine Audouard pour cette ballade new yorkaise très attachante..
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Que font deux potes qui se revoient après des décennies de silence courtois, ils ressassent de vieux souvenirs. Notamment cette année 1981, nourricière des plus belles promesses et où, tel Christophe Colomb, ils découvrirent une amérique fascinante à la potentialité hors norme et la sexualité débridée.

Aussi touchant qu'agaçant, Changer La Vie vous convie à ce yoyo émotionnel assez usant à la longue.
Eminemment caressant à l'évocation de ces deux êtres qui se découvrent.
Tout aussi crispant par l'emploi de phrases interminables et l'usage d'un english à tout crin pour se donner un genre finalement plus risible qu'autre chose.
Théorie du verre à moitié vide et à moitié plein.
Cet Audouard - que j'aurai préféré en Audiard - souffle le chaud et le froid en imprimant un sentiment mitigé et durable. Une clim' réversible haut de gamme à l'évocation de parcours initiatiques séduisants qui tiendraient plus du mini-golf de Pornichet que de celui de Fontainebleau. Un agacement perpétuel suscité par un carcan stylistique ampoulé et c'est avec amertume que l'on quitte André et François, deux chouettes types façonnés par leur époque et leur expérience yankee tatouée à jamais dans leur ADN.

Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour ce changement de vie éphémère...
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard...

François a donné rendez-vous à Dédé, son ami d'enfance. Des années de silence brisées qu'ils ne s'expliquent pas. Des souvenirs qui remontent à la surface, notamment cette année 1981, année ponctuée par le slogan "Changer la vie". Année des manifestations et de la libération sexuelle. André avait tout juste 21 ans, François 2 de plus. Cet été-là, grâce au père de ce dernier, ils ont l'opportunité de s'envoler pour les Etats-Unis. Un séjour prometteur et enrichissant, empli d'espoir mais aussi de désillusions...

Antoine Audouard nous emmène sur les traces de François et André, en cette année 1981. Sur fond de références musicales et cinématographiques, ce roman d'apprentissage, dépaysant aussi bien sur le fond que sur la forme, notamment avec ces phrases en anglais non traduites, se révèle un brin nostalgique et nous fait découvrir deux personnages attachants, deux jeunes en pleine découverte de leur propre identité. L'écriture riche et poétique et les longues phrases apportent du souffle et de la vie à ce roman atypique et déstabilisant.

Changer la vie... changer tout court...
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« En politique, plus ça change, plus c'est la même chose. » et
« La vie se partage en deux moitiés, l'une pleine d'espérances qui ne doivent point se réaliser ; l'autre, livrée aux regrets de bonheurs dont nous n'avons pas joui ; car ce qui nous semblait si beau dans l'avenir, ce qui, lorsque nous l'avons atteint, ne nous a donné que désappointement et dégoût, reprend sa magie dans le passé. »
Ces citations extraite, d’ouvrages d’Alphonse Karr (romancier, journaliste, humoriste) me semble bien refléter le roman d’Antoine Audouard « Changer la vie »

Antoine Audouard ne m’a pas vraiment séduite même si j’ai vécu à peu près au même âge, l’époque qu’il fait traverser à deux amis François et André qui se retrouvent, après s’être longuement perdu de vue, au moment où François Hollande est devenu président. Ils ont connu ensemble les désillusions des années Mitterrand et fait un séjour New-Yorkais après lequel leurs chemins se séparent.

Disons que si j’ai bien aimé certains moments l’ensemble ne m’a pas vraiment emballée. J’ai été agacée par les phrases et expressions en anglais qui émaillent tout le texte le plus souvent non traduites par le traducteur qui se manifeste dans les notes en bas de page
« Note du traducteur : il est impossible de dire en quelle langue exactement ce livre a été écrit à l’origine (d’où la présence fréquente de néologismes à la limite du barbarisme et, avec l’avancement de l’action, un franglais auquel il sera prudent de ne pas exposer les jeunes générations). Après un accident vasculaire cérébral, l’auteur l’a écrit sur des cahiers qu’il s’est trouvé par la suite dans l’impossibilité de déchiffrer. Il a donc confié cette mission à un traducteur qui s’est acquitté de cette tâche du mieux qu’il a pu, par un travail que l’on peut qualifier de devinatoire s’il n’est pas divinatoire. L’auteur les lui ayant abandonnés, le traducteur tient lesdits cahiers à la disposition des curieux. » p 13

De plus, je n’ai pas compris le rapport entre les morceaux musicaux, dont j’ai réécouté certains et relu les paroles, et le contenu des chapitres qu’ils introduisent.

