AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782755640632
230 pages
Hugo Document (03/01/2019)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Minou Azoulai a obtenu carte blanche de l’hôpital Saint-Joseph pour s’immerger plusieurs mois dans l’hôpital parisien. Elle a eu accès à tous les services, salle d’opération, conseil d’administration, urgences, médecine interne, oncologie…

Elle a écouté, regardé, interrogé personnel soignant et patients qui se sont livrés sans fard et sans tabou. Minou Azoulai nous raconte avec beaucoup de pudeur les difficultés, les coups de gueule mais aussi les esp... >Voir plus
Que lire après Ne tirez plus sur l'hôpitalVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le titre aurait dû être » Ne tirez pas sur l'hôpital Saint-Joseph », car l'expérience ne peut pas être représentative de l'ensemble du système de santé en France. C'est un hôpital privé.

Le livre intéressera toute personne étrangère au milieu médical pour son tour d'horizon de diverses spécialités.

Sinon, vous lirez une suite de tableaux, chacun représentant un service différent, où l'auteur dépeint le plus fidèlement possible une réalité que l'on connaît plus ou moins tous.

Si vous êtes soignant, vous n'apprendrez pas grand-chose si ce n'est peut-être la pratique de la chirurgie robotique depuis 2011.

Une enquête qui rend hommage aux soignants toutes catégories confondues pour leur empathie et leur dévouement malgré des conditions parfois difficiles… mais comme dirait Anne Roumanoff dans ses sketches :

« On ne nous dit pô tout » !
Commenter  J’apprécie          731
Cet ouvrage permettra, à certains, de découvrir que le titre d'hôpital peut être porté en France, non seulement par des établissements publics mais également par des établissements de santé privé d'intérêt collectif. Peu nombreux en région (même si les villes de Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Grenoble et Montpellier en comptent chacune un), ils se rencontrent plus souvent en ïle-de-France et en particulier à Paris.

L'hôpital Saint-Joseph relève de cet ensemble ; il fut, fondé en 1878 à l'initiative Maurice le Sage d'Hauteroche d'Hulst, alors Vicaire général du diocèse de Paris mais sur le point de devenir recteur de l'Université catholique de Paris et qui fut ultérieurement député du Finistère (de 1892 à son décès en 1896). En 2017, cet établissement avait une capacité de 578 lits et avait vu 51 482 passages à son service des urgences. Il comptait 18 salles d'opération, 3 salles d'imagerie et de cardiologie interventionnelle et 3 salles d'endoscopie, une Imagerie médicale, 1 laboratoire de biologie médicale et microbiologie, 1 laboratoire de microbiologie spécialisé dans le dosage des antibiotiques, 9 salles d'accouchements et 2 salles de césariennes.

