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3,67

sur 1353 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Susan veuve sans le sou, est hébergée ici et là, mais où qu'elle aille, elle sème le trouble.

Roman épistolaire à la langue riche et surannée. Tous ceux qui côtoient cette chère lady Susan ne peuvent rester indifférents à son charme ou à sa perfide, à son intelligence ou à ses mensonges, à sa beauté ou à son égoïsme. Il en découle des lettres assez différentes qui nous permettent d'avoir une image de cette jeune femme qui se construit petit à petit.

Un vrai plaisir de la langue, du rythme et d'écoute.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Lady Susan est une jeune veuve spirituelle et jolie, mais sans le sou, qui trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle véritablement cette femme dénuée de scrupules et prête à tout pour faire un mariage avantageux ou juste une coquette rêvant de s'amuser un peu ? C'est ce que le jeune Reginald devra tenter de deviner. Mais cette réponse risque de lui coûter très cher !
Quel personnage perfide, manipulateur, hypocrite, menteur, sournois, égocentrique et cynique que cette Lady Susan! Une personne avec qui nous refuserions sans doute de frayer dans la vraie vie, mais en tant qu'heroïne de roman, elle se révèle parfaite ! Une fois encore, le talent de notre chère Jane se dévoile dans ce court roman épistolaire aussi drôle que subtil.
L'on sent que l'auteure a écrit ce roman lors de ses jeunes années, et pourtant son style est déjà incroyablement précis et présage des chefs d'oeuvre qu'elle publiera par la suite.
C'est un récit qui prend son temps pour installer les relations entre les personnages, et ceux-ci sont nombreux ! Mais une fois que l'on rentre dans les manigances de l'héroïne, le livre devient jubilatoire.
Un vrai ovni dans l'oeuvre de l'auteur avec cette héroïne qui ne ressemble à aucune des jeunes filles auxquelles nous sommes habitués dans l'oeuvre d'Austen. La narration est également aux antipodes de ces oeuvres plus connues. Mais comme toujours, la plume de Jane est précise, incisive, pleine de cynisme, de drôlerie et de finesse.
Un vrai bonheur de relire cette oeuvre pour la troisième fois. Une petite merveille de finesse et d'intelligence. Et puis le style épistolaire est définitivement un de mes genres de prédilection. Une oeuvre que je vous conseille fortement de découvrir si ça n'est pas déjà fait pour passer une agréable soirée. Aussi délicieux qu'une tasse de thé un soir de pluie.
Ps: ce roman a fait l'objet d'une adaptation en 2016 avec la superbe Kate Beckinsale dans le rôle principal. Un film que j'ai beaucoup apprécié, qui respecte bien l'oeuvre originelle. À voir pour compléter le voyage !
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Ce que j'aime avec la littérature classique, c'est que les écrits traversent le temps. Les sujets sont toujours d'actualité. On aura beau dire que l'humain et la société évoluent, certaines choses traversent les décennies sans problème :
Hypocrisie, commérages, manipulation, amour, trahison... ce petit bouquin pourrait totalement être calqué sur une série télévisée du 21e siècle.
Alors oui, le vocabulaire est d'époque, mais si on prend un peu le temps, on accroche facilement. Finalement ce qui fait peur dans la littérature, c'est la syntaxe car voir deux duos d'amies se faire des crasses pendant 115 pages, faire tourner en bourrique des hommes et tenter de salir la réputation des uns et des autres : c'est ultra efficace dans le fond!
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Ce court roman est en échange épistolaire principalement entre quatre personnages, d'une part, Lady Susan herself et Alicia Johnson, son amie intime et d'autre part, Catherine Vernon née de Courcy (belle-soeur et hôte de Lady Susan) et Lady de Courcy, sa mère.

Lady Susan est une jeune veuve de 35 ans. C'est un personnage perfide et manipulateur dont la conversation et les manières séduisent quiconque à la bonheur/malheur de partager une tasse de thé en sa compagnie. Elle manoeuvre contre tous pour imposer à sa fille un « beau » mariage quand elle préfère son indépendance et se distraire en bonne compagnie.

