Baillet donne ici la parole à une jeune normande arrivée à la "grand ville" qui découvre les tentations urbaines et les mots enjôleurs des hommes qui la courtisent, mais dont elle se méfie sans faillir. le ton est volontiers comique, moquant les stratégies de séduction masculine (mensonges, promesses et cadeaux) qui ne permettent pas à la femme de s'élever socialement.
Commenter  J’apprécie         10
J'rev' quequ'fois d'un fils de famillle
Encor un brin adolescent
Si vous trouvez ça v'nez me l'dire
L'contrat rest'ra sans coup d'canif,
C'est assez des maris pour rire,
J'veux raccrocher au bon motif !
Ah ! pauvres femmes que nous sommes !
Si la vertue n'nous sout'nait pas,
Qu'est c'que l'on d'viendrait ici bas
Ah ! si l'on écoutait les hommes !
Heureus'ment qu'on les écout' pas