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sur 1668 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A l'âge de dix ans, Fanny Price est envoyée par sa mère chez sa tante, plus riche, qui lui offre de prendre en charge son éducation. de Portsmouth à Mansfield Park, le choc est rude pour la jeune fille qui était très attachée à ses frères et soeurs, notamment son aîné William. Mais malgré le mépris de ses deux cousines Maria et Julia, ainsi que les humiliations de la tante Norris, Fanny se rend bien vite indispensable à la maîtresse de maison, lady Bertram, et fait la fierté de son oncle, Sir Thomas. Et puis il y a Edmund, son cousin, qui prend immédiatement soin d'elle.
La vie suit son cours, jusqu'au jour où les jeunes gens sont en âge de se mettre en ménage. Bien que Sir Thomas souhaite prendre en compte l'affection de ses filles, il leur fait bien comprendre l'intérêt d'un bon mariage : c'est ainsi que Maria est promise au riche M. Ruthworth, et que tous essayent de convaincre Fanny d'accepter les avances de M. Crawford. L'avenir, bien sûr, prouvera à chacun l'importance des sentiments et de la compatibilité d'humeur au sein d'un couple, sans oublier la vertu et l'honneur, toujours récompensées.
Sous ses airs bien-pensants, Mansfield Park séduit par son style toujours aussi mordant qui suggère le caractère fort et la libre éducation de son auteure. Jusqu'au bout, on doute du dénouement heureux pourtant attendu de la part d'un roman d'apprentissage, au point que sa réalisation - peut-être à dessein ! - paraît presque factice, ce qui n'était pas le cas d'Orgueil & Préjugés, où les obstacles au mariage étaient finalement bien minces. Un vrai classique à savourer.
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Bien que j'ai une préférence pour les héroïnes fortes ou incisives, j'ai beaucoup aimé la délicatesse de Fanny Price. Elle est bien sure de nature effacée, timide, rougissante et détestant plus que tout être le point de mire de quoi que ce soit. Mais ça colle assez avec l'image d'une jeune fille pauvre sorti d'un monde rempli d'enfants pour intégrer un univers sans chaleur, hypocrite, et arrogant.

Le manque de confiance de Fanny, sa souffrance, son "humilité" me l'ont rendu attachante.
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Encore un subtil tableau de la société anglaise à l'ère georgienne que nous peint Jane Austen. Difficile d'en faire une critique comme ça, à chaud, tant l'oeuvre est riche. Je ne sais pas si c'est dû à mes propres dispositions d'esprit lorsque je les ai lus mais j'ai ressenti dans Mansfield Park une présence plus sensible de l'auteure que dans ses autres romans, notamment dans le personnage de Fanny. À travers les caractères de ses personnages - d'un réalisme parfois grinçant (ô l'odieuse tante Norris) - la manière dont ils s'opposent ou se complètent, et toujours sous l'égide de la sacro-sainte étiquette et des règles de bienséance... Jane Austen, bien ancrée dans son temps, porte un regard empreint de lucidité, de finesse et parfois d'humour sur son époque. Il n'y a pas à dire, c'est toujours passionnant de se (re)plonger dans ses romans...
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Enfant pauvre, issue d'un mariage déshonorant, Fanny Price est recueillie par son oncle Bertram et sa tante Norris qui voient là l'occasion de faire ostensiblement une bonne action. Elevée sans affection à Mansfield Park, Fanny est traitée avec mépris par sa nouvelle famille. Seul son cousin Edmond fait exception, l'aidant à grandir en sagesse à l'aide de bons conseils et de lectures choisies. L'amitié reconnaissante qu'elle voue à ce cousin affectueux se transforme bientôt en un amour passionné que la jeune fille, timide et modeste, s'évertue à garder secret. Et c'est en souffrant silencieusement qu'elle voit bientôt Edouard s'éprendre de la belle demoiselle Crawford, tandis qu'elle-même lutte contre les avances d'un soupirant qu'elle n'a pas choisi…

Souvent donné comme le moins bon roman parmi ceux de Jane Austen, c'est avec un peu de méfiance que j'ai abordé ce gros volume. Ma lecture finie, je suis encore sous le charme. Ce n'est pas tant l'histoire d'amour passionnée, contrariée, avouée – et somme toute sans grande surprise – qui m'aura finalement marquée, mais Mansfield Park lui-même et son atmosphère singulière.

