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Les deux meilleurs amis de Britt-Marie sont le bicarbonate de soude et un flacon de nettoyant pour vitres. Faire le ménage est en effet pour cette sexagénaire- un brin psychorigide, malgré ses nombreuses dénégations -une thérapie sans pareille.
Pressée de trouver un travail, le seul emploi qu'elle déniche est dans une ville paumée, ville lourdement touchée par la crise où vit une faune haute en couleurs et encore plus selon les critères de Britt-Marie.
Pourtant, comme nous sommes dans un roman Feel good, bien évidemment, Britt-Marie va "se dégeler" peu à peu, surtout quand elle se retrouvera bombardée coach d'une équipe de football composée d'enfants plus nuls les uns que les autres, mais passionnés.
Le football comme modèle de vie ? Pourquoi pas. Car"Le football a ceci d'épatant qu'il oblige la vie à continuer."
En dépit de quelques naïvetés, longueurs et répétitions supposées être comiques (je ne suis guère sensible, je l'avoue, au comique de répétition), je me suis attachée à cette femme qui prend enfin conscience qu'elle a toujours fait passer les autres avant ses propres rêves.
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Je remercie les éditions Mazarine ainsi que le site Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman.

Après 40 ans de mariage et une vie de femme au foyer, Britt-Marie décide de prendre sa vie en main et de trouver un emploi. Elle va alors se retrouver dans la petite ville de Borg qui borde une route, où la pizzeria fait office de commerce, de pizzeria et même parfois d'hôpital. Cette ville où la crise a fait des ravages et la vie semble avoir déserté. Seul des enfants jouant aux ballons subsistent.

C'est un personnage intéressant car très vite on se rend compte qu'il y a quelque chose qui cloche. Elle n'a pas de préjugés, ni d'avis. Très souvent, elle est agaçante car même si elle dit ne pas avoir de préjugés, on sent qu'elle en a. Maniaque et pleines de manières, elle ne jure que par ses produits ménagers préférés : le faxin et le bicarbonate. Alors quand on lui demande de devenir coach pour l'équipe de football de Borg, ce n'est pas gagné car elle déteste le football et les taches sur les vêtements.

Très vite, ce personnage devient attachant car on se rend compte que cette femme a passé toute sa vie dans l'ombre d'une autre. Elle a vécu pour les autres et non pour elle. Vivre à Borg va lui permettre de s'épanouir et de saisir cette seconde chance que lui donne la vie.

Cette ville au premier abord semble morte, mais petit à petit on découvre ses lieux et ses habitants. On comprends très vite que la réalité à laquelle croit Britt-Marie a changé. En s'installant à Borg, elle découvre la crise économique et ses répercussions sur cette ville. Ses habitants n'ayant pas quitté la ville et vivants comme ils le peuvent. Cette histoire nous parle et évoque des sujets bien ancrés dans la réalité.

Le football finit par unir les personnages, le football et son pouvoir pour réunir des personnes autour d'un même idéal. Insuffler l'espoir à chaque tir effectué, redonner espoir à une ville qui n'y croyait plus. C'est aussi ça le pouvoir du ballon rond.

Les personnages sont singuliers et touchants à leur manière que se soit Quelqu'un cette dame qui semble un peu brut de décoffrage mais qui est plus que ça. Vega cette adolescente fougueuse, mais si touchante avec ses frères Omar et Sami. Sven le policier un peu maladroit qui m'a fit sourire à de nombreuses reprises. Ou encore la jeune femme de Pôle emploi ou le mari de Britt-Marie. Les histoires de chaque personnage les rend plus attachants. C'est dans le passé et le présent de chaque personnage que nous nous attachons à ces personnages qui au premier abord serait repoussant. En apprenant à les connaître, on se doute bien que leur vie n'a pas été facile et finalement Britt-Marie apporte un peu d'espoir à ces personnages qui le lui rendent bien.

Abordant des sujets actuels, ce roman ne peut que vous parler. Britt-Marie fait partie de ces personnes de l'ombre qui oeuvre en silence au sein du logis. Elle vous agacera, mais malgré tout vous serez obligé de vous rendre à l'évidence, c'est un personnage touchant. Une histoire qui met en scène ces personnes oubliées et qui vous questionne sur votre propre vie.
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Britt-Marie est une "vieille geignarde". Elle s'accroche à des bonnes manières poussées à l'extrême et n'hésite pas à signaler aux autres, qu'ils lui soient proches ou totalement inconnus, qu'ils ne respectent pas le savoir vivre le plus élémentaire à ses yeux. Elle ne le fait pas pour blesser ou faire enrager, elle le fait simplement comme on constate un fait. Après sa séparation, elle se retrouve gardienne d'un local qui fermera bientôt dans un petit village abattu par la crise économique et fait la rencontre de personnes qui se fichent totalement de la plupart de ses règles de vie.