Deux personnages féminins sont clairement plus travaillés que les autres. Lady Susan, la « méchante » qui manipule chacun pour servir ces intérêts. Pourtant j'ai n'ai pas su la détester, je pense même que je l'ai aimé. Catherine Vernon, la « clairvoyante » qui voit clair dans le jeu de l'héroïne et qui tente de contrecarrer ses plans, sans être dupe elle ne peut s'empêcher de tomber sous le charme de Lady Susan et de reconnaitre son talent. Lire les correspondances de ces deux femmes a été un véritable bonheur, elles ont l'art de critiquer le comportement des uns et des autres en restant plaisantes et courtoises. L'écriture subtile de Jane Austen au service de leurs ironies et de leurs sarcasmes m'a procuré un vrai bonheur de lecture.

J'ai cependant eu quelques difficultés à comprendre qui était qui car les personnages sont assez nombreux et ne sont que très rarement présentés, c'est la raison essentielle pour laquelle je n'arrive pas au bout des romans de cet auteur. Je me suis donc armée d'un papier et d'un crayon pour noter les personnages ce qui m'a grandement rendu service.

J'aurais vraiment aimé en lire plus, c'est pourquoi je pense être prête pour lire Orgueils et préjugés.

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Deuxième coup de coeur depuis l'ouverture de ce blog. Après Wilkie Collins, voici Jane Austen. Pas plus que le premier je ne connaissais la seconde. Mais j'ai cédé à l'invitation du blogoclub et grand bien m'en a pris ! J'ai trouvé beaucoup de similitudes entre ces deux romans. D'abord l'époque, fin XVIIIème, début XIXème. Tous deux décrivent l'aristocratie britannique, à quelques décennies d'intervalle. Dans les deux ouvrages encore, nous suivons l'histoire de deux femmes qui cherchent à faire leur place dans le monde, et qui sont prêtes à employer tous les moyens à leur disposition. Enfin, si le Sans Nom de Wilkie Collins n'était pas exclusivement un roman épistolaire, il utilisait ce mode narratif aussi bien que le Lady Susan de Jane Austen.

Dans ce premier roman de Jane Austen, l'ensemble de l'intrigue est construite autour des lettres échangées entre les protagonistes. Si les deux premières lettres m'ont un peu surprise de par la langue employée (n'oublions pas que Jane Austen écrit à la fin du XVIIIème siècle), les suivantes auront été englouties d'une seule traite ! Les 115 pages du roman m'auront tenue en halène une soirée durant.

On suit avec stupeur l'effronterie de Lady Susan en se demandant comment cette histoire pourra bien se terminer. Les caractères y sont maginifiquement décrit, avec une force particulière pour les personnages féminins. Les hommes, dans ce roman, sont plutôt en retrait ; faibles ou sots, ils font pâle figure aux côtés de leurs épouses et soeurs.

La langue utilisée est particulièrement savoureuse. D'une autre époque, elle est agréable à entendre.

Ce premier roman m'a permis de découvrir Jane Austen, "grand écrivain anglais", dont les ouvrages majeurs que sont "Le coeur et la raison", "Orgueil et préjugés" ou "Northanger Abbey" ne devraient pas tarder à rejoindre ma bibliothèque. Je pense que je vais musarder sur la blogosphère pour décider lequel sera le premier.
Lien : http://itzamna-librairie.blo..
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Renouée avec la plume bellissime de Jane Austen, voilà qui fut la plus noble offrande de ce livre. Encore une fois, l'envoûtement m'est venue et je suis tombée entres les pages, pour quelques tendres heures, voguant sur les lettres qui parsèment l'histoire. Et c'est là le seul point négatif qui découle de ce roman. Trop rapide. Un livre de cent pages venant d'Austen, c'est à la fois un merveilleux moment de lecture, mais également une terrible torture, car je n'avais point envie de fermer le roman, j'aurais adoré que le récit s'étire en longueur et puisse ne jamais se terminer. C'est pour cette raison, si cruelle soit-elle, que ce roman ne fut pas un coup de coeur, à cause de la petitesse du nombre de pages. Ces quelques heures perdues dans l'univers anglais de l'auteure ne m'ont pas suffi à devenir grande amie avec les personnages et à saisir toutes les subtilités de leur personnalité, mon passe-temps préféré lorsque je déguste un récit. Cependant, il reste que ce fut une lecture tout en plaisir et son originalité épistolaire a été bien appréciée de mon amour littéraire. le récit débute par une lettre de Lady Susan à M. Vernon, pour ensuite enchaîner sur d'autres missives où nous découvrons la personnalité audacieuse et infatuée de Lady Susan, cette dame qui use de ces capacités de fausses émotions et de sa séduisante beauté pour obtenir ce qu'elle veut et faire tomber tous les hommes à ses pieds, même le pauvre Reginald qui avait pourtant une mauvaise estime d'elle avant de tomber dans le panneau à son tour. Cette dame rusée et frivole s'invite chez son beau-frère et sa famille pour quelques semaines de détente afin de s'éloigner des Manwaring chez qui elle n'a causé que des dualités. Or, sa fille dont elle n'éprouve aucune tendresse et qui vit sous le joug despotique de celle-ci est renvoyée de l'orphelinat pour se rendre chez les Vernon, au grand dam de sa mère. de missive en missive, de matoiserie en matoiserie, nous pénétrons dans un court récit encore digne du talent littéraire de cette dame anglaise.

