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3,61

sur 132 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai eu dans un premier temps un peu de mal à entrer dans ce roman. Il faut dire que le pari d'Ayerdahl est osé, et que faire adhérer les lecteurs à son projet, qui d'emblée parait peu crédible, bien que fort sympathique, tient de la gageure...

Geoff Tyler, général à la retraite, réputé pour avoir été une tête brulée, est recruté par une armée peu ordinaire, pour une mission à la fois dangereuse, humanitaire et hasardeuse. Il s'agit de mener un régiment de LGBT (acronyme pour Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) à renverser le dictateur d'un petit pays africain, où les droits de l'homme sont bafoués quotidiennement, les minorités sexuelles y risquant la mort.

Ce qui surprend ensuite, et rend admiratif, c'est l'équilibre que l'auteur instaure entre un ton humoristique, entretenu par les dialogues tout en auto-dérision de certains de ses personnages et les multiples clins d'oeil dont il truffe son roman -certains de ses héros s'inspirant ouvertement de célébrités bien réelles-, et le sérieux, la minutie avec lesquels il tisse son intrigue.

Car "Rainbow Warriors" est un roman d'une grande maitrise. L'auteur mêle stratégie militaire, problématiques géopolitiques et discours humaniste avec brio, le tout saupoudré d'une pincée d'espionnage, d'une sacrée dose de suspense, et d'un souci maniaque de la précision. Cela a son revers... certains passages, techniquement trop détaillés, m'ont paru un peu longs, et j'avoue m'être parfois un peu perdue parmi la profusion de personnages mis en scène. de même, cette multitude de protagonistes m'a parfois fait regretter que l'on ne s'attarde davantage sur certains d'entre eux. Car si Ayerdhal compte un autre talent, c'est celui de camper des héros ou des héroïnes originaux, charismatiques et attachants.

Et puis... parvenue environ aux deux tiers du roman, c'est comme s'il avait entendu mes réserves : la dernière partie de "Rainbow Warriors" est excellente. Les événements s'y enchainent à un rythme frénétique, et une place de choix est faite aux personnages les plus marquants, qui se voient octroyer un rôle à leur mesure... Il m'est alors devenu impossible de le lâcher !

Ce fut donc une lecture en plusieurs étapes, pourvoyeuse d'un plaisir fluctuant... En gardant le meilleur pour la fin, l'auteur m'a laissé sur une bonne impression, mais pas suffisamment pour que j'oublie complètement l'ennui ressenti dans un premier temps...
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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J'aime Ayerdhal. Profondément.
Mais là, ça me donne plus envie de relire la La Bohème et l'ivraie.
Je crois que j'aime pas le genre, le livre de guerre, qui décrit les victoires des uns et des autres, les stratégies, les pièges, les retournements...
J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux nombreux personnages, à identifier qui ils étaient. Et pourtant, c'est pas faute d'avoir, pour nombre d'entre eux, un chapitre qui explique d'où il vient, comment il en est venu à intégrer cette incroyable équipée.

L'intérêt, bien sûr, c'est que chaque personnage a son caractère, son histoire, sa trajectoire : ils sont (presque) tous LGBT, bien sûr (c'est le coeur du roman), mais ils sont également tellement plus que ça !!

Je suis heureuse que ce livre existe.
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Des idées sérieuses servies avec humour

Ce livre n'a pas du tout pout sujet l'affaire concernant le bateau éponyme. Vous aurez tous remarqué le S qui termine warriors et qui veut nous faire comprendre qu'il s'agit des -guerriers de l'arc-en-ciel- cet arc-en-ciel ornant le drapeau de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT) depuis 1978.

L'auteur français Ayerdhal est connu pour ses oeuvres de SF engagées dans la dénonciation de l'injustice et de la décadence de la société.

Ici, il met en scène le financement par des gens -différents- mais riches, d'une opération destinée à secouer les idées reçues : le renversement d'un dictateur par une armée constituée essentiellement de LGBT.

On s'imagine aussitôt une armée de bras cassés couards, timorés, maniérés auquel cas on peut penser que ce livre est une comédie burlesque ou une infâme moquerie.

Il n'en est rien !

En fait, l'humour est là, mais ce qui domine c'est la dénonciation des préjugés, de la vanité, de l'égoïsme et de la versatilité.

L'aventure peut se diviser en 3 phases : la préparation, le renversement et la reconstruction. Il semblerait que ce soit surtout la dernière phase qui ait intéressé l'auteur, car elle constitue la moitié du livre. La première partie présente les personnages et l, il faut s'accrocher, car ils sont nombreux. Il y a les commanditaires dont l'ancien secrétaire général de l'ONU, des vedettes du spectacles et un ancien dirigeant soviétique ; le commandement militaire constitué par un général en retraite et un colonel des RG démis de ses fonctions ; l'élite des troupes avec chacun sa spécialité (tir, espionnage, créativité, organisation…). J'avoue avoir réécouté les premiers chapitres en prenant des notes pour m'y retrouver.

J'aurai dû continuer (mais bon, ça gâche le plaisir) car j'ai été assez larguée au moment du déclenchement des opérations et surtout pendant la reconstruction du pays dont le dictateur a été renversé ; ça repose beaucoup sur des magouilles politiques qui m'échappent un peu.