En toute honnêteté, j'ai redouté les quatre-cents page lorsque j'ai commencé ma lecture. Je me disais que tant de pages à suivre les pensées d'une femme au foyer de la soixantaine allait être une torture. Ce sentiment m'a pourtant très vite quittée. A mesure que Britt-Marie découvre un monde différent du sien, notre vision s'élargit et on finit par s'habituer et comprendre ce drôle de personnage. Britt-Marie est maniaque à l'extrême et vit à travers le regard des autres. Tout ce qu'elle fait a pour but de respecter les conventions et usages. Dîner à dix-huit heures, nettoyer le matelas quotidiennement au bicarbonate, faire briller les carreaux au Faxin, ... Cette femme est une maniaque de la propreté, et elle est obsédée par les conventions. Toutefois, à Borg, elle se retrouve malmenée tout d'abord par le ballon de football lancé par un enfant, puis par le manque d'hygiène d'une pizzeria/épicerie/garage, mais aussi par un groupe d'enfant amateurs de football qui joue sur un terrain improvisé. Bien malgré elle, Bitt-Marie, qui vient de quitter son mari, se retrouve embarquée dans la gestion d'une équipe de football non entraînée, alors même qu'elle déteste ce sport. Elle s'adapte pourtant, à sa façon, aidée par une pelletée de personnages tous plus surprenants les uns que les autres, surpassant ses traumatismes et s'ouvrant au monde.

J'ai lu ce roman comme je les lis rarement : dans un calme parfait, en profitant de chaque mot, sans jamais me lasser. L'histoire est très prenante. Ce n'est pas simplement l'histoire d'une nouvelle vie. Britt-Marie a quitté son ancienne vie pour essayer d'être heureuse. C'est elle-même qu'elle découvre à Borg. Elle ne fait pas de choses improbables, elle reste égale à ses principes sans changements brutaux. Elle se laisse juste embarquer par la vie de Borg comme on se laisser emporter par le courant d'une rivière. C'est une femme très attachante malgré ses nombreux défauts. Elle veut constamment bien faire et elle a bon fond. C'est un vrai plaisir de la voir s'épanouir et découvrir des choses qui la déroutent telles que des enfants livrés à eux-mêmes, l'humour, ou encore l'amitié.

La force de ce roman réside dans ses personnages. Ils sont nombreux mais ont tous un sens et une personnalité forte, hors du commun. Je ne reviendrai pas sur Britt-Marie, je pense en avoir suffisamment parlé. En revanche, je pourrais tenir encore des paragraphes entiers sur chacun des êtres qui interviennent. Je vais pourtant faire court, pour vous laisser le bonheur de les découvrir en lisant les mots de l'auteur. Les personnages sont variés, au sens large du terme. Quelqu'un, qui est appelée comme ça tout au long du roman, est en fauteuil roulant. C'est une femme qui a un langage châtié, et qui aime boire. Bank est malvoyante. Vega et Omar sont confiés à la garde officieuse de leur grand-frère, Sami. L'un des joueurs de l'équipe est bisexuel, et il est très agréable de voir que ce n'est un problème ni pour lui, ni pour les autres. Un autre enfant est élevé par sa mère car son père est en prison. Seul le mari de Britt-Marie s'avère être une vraie saleté. Il se pense supérieur parce qu'il a de l'argent et n'a pas peur de le montrer. Ces nombreux personnages, qui sont en réalité bien plus nombreux, offrent une belle représentation de la vie qui permet à l'auteur de donner un sens profond à tous les thèmes qu'il aborde.

La morale de ce roman est belle. Après toutes les épreuves que Britt-Marie a dû traverser, ce sont finalement des enfants qui lui donnent le goût du bonheur et la poussent à faire ce qui lui fait plaisir à elle, et pas ce que les autres attendent d'elle ou ce qu'il serait convenable ou raisonnable de faire. Je trouve vraiment beau de trouver un héroïne comme celle-ci qui débute vraiment sa vie après soixante ans.