Lady Susan est un personnage étrange dont les objectifs sont difficiles à saisir. Que veut-elle vraiment ? Duplice et cauteleuse, elle sait pertinemment contrôler les gens de son entourage, particulièrement les hommes, afin que ses ruses noyées dans l'ombre l'amènent à savourer ses victoires. Mais y a-t-il vraiment des objectifs derrière ses victoires ? Ou seulement un malin plaisir à provoquer la discorde ? Peu importe, son charme irrésistible agit tel un masque sur son caractère et moi-même, au tout début, je la trouvais dénuée de scrupule. Or, nous découvrons la vérité sur sa personnalité à chacune de ses missives, lorsque ses manières et son ton prennent une note tout a fait différente. Dame distinguée avec la famille Vernon, elle devient outrecuidante avec sa chère amie dont la personnalité va de paire avec celle-ci. C'est dans cette atmosphère de sournoiserie que nous faisons également rencontre avec la fille de Lady Susan, Frederica, cette pauvre enfant timorée et soumise à l'autorité exécrable de sa mère. Étant renvoyée de l'orphelinat, elle n'a seul choix que de retrouver sa génitrice chez les Vernon, une situation que Lady Susan regrette amèrement puisqu'elle ne veut pas cette « enfant indisciplinée » dans les parages. D'autre part, elle ne pense qu'à marier sa progéniture à Sir James, alors même que la différence d'âge est énorme. Néanmoins, cette jeune fille bienveillante trouvera refuge entre les bras de Madame Vernon qui lui portera une grande sympathie. Celle-ci essaiera de la délivrer des griffes de sa mère, malgré les embûches que cette dame perfide érigera. Finalement, il y a Reginald, cet homme qui tombera sous l'influence de Lady Susan. Pourtant, il se méfiait déjà à l'avance de son caractère, mais lorsque ses yeux croisèrent ceux de la belle dame, il en fut vite tombé amoureux. Cependant, il résistera quelques fois à son emprise, mais pour mieux y retomber par la suite, jusqu'à la déception finale. Ainsi, seules Frederica et Madame Vernon m'ont plu pour leur délicate sensibilité et leur bonhomie douceâtre.

Ergo, j'ai adoré ce récit épistolaire typiquement anglais et bourgeois dans lequel j'ai plongé avec délectation, mais pas autant qu'avec Raisons et sentiments. La plume enchanteresse de Jane Austen m'inspire toujours et à chaque fois, je suis médusée par ses mos si nobles et raffinés qui sont une source sempiternelle de plaisir littéraire dont je m'abreuve sans être rassasiée. Si vous n'avez jamais goûté à la charmante écriture de cette grande dame, vous devez le faire, et maintenant ! Dans mon cas, je ne pourrai guère m'empêcher de lire un autre de ses romans d'ici l'été, notamment Orgueils et préjugés dont je lis tant de somptueuses critiques.


Lien : http://shana.vefblog.net
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LADY SUSAN-

Un véritable coup de coeur pour ce roman épistolaire, cela me fait penser une version revisitée des liaisons dangereuses De Laclos mais aux XIX siècle et style british bien sûr ! Lady Susan respire la femme confiante et manipulatrice qui essaye de faire de son possible pour faire un bon mariage pour elle et pour sa fille Francesca et d'avoir le contrôle sur les hommes en générale.

