Voilà un roman que je regrette de ne pas avoir compris donc pas apprécié car c'est un livre héritage qu'
Andrée-France Baduel avait dédicacé à ma mère en 1997 à la Fête de l'Humanité.
J'ai été séduite par son très beau titre "
Des oiseaux pour Antigone" mais je n'ai trouvé ni oiseau ni Antigone dans ce roman qui ressemble plutôt à un journal.
Heureusement qu'il y a une quatrième de couverture pour résumer le sujet sinon je crois que j'aurai abandonné rapidement.
Les intentions sont bonnes puisque la narratrice est une femme engagée, enseignante, qui organise ou participe à des réunions dans les quartiers populaires notamment à la cité des Puits avec un groupe de militants pour agir contre les injustices sociales. Elle évoque sa ville tombée entre les mains des Bitabates mais j'aurais aimé un peu plus d'explications et de précisions comme pour les événements (lesquels) ?
La vie amoureuse de cette femme dont on apprend après plus de cent pages qu'elle s'appelle Claire, est perturbée puisque sa relation avec un poète en sursis est épisodique et dangereuse. Elle le voit en secret, va le chercher à la gare ou à l'aéroport mais on ne sait pas d'où il vient n'y ce qu'il a fait pour être proscrit. On se doute qu'il a écrit des poèmes dénonçant un pouvoir abusif mais c'est quand même mieux quand on sait de quoi il s'agit.
Le langage se veut poétique mais on ne comprend rien aux phrases sinueuses, ce qui donne un texte difficile à lire en complète contradiction avec le sujet.
On change de lieux sans comprendre pourquoi et les personnages ne sont pas incarnés. Il y a des faits divers et histoires traumatisantes, accidents, agressions, tortures, viols et des morts.
Je ne vois vraiment pas l'intérêt de ce genre de texte en dehors d'une thérapie par l'écriture. Pour le coup, c'est bon pour l'autrice mais pas pour la lectrice que je suis.
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