Conclusion : ♥♥♥♥♥ C'est un énorme coup de coeur pour moi. Derrière ces airs de vieille geignarde, Britt-Marie est un personnage terriblement touchant. Voir le monde à travers ses yeux tandis qu'elle l'explore est un expérience que j'ai beaucoup apprécié. J'espère que cette femme déterminée saura également vous toucher !
Lien : http://sweetie-universe.over..
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Mazarine pour m'avoir permis de découvrir ce roman grâce à une masse critique privilégiée. Ce roman, je l'avoue, je ne l'aurais sûrement jamais lu sans cette opération. Pourquoi ? Premièrement, je dois avouer que la couverture n'est pas très attirante même si elle n'est pas conventionnelle. Pourtant, c'est toujours dommage de mettre de côté un roman à cause de sa couverture surtout, qu'au final, après cette lecture, on se rend compte qu'il reflète bien l'état d'esprit de l'histoire.
Deuxièmement, l'héroïne est un peu atypique. Souvent, dans les livres feel-good, on a affaire à des héroïnes jeunes, dynamiques, un peu gaffeuses.... on a parfois affaire à des personnages qui ont subi des épreuves mais là, notre Britt-Marie cumule un peu. En effet, elle est séparée de son mari, vit à la manière de Bree van de Kamp, c'est-à-dire qu'elle ne veut rien laisser au hasard et veut que tout soit parfait, elle est un peu âgée, 63 ans, et elle veut tellement "vivre" qu'elle prendrai n'importe quel travail. Pourtant, sous des abords froids, je me suis attachée à elle et j'ai beaucoup apprécié suivre son évolution tout au long du roman.
Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais j'ai beaucoup aimé son écriture. Elle est fluide et le choix du point de vue externe n'empêche pas que l'on ressente le flot des émotions partagées dans l'histoire. J'ai trouvé l'histoire intéressante même s'il m'a manqué un petit quelque chose pour avoir un coup de coeur. Néanmoins, c'est un roman difficile à lâcher du moment qu'on l'a commencé et je le recommande à tous les amateurs de roman feel-good.
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« le monde selon Britt-Marie » est un livre feel-good qui se lit avec un plaisir grandissant à chaque page.
Britt-Marie vivait dans un monde, non pas à part, mais somme toute assez banal, avec son mari, et dans leur maison qui ne pouvait être que propre et ordonnée, avec chaque chose à sa place, à commencer par les couverts du tiroir à couverts.
Birtt-Marie est une dame qui a la soixantaine, mais qui a des faux airs de jeune fille, car elle a une personnalité qui n'a pas vieilli au fil des années ; Britt-Marie est de ceux et celles qui gardent toujours les mêmes manies, obsessions, et ligne de vie. Elle a une vie bien ordonnée, mais quand un changement personnel la pousse à chercher du travail alors qu'elle n'avait eu qu'un travail d'une très courte durée dans sa jeunesse… là elle va connaître le changement !
Et pour ne rien arranger elle va aller dans une petite ville éloignée de la « grande ville », et elle va devoir aider des jeunes pour leur club de foot, alors qu'elle déteste ce sport !
Sous ses airs de grande dame, elle va se révéler d'une certaine naïveté, tout en étant très sûre de ce en quoi elle croit.
Ses rencontres avec les jeunes, comme les moins jeunes de cette petite ville vont faire se dévoiler les caractères des uns et des autres.
J'ai beaucoup aimé les différents personnages, qui sont tous attachants à leur façon, et qui gravitent autour de Britt-Marie tandis qu'elle continue à rester la même. Tous sont des gens comme vous et moi, on pourrait les croiser au coin de la rue. Et pourtant l'auteur arrive vraiment à les décrire avec beaucoup de détail, on a l'impression de les connaître depuis très longtemps.
‘Quelqu'un' mérite une mention spéciale ! Elle est vraiment exceptionnelle !

Au départ je n'imaginais pas du tout où l'auteur allait nous emmener en nous présentant cette dame d'un certain âge et qui se rend au « Pôle Emploi » local… mais j'aurais aimé vraiment la suivre, quitte à être le petit rat qu'elle rencontre à moment donné !

