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4,1

sur 1002 notes
Un livre rempli d'humour à devorer sans limites.
Un livre qui se distingue egalement par son desir de casser les codes de la narration.
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Ne dit-on pas « avec des SI, on mettrait Paris en bouteille. »
Paul Auster, avec des si…c'est New York et la vie d'Archie Ferguson qu'il met dans ce grand roman.
Le lecteur y retrouve les thèses existentielles de l'auteur : l'écriture, la judéité, l'amour et l'amitié, et pour accompagner le tout « le hasard » ce quelque chose de fortuit qui fait qu'une destinée peut être changée.
C'est ainsi que le lecteur s'achemine vers la lecture de quatre possibilités.
Impossible de raconter ce livre, le point de départ, comme dans beaucoup d'histoire de migrants, c'est la légende du grand-père qui a osé partir. L'anecdote c'est ce patronyme de Ferguson.
Archie traverse le siècle et les grands événements : la deuxième guerre mondiale, ascension et mort de Kennedy, la Corée et le Vietnam, l'émancipation des femmes, la lutte des Noirs américains pour leurs droits, etc.
C'est une fresque gigantesque, le lecteur peut même imaginer la vie d'Archie façon Guernica de Picasso.
C'est intelligent et très visuel. Une vision du monde comme nous y a habitué l'auteur, lorsqu'il participe à une émission à voir plus large, plus grand, plus haut.
C'est un processus diabolique car le lecteur ne se perd jamais alors que les possibilités offertes à son appréciation ne sont pas successives, mais se chevauchent, s'interpénètrent et tiennent la route sur 1000 pages.
Ce diable d'homme Paul Auster m'interroge sur comment est fait son cerveau, le mien a été soumis à un plaisir de lecture intense et inédit. Une aventure à vivre.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 24 janvier 2020.
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Trop compliqué pour moi. Ce n'est pas forcément le bon livre pour aborder cet auteur. Je reconnais que c'est un conteur hors pair mais il m'a perdu avec les scénarios. Dommage.
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Pavé un peu long à lire et qui évoque plusieurs vies possibles pour un jeune américain né en 1947, petit fils d'un immigrant venu d'un pays de l'est en 1900. Au travers de ces différentes vies, on revisite la vie et les évènements aux états unis jusqu'aux années 1970.
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J'ai découvert Paul Auster il y a déjà un long moment, j'avais beaucoup apprécié certains de ses livres, et puis moins d'autres, plus récents, et je n'ai plus lus les tous derniers. 4321 a donc été l'occasion de me remettre dans l'univers de l'auteur new-yorkais, dans un livre impressionnant par la taille.

Malgré le nombre important de pages, le roman se lit rapidement, il est prenant, très efficace dans sa manière de construire les intrigues et leurs imbrications. Archibald Ferguson, personnage principal, de quatre récits de « vies parallèles », qui auraient pu être si certains petits événements, certaines petites décisions eussent été autres, résume sans doute la jeunesse de Paul Auster, l'univers dans lequel il a grandit, est devenu adulte. Au final, malgré le nombre de pages du livre, il est resté pour moi plus un concept qu'une vraie personne, du fait peut-être de toutes ces variations autour de son existence, de toutes les combinaisons des possibles : même la mort n'est finalement qu'un état passager, puisqu'on retrouve Archie en pleine forme dans le chapitre suivant, vivant une vie légèrement différente. L'intérêt du livre vient à mon sens plus du climat d'une époque, des événements. Paul Auster condense l'essentiel de la vie de son pays, et de la façon dont les gens de son âge ont pu les ressentir.

Sa vision n'a rien d'idyllique, c'est même plutôt noir, et sans grand espoir de changements, en particulier dans les mentalités. Par exemple, même si les Noirs peuvent exprimer leurs revendications, et obtenir quelques avancées dans les lois, la violence, policière ou celle des simples citoyens, est toujours aussi forte, et une montée de haine entre les deux communautés semble se poser comme indépassable. Les contestations qui ont ébranlé la société dans le troisième quart du XXe siècle, n'ont pas pu détrôner les pouvoirs en place, et au final ont plus abouti à des toilettages de surface qu'à un autre modèle de société. Archie, qui est plus un observateur qu'un acteur direct, se met toujours, d'une façon ou d'une autre, en retrait, essayant de trouver, tant bien que mal, une place acceptable pour lui-même, dans un univers violent et profondément inégalitaire.