Minou Azoulai s'est plongée quatre mois dans l'univers de cet hôpital parisien. Elle livre là notamment en environ une demi-douzaine de pages, des anecdotes très significatives qui permettent de bien approcher en particulier le fait que certains patients d'aujourd'hui ne sont guère patients et qu'ils passent parfois aux stades de l'agression verbale quand ce n'est pas physique.
Commenter  J’apprécie          160
Quatre mois en immersion dans un hôpital, accès à tous les services; ce livre est fait de témoignages, d'entretien avec les différents grades de soignants et avec les patients.
Pour avoir expérimenté hôpitaux privés et CHU, les faits rapportés semblent bien proches.
Ce que j'avais ressenti ce sont les réductions budgétaires, les objectifs de rentabilité et la nécessité de procurer les meilleurs soins possibles: d'où un stress des soignants: les plus épuisés mais les plus prévenants étaient les aides-soignants, surchargés de travail et mal équipés; de nombreux arrêts maladies (souvent burn- out) compliquent la situation.
Sans compter les patients jamais contents, agressifs et/ou très angoissés (la nourriture est une vraie cure amaigrissante tant elle est peu attrayante, on mange l'entrée et le dessert , rarement le plat de résistance: surtout si on est au régime sans sel, graisse et sucre)
Le patient ressent vivement le manque de communications, voire les avis contradictoires, on peine à croire qu'il y ait des synthèses...
Il n'y a qu'en transplantation que le personnel prenait le temps d'établir une vraie relation avec le greffé/
En cette période de confinement, les soignants sont ovationnés mais qui les a soutenu pendant leurs grèves les années précédentes: salaires bas, manque de personnel et de matériel.
L'hôpital est malade; la crise du Covid 19 permettra-t-elle de revoir le système?
Le paiement à l'acte, le travail à la chaîne: une néphrologue me disait lors de ma première consultation, qu'elle n'avait droit qu'à 20mn pour examiner, informer,conseiller, prescrire.
Gérer un hôpital comme une banale entreprise, à l'aide de statistiques et de comptabilité...est-ce que cela va changer?
Commenter  J’apprécie          12
Intéressant de lire un livre quand le sujet est au coeur de l'actualité.
Ce documentaire se lit très aisément. Les chapitres courts favorisent la compréhension et donnent un rythme plutôt agréable permettant une projection plus aisée.
Après il m'a manqué une fluidité dans les propos tenus, l'ensemble est un peu fouillis. L'auteur a voulu abordé tous les services de l'hôpital mais les liens entre eux ne sont pas toujours très clairs et pas traités forcément de manière équitable.
Se consacrer pleinement à un service, les urgences par exemple, aurait peut être été plus judicieux.
Tout en comparant avec d'autres établissements hospitaliers, peut être un peu moins « riches ».
En tout cas le personnel tout métier confondu est bien mis en avant et valorisé avec beaucoup d'égards et d'empathie.
Les patients ne sont pas en reste et sont traités avec beaucoup de respect.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quand je vois défiler cette multitude de bobos, de détresses, ou quelques hypocondriaques, je me dis que notre système de santé est vraiment " bout de souffle" . L'hôpital supporte à lui seul nos mutations sociétales, le consumérisme effréné, la fin du bon voisinage, de la proximité, le chamboulement urbain.

Devrons-nous aussi aseptiser notre psychisme, repousser ses méandres ? Nous ne savons plus vivre avec nos tracas intimes et nos peurs, malgré les psys et toutes les thérapies parallèles.
Commenter  J’apprécie          166
Les chirurgiens ou les médecins délèguent souvent leur examen clinique à des instruments sophistiqués, ou des examens complémentaires, pour comprendre l’origine d’une maladie. J’ai vu très peu de chefs de service soulever le drap de leurs patients, prendre le temps d’examiner une cicatrice ou en palper les environs.
Commenter  J’apprécie          20
Première surprise, une majorité de femmes, plutôt jeunes, coquettes, comme celles qui portent des boucles d’oreilles ou du rouge à lèvres. Preuve que la médecine s’est bien féminisée depuis quelques décennies. Mais pas le mot médecin. Pas de féminin ! Avis aux Académiciens, parce que franchement, avec « doctoresse », je pense à « ogresse », on est dans la désuétude absolue.
Commenter  J’apprécie          10
Difficile de parler devant un aréopage de spécialistes, de montrer que l’on sait beaucoup de choses en troisième année de médecine. C’est pourtant la règle, il est capital pour un médecin de maîtriser la parole, de donner des explications claires à ses pairs, ses patients et leurs familles.
Commenter  J’apprécie          10
C’est un moment de répit, on n’est plus dans le médical. Un malade a besoin d’être cajolé, sauf s’il est odieux évidemment. J’adore le nursing, je les masse quelquefois, je les mets au fauteuil, mais j’avoue que je déteste donner à manger, j’ai peur d’une fausse route.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : PatientsVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (34) Voir plus



Quiz Voir plus

Ecrivain et malade

Marcel Proust écrivit les derniers volumes de La Recherche dans une chambre obscurcie, tapissée de liège, au milieu des fumigations. Il souffrait

d'agoraphobie
de calculs dans le cosinus
d'asthme
de rhumatismes

10 questions
282 lecteurs ont répondu
Thèmes : maladie , écriture , santéCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..