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sur 3125 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
💍☕️Emma ou comment passer à deux doigts de l'amour....☕️💍


Emma Woodhouse, 21 ans, est une jeune femme bien née, issue de la bonne société anglaise et ne désirant aucunement se marier. Résidant dans sa belle demeure de Hartfield à Highbury, son quotidien se résume à apaiser les craintes de son père hypocondriaque, rendre des visites de courtoisie à ses voisins. Sa gouvernante, Mrs Weston s'étant mariée Emma s'ennuie et décide de jouer les dames marieuses notamment avec Miss Harriet Smith qu'elle destine à Mr Elton, le vicaire de Highbury. Seulement, Mr Elton, ambitieux et conscient de sa position sociale dédaigne la pauvre Harriet au profit d'Emma...
Malgré les remarques et avertissements de Mr Knightley, l'ami de toujours d'Emma, celle-ci poursuit ses manigances en la personne de Frank Churchill, fils de Mr Weston. Tout cela entraîne des quiproquos et des situations fragiles faisant prendre conscience à Emma de ce qu'est réellement le sentiment amoureux...


Après avoir lu Mansfield Park où j'en étais sortie déçue, je me suis lancé dans la relecture de ce roman au potentiel plus prometteur. Quelle bonne idée !

Dans ce roman, Jane Austen dépeint au travers de son personnage d'Emma les classes sociales aisées de la campagne anglaise et leur manigance afin de ne pas se mélanger au peuple ou à d'autres communs. L'auteur nous relate une vie simple, dans une petite ville loin de Londres où il ne se passe rien. L'arrivée de nouveaux visages, de lettres anime l'atmosphère et apporte du renouveau dans cet environnement tranquille.
La condition de la femme est également mise en avant avec l'obligation pour des femmes de bonne famille sans fortune comme Mrs Weston de se marier avec un homme ne faisant pas de la dot un impératif ou, de trouver à se placer dans une famille comme institutrice (Miss Fairfax).


Pour les sceptiques, Emma n'est pas une simple romance. Non, l'auteure a eu la bonne idée d'intégrer à son roman une intrigue avec des personnages jouant des rôles. Cela donne la sensation de mener une enquête afin de déterminer qui par exemple à acheter un piano à Miss Fairfax, qui a signalé à Mr Churchill que le docteur avait une nouvelle voiture. Ces étranges situations apportent au récit un côté humoristique puisque les personnages se lancent soit dans des théories erronées, soit tentent de se justifier maladroitement.


En ce qui concerne les personnages, le personnage d'Emma est spécial. Autant j'avais trouvé la jeune Fanny Price dans Mansfield Park insipide, autant je trouve Emma par certains côtés énervante. Et je préfère ! Au moins, elle suscite une réaction. Ce personnage au départ est présenté comme imbu de sa personne, persuadé de tout savoir, de tout connaître de la vie, donc de donner des conseils avisés à autrui. Cet aspect est très frappant dans sa relation avec Harriet Smith qu'elle prend sous son aile et la façonne de telle manière qu'elle met en péril son avenir.


💝Pour conclure, Emma fait partie des grands classiques de la littérature anglaise à lire ou relire.💝
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C’est l’histoire d’Emma Woodhouse, jeune femme de vingt-et-un ans qui vit seule avec son père dans leur propriété de Hartfields. Sa sœur Isabelle, plus âgée, a épousé John Knightley, dont elle est très amoureuse ; ils ont cinq enfants et vivent à Londres.

Autour de cette famille appréciée de tous gravite Miss Taylor l’ancienne gouvernante d’Emma qui a épousé, à l’instigation de cette dernière, Mr Weston, la jeune femme ayant trouvé dans l’organisation de ce mariage des dons de marieuse qu’elle compte bien réutiliser…

On rencontre aussi Harriet Smith qui devient une amie d’Emma qui veut la faire monter dans l’échelle sociale en lui trouvant un mari de rang plus élevé.

Rajoutons George, le frère de John Knightley, trente-sept ans, Franck Churchill, le fils de Mr Weston, à peu près du même âge qu’Emma, dont l’arrivée est toujours annoncée comme imminente et évoque plutôt l’Arlésienne, Jane Fairfax; un pasteur Mr Elton et nous aurons une petite société fort intéressante vivant dans ce petit village de Highbury.


