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EAN : 9782268101170
252 pages
Les Editions du Rocher (23/01/2019)
3.96/5   14 notes
Résumé :
« Ce n'est pas ça mon métier, Madame la Ministre ! »
Le 27 décembre 2017, Mathilde Basset, jeune infirmière en EHPAD, rentre chez elle épuisée, démoralisée, avec le sentiment que ses conditions de travail lui font trahir ses valeurs de soignante.Elle lance sur Facebook un cri de colère pour dénoncer le manque de moyens, l'épuisement des soignants et la souffrance des personnes âgées, privées de contacts humains de qualité dans ce qui est devenu une véritable ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Elle a rendu son uniforme, pourtant elle était bien jeune, pas 25 ans et passionnée par son métier d'infirmière auprès des personnes âgées. Elle avait choisi cette voie pour le relationnel, le temps accordé au patient pour une qualité de soins et par réel goût de l'humain. Déshumanisé le cadre où elle a exercé, comme un petit robot, courant partout au détriment de la sécurité de prise en charge de nos aînés.

Infirmière des temps modernes, reliée aux autres par les réseaux sociaux, Facebook et autres, elle a été « lanceuse d'alerte », trop choquée par la répétition des mauvaises conditions de travail dans plusieurs Ehpad et des sous-effectifs alarmants. Elle avait même écrit à la ministre de la Santé.
Elle a craqué, pleuré, renoncé, puis elle est partie. Elle a pu. D'autres sont condamnées à rester, prises par des crédits maison, des enfants à nourrir, et la peur du chômage qui a pointé son nez depuis de nombreuses années, surtout dans les régions les plus reculées.

Elle a changé de voie pour donner de la voix sur des scènes musicales, puis la voie du soin l'a rappelée, elle est allée exercer en psychiatrie.

Découragement. Colère. Dénonciation. Son témoignage n'est en rien gai, reflet d'une certaine réalité. Pas partout, puisqu'elle avait commencé à travailler dans un lieu qui semble idéal, où le personnel en place reste et les soins dispensés sont en accord avec les valeurs prônées dans les IFSI. Ça laisse un peu d'espoir quand même ! J'ai mis la citation car il faut aussi relever les choses positives.

Ehpad : Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes.
IFSI : Institut de Formation en Soins Infirmiers.

Lien : https://motsdiresanshaine.bl..
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Je ne sais pas si je peux évaluer ce livre. Pour la simple et bonne raison que cette histoire pourrait devenir mon histoire. Combien de fois j'ai raccroché ma blouse persécutées de ces idées noires de mal faire notre métier. Ce métier qu'on a si souvent chéri et si souvent haï. Faut dire que la période actuelle n'est surement pas la bonne pour lire ce que l'on sait déjà.
Un conseil, réservez cet ouvrage à des néophytes pour l'apprécier. Sinon soyez prêt à changer le monde de demain!!!
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Infirmière également j'ai beaucoup aimé ce livre qui reflète vraiment le mal être qu'éprouve les soignants face à la surcharge de travail, le manque de considération de la profession et le manque de temps que nous prenons auprès des patients car nous sommes toujours pressé par un système qui demande plus avec moins de temps et de personnel …
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans la politique de l'établissement, c'était la vie et surtout l'envie des résidents qui primait. Les soignants parlaient de projet de vie, respectaient leur rythme et leurs habitudes. Pas de levers aux aurores pour la distribution des traitements dans cette maison. Les aides-soignantes accompagnaient les résidents au moment de leur réveil, au petit déjeuner ou la toilette selon leur préférence du jour. La structure accueillait des personnes âgées dépendantes mais pas forcément malades.

Page 128
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J’écris « une » car les femmes continuent à occuper la majorité des postes paramédicaux. C’est dommage d’ailleurs. Je trouve que la mixité dans les services permet d’équilibrer les équipes et de lutter contre les énergies négatives, grâce à l’humour masculin notamment.
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je dois justifier les 1 600 euros mensuels contre lesquels j’échange mes compétences de soignante, mon efficience, mon savoir-faire, ma dextérité, mon sens de l’organisation, ma collaboration auprès d’une équipe soignante, mon savoir-être, mes sourires automatiques, ma disponibilité auprès des personnes qui en ont besoin, mes connaissances en pharmacologie, physiopathologie et autres processus dégénératifs liés à l’âge.
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Ce matin, mon seul moyen de supporter la pression que je me mets, c’est d’essayer de limiter l’écart creusé entre l’heure et mon plan de soin. Donc je m’imagine des œillères et j’avance, laissant derrière moi couler au goutte à goutte encore un peu de mes valeurs soignantes axées sur le relationnel, l’empathie et la dignité de la personne. Même la dimension psychiatrique est négligée, faute de temps.
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