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sur 50 notes
» La politique, c'est comme l'amour, il y a des cas où c'est encore meilleur si on a attendu! »
Voici à peu près le seul lien entre ces années socialistes, depuis l'avènement de Mitterrand et la période d'entrée dans la vie adulte de notre narrateur André, qui avait vingt et un ans en 1981.
Que reste-t-il vingt ans après quand Dédé retrouve son copain d'antan, François, ce » grand type, élancé, athlétique et gracieux » devenu « cette molle masse rougeoyante et transpirante » ?
Un présent médiocre fait de compromis, de souvenirs pour ces jeunes gens qui rêvaient de « changer la vie. ».
Pendant la première moitié du livre qui m'a paru décousue et superficielle, Dédé raconte ses débuts difficiles sur le sentier amoureux et sur ses débuts littéraires en tant que nègre de toutes sortes de personnages farfelus mais peu intéressants. Jusqu'au jour, où le père de François demande aux deux jeunes gens de divertir la femme d'un riche ami américain Frank Baylock. Pam ne résiste pas au charme des jeunes français et propose à François de venir goûter au charme du capitalisme financier dans le bureau d'investissement de son mari et à André de faire un stage dans la revue littéraire et maison d'édition financées par la fondation Baylock.
Cette seconde partie aux États-Unis devient plus intéressante en évitant l'éparpillement. André a pour mission de recueillir les souvenirs de Jenny Schwartz, une ancienne espionne auprès des nazis, résistante dans le réseau de Germaine Tillion. Cette vieille dame adorable préfère souvent écouter les détails de la vie amoureuse d'André, qui tient peut-être ici son meilleur roman de nègre avec un futur best-seller. La vie américaine prend tout son charme sous la plume d'un connaisseur (sauf pour le base-ball que je ne comprendrai jamais) avec, en plus une bande son et des phrases de films ou de poèmes bien intégrées.
« Notre seul vrai choix, c'était de chercher sur quelle bande son nos rêves se briseront un à un. »
Dans un style moderne qui insère tout aussi facilement le parler familier de François, des phrases en anglais ou des citations de poètes, Antoine Audouard écrit un roman d'initiation où les illusions de cette jeunesse des années 80 sombrent finalement dans une vie classique d'adulte.
» Nous entrons dans la vie décidés à ne rien négocier qui soit en dessous de nos rêves, jusqu'au jour où nous découvrons, avec rage ou amertume, ou un soulagement lâche (et sans doute un peu de tout ça), qu'il existe un espace presque infini pour les compromis pourris. »
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[merci Babelio/Masse critique et les éditions Gallimard !]

Avoir eu vingt-ans en 1980 quand l'espérance socialiste tenait en deux mots : "Changer la vie". En avoir bientôt soixante aujourd'hui à l'heure du nouveau slogan : "Le changement, c'est maintenant" ! En rire (jaune) pour ne pas en pleurer. Se souvenir.

Le point de départ du roman, ce sont les retrouvailles inattendues du narrateur, André, et de François, son meilleur copain de ce temps-là, oublié ou évité depuis trente et quelques années. Choc : l'ami mal vieilli, malade, chômeur ; l'anti-gaulliste, socialiste, virant lepeniste.

Flash-back. 1981 : l'année inoubliable. Grâce aux relations du père de François, les deux garçons sont invités à passer l'été à Manhattan avant la rentrée universitaire. Mieux encore : leurs généreux hôtes américains ont trouvé à chacun un stage correspondant à ses projets pour l'avenir. François dans la finance, André dans la presse underground. le rêve américain à la portée de deux jeunes français encore mal dégrossis !

André, devenu nègre littéraire puis éditeur de biographies de personnalités, raconte son apprentissage, tant professionnel que sentimental et plus, durant cet été-là. Il ne s'épargne pas en faisant le portrait d'un jeune homme naïf et parfois calamiteux. Ses dons, sa sensibilité et sa générosité lui ouvrent les portes, les coeurs... et les lits. Il n'édulcore rien d'expériences drolatiques plus ou moins à son avantage parmi lesquelles les matchs de baseball sur un toit dominant l'Hudson ! Beaucoup plus amère et troublante, sa relation avec une vieille dame, rescapée des tortures de la Gestapo en France pendant l'Occupation, qui accepte de lui confier ses souvenirs.