Reste le ton général du livre, celui d’un désenchantement souriant, et les rencontres que fait André qu’il relate avec humour : comment il devient grâce à son parrain Roland ethnologue devenu éditeur, nègre ou « écrivain fantôme comme on dit plus joliment en anglais », et il va même, nous dit-il, se trouver à l’ombre de l’ombre, nègre d’un nègre. Il continue dans cette voie à New-York où il est invité à séjourner avec son ami François par Pam un femme mariée à riche américain Mr Baylock qui deviendra sa maîtresse sa « Mrs Robinson » et il y a un peu du personnage de Dustin Hoffman dans André, une certaine naïveté qui sera mise à l’épreuve par un autre personnage féminin attachant Jenny qui acceptera de raconter à André, le « French nigger », son destin tragique mais qui est peut-être aussi une affabulatrice….

Dans l’ épigraphe de "Changer la vie" cette belle citation extraite des Rochers de Jules Supervielle qui exprime la lutte de l’auteur, victime comme André d’un AVC. Il a réussi en écrivant ce roman à ne pas devenir silence ce qui en soi est beau. Reste que ce livre ne demeurera pas dans ma mémoire.

Comment rassembler le courage
De vivre, combien il en faut
Pour quitter son lit, respirer,
Pour affronter la verticale
D’un coeur maigre et peu musical
Et pour faire en sorte qu’il donne
Sa chaleur de grande personne,
Et pour marcher la tête haute
Dans sa nouvelle vérité.
(…)
Je crains qu’à la moindre indolence
Je ne devienne du silence. (Jules Supervielle, Rochers)

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard/Versilio pour m’en avoir offert la lecture
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Mai 1981. François Mitterrand vient d'être élu président de la république et offre, pour la première fois en France, une victoire au parti socialiste. Tout le pays est en liesse et veut croire que « Changer la vie », le slogan de la campagne présidentielle, n'est que le début d'une renaissance vers un monde meilleur, un monde où les inégalités cesseront…

Pour André et François, cette année c'est aussi l’occasion de réaliser leurs fantasmes et de croquer la vie à pleines dents. Les deux amis saisissent l'opportunité de s'envoler pour les Etats-Unis où ils espèrent se fondre dans l'intelligentsia new-yorkaise, côtoyer les plus grands noms du moment, rencontrer Warhol, Patti Smith ou Bob Dylan. Ils ont vingt ans, des rêves plein la tête et le besoin de se prouver qu'ils sont quelqu'un. Ils vont vivre une expérience qui les propulsera dans un monde en pleine effervescence, toujours en mouvement, plein de promesses et de paillettes, mais où les désillusions seront tout aussi nombreuses…


« Changer la vie » est un roman initiatique doux-amer, plein de tendresse et de nostalgie, qui nous ouvre les portes d'un New-York riche, foisonnant et avangardiste, ouvert sur le monde et surtout en pleine mutation sociale et culturelle. On y découvre la vie de toute une génération perpétuellement inassouvie, qui se noie dans les excès sous couvert de liberté et d'indépendance. Une balade tantôt hallucinée, tantôt enchantée, où l'on a l'impression que tout est possible et que tout peut arriver à qui sait tendre la main…

Le style d'Antoine Audouard est des plus agréable, donnant la sensation d'être travaillé, tout en laissant place à une certaine fantaisie, propice à ce voyage de l'autre côté de l'Atlantique. Un très joli roman sur la jeunesse, sur ses rêves comme ses désenchantements, plein de charme et de beauté qui réserve un sympathique moment de lecture, accompagné d'une playlist méticuleusement choisie à écouter absolument !