C'est prenant et très bien fait, même si au final, le décor et les événements décrits par le livre sont relativement connus, par moments pas si loin du cliché (les parties à Paris et à Londres, par exemple), et que la construction d'ensemble est peut-être un peu artificielle, en particulier à la fin, lorsque son personnage explicite le principe qui a présidé à la conception du roman. Mais c'est globalement réussi, l'enchevêtrement des récits marche la plupart du temps très bien, au point où on ne sait plus quel numéro du personnage a fait ou vécu quelque chose, mais que c'est sans importance, parce que le tableau global est le plus essentiel, l'impression d'ensemble. En revanche, la fin des trois « avatars » est un peu trop mécanique à mon sens. Ce ne sera donc pas pour moi le grand roman américain-bilan de cette époque, mais un livre bien fait et agréable à lire, qui me donne envie de redonner sa chance à Paul Auster.
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Je me suis souvent demandé pourquoi j'aimais tant Paul Auster. Pourquoi cet écrivain me fascinait, pourquoi il exerçait un pouvoir magnétique sur moi.
Et puis j'ai compris.
J'ai compris ce qui faisait sa singularité.
Il est surprenant.
Ces romans sont truffés de surprises. On ne sait jamais où il va nous emmener.
On ne peut jamais prévoir ce qui va arriver d'un chapitre à l'autre. D'un paragraphe à l'autre. D'une phrase à l'autre.
D'un mot à l'autre, même.
Parce qu'à l'intérieur d'une phrase, Paul Auster peut subitement changer de direction, sans que le lecteur ne s'y attende.
On peut commencer par quelque chose de léger, très léger, et finir par une atrocité, ou vice-versa.
On peut commencer par quelque chose de drôle, très drôle, et finir par une nouvelle d'une infinie tristesse, ou vice-versa.
On peut commencer par quelque chose de très important et finir par une futilité, ou vice-versa.
On passe du coq à l'âne, de l'éléphant à la crevette, du moineau au dinosaure.
On part loin des sentiers battus. On part dans un univers à la fois réel et irréel, dans lequel le moindre petit événement peut prendre des proportions incroyables.

Ouvrir un livre de Paul Auster, c'est embarquer dans un fabuleux grand huit.
Fermez les yeux, et laissez-vous surprendre par les montées, les descentes, les tournants, laissez-vous entraîner dans un tourbillon fabuleux.
Dans 4 3 2 1, Paul Auster fait plus que jamais du Paul Auster.
Ce livre est fou !
Fou par la taille : un gros pavé de 1 016 pages.
Fou par la construction : Paul Auster ne s'est pas contenté d'imaginer la vie de son héros, il lui a créé quatre destins différents. Il a inventé quatre Ferguson.
Fou par le contenu : l'originalité et l'imagination de l'auteur sont poussées au maximum.

J'ai mis plus d'un an à lire ce roman.
Non parce qu'il ne m'a pas intéressée. Pas du tout !
Mes amis sur Babelio savent que j'ai lu plein de livres pendant cette période, parce que j'aime varier mes lectures et que j'ai l'habitude de lire plusieurs ouvrages à la fois.
J'ai donc lu 4 3 2 1 en parallèle avec d'autres romans, nombreux vu le temps écoulé.
Cette période fut très étrange : j'avais ma vie (la vraie) et en parallèle ma vie avec Ferguson... ou plutôt mes vies avec les Ferguson.
J'ai déjà dit que ce livre était fou !
Cette lecture fragmentée ne m'a pas gênée du tout. À chaque fois que je l'ai reprise, je n'ai eu aucun mal à retrouver le fil et poursuivre l'histoire.
Les histoires plutôt, car Paul Auster a écrit un livre foisonnant. Non content de fabriquer quatre destins différents à son héros, il a truffé chacun d'eux d'aventures, de rencontres, de péripéties, de rebondissements : chaque histoire est remplie d'autres histoires.

