Rue du Rendez-Vous

En lisant l'histoire de Nini, Marcel et d'Alice, j'ai d'abord été triste pour Marcel. Une mère qui vous rejette quoi de plus terrible ?

Seulement voilà, Nini elle n'a pas besoin d'un Kévin pour mettre des paillettes, des plumes et des strass dans sa vie. Elle n'est pas faite pour la campagne de Jean la Jaunisse, c'est tout.

Alors, Marcel dans sa rue du Rendez-vous qui se désertifie, sa boutique qui fait grise mine, embouteillée de milliers de paire de chaussures toutes confectionnées sur mesure, mène sa résistance aux bulldozers en refusant de la quitter. Elles portent bien plus que des chaussures les étagères de Marcel, alors lui et son Lucien, ils restent coûte que coûte.

Alors qu'un soir de grève, Alice se laisse guider par son GPS dans cette rue déserte et triste, l'orage frappe et la pousse à cogner à la porte de Marcel. Cette rencontre de deux tristesses, de tonnes de regrets va être salvatrice.

Marcel raconte, Nini, l'accordéoniste, la danse, le cabaret, l'appartement et son oiseau devin, l'Allemand poète, la petite rousse d'en face. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas triste au fond, jjuste nostalgique et salutaire tant pour Marcel que pour la jeune Alice.

L'auteure avec une délicatesse de dentellière nous embobine dans les rues de Paris dans les années 40, nous accroche le coeur en bandoulière lorsque Marcel raconte Nini, bouscule l'ordre établi : une mère aime son enfant, forcément. Mais toute la poésie et la sensibilité de la plume de Solène Bakowski nous enchaînent au destin de Marcel et de la douce Alice. Il est le grand-père du quartier que l'on ne regardera pas de la même façon demain. L'éboueur croisé souriant au petit matin en traversant la rue à qui on prêtera un talent inconnu...

Et puis imaginez un peu le Beausoleil qui frappe l'Ambre, quelle lumière extraordinaire cela produit ! C'est encore là, la poésie de l'écriture de Solène Bakowski qui nous frappe.

La profonde humanité des personnages, la justesse de la narration de l'auteure font de ce roman un petit bonheur de tendresse et d'émotions que l'on quitte à regret Rue du Départ...

Ce roman c'est l'arc-en-ciel après la pluie !

Je n'avais pas d'à priori en attaquant ce livre, n'ayant lu que la nouvelle de l'auteure dans le recueil Toucher le noir, dans laquelle je n'avais pas compris où était le rapport au thème.

Dans celui-ci nous sommes loin du roman noir même si tous les sujets abordés vont du gris pâle au noir profond, rarement dans le flamboyant mais c'est la vie !

Une grève des transports parisiens et une pluie diluvienne vont faire se rencontrer Alice, jeune employée de boulangerie au sourire automatique qui pourrait cacher de la douleur et un Marcel, bottier octogénaire, reclus solitaire dans sa boutique de la rue du Rendez-vous, fermée puis 10 ans, rue vouée à la démolition. C'est vrai qu'en cas de grève des transports à Paris, on finit par faire au plus court et découvrir des endroits dont on ne soupçonnait même pas l'existence !

Alice se réfugie dans la boutique dont Marcel a peiné à lui ouvrir la porte et petit à petit leurs solitudes vont se briser et Marcel va commencer par raconter sa vie pas banale.

A travers ses souvenirs, sa mère, sa grand-mère, le voisin du village, sa meilleure amie et tous les autres, les années prennent vie tout au long de ces périodes mouvementées de l'Histoire !

Je me suis laissé prendre au jeu des souvenirs, de ces moments intemporels mais où la prise de conscience se dévoile et la culpabilité s'allège !

C'est écrit simplement, gentiment, sans ajout de sauce pour faire pleurer mais avec empathie, c'est tendre et dur à la fois et si je ne me suis pas émue à cette lecture j'ai eu du plaisir à faire la connaissance de ces 2 personnes et de leurs vies cabossées, à la fois ordinaires et extraordinaires !

#RueduRendezvous #NetGalleyFrance

Je remercie vivement les éditions Plon de m'avoir permis de découvrir ce très beau roman via Netgalley.