En tous cas ce livre devrait dopes les ventes de produits ménagers, si ce n'est de Faxin, en tous cas de bicarbonate de soude ! Cela m'a donné envie de me documenter sur certains usages de ce produit que je ne connaissais pas !

J'avais déjà beaucoup aimé « Vieux, râleur et suicidaire : La vie selon Ove », avec ce livre, je confirme que Fredrik BACKMAN est un très bon auteur qui sait créer des personnages atypiques mais attachants !

Merci à Babelio et aux éditions Fayard / Mazarine pour cette édition de « Masse Critique ».
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Véritable feel-good, ce roman m'a fait passer de bons moments.

C'est en apprenant la crise cardiaque de Kent, son mari, que la vie de Britt-Marie change. En l'apprenant par la maîtresse de celui-ci. Après avoir harcelé une conseillère de l'agence pour l'emploi de sa ville, Britt-Marie se retrouve à Borg - une localité au bord de la faillite -, sous-payée pour garder la MJC du village qui doit fermer ses portes d'ici trois semaines. Très vite, elle fait la connaissance, à contrecoeur, des autres habitants: la tenancière d'une pizzeria douteuse, qui a plus d'un tour dans son sac; des enfants adorant le football mais y jouant, sur un parking, d'une manière déplorable; un policier charmant, mais dont la timidité et la peur de s'imposer semblent contrecarrer son statut de force de l'ordre; des jeunes désoeuvrés qui ont tout l'air de délinquants, une malvoyante hargneuse n'hésitant pas à jouer de sa canne... tout un chapelet de personnes qui vont autant horrifier Britt-Marie que lui permettre, petit à petit, de se transformer. Entre deux sessions intensives de ménage, sa passion.

Tout en humour et sarcasme, ce récit nous présente une femme de soixante-trois ans vraiment atypique, et dont l'ignorance de certaines choses de la vie est parfois ahurissante.
La plume de l'auteur est très agréable: il raconte, à la troisième personne, l'existence de Britt-Marie par des descriptions qui veulent souvent dire leur contraire. Exemple avec la première phrase de la quatrième de couverture, nous indiquant que l'héroïne "n'est absolument pas passive-agressive", alors qu'elle l'est. Britt-Marie n'a donc aucun préjugés, n'est jamais sur la défensive, ne juge personne, n'est certainement pas une geignarde, ne manque pas d'imagination, expire toujours avec bienveillance car, non, ce ne sont pas des soupirs impatients... Et, évidemment, il faut comprendre le contraire ! Cette manière de dire les choses m'a beaucoup amusée et nous aide à comprendre en même temps, que l'héroïne est une femme rigide, qui a des idées arrêtées et beaucoup de mal à penser autrement, qu'elle est un peu l'archétype, en fait, de ces personnes âgées qui se pensent trop vieilles pour évoluer. Mais tout ça, chaque détail de son caractère, et chacun de ses défauts la rendent terriblement attachante. Ceci dit, Fredrik Backman pousse encore plus loin en faisant de sa protagoniste une véritable ignorante: ce n'est pas qu'elle déteste le football (quoiqu'en dise le résumé), elle n'y connait juste absolument rien de rien (le jeu en équipes, le principe de base, les supporters...), et n'en voit pas l'intérêt; l'humour est presque un mot qui lui est étranger (lorsque des personnes rient autour d'elle, elle pense que ce sont des moqueries à son encontre); utiliser une machine à café moderne n'est pas envisageable, et se servir d'un téléphone portable ou remplir sa voiture de carburant sont des nouveautés pour elle. Certaines situations m'ont tout de même fait lever les yeux au ciel, les exagérations sont parfois exaspérantes.
Mais l'ensemble est tout à fait sympathique et j'ai adoré: les astuces de ménage, transmises tout au long du récit (vive le bicarbonate !), que l'un des personnages soit nommé "Quelqu'un" durant toute l'histoire, ou que l'on puisse apprécier ce roman même si nous n'aimons pas le football - en effet, c'est l'un des sujets porteurs mais il n'est pas intrusif.

Ce roman est aussi drôle que touchant, je le relirai à l'avenir avec plaisir, il recèle des passages poétiques, émouvants, une belle note d'espoir, et démontre qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre à vivre et surtout que nous ne devons pas subir notre existence. J'aime beaucoup la phrase du résumé: "Le Monde Selon Britt-Marie" est l'histoire d'une femme qui a attendu toute sa vie que la sienne commence enfin. Ca résume parfaitement ce roman.
Lien : http://letoucherdespages.blo..
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Un roman d'une incroyable fraicheur, d'une incroyable douceur : "Le monde selon Britt-Marie" de Fredrik Backman, paru aujourd'hui aux éditions Mazarine.