Un grand merci à babelio et aux éditions Gallimard pour cette découverte !
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C'est plus la vie en rose...
Pour André et François, deux vieux amis qui se sont perdus de vue dans le grand tourbillon de la vie.
20 ans qu'ils ne se sont plus rencardés.
André, désabusé, a gardé la - triste- ligne tandis que François s'est laissé doubler de volume.
Comme deux petits vieux, ils se remémorent leur jeunesse vécue au "temps de la rose".
Mai 81, ils avaient 20 ans, le bel âge des illusions et l'envie de croquer à pleine dents la grosse Pomme.
Une belle opportunité leur est proposée, un job d'été à New-York.
Faute de s'encanailler auprès de leurs idoles rock'n'roll introuvables, André et François vont vivre des rencontres et des expériences - sexuelles- inoubliables.

J'ai accroché aux bandes-son en tête de chapitre et aux nombreuses références musicales (Lou Reed, Ramones, Patti Smith, Television..) qui sont ma chope de bière !
Malheureusement, dès les premières lignes, j'ai vite décroché du style. Une plume, à mon goût un peu trop précieuse pour un sujet qui aurait mérité un rythme plus rock, plus syncopé en accord barré, plaqué, vibrant, dissonant ...
Je n'ai pas vibré non plus au texte saupoudré de mots anglais à out-rance.
Et La paire de doux rêveur André et François bercés de tant d'insouciance m'ont laissé vaguement songeur.

Au final, coup de coeur pour la bande sonore mais gros coup de blues pour le style ampoulé qui ne m'a pas emballé.

Merci à babelio et aux éditions Gallimard pour cette découverte.
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« Changer la vie » : slogan socialiste faisant rêver à une vie nouvelle avec moins d'injustice, plus d'égalité, moins de précarité.
François et André, vingt ans en 1981, sont de la fête. Ils sont jeunes, ils sont plein d'espoirs.

Ayant l'occasion de partir à New York pour quelques mois, ils y mèneront chacun leurs expériences. Ils commencent leur apprentissage de la vie, ils frottent leurs convictions juvéniles à la réalité, ils y vivent aussi leurs premières désillusions.
En tout cas, ce n'est pas sur les hommes politiques que l'on peut compter pour changer la vie.

Pour changer la vie il faudrait changer l'homme, le reconnecter avec son côté humain. Ce n'est pas le rôle de la politique et de l'économie. Ils ne peuvent que nous balloter entre espoirs et déceptions.

Pas facile pour André d'assumer sa vie, ses imperfections. Comme tout le monde, il s'inventerait bien une autre vie. Les rêves se brisent et au final notre vie s'effacera bien vite, sans laisser de trace. Pourtant ce sont eux qui nous font espérer une vie meilleure, qui mettent des couleurs à nos existences. Alors, qu'il y ait changement ou non, vivons notre vie comme elle est, essayons « d'en faire un truc acceptable », agrémenté de rêves et de fantasmes qui nous sont propres, si cela peut nous aider.

J'ai aimé ce roman pour le message qu'il fait passer. Les personnages manquent cependant de profondeur et sont caricaturaux.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour cette découverte.
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Si le début du roman m'a légèrement déstabilisée - le titre du chapitre en anglais, sans doute le titre ou les paroles d'une chanson, l'interpellation d'un "tu", des références au Mépris... - mais agréablement surprise, passé quelques pages, le récit s'installe peu à peu et se lit de plus en plus aisément.
1981, l'année de l'élection de François Mitterrand, source de promesses d'une nouvelle vie pour une bonne partie des intellectuels dont les jeunes André et François font partie. autour d'eux on milite, on argumente, et du haut de ses 30 années de recul, André émet des réserves sur cette promesse de changements.
1981, c'est surtout pour nos deux jeunes étudiants l'année qui fera sans doute d'eux des hommes. Tous deux s'embarquent, suite à la rencontre d'une riche Américaine qu'ils sont chargés d'escorter pour un soir, à New York pour y travailler tout un été.
Jamais Antoine Audouard ne tombe dans la nostalgie, les regrets ou le paternalisme, au contraire le ton est frais, moderne, le livre est un plaisir à lire. Il touche sans en avoir l'air des thèmes tels que la résistance et la torture par le personnage de Jenny qui m'a particulièrement touché. Les personnages sont attachants, qu'ils soient secondaires ou même à peine évoqués et je serais bien restée un petit moment supplémentaire avec eux.
Les phrases, entrecoupées de dialogues en discours indirect libre, font la part belle à l'anglais - j'avoue que ce n'est pas toujours très naturel -, expressions qu'un traducteur critique s'empresse de traduire et de commenter.
J'avoue, j'étais un sceptique au moment de la réception du livre, m'attendant à une écriture plus classique et nostalgique et au fur à et mesure que j'avançais dans le récit mon plaisir grandissait.