Dès les premières pages, le lecteur est invité à s'en imprégner et à en ressentir tout le paradoxe. C'est avec bonheur qu'il parcourt les bosquets accueillants de Mansfield Park en compagnie de Fanny et d'Edouard, avec réconfort qu'il s'isole aux côté de la jeune femme dans la chambre Est ou qu'il se divertit dans son théâtre improvisé. À l'inverse, il fuit ses salons lorsqu'ils semblent absorber et exhaler la langueur de Mrs. Bertram ou la méchante froideur de Mrs Norris. On ne quitte pourtant le domaine qu'à regret et c'est bien évidemment avec empressement qu'on y revient, pour assister enfin, en son sein, à l'issue heureuse des amours de Fanny et Edouard.

Scène majeure des intrigues qui se nouent et se dénouent en ses murs, Mansfield Park est un lieu tellement envoûtant qu'il engendre un véritable manque, une fois le livre refermé. J'y retourne dès que possible !
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Je continue tranquillement ma lecture de Jane Austen, sans jamais me lasser, ravie à chaque fois de retrouver cette finesse dans le caractère des personnages, ce coté anglais et précieux que j'apprécie tant.
La question est : pourquoi? Pourquoi cette ambiance raffinée, ces personnages en demi-teinte, tellement conventionnels, ces intrigues minimalistes (Fanny épousera-t-elle Edmond son cousin?) me plaisent tant? Sans doute touchent-ils à une corde importante de ma sensibilité, et même pourquoi pas de ma féminité.
Quoi qu'il en soit, lorsque j'aurais terminé la lecture de Jane Austen, il faudra sérieusement m'atteler à la découverte d'un autre auteur de la même trempe et délicatesse !
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Je me suis enfin attaqué au petit pavé de l'auteure. Il ne me reste plus beaucoup d'ouvrages d'elle à découvrir et donc j'ai fait durer l'attente.

Je commence par le bémol de cette histoire, c'est pour moi le fait que Edmund et Fanny soient cousins. J'avoue , j'ai un peu de mal avec ce côté réaliste mais je sais aussi qu'à l'époque ce n'était pas si peu courant que ça.
Pour les personnages, bizarrement à part La tante Norris, j'ai apprécié à divers degrés les différents personnages de cet ouvrage. Même si au départ, j'ai eu du mal avec le caractère assez effacé de Fanny, j'ai fini par comprendre que sa réserve, le fait qu'elle acquiesce souvent à ce qu'on lui ordonne. C'est simplement qu'elle sait qu'elle doit beaucoup à son oncle et sa tante, ils l'ont pris avec eux, élevé, nourrit et donc elle se sent redevable envers eux.

Pour l'histoire, comme à son habitude, l'auteure décrit avec une réalité criante, ce qu'il se passe, les différences de relations entre la vie à la campagne et la ville, les convenances, la sociabilité entre voisins, le voisinage dans son ensemble. J'avoue que la dernière partie est la plus trépidante et intéressante avec les échanges de courriers. Et les revirements de situations, que l'on voit enfin les émotions de Fanny, qu'elle se laisse a aller à l'égoïsme même si ce n'est qu'en pensées.

Pour conclure, j'aime toujours autant le style, la plume de l'auteure. le sujet est intéressant dans son ensemble, je déplore seulement le lien de parenté entre nos deux "héros" et l'arrivée très tardif des sentiments d'Edmund. Après autant de développement, j'ai une impression de bâclé et de frustration. Malgré tout, cela reste une bonne lecture et je compte bien compléter ma collection.
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Ce roman de Jane Austen est souvent perçu comme le plus moralisateur de l'auteur, et peut-être même le moins aimé. L'héroïne, Fanny Price n'a ni la légèreté ni la force de caractère des autres héroïnes de Jane Austen. Recueillie par son oncle et sa tante à Mansfield park, elle échappe à la misère et évolue à l'ombre des autres personnages, plus éclatants, plus frivoles. Mais à travers le portrait que le narrateur élabore sur sa personnalité, on ne pourrait qu'apprécier sa sensibilité, son discernement, l'intransigeance de sa vertu face à l'inconstance des autres. Ce sont ces qualités infaillibles qui lui permettront de trouver le bonheur et d'assurer celui de tous ceux qui lui sont chers.
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A l'âge de dix ans, Fanny Price est recueillie par son oncle, Sir Thomas Bertram, afin de recevoir une éducation digne de ce nom, que ses parents seraient bien incapables de lui donner étant donné leur pauvreté. La petite fille arrive donc dans la magnifique demeure de son oncle, Mansfield Park, où elle rejoint deux cousins déjà adolescents, Tom et Edmund, et deux cousines un peu plus âgées qu'elle, Julia et Maria. le seul à ne pas traiter Fanny comme une domestique supplémentaire est Edmund, qui prend très à coeur la formation de l'esprit de la petite fille et lui conseille des lectures instructives.

