Le quatrième tome de cette collection au concept commercialement séduisant, basé sur le chiffre 7 (7 tomes, 7 missions à haut risque, 7 équipes de 7 hommes décidés à réussir, et surtout un défilé de 7 scénaristes et 7 dessinateurs assez alléchant), est confié au scénariste
Alain Ayroles et au dessinateur
Luigi Critone. Avec ce quatrième volet, cette collection dirigée par
David Chauvel et inspirée des films «Les 7 Samouraïs» et «Les 7 Mercenaires» propose de suivre la mission suicide en terre viking de 7 moines qui incarnent chacun l'un des 7 péchés capitaux.
Alain Ayroles ("De cape et de crocs", "Garulfo") livre une nouvelle fois de l'excellent boulot. Déjà, la présentation des sept personnages (qui est la difficulté majeure de ce concept en one-shots) est bien amenée, laissant plus de place au développement de l'histoire. Cela résulte en un one-shot parfaitement équilibré qui ne souffre nullement du nombre de pages limité.
Il y a ensuite les qualités narratives d'Ayroles : un lyrisme et un humour qui font mouche. Cette aventure se déroulant au IXe siècle reprend en fait tous les points forts du scénariste et livre un mélange d'humour, de rebondissements, d'épique, de personnages exquis et de répliques savoureuses. Et puis, il y a cette dernière planche qui vient faire écho à la première pour conclure cette aventure de façon magistrale (ça fait du bien après la fin ridicule du tome précédent).
Au dessin, quoi de plus logique de se tourner vers un dessinateur italien pour mettre en image 7 moines. Quand on sait que
Luigi Critone a également dessiné les deux premiers tomes de "La Rose et la croix" (il ne dessinera pas les tomes suivants), où il a pu se faire la main sur quelques moines, le choix du dessinateur s'avère non seulement logique, mais également judicieux quand on voit le résultat. La colorisation de
Lorenzo Pieri (l'autre moitié du duo sur le graphisme de "La Rose et la croix") est d'ailleurs également très efficace. Une scène se déroulant dans le noir et ne montrant que les dialogues des 7 moines n'est pas sans rappeler "De cape et de crocs" et démontre également l'influence d'Ayroles au niveau graphique.
Le meilleur tome de cette série jusqu'à présent !