Antoine Audouard use d'un procédé facétieux et original pour donner chair à son narrateur et s'autoriser magnanimement de vrais-faux tics d'écriture (par exemple, quelques prolepses et de nombreuses formules en anglais-américain, non traduites). Dans des notes de bas de page très drôles, un soi disant traducteur fulmine et critique le style de la narration. Il prétend transcrire avec beaucoup de difficulté le manuscrit qu'André aurait rédigé après avoir récupéré d'une attaque cérébrale (ce qui est arrivé pour de vrai à l'auteur... et ça aussi, ça change la vie). le duo comique narrateur/"traducteur" est une trouvaille !

Je suis de la génération d'avant, plus pop anglaise que rock punk étasunien , plus familière du Chelsea de Londres que de celui de New York, mais cela ne m'a pas empêchée de savourer ce roman de formation très attachant, riche d'anecdotes racontées avec humour et émotion, dans lesquelles on devine la part de vécu
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Avant toutes choses je tiens à remercier les éditions Gallimard et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

Antoine Audouard nous propose un récit à la première personne qui dès le début de l'ouvrage laisse un peu perplexe. J'avoue avoir été un peu déroutée par le style de l'auteur mais surtout par la rapidité avec laquelle il nous met en situation. On tente de s'accrocher aux informations, de les saisir au fil de notre lecture avant de pouvoir plonger réellement dans le texte et surtout dans l'intrigue - si jamais il y en a une - un peu plus tard.

L'auteur adopte donc un rythme soutenu et dynamique résolument moderne qui m'a plutôt plu.
Aussi, les références à l'Histoire et à la politique, aux années "pré-Simone" m'ont séduites (c'est d'ailleurs pour cela que j'ai fait le choix de ce livre dans la Masse Critique) néanmoins j'aurais apprécié que cela serve davantage le récit de nos personnages , qu'il y ait une réelle réflexion sur ces évènements, cela m'a manqué.

Enfin, la grosse déception de cet ouvrage ce sont les personnages que j'ai trouvés inconstants voire sincèrement immatures. Ma lecture était dynamisée dès le début du livre par le style mais a été profondément ralentie par l'histoire elle même. J'ai été lassée par la vie de ces personnages qui ne m'ont finalement pas emmenée et c'est vraiment dommage.

Je ne manquerai pas cependant de me procurer d'autres ouvrages de cet auteur afin d'étayer et donc peut-être de revenir cette première impression mitigée.
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N°916– Juin 2015

CHANGER LA VIE- Antoine Audouard – Gallimard.

Le titre lui-même est tout un programme… un programme politique plus exactement. Cela sent la campagne électorale, les promesses du même nom et les désillusions qui vont avec. Mais cela c'est pour plus tard, quand la réalité s'est imposée avec ses évidences et surtout la révélation de l'incompétence de ceux qui ont mis en avant ce genre de slogan dans l'unique but d'être élus et qui se sont dépêchés de faire le contraire de ce qu'ils avaient promis, tout en faisant, au nom des réalités économiques, un bras d'honneur à ceux qui ont eu l'insouciance de voter pour eux simplement parce qu'ils les ont cru (un ancien président de la République n'a-t-il pas affirmer sans vergogne que les promesses électorales n'engageaient que ceux qui les croyaient ?). C'est facile de faire naître de l'espoir chez les plus défavorisés en leur faisant miroiter des changements dont on sait parfaitement qu'ils n'auront pas lieu puisque, même si on fait semblant de croire à la démocratie, on sait aussi que la trahison fait partie du jeu et que ceux qui sont déçus peuvent être regardés comme des « dommages collatéraux » sans grande importance.