Qui ne s'est pas, un jour, demandé : "Et si je n'avais pas pris telle décision ?" ou "Et si je n'avais pas rencontré telle personne ?" Qui n'a pas imaginé quelle aurait été sa vie si à la croisée des chemins il avait choisi une autre route ?
C'est sur ces interrogations universelles que Paul Auster a fondé son texte.
Une petite variation et... tout change. Comme dans un kaléidoscope.
Un kaléidoscope géant qui nous montre une image différente dès qu'on le tourne un tout petit peu.
Pour Ferguson, une petite différence initiale, et c'est une toute autre vie qui s'offre à lui.
Paul Auster dirige ce kaléidoscope de main de maître et fait tourner le joujou quand il le veut. Il maîtrise parfaitement tout, le contenu et le rythme.
Un auteur est toujours le créateur de ses personnages, le créateur des histoires qui leur arrivent.
Ici, c'est multiplié par quatre.
Non, en fait, c'est multiplié par bien plus. C'est quasiment infini, comme lorsqu'à travers un jeu de miroirs habilement disposés, une image nous offre une infinité de reflets.
C'est vertigineux !

Incroyable Paul Auster ! Comment a-t-il fait pour écrire un livre pareil ? Comment, en tant qu'auteur garder la cohérence, ne pas perdre le fil ? Comment mener à terme un projet aussi démesuré, pas seulement par sa longueur, mais par la complexité des histoires imbriquées ?
Il faut avoir un sacré talent pour faire tout cela. Et brillamment, en plus !
Outre les vies de Ferguson, Paul Auster nous montre tout un pan de l'histoire américaine contemporaine. Il glisse aussi entre les pages tous ses dadas : le baseball, le cinéma, la littérature, la musique, la politique, la ville de Paris... tout y passe, ou presque.
Si je prends l'exemple du base-ball : je ne connais rien à ce sport, mais je ne me suis pas lassée du tout. Je m'y suis même intéressée.
Parce qu'en plus des talents que j'ai déjà évoqués, Paul Auster a un don particulier : celui de réussir à m'intéresser à tout. Je parie qu'il réussirait à m'intéresser à la mise en conserve des petits pois !

Tel un réalisateur dirigeant un film, Paul Auster dirige ses personnages.
Tel un chef d'orchestre, il donne le tempo et décide de la coloration et de l'intonation qu'il donne à chaque passage.
Ce doit être grisant d'être à la barre dans une oeuvre d'une telle envergure.
C'est également grisant de lire un tel livre.
Alors, qu'attendez-vous ?
4 3 2 1... partez !
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je n'ai pas vraiment aimé, l'histoire est plate , les descriptifs trop longs et pourtant j'adore cet auteur. première déception.
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Qu'est-ce qui détermine le parcours d'une vie, quelle est la part du hasard et des choix que l'on fait ? C'est ce que j'ai perçu de ce gros roman de Paul Auster, plus de mille pages où il raconte quatre vies de son héros Archie Ferguson, petit-fils d'immigré russe venu de Minsk. Mille pages pour proposer quatre chemins différents selon les évènements qui se déroulent dans l'enfance, selon les choix des parents, au gré des accidents de la vie, en fonction des goûts et des envies du garçon puis de l'adolescent.

Au côté d'Archie Ferguson, on revisite l'histoire des États-Unis d'après-guerre, le mandat de Kennedy et son assassinat, la lutte des noirs pour les droits civiques, la guerre du Vietnam, la révolte des universités, l'émancipation féminine, des évènements que l'on croit connaitre et qu'on redécouvre différemment, par le regard de quatre personnages, même s'il s'agit toujours de Ferguson.