Ce que j’en pense :


Jane Austen nous dépeint très bien la vie de tous les jours, dans la campagne anglaise, où la principale distraction pour ne pas dire occupation est d’aller chez les uns ou les autres, dîner ou prendre le thé en parlant de la pluie et du beau temps, en prenant bien soin de donner son avis éclairé sur tout.

On prend garde à ne pas s’enrhumer, étant donné la météo, à alimenter la conversation, comme le feu dans la cheminée, en passant par les couvertures dans la voiture. Quand on ne se parle pas, on s’écrit, on se perd en tergiversation pour le moindre petit événement : un piano arrive chez Jane, qui a bien pu l’envoyer ? Dans quel but ? Que cela cache-t-il ?

Bien installée dans son rôle de marieuse qui lui a si bien réussi avec Mme Weston, Emma décide de se remettre à l’ouvrage, en essayant de démontrer à son amie Harriet que le vicaire, Elton est amoureux d’elle, se mettant parfois dans des situations équivoques dont elle a du mal à se sortir. Certes, on aime son enthousiasme, la bienveillance dont elle fait preuve avec son père qui ronchonne tout le temps et n’est jamais content.

Elle est pleine de bonne volonté, intelligente dans sa façon de s’exprimer, de voir les choses quand elle veut bien être de bonne foi. Ce qui donne des joutes verbales avec George Knightley assez agréables, car il n’hésite pas à lui exprimer clairement sa façon de penser.

Elle a décidé de ne pas se marier et de vivre seule, se consacrant à son père. Seulement voilà, elle devient très vite irritante par son snobisme, son esprit de castes, son orgueil aussi qui la pousse à se montrer dure, ironique… Je pense que Jane Austen cherche à la rendre plutôt antipathique au lecteur, en tout cas, elle y parvient très bien…

C’est le troisième roman de Jane Austen que je lis. J’ai bien aimé « Raison et sentiments », de même que « Persuasion ». J’ai eu plus de mal commencer à m’intéresser à celui-ci, car il ya des longueurs, et je n’ai jamais baigné dans l’aristocratie anglaise, donc leurs codes m’irritent un peu, de même que leurs vies étriquées, centrées sur eux-mêmes, (cela leur ferait du bien de travailler un peu quand même…), mais on peut concéder une chose à l'auteure: au moins, à cette époque, les gens se parlaient, ils échangeaient leurs opinions propres, non inspirées des journaux télévisés comme à notre époque. Le stress qui a empli nos vies, ne semblait pas de mise à l'époque, du moins dans la haute société. Était-ce pire qu'à l'heure actuelle, je n'en suis pas sûre...

Les héros ont une certaine culture, ils lisent. Du moins certains. Emma et Jane jouent du piano. Leurs discussions peuvent être intéressantes. Leur côté caricatural s’il heurte au début, les rend attachants et on a une belle description de la société de l’époque, mais aussi de la campagne anglaise, des paysages qu’on visualise sans peine, et comme toujours les thèmes chers à l’auteure sont présents : les sentiments, les émotions, la raison, les préjugés, tout y est très bien analysé.


Cette fois encore, le charme de Jane Austen a fonctionné donc je vais continuer à découvrir son œuvre en gardant « Orgueil et préjugés » pour la fin car j’ai beaucoup aimé le film.

Un pavé de 512 pages qui se laisse dévorer avec plaisir, même si l'on soupire parfois, quand les discussions s'éternisent.

Note : 8,5/10
Challenge Pavés
Challenge 19e siècle
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Tout est bien qui finit bien, et heureusement pour Emma.
Cette jeune fille du début du roman est persuadé de son savoir, de sa bonne foi.... Mais il faut apprendre à compter sur le propre caractère de chacun et de leurs sentiments.
Peu à peu, Emma apprend de ses erreurs et devient une jeune femme accomplie et digne de cette société anglaise si bien décrite par Jane Austen.
On retrouve dans ce roman les personnages, leur caractère, cette obsession du paraître (déjà à cette époque et dans ce milieu social) et de la bonne conduite.
Un régal...
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Je les vois même les yeux ouverts, les cottages de Highbury et ses routes humides traversant les bois, cette communauté de familles provinciales aisées qui se rencontrent et partagent leurs intrigues et commérages dans un monde fermé. Emma, au centre, jeune femme intelligente, belle, perspicace et détachée qui observe ceux et celles qui l'entourent, s'amusant à créer des couples, les poussant les uns vers les autres, avant d'être prise au piège...