Je remercie Babelio et Gallimard pour cet envoi!
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Au vu du titre et des premières lignes de la quatrième de couverture, j'espérais être plongée dans les années Mitterrand, à travers les regards de François et André, deux étudiants mi-ados mi-adultes, donc un peu plus âgés que moi à l'époque. Déception, ce n'est pas vraiment le sujet. On a bien quelques réflexions cyniques (et drôles parfois) sur l'arrivée de "la gauche" en 81 - constat amer qui pointe ce qui n'a pas changé et ce qui s'est aggravé. Mais le récit est surtout centré sur l'été que François et André ont passé à New-York cette année-là, faisant leurs premiers pas dans le monde du travail et vivant enfin une sexualité tant attendue mais guère satisfaisante.

Lecture en deux temps. J'ai sauté sur l'ouvrage dès réception, j'ai vite déchanté à cause du style prétentieux - narration à la deuxième personne du singulier, phrases à rallonge, enchâssements à gogo, apartés, name-dropping... Un peu l'impression d'être prise pour une buse : "Mon livre se mérite, ô lecteur, concentre-toi et accepte mes fantaisies intellos ou passe ton chemin". Dont acte. J'ai passé mon chemin après cinquante pages, ai repris le livre un mois plus tard, à partir du début, pour rédiger enfin un avis. Ouf, cette seconde lecture a été moins laborieuse, j'ai trouvé quelques tirades amusantes, j'ai aimé l'histoire autour de Jenny, je me suis quand même pas mal ennuyée avec ces deux mollassons à New-York, le base-ball, les références cinématographiques, musicales et "people" mais j'arrivais à piger dans les grandes lignes en survolant les passages chiants et/ou en anglais. Quelques éléments de la fin m'ont vaguement émue. J'ai surtout été soulagée de refermer le livre définitivement, contente d'avoir tenu jusqu'au bout et honoré le contrat.

• Merci à Babelio et aux éditions Gallimard.
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Le titre "changer la vie" fait forcément penser à cette chanson incontournable de Jean Jacques Goldman que Lionel Jospin avait repris pour un de ses meetings de campagne en 2002 ( pour faire esperer aux électeurs une vie nouvelle avec moins d'injustice, plus d'égalité, moins de précarité.avec le résultat que l'on sait.

De chansons françaises populaires et de parti socialiste, il est évidemment question dans ce nouveau roman d'Antoine Audouard ( un romancier qui est en déjà à son 13ème livre mais dont je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir l'oeuvre) qui suivent la destinée de deux amis qui ont eu 20 ans en 1981 au moment de l'élection de Mitterrand et qui vont partir à New York voir leurs vies et leurs carrières irrémédialement prendre des chemins différents lors de leurs . retour en France André s'en sortira sur le plan professionnel. François lui basculera dans l'alcoolisme et la pauvreté.

Lorsqu'un auteur français s'essaie à la saga qui mélange petite et grande Histoire comme les américains savent si bien y faire, on salue le projet et son ambition, mais on déplore malheureusement que cela ne fonctionne pas autant qu'on on aimerait.

Si l'écriture d'Audouard est vive et plutôt rythmée, on déplore une certains confusion dans l'enchevretement des récits ainsi que des longs passages pas follement passionnants à lire.

Les références musicales et cinématographiques n'ont pu que me séduire dans l'idée même si je ne suis pas exactement de la même génération que celle des protagonistes, mais l'utilisation des titres de musique comme chapitrage a déjà été utilisé plusieurs fois dans la littérature (même française dernièrement chez Blondel ou Joncourt) et ici, le procédé n'est pas aussi bien exploité qu'espéré.

Si on suit les aventures de ces deux amis parisiens à l'aube des années 80 avec un certain intérêt, on regrettera hélas le manque d'ampleur et de souffle que ce projet aurait pu avoir, loin de ses modèles avérés ou même du chef d'oeuvre français du genre, Une vie française, de Jean Paul Dubois .

Un grand merci à Gallimard et Versilio et Masse critique pour l'envoi du livre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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