Le pitch : A 63 ans, Britt-Marie franchit les portes de l'agence pour l'Emploi pour la première fois. Après 40 ans passés dans l'ombre de son mari à tenir son foyer avec rigueur et organisation, Britt-Marie est partie et recherche un emploi... Au regard de sa situation, elle se retrouve à Borg, petit village que la crise a dévasté dans lequel elle devient... Coach d'une équipe enfantine de football... Pour elle qui déteste le ballon rond et ne sait pas y jouer, voilà qui promet...

De cet auteur je ne connais qu'un roman... Mais quel roman ! "La vie selon Ove" avait en effet laissé sur mon petit coeur de lectrice passionnée une marque indélébile, un magnifique souvenir de lecture particulièrement touchante et émouvante... Aussi est-ce avec un immense plaisir que j'acceptais bien volontiers la proposition de Babelio avec la participation des éditions Mazarine de découvrir en avant-première ce nouveau roman... Si j'étais impatiente, je ne cache pas non plus qu'une certaine appréhension me gagnait dans le même temps : Ce nouveau récit allait-il me séduire autant que le précédent ? Avec du foot au programme, le pari n'était pas gagné... Et pourtant...

Et pourtant je me suis une fois de plus laissée envoûter et captiver par la succulente et truculente plume de cet auteur décalé. On oublie Ove pour faire place à Britt-Marie... On la rencontre à l'agence pour l'emploi, prête à tout pour décrocher un job après une vie entière passée aux côtés d'un mari qui la trahit, à tenir son foyer avec une redoutable rigidité... Alors même que l'intéressée ne paraît pas fort sympathique, on l'adore de suite, plutôt amusé qu'agacé de ses manies et autres manières un tantinet exagérées... Si l'on se plaît à la voir décrocher cet emploi, il nous reste encore à découvrir le village et ses habitants... Et alors on finit de fondre, définitivement conquis par la plume de l'auteur comme par l'originalité de l'histoire. Si les péripéties et autres surprises ne vont pas manquer, le lecteur va les suivre sans relâche ni répit tout au long du récit. Si certains passages peuvent se laisser deviner, il n'en est rien quant au dénouement que je trouve particulièrement réussi. Si je craignais que le football ne prît trop de place, sachez qu'il n'en est rien, ce sport collectif servant plutôt de prétexte pour se lancer dans l'aventure d'une nouvelle vie...

Car c'est sans doute de cela dont il s'agit... Il arrive malheureusement dans la vie qu'on ne prenne pas le bon chemin, qu'on ne s'en aperçoive pas tout de suite et, tandis qu'on le réalise, on essaie de prendre le virage sans trop de dégâts pour reprendre les choses en main... Seulement il est bien difficile de penser à soi lorsqu'on s'est oublié durant de si longues années... Il est difficile de franchir le pas pour changer de vie sans savoir ce que l'avenir nous réserve, sans se retourner vers la personne qui vous laisse et vous blesse... Et pourtant Britt-Marie ne se laisse pas abattre et se donne du courage pour se relever, avancer et appréhender l'inconnu... Les personnages qui gravitent autour d'elle ne sont pas en reste et mériteraient qu'on s'y attarde si seulement on en avait le temps... "Il ne faut pas avoir peur du bonheur, c'est seulement un bon moment à passer" dixit Romain Gary. Telle une fleur qui vient à s'épanouir, c'est à leur contact que Britt-Marie quitte ce costume de femme maniaque, désagréable et aigrie pour s'ouvrir et se laisser vivre, pour elle enfin... Alors le sourire nous gagne et reste gravé sur nos lèvres une fois notre lecture terminée...

D'une incroyable efficacité, la plume est fraiche, fluide, empreinte d'humour et de sensibilité, le style est rempli d'émotions et de douceur, de fraicheur et de dynamisme, pour offrir à son lecteur un moment de lecture d'un immense délice...