Peu à peu, tout ce petit monde grandit et Fanny devient une belle jeune fille. Malheureusement, elle est toujours aussi mal considérée par ses tantes: Lady Bertram lui fait faire tous les menus travaux qu'elle ne veut pas réaliser elle-même, et Mrs Norris passe son temps à rabaisser la jeune fille.

Mais l'arrivée des Crawford dans le voisinage va bouleverser la vie de Fanny. Henry Crawford, le frère, tente de séduire Fanny, tandis qu'Edmund semble beaucoup apprécier Mary Crawford.... Trop aux yeux de Fanny qui craint de les voir se marier.


Mansfield Park a été publié en 1814 et est souvent considéré comme le plus ambitieux des romans de Jane Austen, en raison de la complexité des personnages et des relations tissées entre ceux-ci.

Je dois dire que cette complexité se reflète également dans le texte original. Beaucoup plus long que "Sense and Sensibility" ou "Pride and Prejudice", "Mansfield Park" est aussi beaucoup plus intense et une certaine tension se fait sentir tout au long du roman.

Car Fanny n'a pas de chance et la façon dont Mrs Norris la traite, dès les premières pages est tout simplement révoltante. Cette femme qui n'hésite pas à mentir pour se faire passer pour plus vertueuse et généreuse qu'elle ne l'est réellement est particulièrement insupportable. Pas étonnant que J.K Rowling, grande admiratrice de Jane Austen, ait donné son nom à la méchante chatte du concierge de Poudlard (Miss Teigne en français, s'appelle en effet Mrs Norris dans la version originale).

Au rang des personnages désagréables, le vertueux Edmund occupe également une belle place! Malgré ses bons sentiments et la considération dont il fait preuve à l'égard de Fanny, lorsque survient Miss Mary Crawford, Edmund devient presque aussi ignoble que sa tante Norris. Ce futur homme d'église, qui prend sa profession très au sérieux, se lance ainsi dans de très longs discours moralisateurs qui n'ont en fait d'autre objet que de camoufler autant que faire se peut ses sentiments à l'égard de Miss Crawford... Mais, bien entendu, personne n'est dupe! En tout cas, le lecteur ne l'est pas et Fanny non plus, et Edmund finit en fait pas passer pour un sale hypocrite qui, comme Mrs Norris, essaye de se faire passer pour quelqu'un de bien alors que sa prétendue abnégation ne sert que lui-même et son amourette. Vous l'aurez compris, je déteste Edmund!

Mais c'est justement grâce, principalement, à ces deux personnages, que la tension évoquée plus haut se fait sentir. On finit par tellement détester Mrs Norris et Edmund que l'on a envie de les voir blessés, morts, exilés, ruinés... Au final, on ne peut poser le roman avant de l'avoir terminé et d'avoir appris le sort de chacun et de ces deux-là en particulier.

Fanny, de son côté, est malheureusement assez insipide. Malgré son statut d'héroïne du roman, elle n'occupe que peu de place dans le récit, si ce n'est comme observatrice des autres personnages. C'est à travers ses yeux que nous en apprenons plus sur chacun d'entre eux et que les intrigues (romantiques, souvent) sont peu à peu dévoilées.

Mais malgré cela, il est tout à fait possible de s'attacher à son personnage, car ses malheurs finissent par la rendre beaucoup plus sympathiques, de même que sa vertu. Car la jeune Fanny est sans doute, avec son oncle, Sir Thomas, l'un des seuls personnages réellement vertueux du roman. Et elle, au moins, n'essaye pas de mettre cette qualité en avant. Au contraire, Fanny reste toujours discrète et effacée, même (et surtout) lorsqu'elle souffre.