Mais revenons à ce roman qui se rattache quand même un peu à ce message politique. André et François Chaban ont vingt ans, l'âge des illusions et des grands espoirs, cela tombait plutôt bien puisque nous étions en 1981 après l'élection de François Mitterrand. La fête du 10 mai avec le poing et la rose incarnait ces espoirs et c'est donc tout naturellement qu'ils y ont participé comme ils avaient milité auparavant chez les révolutionnaires, enfin ceux qui vantaient les bienfaits de la révolution permanente, même si pour eux à l'époque, elle était surtout sexuelle et pleine d'inhibitions. Pour André c'était les filles, tandis que les garçons attiraient plutôt François tout comme l'alcool, la réaction contre son milieu familial et sa vocation de haut-fonctionnaire avec Sciences-Po et l'ENA en ligne de:mire. New-York pouvait être un rêve pour André et un vaccin définitif contre le capitalisme pour François, les voilà donc partis pour cette « ville qui ne dort jamais » d'autant plus volontiers qu'ils y étaient invités et qu'ils caressaient l'espoir d'y rencontrer Bob Dylan ou Loo Reed. Ce ne fut pas exactement ce qui se produisit mais pour eux le changement s'était maintenant (air connu) et ils pouvaient légitimement se répéter à l'envi les paroles de cette chanson éponyme attachée définitivement à Liza Minneli et Franck Sinatra (« If I can make it there, I'll make it anywhere, it's up to you New-York, New York – Si je peux réussir las-bas, je peux réussir partout - Ça dépend de toi, New-York, New-York ). François y pouvait librement suivre ses penchants homosexuels malgré le SIDA et André arrivait avec son prestige de « french lover ». Il ne tarda pas à s'initier aux subtilités du base-ball et surtout a révéler un talent littéraire de « nègre » commencé quelques mois plus tôt à Paris en recueillant et rédigeant, à la demande de Logan, son nouvel employeur américain, les souvenirs de Jenny Swhartz, une résistante française et une virtuose du piano qui perdit l'usage de ses mains sous la torture des nazis. du coup, cette petite maison d'édition qui vivotait prit, grâce à lui, un essor inattendu et tous les espoirs lui étaient désormais permis. le charme d'André continua d'opérer puisque la vieille dame, objet de son attention, devint la confidente des bides sentimentaux de ce dernier. Je ne dévoilerai évidemment pas l'épilogue de ce roman passionnant, émouvant de nostalgie parfois et cultivé, émaillé autant de citations poétiques d'auteurs français que de références américaines (ce n'est pas incompatible) mais le temps passe et avec lui les espoirs et les illusions parce que, là comme ailleurs, ainsi va le monde et on abandonne toujours quelque chose de ses fantasmes les plus fous comme le poète l'a si justement dit (« Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force ni sa faiblesse ni son coeur... »)

C'est sans doute la désillusion qui, à priori, me faisait regarder ce roman d'une manière suspecte me disant que j'avais des chances d'y trouver tout ce dont j'avais été frustré par des générations d'hommes politiques aussi idéalistes que menteurs, surtout ceux qui avaient habillé leurs propos et leurs projets d'une dimension sociale pourtant vite démentie. Il serait le miroir de mon innocence coupable et je n'allais pas apprécier... Après des années de gestion conservatrice calamiteuse, l'élection d'un président socialiste ne pouvait être qu'une bonne nouvelle. Pourtant ce slogan politique prometteur devint une arnaque ordinaire, le souvenir de ce qui aurait pu être une vraie révolution mais qui ne l'a pas été. C'est vrai que, au fil des pages, je me suis mis à bien l'aimer ce Dédé, qui, au lieu de flamber comme c'est l'apanage des jeunes (et des moins jeunes aussi parfois), a, sur un mode humoristique de bon aloi, confié à son lecteur combien sa vie (sexuelle, étudiante, professionnelle de « nègre » et le reste) était synonyme d'échec. Cela m'a rappelé quelque chose, mon côté naïf, malchanceux et loser ! J'avoue que je suis entré d'emblée dans cette univers créatif et jubilatoire, dévorant avec avidité les chapitres de ce roman voué à la fois à l'apprentissage et à la désillusion. le style est fluide et délicatement humoristique, je n'ai même pas été gêné par les barbarismes ni par l'usage du franglais et de l'américain. J'avoue n'avoir pas toujours suivi les références musicales qui parsèment ce roman mais j'ai bien aimé la présentation qui en est faite au premier chapitre.

Jusqu'à ce que Babelio et les éditions Gallimard m'envoient ce roman, ce dont je les remercie chaleureusement, j'ignorais tout de l'oeuvre d'Antoine Audouard, je ne suis pas déçu de cette découverte qui sera sans doute suivie d'autres, je l'espère.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Il est assez rare, du moins en ce qui me concerne, que le contenu d'un livre soit parfaitement conforme à l'idée que je m'en étais fait en lisant le résumé. Je crois d'ailleurs que c'est la première fois que je lis un livre pour lequel attentes et réalité atteignent une telle adéquation. Pourtant, j'ai craint d'avoir fait une mauvaise pioche à la lecture de l'interminable monologue du 1er chapitre. Mais non ! Après ces quelques pages un peu indigestes, le récit de notre héros démarre et nous happe jusqu'à la dernière page?