Cela dit, si la lecture est excellente, au bout de quelques heures j'en ai eu un peu assez des voix maniérées caricaturales.

En somme, une bonne histoire, étonnante, distrayante, qui fait réfléchir mais qui m'a demandé de la persévérance. À vous de voir ce que vous cherchez dans une audition ou une lecture.
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Rencontrons tout d'abord un personnage hors normes : le général Geoffrey Tyler, depuis deux ans à la retraite, un fort en gueule qui, tous les matins, court dans un cimetière militaire et crache sur les tombes de ses camarades.
Le ton est donné : cet homme charismatique, général trois étoiles, ne se laisse pas marcher sur les pieds et n'a jamais mâché ses mots : très critique envers sa hiérarchie, il a souvent dénoncé l'annexion opérée par les Etats-Unis lors de coups d'état pour instaurer des gouvernements de paille.
Contacté par un de ses rares amis, le colonel Joseph Varansky, il est conduit vers une villa pour une réunion … Très surpris, il découvre, parmi la centaine d'invités hétéroclites, deux leaders mondiaux sur le marché du logiciel, un magnat russe trafiquant d'armes, un prix Nobel de physique, une égérie du féminisme, un potentat des médias, un styliste de haute couture, des acteurs, milliardaires, chanteurs, … avant d'apprendre, avec encore plus de stupéfaction, le but de cette réunion : un coup d'état dans un pays africain, le Mambesi, afin d'insuffler un élan révolutionnaire visant à provoquer une prise de conscience concernant les droits des LGBT. Tous ces invités apportent donc des fonds privés, 1 milliard de dollars, pour financer cette guerre dont l'armée sera 10.000 LGBT volontaires, recrutés tout autour du monde !
Une idée très originale mais hélas avec des passages sur les combats un peu longs.
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Une idée de base très séduisante, un mélange assez réussi de décalage et de réalisme, d'humour et de sérieux, des sujets d'actualité intéressants, une analyse assez fine et pertinente des implications socio-politiques de l'aventure : ce roman est indéniablement plein de qualités.

Mais si les personnages sont plutôt sympathiques, et ont le mérite de ne pas verser dans les clichés, ils manquent un peu de profondeur à mon goût et le défaut, à la longue, finit par peser sur tout le reste. Leur histoire, leur personnalité, ne sont pas assez solidement ancrées pour les imposer, et leur prolifération, quasiment tous au même niveau d'intérêt narratif et dans des séquences trop courtes, rend parfois le récit un peu confus. Trop souvent, il m'a fallu revenir en arrière pour retrouver, bon sang, mais c'est qui, déjà, celui-là ? - nuisant considérablement à la fluidité de ma lecture comme à mes capacités d'empathie, lesquelles ne se sont guère éveillées que dans les tout derniers chapitres.
Et puis, même si l'auteur a l'intelligence de démontrer que les meilleures intentions du monde préparent rarement le paradis qu'elles espèrent et engendrent des résultats bien plus ambigus qu'elles ne l'auraient voulu, il y a là-dedans un peu trop de bonnes intentions pour moi, qui en littérature préfère décidément les salauds et les tordus aux bien intentionnés. Des motivations pas assez complexes pour nuancer, sur le plan purement psychologique, tous ces bons sentiments.

L'aventure ne m'a guère touchée, rarement passionnée, mais elle m'a plu, intellectuellement parlant et j'en conseillerais malgré tout assez volontiers la lecture - avec un papier et un crayon pour prendre des notes sur les personnages au fur et à mesure de leur apparition !

(Lu dans le cadre du challenge ABC 2014 - 2015)
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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« Rainbow warriors » m'a laissé une impression mitigée.
D'un côté le rythme assez enlevé m'a incité à tourner les pages ; de l'autre, la multiplicité des personnages m'a empêchée de m'identifier et j'avais donc du mal à me remettre à lire le roman. Je n'ai même pas pu être triste quand certains sont morts.
Le côté LGBT de l'armée est peu marqué, ce qui est un plus : les personnes LGBT sont les mêmes (aussi normales, pourries, dévouées, etc.) que n'importe qui d'autre, mais en même temps ce qui fait le sel de base du scénario manque d'épaisseur. En plus, le côté LGBT est surtout marqué par des émotions amoureuses qui semblent artificielles dans le récit.
Les personnages sont très nombreux. Ayerdhal les a donc fort marqués, mais on est de fait à la limite de la caricature ou de l'archétype.
Ayerdhal maîtrise parfaitement son sujet en ce qui concerne la géopolitique, les armes, les mouvements de troupes, ce qui donne beaucoup de crédit aux événements, mais en même temps ne le distingue pas spécialement d'un roman de guerre.
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Assez drôle, original, mais pas trop mon truc.
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Malgré l'excellente idée de départ , je ne trouve pas le roman n réussi. Si le traitement de l'armée LGBT n'est pas mal venu, sans caricatures ni fioritures (d'ailleurs au bout d'un moment on ne s'en rappelle même plus vraiment), le péripéties de ce roman de guerre sont un peu confuses et surtout on est noyé par le flot de personnages pas assez affirmés pour que l'on sache au bout d'un moment (à deux ou trois près) qui est qui ce qui enlève l'empathie que l'on devrait avoir envers ces héros d'un "genre" nouveau et c'est bien dommage"
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