"Mansfield Park" est donc encore un très bon roman de Jane Austen, mettant en scène des personnages intéressants, dotés par l'auteure de personnalités particulièrement complexes et très fouillées. A découvrir!
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J'avais entendu beaucoup de choses sur Mansfield Park : que c'était le pire roman de Jane Austen, qu'il était terriblement ennuyeux entre autres.
Étant une fan inconditionnelle de Jane Austen ( surtout de Orgeuil et Préjugés), j'ai décidé de me lancer un périple Austinien où je lirai et relirai toutes ses oeuvres.
Mansfield Park était donc le troisième roman que je lisais et j'avais quelques a priori.
Autant vous dire que j'ai été agréablement surprise ! C'est le roman de J. Austen que j'ai préféré !
J'ai adoré le fait que tout soit bien développé (ce qui le rend très long) et que chaque détail soit bien pris en compte.
Fanny Price est en quelque sorte adoptée par sa tante et son oncle, qui vivent à Mansfield Park pour lui offrir une éducation et ainsi décharger sa mère d'une enfant (elle en avait plus de 5).
Fanny Price, contrairement aux autres héroïnes Austenienne, est introvertie, timide, réservée, bref, elle n'est pas orgueilleuse et tellement attachante !
Et c'est justement ça que j'ai beaucoup aimé, et qui casse, pardonnez moi l'expression, le stéréotype de la grande héroïne. Bien que Fanny Price soit réservée, elle en reste tout au long du récit, un personnage très fort, fidèle à ses valeurs et ses principes, mais avec une telle délicatesse que sa personnalité plutôt discrète la met énormément en valeur.
Elle reste la même du début à la fin, quoique un peu plus sûre d'elle, et c'est ce qui m'avait le plus plût, elle ne change pas et reste fidèle à elle-même tandis que d'autres personnages évoluent et se cachent derrière des faux semblants. Même Edmund à un moment dans le récit s'aveugle de son amour pour ses voisins et se trahit.
Bref ! C'était une lecture que j'ai adoré et qui figure dans la liste de les romans préférés ! A lire !
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Mansfield Park est le quatrième roman a avoir été écrit par Jane Austen et le troisième a être publié en 1814, après Raison et Sentiments et Orgueil et Préjugés. Il est le seul roman à avoir pour titre le lieu où se déroule les évènements, peut-être pour mettre plus en avant cette maison et tous les personnages qui y résident plutôt qu'un seul en particulier.

L'intrigue se déroule donc à Mansfield Park où vit la famille Bertram. Sir Bertram et sa femme ont quatre enfants, Tom, Edmond, Maria et Julia, et ils décident d'aider leur soeur Mrs Price à élever un de ses nombreux enfants. Fanny est alors envoyée à Mansfield. Cette dernière est un personnage timide et très réservée. Ce changement brutal d'environnement est difficile à vivre pour elle sachant que son autre tante Mrs Norris la méprise et que ses cousins ne lui portent aucune attention. Seul Edmond lui permet d'accepter sa situation. Après le départ de Sir Bertram qui doit régler des affaires à l'étranger, les Crawford, frère et soeur viennent résider au presbytère de Mansfield.

Les différents personnages sont haut en couleur et en particulier les Crawford. Ils mettent du piment dans la petite vie monotone des habitants de Mansfield aussi bien de façon positive par leur joie de vivre que de façon négative avec leurs comportements. Fanny est peut-être un peu trop réservée mais je peux arriver à la comprendre. Quant à Edmond, mon avis est mitigé. Comme certains l'ont déjà dit, on aimerait lui donnerait une bonne claque pour qu'il se ressaisisse.

Plusieurs thèmes sont abordés:

Les liens fraternels sont dans ce roman très importants et surtout entre Fanny et son grand frère William. Cette relation est très fusionnelle et apporte à chacun un réconfort salutaire. J'ai aimé découvrir leur rencontre et les sentiments qu'ils éprouvaient à se retrouver.

Les pièces de théâtre sont aussi de la partie. Dans ce roman, Tom décide de jouer une pièce avec ses amis. Tout le monde se réjouit de cette activité sauf deux personnes qui insistent pour exprimer leur mécontentement et l'inconvenance d'une telle entreprise. Quand on sait que dans l'enfance de Jane Austen, sa famille aimait à donner de petites représentations théâtrales, on se demande où se place son avis sur la question.

Les différences de classe sociale sont encore une fois mises en avant. Dès le début la distinction est faite entre les différentes soeurs Ward et lorsqu'il est décidé que Fanny se rendrait à Mansfield Park, Mrs Norris impose que son statut social lui soit rappelé fréquemment. Il est d'ailleurs difficile de voir évoluer cette pauvre Fanny dans une environnement qui la rabaisse constamment.

Bien sûr, bien d'autres sujets sont abordés mais ceux présentés ci-dessus sont les plus importants selon moi. L'ironie de Jane Austen est évidemment toujours agréable à lire. J'ai aussi apprécié les petites prises de paroles de Jane Austen qui nous parle directement à la première personne.

Malgré quelques points qui m'ont laissés perplexe comme le personnage d'Edmond ou encore Mr Crawford, je dois avouer que ce roman nous offre une intrigue très prenante et que j'ai pris du plaisir à le lire. Austen sait éveiller notre intérêt et ce jusqu'à la dernière page.
Lien : http://janeaustenandherworld..
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