Comme toujours chez Jane Austen, les actes et les attitudes sont bien plus importants que n'importe quelle parole dans cette société aux convenances primordiales. Dans cet univers où tout n'est qu'apparences et bienséance, Emma scrute ce qui se cache derrière, les amours naissantes, les jalousies, les mesquineries. Et se trompe à plusieurs reprises, créant la zizanie dans le coeur de sa protégée, Harriett, jeune orpheline désargentée.
Parmi ces personnages, il y en a d'exécrables, mais entre Churchill et Knightley, j'ai du mal à choisir lequel me plaît le plus!

Dans ce pavé, il y a bien quelques longueurs, voulues, dans les dialogues, mais l'ironie est présente à chaque réplique, et ça rend la lecture bien agréable malgré tout!
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Emma Woodhouse est une jeune fille de vingt et un ans aux revenus aisés.
Orpheline de mère en bas âge, elle a été élevée avec sa soeur Isabelle par une gouvernante dévouée, mademoiselle Taylor.
Sa soeur est mariée, a cinq enfants et vit à Londres.
Emma a trouvé intéressant d'arranger le mariage de sa gouvernante avec Monsieur Weston, un veuf de la bonne société ; ce critère, elle y tient.
Comme elle semble tenir au fait de ne pas se marier.
Monsieur Woodhouse, son père est un homme austère, très soucieux de sa santé et de ce qu'il mange. Il est très sérieux et Emma ne s'amuse pas follement en sa compagnie.
Comme elle a arrangé le mariage Melle Taylor, elle va se mettre dans l'idée de former des couples autour d'elle.
Finalement, sa nature de jeune femme va reprendre le dessus sans qu'elle sache trop bien ce qui lui arrive.
Heureusement, à ce moment, elle devient plus sympathique.
Le livre est paru en 1815 dans la société anglaise, dans un cercle où les gens privilégiés n'ont d'autre intérêt que de se fréquenter et parler entre eux.
L'intérêt du roman réside dans l'humour qui s'en dégage, dans les dialogues assez savoureux, dans les caractères rencontrés.
Un belle peinture de la" bonne "société anglaise du début du 19ème siècle.
Je ne regrette pas du tout ma lecture entamée depuis quelques temps déjà avec des extraits écoutés par le biais d'Audiocité et d'autres lus.

Challenge pavés 2016-2017
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La téléportation est assurée avec Jane Austen ! La certitude est absolue de décrocher de cette époque et s'emmailloter dans la douceur feutrée de la vie du 19ème siècle dans la campagne anglaise (gare aux courants d'air dans les grands manoirs ! Brrrr !!!!)

Avec des joutes verbales de toute beauté, des querelles interminables sur les sujets les plus triviaux, Jane Austen nous immisce dans les méandres sentimentaux et façonne un huis-clos amusant et unique.
Ses personnages demeurent toujours aussi délicieusement construits, pleins d'esprit et touchants d'humanité. Certains sont un tantinet agaçants et se complaisent dans des émotions amollissantes, nous donnant parfois envie de les secouer. Cela ne fait que rajouter au charme et mettre en exergue l'exceptionnel don d'observation de l'auteur face à la nature humaine.

Emma en chef d'orchestre de ce petit monde qui manque cruellement d'amusements, prodigue des leçons de savoir-vivre et de bienveillance. Elle cultive la prévenance et est au courant des moindres faits et gestes de ses amis…
Afin de combattre l'ennui et faire fi de son caractère bien trempé et de sa curiosité, Emma s'invente des « missions » à accomplir. Dame marieuse ou conseillère, elle régit d'une main de fer l'intendance de la maison et prend soin de son père. Son plus cher souhait étant d'être agréable aux yeux des autres, elle se laisse souvent emporter par une idée et par des bouffées de vanité.