J'ai beaucoup aimé la forme de Changer la vie : la narration à la première personne qui nous immerge dans l'intimité du héros/narrateur, jeune adulte en quête de découvertes et qui voudrait "voir titre", l'omniprésence de l'anglais dans le texte qui, si elle peut déconcerter voire déplaire aux personnes qui ne connaissent pas la langue de Shakespeare, ajoute une réelle touche d'originalité ainsi qu'une immersion encore plus profonde dans le New York du début des années 80. J'ai également trouvé l'intervention, en notes de bas de page, du "traducteur" très à propos et très plaisante.

Enfin, dernier aspect très positif à mes yeux : les innombrables références à la culture pop. Musicales, d'abord, avec les titres de chapitres et noms de groupes et d'albums mythiques, cinématographiques ensuite, et littéraires, enfin. Les visites du narrateur de lieux cultes de la scène rock new-yorkaise des années 70-80, ou les allusions qu'il y fait, contribuent également à rendre palpable l'atmosphère et l'ambiance dans la Grosse Pomme à cet époque.
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Changer la vie : tel était, en 1972, le nom d’un programme politique commun de gauche, puis celui d’un hymne socialiste en 1977, devenu ensuite le leitmotiv de la campagne présidentielle, en 1981, du candidat François Mitterrand. Mais c’est aussi, depuis mai 2015, le titre du nouveau roman d’Antoine Audouard, paru aux éditions Gallimard. Et parmi toutes ces informations, tout est plus ou moins lié à ces trois petits mots lourds de sens…

Après des années de silence et de non-dits, André retrouve François, un ami d’enfance de la bonne époque, après qu’il ait appelé, animé par un besoin urgent de le revoir. Depuis, les temps ont changé, André et François aussi… Après quelques verres, quelques paroles et un nouvel au-revoir à son ami d’antan, les souvenirs remontent à la surface de la mémoire d’André. Et nous voici projetés au lendemain de la victoire de François-Mitterrand aux élections présidentielles de 1981, aux célébrations autour d’une conjoncture politique inédite jusqu’alors, et à une fête donnée à cette occasion, durant laquelle le destin de ces deux jeunes gens prendra un nouveau tournant, avec un départ estival pour New-York, la « ville qui ne dort jamais »…

Au cœur de l’histoire, nous suivons André et François, jeunes français alors âgés d’une vingtaine d’années, à l’heure de leur arrivée sur le territoire américain, à New-York, après la rencontre puis la proposition que leur a faite l’épouse d’un célèbre homme d’affaires local. Au-delà de la dimension professionnelle de ce séjour, les deux jeunes amis vogueront à travers New York city et feront des rencontres qui viendront progressivement bousculer leurs quotidiens et les initier à de nouvelles choses et à de nouveaux plaisirs… Un lieu où ils auraient enfin l’opportunité d’exprimer leurs vraies natures, et d’y trouver ce qu’ils étaient venus y chercher, peut-être ?

Mais bien plus que l’histoire, j’ai perçu à travers ce roman le portrait d’une véritable nouvelle ère, autour des années 1980, vécues depuis la France et les États-Unis, et le lien qu’il existe à travers la perception qu’ont ces deux nations l’une de l’autre : le rêve américain pour ces jeunes français notamment, et la vision qu’ont les américains du nouveau contexte politique français de 1981. Le tout étant fortement appuyé par des références musicales aux noms prestigieux, tels que Bob Dylan, Patti Smith ou Lou Reed, dont la notoriété se faisait grandissante à cette époque. D’ailleurs, chaque chapitre du roman est intitulé selon le titre d’une ou de plusieurs chansons reflétant fidèlement l’état d’esprit de chaque moment de l’histoire et des personnages…

« Changer la vie », une expression qui, en plus de symboliser l’histoire (l’Histoire ?) d’un moment marquant en 1981, prend aussi tout son sens pour nos deux protagonistes, que l’on retrouvera des années après ce séjour qui aura marqué leur jeunesse…

Au final, ce fut une lecture très intéressante, aux allures de roman d’apprentissage, très riche, qui l’aurait été encore sûrement plus pour moi si j’avais connu ne serait-ce qu’un peu plus de l’intérieur cette époque qui sert de trame à ce roman, mais aussi en ayant eu à ma portée toutes les références (musicales, notamment) pour mieux m’imprégner de l’atmosphère de l’histoire, rythmée par une fantastique bande-son si j’en juge les noms fréquemment évoqués au fil des pages. Petite mention spéciale pour les notes de bas de page qui ont su apporter leur petite touche d’humour à l’ensemble de ce document.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Gallimard pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique spéciale.
Lien : http://lismoisituveux.com/ch..
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Voilà un roman qui me rendait curieuse et notamment au travers d'un voyage vers les Etats-Unis qui semble plein de promesses et de dépaysement. Si le livre en soi reste assez nostalgique, il n'en reste pas moins que l'on passe un bon moment en la présence d'André et François.

