Il n'a qu'une ambition, celle de composer des vers qui plaisent et qui restent. A l'idée de naissance ou de providence, il doit résolument substituer celle de carrière. Le verbe plaire entre dans son vocabulaire.
On dit qu'il faut un an pour se remettre d'un chagrin d'amour. On dit aussi des tas d'autres choses dont la banalité finit par émousser la vérité. p. 316
Si vous parvenez à saisir tout ce qui se passe dans l'annonce d'une séparation, vous êtes au cœur de la condition humaine, ses désirs, sa solitude. On peut disséquer la mort d'une âme sans verser une seule goutte de sang. p. 209
On ne meut pas d'amour. Ce qui arrive le plus souvent, c'est ce désert dans lequel on entre pour un moment, l'hébétude de l'abandon. p. 186
Ses pensées se bousculent. Il faut du temps pour mesurer l'espace qui va vous séparer de quelqu'un. On est si proches, et le lendemain si loin, l'esprit ne suit pas, il doit s’accommoder. L'élégie se sont les pleurs du jour suivant, pas du jour même. On ne pleure pas le jour même. p.103
Si elle pose sur lui un regard bienveillant, c'est un regard sans bras ni mains pour le toucher et, pour Jean, c'est un clou qu'on enfonce dans son coeur.
Entre le roi et lui, les rôles sont répartis. A lui les ombres et les chimères, au roi les soldats, les chevaux, les canons.
On dit le pain est changé au corps de notre Seigneur, se défend Jean. Votre tragédie n'est pas une eucharistie. Vous ne respectez pas la grammaire.
Le chant IV de l'énéide ne sied pas à des enfants chrétiens, dit Lancelot. Il me semble pourtant que nous en avons étudié un passage l'autre jour, s'étonne Jean.
Dans l'Orient désert quel devint mon ennui !!
Ce soir là, en rentrant chez elle, elle cherche toutes les pièces de Racine que sa bibliothèque contient.