Son caractère impulsif, son jeune âge et la conscience d'appartenir à un rang privilégié de la société la font parfois commettre quelques erreurs de jugement et essuyer quelques déconvenues. Elle sera surprise également de méconnaître la force de ses propres sentiments.

Pas de panique ! Notre chère Emma saura se remettre en question et reconnaître ses torts, ce qui la rend d'un coup bien plus accessible et sympathique à nos yeux.


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Chère Mrs Austen,

Avec tout le respect que je vous dois, je vous tire mon chapeau!
Je viens de terminer de lire Emma et j'avoue que maintenir mon attention sur près de 400 pages comme vous venez de le faire, alors que les plus gros suspenses résident dans le fait de savoir si Mr Woodhouse ne va pas s'enrhumer dans un courant d'air ou si Mrs Fairfax doit aller, ou non, à la poste à pied, tient du tour de force!!!

Il est vrai que pour réussir dans votre entreprise vous possédez de réels dons d'écriture, tout en finesse et avec beaucoup d'ironie subtile, ce qui a tout à fait le don de me faire adhérer à votre histoire.
La façon dont vous détaillez la psychologie de vos personnages est tellement agréable et pointue que je n'ai pas pu m'empêcher d'aimer votre héroïne qui, malgré tous ses défauts, n'en est pas moins très attachante: si elle se mêle de ce qui ne la regarde pas, c'est aussi qu'elle s'intéresse aux autres; en plus, elle sait reconnaître ses torts et ça, c'est pour moi une qualité majeure qui me la rend très attendrissante.

Merci donc, chère Mrs Austen, pour cet excellent moment que vous m'avez encore fait passer, après que je vous ai découverte grâce à Orgueils et préjugés. Si vous en êtes d'accord, je compte bien que notre histoire commune ne s'arrête pas là!
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Emma, roman de Jane Austen paraît en Décembre 1815 peu de temps après le succès de Mansfield Park.
Nous sommes à 16 miles de Londres, précisément à Highsbury, « un village presque aussi grand et populeux qu'une ville ». La famille la plus importante est sans aucun contexte celle des Woodhouse dont Emma est la fille cadette. Jeune, jolie, intelligente, Emma, orpheline de mère, vit seule avec son père depuis le mariage de son amie Miss Taylor avec Mr Weston. Son père, d'une santé fragile ou supposée fragile, demande beaucoup d'attentions. Emma n'a plus sa chère Anne auprès d'elle. Elle se prend alors d'affection pour une ravissante jeune fille Harriet Smith et décide alors de jouer les entremetteuses…...
Emma va bien vite apprendre à ses dépens que l'on ne dirige pas la vie des autres à l'aveuglette, qu'il est bien pour elle de devenir « mature » et d'essayer de voir clair dans ses sentiments.
Highsbury est un village typique de l'Angleterre de ce début du 19ème, véritable microcosme d'une société où chacun occupe une place précise, doit savoir tenir son rang et respecter à la lettre tout diktat. Jane Austen nous brosse ici le tableau d'une société qu'elle connaît bien, le portrait d'une jeune fille qui se doit de grandir, d'apprendre à se découvrir et à se connaître, roman d'apprentissage sans aucun doute. Elle aborde aussi des thèmes plus originaux à savoir quelle place une jeune femme peut elle avoir dans la société, quel statut pour la femme mariée. Et toutes ces jeunes filles qui se placent comme gouvernantes sont elles toujours aussi bien considérées qu'elles devraient l'être ?
Oh j'allais oublier l'habituel coup de griffe contre la France, je cite :
« L'amabilité de votre jeune homme ne peut être entendue que dans le sens français du terme. Il peut avoir beaucoup d'amabilité, d'exquises façons, et se montrer d'un commerce fort agréable. Mais il ne possède pas la délicatesse anglaise qui tient comte du sentiment des autres. Il n'y a en lui rien de véritablement aimable. p159.
Une lecture plaisante même si le personnage d'Emma m'a insupportée, surtout au début. Un roman émaillé d'indices que vous verrez sans aucun doute si vous ne vous laissez pas abuser par le regard d'Emma qui, aussi fine soit-elle, passe systématiquement à côté. Des personnages attachants gravitent autour d'Emma et ce sont eux qui ont attiré ma sympathie. Au final une lecture plaisante mais un rien décevante, quand on attend trop …
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Comme dans tous les romans de Jane Austen, Emma Woodhouse appartient à une riche et estimée famille de la bonne société anglaise. Depuis que sa soeur Isabelle s'est mariée et a quitté le domaine familial d'Hartifields pour aller vivre avec son époux, Emma se retrouve seule avec son père hypocondriaque. Mais, loin de se préoccuper de cette situation, la jeune femme cultive au contraire cette indépendance et cette liberté que lui laisse une vie sans mariage.

