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3,67

sur 1353 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ce court roman épistolaire qu'est Lady Susan, l'humour et l'ironie mordante de Jane Austen sont constamment présents ! On y suit Lady Susan, fraichement veuve mais sans le sou. Elle est belle et intelligente, et elle sait jouer de ces atouts pour faire tourner les têtes des gentlemen qu'elle côtoie, qu'ils soient mariés ou non, dans le but de retrouver une bonne situation.

Pour une fois, notre romancière préférée présente une (anti)héroïne absolument détestable, manipulatrice, égoïste, menteuse, sans états d'âme pour ceux qui pourraient compromettre ses projets (et encore moins d'égards pour les membres de sa famille !). Bref, c'est une vraie garce !

On voit combien elle sème la zizanie autour d'elle grâce aux lettres pleines d'inquiétude que s'échangent ceux qui l'entourent. À travers Lady Susan, Jane Austen nous montre toute la perfidie dont peut faire preuve une femme et on a hâte de voir ses manigances se retourner contre elle ! Parce que, il faut bien le reconnaître, on est abasourdi devant le comportement sans scrupules et plein de mauvaise foi de Lady Susan et de son amie, tout aussi détestable !

Heureusement, tous les personnages ne sont pas au même niveau de moralité. Ainsi, j'ai bien aimé les personnages de Mme Vernon, perspicace et déterminée à chasser cette horrible Lady Susan de sa vie et de celle de son frère, qui s'est dangereusement rapproché d'elle. Alors qu'il était prévenu contre elle et la considérait comme une femme dangereuse et non fréquentable, il tombe sous son charme, montrant par là qu'un bon manipulateur peut retourner le cerveau de n'importe qui, même des plus avertis. J'ai salué le courage de Frederica également. Timide et malheureuse à cause de sa mère et des projets qu'elle trame pour elle, elle fait preuve d'un grand courage en se comportant comme une héroïne alors que bon nombre de jeunes filles auraient pu rester passives !

La fin est particulièrement jouissive, et non sans l'ironie qui caractérise Jane Austen.
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Voilà encore un très bon roman de Jane Austen, roman épistolaire ou l'auteur dépeint avec beaucoup de justesse, de finesse et d'audace le portrait de Lady Susan, une femme d'âge mûre, sans un sou, sans aucun scrupules, manipulatrice, prête à tout pour se faire une place dans le monde. Un roman typique de la littérature anglaise du 19ème siècle.
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Agée d'à peine dix-neuf ans lorsqu'elle écrit ce court roman, Jane Austen se livre à un exercice de style réjouissant pour le plus grand plaisir du lecteur.
Lady Susan est une jeune veuve sans le sou mais pleine d'esprit. Après avoir séduit le maître de la maison où elle séjournait ainsi que le prétendant de la jeune soeur, l'aventurière se retire à la campagne, chez son beau-frère, afin de préserver sa réputation. Privée des mondanités qu'elle affectionne tant, la coquette, en mal d'intrigue, imagine une série de bêtises spirituelles afin d'exercer son intelligence et son pouvoir de séduction.
Jane Austen utilise le procédé du roman épistolaire. Cette structure permet l'économie de la présentation des personnages. L'auteur vise, en effet, l'efficacité : dès les premières lettres, le lecteur entre dans l'intimité des correspondants. On se focalise plus sur les réactions des personnages que sur la narration objective des évènements. Ainsi les différentes lettres nous donnent à entendre plusieurs versions d'un même épisode. En maîtresse du langage, Lady Susan se joue des rumeurs qui circulent à son sujet : « Croyez-moi, je peux rendre plausible ma version des faits auprès de Reginald. » confie-t-elle à Alicia. le prisme des points de vue place le lecteur dans une posture de voyeur : il est le seul à connaître les véritables intentions des personnages (quoique celles de Susan ont tendance à lui échapper…) Jane Austen se plaît à rendre le lecteur complice du double registre.
La correspondance dévoile, de manière manichéenne, la fausseté des uns et la bonté des autres. L'expression de la noblesse des sentiments s'oppose aux intentions malhonnêtes. Après avoir persuadé Reginald avec tendresse de reporter leurs retrouvailles, Susan annonce à sa confidente : « Ce gêneur de Reginald est ici. » Jane Austen s'amuse de la structure du roman comme Lady Susan se rit de ses correspondants grâce à sa maîtrise du langage. La duplicité de la dame, en bonne coquette du XVIIIe siècle, renverse l'ordre familial et moral de la maison des Vernon. Cherchant à tromper son ennui, Susan fait et défait à sa guise les relations entre les personnages. Maîtresse du jeu, elle déplace ses pions.
Ce roman féminin (sur quarante-et-une lettres, seules cinq sont écrites par des hommes et huit leur sont destinées), petit bijou d'adresse tant dans sa forme littéraire que dans son intrigue, renvoie le lecteur malicieux au monde du XVIIIe siècle où l'art de tromper les apparences est roi et la morale, tombée en désuétude.
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Ce roman, écrit sous forme épistolaire, nous permet de faire connaissance avec Lady Susan Vernon, veuve tout sauf éplorée, et de ses proches : M. Mme Vernon, son beau-frère et sa belle soeur qui vont l'accueillir plusieurs semaines durant en leur demeure isolée à la campagne, Frederica, sa fille, victime des sarcasmes de sa mère, et surtout de sa tyrannie, Alicia, sa meilleure amie Londonienne à qui elle va confier ses états d'âme et ses plans pour l'avenir.

Et de plans d'avenir, il va s'agir de véritables stratégies manipulatrices auprès de toutes les personnes qui tomberont dans les mailles de son filet...

Lady Susan est détestable, mais semble ne pas prêter attention à l'opinion de son entourage sur ses choix « douteux », quitte à rendre malheureuse sa fille, principale victime de ses manigances, mais aussi les hommes qui croiseront son chemin à leurs dépens.

Je ne suis d'ordinaire pas une adepte des romans sous forme de lettres, et pourtant, celui-ci est rythmé, les lettres sont courtes et disent l'essentiel, permettant de comprendre le point de vue de chaque partie. On retrouve le style d'écriture si caractéristique à Jane Austen, avec cette pointe de rébellion face à son époque qui insuffle une once de jeunesse, et qui lui permet de rester si accessible deux siècles plus tard.
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Roman épistolaire d'excellence ! un humour sans faille du pur Jane Austen ! j'ai adoré !!
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Un joli roman plein de charme....
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