C'est un livre que j'ai hésité à aborder, à cause de son nombre de pages et en raison de ma crainte d'y être noyée, d'y passer trop de temps, de ne pas m'y retrouver dans ces quatre histoires. Et c'est vrai que ma lecture n'a pas toujours été facile : plusieurs fois, j'ai dû relire quelques pages du précédent chapitre concernant l'un des Ferguson pour me remettre dans son histoire, me souvenir de ce qui lui était arrivé. L'auteur nous facilite un peu la tâche puisque la vie de l'un de ses Ferguson s'achève assez rapidement dans un accident imprévisible raconté d'une façon neutre et sèche qui m'a laissée abasourdie et incrédule . Les autres Archie auront plus de temps pour vivre leur vie mais un seul conclura le roman, celui que j'aurais dû pressentir, celui dont le parcours rappelle beaucoup celui de Paul Auster.

Ce qui peut aussi rebuter, c'est le poids de ce livre, son épaisseur, sa présence physique, 1210 grammes dans mes petites mains, je les ai bien sentis et j'ai souvent préféré lire ce roman posé sur la table en étant assise sur une chaise plutôt que de le tenir devant moi, adossée à l'oreiller de mon lit ou bien lovée dans un fauteuil. J'aurais pu choisir de le lire en version numérique pour éviter cet inconvénient mais je n'ai pas franchi le pas, je préfère encore tourner les pages en papier !

Une belle lecture qui m'a fait renouer avec l'écriture de Paul Auster que je n'avais pas lu depuis assez longtemps et que j'ai eu plaisir à retrouver. Et vous, l'avez-vous lu, ce pavé et qu'en avez-vous pensé ?

Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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A son arrivée à New-York, le grand-père d'Archie, migrand juif russe, a été baptisé Ferguson par un fonctionnaire d'Ellis Island, suite à une incompréhension. Paul Auster nous conte les quatre vies parallèles d'Archie Isaac Ferguson. Plutôt trois et demi d'ailleurs, puisque l'un des Ferguson meurt dès la fin du second chapitre qui lui est consacré. L'auteur nous fait ainsi traverser l'Amérique de l'après-guerre jusqu'à la fin des années soixante : les guerres de Corée et du Viet-Nam, le mouvement d'émancipation des noirs avec leur cohorte d'émeutes, le mouvement anti-guerre du Viet-Nam, etc. Il nous fait partager les angoisses des jeunes Fergusson, leurs émois amoureux d'adolescents, leurs questions existentielles de jeunes adultes... Il faudra attendre les toutes dernières pages du roman pour apprendre qui est le vrai Archie I. Ferguson et comprendre le point de départ de l'histoire.

C'est le premier Paul Auster que je lis ; un cadeau de Noël. Et franchement, je suis très déçu par rapport à tout ce qui a pu être dit ou écrit sur ce livre. Certes, l'idée de quatre vies parallèles, évoluant différemment selon les événements et personnes rencontrées, est intéressante, d'autant que les personnages sont assez attachants. Mais la façon dont elle est traitée la rend plutôt ennuyeuse : une forme très descriptive, multipliant les détails et les angles de vue ; assez peu d'action et de rebondissements ; très peu de dialogues. On imagine aisément que l'auteur a mis beaucoup de lui-même dans ce livre, et j'en conclus qu'il avait très envie de se raconter, trop...

Le style ne m'a pas plus convaincu. Je le trouve plus ampoulé qu'original, avec des phrases et des paragraphes souvent très longs, ne facilitant pas la lecture. Il me semble qu'un texte plus concis (en l'état, c'est un pavé de plus de mille pages !) aurait pu avoir plus de force.

Bref, une grosse déception, qui va me conduire à lire un autre des succès de l'auteur pour vérifier s'il s'agit seulement d'un rendez-vous manqué avec un livre, ou une incompatibilité plus forte entre Auster et moi.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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J'avais lu Paul Auster il y a bien longtemps et j'en avais gardé un bon souvenir.

A la vue du pavé 4321, je n'ai même pas eu peur.

Pourtant, ça n'aura pas été simple pour moi d'arriver au bout. J'ai beaucoup aimé les aspects historiques méconnus de l'histoire américaine, mais probablement que le quadruple chemin suivi m'aura donné une impression de redondance et de longueur.

Au final, le sentiment qu'Auster aurait pu faire aussi bien en étant plus concis et plus percutant.
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