Elle est l'actrice parfaite et n'hésite pas de détruire des familles anglaise comme celle des Vernon, Courcy et les Manwarings pour accéder aux pouvoir et à la richesse.
Entre ces correspondance entre plusieurs personnages tous différent, Mme Vernon qui voit la supercherie et qui essaye de tout faire pour aider son frère et sa nièce Francesca à ne pas tomber dans les ruses de cette dame puissante. le format épistolaire de Lady Susan permet à Austen d'explorer plusieurs points de vue et de donner une voix distincte à chacun de ses personnages. Les lettres échangées entre Lady Susan, sa belle-fille, ses amies et ses prétendants révèlent non seulement les plans et les sentiments de chacun, mais aussi les hypocrisies et les subtilités des relations sociales de l'époque. Cette structure permet également une grande économie narrative, chaque lettre étant riche en informations et en révélations, ce qui maintient un rythme rapide et captivant.

L'une des forces majeures du roman réside dans son style incisif et son humour mordant. Austen utilise le langage avec une précision remarquable pour souligner les absurdités et les contradictions des conventions sociales. Les dialogues et les lettres sont truffés d'ironie, offrant une critique subtile mais acerbe des normes de comportement et des attentes placées sur les femmes. Cette critique est d'autant plus percutante que Lady Susan, bien que moralement ambiguë, expose les limitations et les injustices du système social de son temps par sa simple existence et ses actions.

Je le conseille vivement de lire ce roman mordant !

Carlaines
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S'il n'a été traduit en français qu'en 2000, Lady Susan est en réalité l'un des premiers romans écrits par Jane Austen vers 1794 et publié en 1871. Il s'agit plus d'une nouvelle étant donné la brièveté de l'oeuvre, rédigée sous forme épistolaire.

Au cours de quelques semaines, le lecteur suit les échanges entre Lady Susan, son amie Alicia Johnson, sa belle-soeur Catherine Vernon et la mère de cette dernière, Lady de Courcy. Quelques tiers interviennent dans les échanges, comme le frère de Lady Catherine, Reginald, mais il s'agit essentiellement d'un roman mettant en avant les points de vue de ces dames. On y découvre que la personnalité de Lady Susan est loin d'être simple : oscillant entre la séduction et la répulsion, elle manipule son monde, fait tomber les hommes entre ses griffes pour les repousser ensuite, le tout avec le plus angélique des sourires.

Venant d'écouter une série de quatre émissions de radio sur Jane Austen, j'ai eu envie de me plonger dans ce court roman pour découvrir cette auteure britannique avec un autre regard que celui que j'ai pu porter sur mes premières lectures. Au cours des émissions, j'ai vu se dévoiler une Jane Austen pleine d'ironie, et finalement assez éloignée du côté "roman à l'eau de rose" dans lequel on la e parfois (je ne vous rappelle pas ma colère à la lecture de Katarina Bivald qui, dans son roman best-seller, la ait en "chick litt"...). Et la lecture de Lady Susan va dans ce sens : Jane Austen y dépeint une jeune femme cynique qui se joue de ses contemporains, dans une société qui la voudrait réservée et éplorée.

Extrait de l'un des volumes de la Pléïade, ce roman est un petit plaisir de lecture dans lequel chaque mot est à sa place et aucun n'est superflu !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Une petite histoire qui se lit vite et qui est dans la lignée des plus grands romans de l'auteure.
Lady Susan est-elle la "michto" d'une autre époque?
En tout cas, elle s'en rapproche.
J'ai beaucoup apprécié le fait que ce soit un roman épistolaire, ce qui rend le ton des "conversations" plus crues et réelles.

Il est dommage que Jane Austen n'ait pas écrit plus de courtes histoires de ce type.
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C'est la première fois que je lis un roman de Jane Austen et je suis conquise par sa plume! À travers ce roman épistolaire elle nous décrit des personnages attachants, qui brillent par leur intelligence et leur faux-semblant.

Lady Susan n'est pas vraiment l'image que l'on peut se faire d'une héroïne de roman. Loin d'avoir le bon rôle elle est mesquine, égoïste et manipulatrice. Clairement si je la croisais je la trouverais détestable, je n'ai pas envie de la connaître et pourtant j'ai adoré la découvrir. C'est assez paradoxal et c'est ce qui rend l'histoire brillante!

Cette histoire est d'ailleurs tellement bien écrite qu'en seulement une centaine de pages l'auteure nous décrit un scénario bien ficelé où l'on prend beaucoup de plaisir à découvrir les manigances de Lady Susan. Loin de rester sur ma faim je n'ai pas besoin d'en savoir davantage sur les personnages et une conclusion permet d'éclaircir des points sur lesquels ont pouvait se questionner.

Ce livre est une très belle découverte, il me tarde de lire Emma qui est dans PAL.
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