Changer la vie c'est la référence à la gauche, à l'élection de Mitterrand et aux attentes subséquentes : c'est la rencontre entre L Histoire et la vie de deux personnages qui vont se retrouver des années plus tard et vont ressasser leur séjour inoubliable aux USA. Il y a d'un côté André et de l'autre François, ce dernier croyant au changement, l'autre plus sceptique, l'un ayant réussi et l'autre non. L'auteur va ici s'intéresser à leur jeunesse, à leur espoir et surtout à leur désillusion. C'est peut-être ce point qui peut donner un aspect mitigé à cette lecture : une lacune dans l'optimisme.

Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est son aspect très original : une référence musicale conséquente, pas toujours évidente mais riche et intéressante; une description bien menée des Etats-Unis, la découverte d'un autre monde; un voyage initiatique pour des jeunes adultes, l'apprentissage de la vie; un mélange d'anglais et de français assez amusant. Si l'aspect politique de l'oeuvre ne m'intéressait pas vraiment, j'étais fascinée par les aventures de nos deux héros.

Le style d'Antoine Audouard est très agréable à lire, cela se lit tout seul et on passe un bon moment de lecture. Je pense que j'aurais juste aimé que l'ensemble soit plus exhaustif, positif mais je trouve que l'idée générale est bien mise en lumière.

En définitive, j'ai aimé me balader dans les rues de New York avec ces deux jeunes hommes remplis de rêves et de vie.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Je n'ai pas accroché du tout au style d'Antoine Audouard, ce qui a rendu la lecture assez pénible... Malgré cette déception, je remercie Babelio et ses Masses Critiques qui m'ont permis de découvrir un roman dont l'histoire me tentait vraiment.
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On est en 1981, campagne électorale presidentielle, Paris se remplit du slogan « Changer la vie » de Mitterand. 2 amis d’enfance, André et François essayent de trouver leur place et d’évoluer dans ce monde de changement. Et ils veulent changer de vie …

Pas réussi à accrocher. Le style de l’auteur est particulier, roman confus, fouilli. On s’ennuie…
Merci tout de même à Babelio pour m’avoir fait découvrir ce roman !
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André et François, deux amis qui se sont connus étudiants en 1981 se retrouvent 30 ans plus tard. André s'en est bien sorti professionnellement alors que François pourtant promis à un avenir prometteur a basculé dans l'alcoolisme, l'obésité et la pauvreté. Ces retrouvailles sont l'occasion pour les deux amis de se repencher sur l'année 1981, année de l'élection de François Mitterrand, année de toutes les promesses et été au cours duquel les deux garçons découvriront Manhattan avant leur rentrée universitaire.

Sur le papier, même si je suis plus jeune que les protagonistes, ce roman avait tout pour me plaire et j'avais vraiment envie de me remémorer ce que « Changer la vie » pouvait signifier au début des année 80.

Les premières pages du livre, récit à la première personne, m'ont laissée perplexe. L'écriture est décousue, les phrases sans fin et j'ai eu beaucoup de mal à trouver une trame au livre tant l'auteur s'éparpille. La seconde partie, à New-York, apporte davantage de rythme (ouf !), surtout avec la mission de stage d'André, consistant à recueillir le témoignage d'une ancienne résistance rescapée des camps nazi … mais même là, les personnages manquent de profondeur et l'histoire coule sans jamais vraiment réussir à accrocher le lecteur.

Le style est moderne, tantôt fluide, tantôt maniéré, pas vraiment désagréable (sauf les premières pages où l'absence de ponctuation finale m'a insupportée) mais pas transcendant non plus. L'auteur parsème les dialogues de phrases en Anglais (ce qui ne m'a pas dérangé) et de titres de chansons (ce qui ne m'a rien apporté puisque je n'avais pas les clés de ce registre là).

Bref, alors que j'étais alléchée par la thématique j'ai finalement été déçue par ce livre, trop superficiel à mon goût … à moins que je ne sois totalement passée à côté !
Lien : http://www.instantanesfutile..
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