En revanche, si elle n'en fait pas grand cas pour elle-même, la principale occupation d'Emma réside dans le fait de jouer les entremetteuses auprès de son entourage. Certaine d'être dans son bon droit et sûre de posséder un flair infaillible pour déceler les affinités entre les gens, la jeune femme est prête à intriguer auprès de ses amis pour parvenir à ses fins. Mais à trop vouloir s'immiscer dans la vie des autres, il se pourrait bien que la sienne lui échappe…

Après avoir dégusté « Orgueil et préjugés » comme une friandise et avoir laissé mon coeur fondre devant l'histoire d'Elisabeth Bennett et de Mister Darcy, je m'attendais à réitérer l'expérience avec « Emma », et bien non ! Emma n'a rien d'une héroïne sympathique et attachante, au contraire ! La jeune femme, très libérée pour l'époque, se cache derrière de nobles sentiments pour organiser aux autres ce qu'elle ne voudrait pas pour elle-même ! Intrusive, hautaine, orgueilleuse, capricieuse et immature, on ne retrouve chez Emma rien du noble caractère des filles Bennett, ce qui la rend tout d'abord agaçante et antipathique.

Fort heureusement, le personnage évolue au fil du roman et parvient à se remettre en question, mais le chemin sera long et la lecture parfois laborieuse et ennuyante auprès de cette héroïne qui ne suscite aucune empathie ! Mais bon, force est de reconnaitre que rien ne peut gâter le plaisir de retrouver le charme et l'élégance de la bourgeoisie anglaise et, pour cela, Jane Austen excelle à faire le portrait de ses contemporains. Elle nous offre ainsi une galerie variée de personnages, tantôt détestables (le couple Elton, pour ne citer personne…), horripilants (les miss Bates et leur incessante logorrhée) mais bien souvent touchants et attachants (tous les autres en somme !). L'humour et les traits d'esprit sont légion et le style, élégant sans être pompeux, est toujours aussi délicieux. le plaisir, sans être complet est donc tout de même bien présent ! Expérience à réitérer donc, avec « Raison et sentiment » peut-être, pour voir ce qu'il en est vraiment…

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Emma est une pétasse ! Pourquoi me demanderez-vous ?

Mais parce qu'elle se mêle continuellement de ce qui ne la regarde pas ; elle a conscience de sa beauté, de sa classe, de sa richesse et une idée très précise de son savoir sans une once de modestie. Elle fait tant et plus afin que les situations collent à ses idées ou déductions ! Des cancans de ci, de là, l'oisiveté et l'ennui ne sont pas bons conseillers !

Orpheline de mère, un père hypocondriaque, une aisance financière, pas de concurrence féminine à son « niveau » lui laissent le loisir de croire et oeuvrer en faveur de ses idées très précises sur les couples que devraient former ses connaissances.

La plume de Jane Austen est toujours caustique et empreinte d'ironie analyse parfaitement la vie et les travers de la bourgeoisie rurale anglaise du XIXè siècle !

Certains passages sont malgré tout un peu longuets mais il n'est pas difficile de sourire des absurdités émises avec tant de sérieux.

Il n'en reste pas moins un délice de se promener dans cette campagne, de sourire aux situations alambiquées qui découlent de la rigidité et des codes de conduite de cette classe sociale. Les écrits de Jane Austen apportent une fraîcheur et une légèreté qui sont souvent absentes chez les auteurs de cette époque.

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