En bref, un savoureux roman qui remet du baume au coeur et transmet des messages bien plus forts et sérieux qu'il n'y paraît, à découvrir sans délai pour une vie plus belle, plus saine... Plus sienne...
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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J'aime beaucoup Fredrik Backman. Il m'a offert un coup de coeur intersidéral, des moments de rires, de tendresse, d'émotions où j'avais les larmes aux yeux, des personnages adorables, des grincheux, des détestables. Des personnages justes et réalistes. Des histoires qui pourraient se passer juste à côté de chez moi, dans lesquelles il réussit à introduire cette touche de fantaisie, d'humour qui le caractérise et qui rend ce qu'il écrit unique.
Du coup, ben quand on m'a sélectionnée pour une masse critique privilégiée, non seulement j'ai sauté de joie, mais j'étais l'impatience faite femme. Rien qu'au titre du bouquin.
Parce que Britt-Marie, on l'avait déjà rencontrée dans Ma grand-mère vous passe le bonjour. Et ce n'était clairement pas le personnage charismatique du livre. Alors, un roman qui tourne autour de cette femme maniaque, carrée, un peu aigrie par moments à l'histoire personnelle compliquée, avec le talent de l'auteur pour rendre ses personnages adorables ? Évidemment, je signe direct net.
Je ne vous le cache pas, ce n'était quand même pas sans appréhension. L'ombre de mes précédentes lectures planait dangereusement sur celle-ci, et en plus, cette histoire de foot, ça m'emballait moyen, rapport que je suis aussi fan de foot qu'une marmotte peut l'être de chasse à courre.
Pour celleux qui sont dans mon cas : je vous rassure de suite. Ça pourrait être du foot comme de n'importe quoi, ce qui importe ce sont les gosses qui donnent vie à ce jeu. Ces gosses qui redonnent vie à Britt-Marie, sans qu'elle s'en aperçoive ni même qu'elle en ait envie.
Parlons-en de Britt-Marie. C'est maintenant presque une vieille femme. Une vieille femme qui n'a plus travaillé depuis 40 ans. Enfin si, parce que rendre son intérieur niquel chaque jour, faire en sorte que toute sa vie soit présentable, nettoyer les chemises de son mari dont le col sent le parfum alors qu'elle n'en met pas, avoir toujours un stock de bicarbonate de soude en cas de salissures impromptues, faire l'autruche, faire comme si elle n'avait pas eu de rêves et s'occuper d'un balcon qui est sa seule échappatoire, c'est du travail. Ça prend du temps, de l'énergie, et personne ne lui en est reconnaissant.
Mais puisque son mari a l'indécence de faire une crise cardiaque auprès de celle qui met du parfum, Britt-Marie s'en va. Et elle cherche un travail, un vrai. Et elle se retrouve à Borg, un village dont les habitants sont aussi loufoques que grincheux, aussi drôles que dynamiques. Et à Borg, elle va doucement commencer à refaire sa vie.
Sauf qu'on ne tire pas un trait sur 40 années comme ça, surtout quand on les a passées à ne jamais penser à soi.
Et c'est justement de ça que nous parle l'auteur, à travers ses personnages attachants, ses situations improbables, son humour, et son village à demi-mort. Il n'est jamais trop tard pour avoir des rêves. Il n'est jamais trop tard pour vivre sa vie vraiment. Peu importe le qu'en dira-t-on, les autres, et les bâtons qu'on se met tout seul dans les roues.
Alors, non, ce livre n'est pas exempt de défauts. Certaines situations sont un peu forcées, on se doute du dénouement de certaines autres. Peut-être même que quelques personnages sont un peu clichés. Mais il y a aussi plein de surprises, des choses auxquelles on n'aurait pas pensé. Et surtout, ce livre risque de vous faire glousser, de vous mettre le sourire aux lèvres et de vous émouvoir. Même si vous n'aimez pas le foot, promis-juré.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Je n'aurais pas cru que je me laisserais attendrir par cette héroïne qui n'avais rien pour en devenir une...passive, maniaque du ménage, pleine de tocs.

Mais au fil des pages on se laisse embarqué par son histoire et sa quête de liberté (bien difficile à acquérir avec son éducation)

Le récit est un peu mou mais tout à fait acceptable pour cette histoire de renaissance et d'ouverture aux autres
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C'est l'héroïne qui m'a posé problème : elle m'a paru assez pitoyable et la façon dont l'auteur la tourne en dérision (comme tout le reste ou presque dans le roman) n'a fait qu'aggraver mon antipathie pour cette Bitt-Marie maniaque, étroite d'esprit, etc.
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