A Paris, la rue du rendez-vous n'est plus ce qu'elle était jadis. D'un lieu rempli de vie, elle s'est transformée en ombre, un chantier à ciel ouvert où les promoteurs rêvent de transformation pour en effacer jusqu'à son souvenir, à jamais. Seul, un homme de 87 printemps, leur met des bâtons dans les roues, abrité derrière son panneau "Marcel Dambre, bottier artisan", il se refuse a abandonner sa boutique, la dernière debout, symbole de toute son existence. Il y vit reclus avec son Lucien, un caniche, son compagnon de fortune, son confident. Il se complaît dans sa solitude le Marcel avec ses habitudes et ses souvenirs par milliers. Jusqu'au jour où, une jeune femme, Alice, en route pour rentrer chez elle après sa journée de travail à la boulangerie, suite à une grève des transports, se fait surprendre par une pluie diluvienne, elle cherche un abri, la providence la conduira au seuil de la boutique de Marcel. L'un comme l'autre sont loin d'imaginer à quel point cette rencontre va changer leur existence.

Bouleversant.
Nostalgique.
Poétique.
Attachant.
Lumineux.
Humain.

Je découvre Solène Bakowski avec "Rue du Rendez-vous", un très joli titre et Un très très beau roman.
Un huit clos où l'on assiste à cette rencontre improbable entre Alice et Marcel. Notre vieux bottier se raconte, et par ses mots brise ce silence et cette solitude qui font partie de son quotidien depuis que son coeur s'est caché derrière une carapace, une oreille attentive l'écoute et il se laisse-aller pour la 1ère fois. Alice L intrigue, avec son sourire forcé, elle cache quelque chose de douloureux, Marcel le sent, entre écorchés vifs on se reconnaît.

Point de pathos, de mièvrerie ou de caricature. L'auteure a fignolé son histoire, ses personnages et leurs traits de caractère, et sa façon de mettre tout cela en forme. Les mots sont beaux, gracieux, doux et intelligents. La palette des émotions est si large que cette lecture nous émeut et nous fait sourire à la fois. Son écriture est précise et imagée. On ne s'ennuie pas une seconde. Et l'imagination est prégnante avec des personnages hauts en couleurs et aussi complexes que peuvent l'être les êtres humains.

Un roman à découvrir sans tarder pour tous les amoureux des mots à la recherche d'une histoire émouvante.
Un rendez-vous inoubliable.

Rue du rendez-vous est un roman, qui met en évidence une amitié qui peu naître de façon fortuite. Les deux protagonistes sont Alice, jeune travaillant en boulangerie, connue pour son sourire et Marcel quatre-vingt-cinq ans, artisan bottier. Après son travail Alice rentre chez elle mais pas comme d'habitude en tram ou en bus. Les transports publics étant en grève. Elle suit son trajet bien tracé par le GPS de son smartphone. Il pleut à verse si bien qu'Alice cherche à se réfugier le temps que l'orage passe. Elle frappe, toute dégoulinante, au carreau de l'artisan. D'abord il grogne intérieurement car ses habitudes sont bousculées mais très vite il agit combler du sens de l'accueil, Elle ôte ses vêtements pour les sécher à proximité d'une source de chaleur, il met à sa disposition une serviette et des vêtements de substitution. La confiance s'installe. Marcel raconte que lors de l'enterrement de son épouse Suzanne, son fils marié, et père d'une petite fille, décide de prendre le large, de courir vers sa liberté. le père éprouvé ne s'en remettra plus. Plus tard la jeune Alice confira à Marcel ce qui l'a éprouvée. L'écoute de porteurs de souffrances peut-être une étape de guérison.

Ce livre fait d'écoute, de rencontre, de souffrance, d'amitié est un sujet qui invite à la lecture. de plus les appréciations étoilées renforcent le sentiment de bon ressenti.

Chez moi, ce livre n'a pas produit l'alchimie attendue. Je l'ai trouvé long à aboutir,
J'ai trouvé ce roman focalisé de façon passive sur les souvenirs. Une touche d'action dans le présent aurait pu donner du rythme et accroître mon intérêt. Je n'ai pas pu me dire : « que va-t-il se passer ? » Si je peux comparer l'histoire à une mélodie avec ses variations, je dirais : « boléro de Ravel. » Bien sûr ce n'est que mon avis et tout avis se respecte.

« Parlez-moi d'amour…
Ça c'est Paris… Les yeux toujours rieurs… »

Un orage diluvien, une grève des transports, et une jolie rencontre !

Celle de deux solitudes, Alice une jeune femme souriante et triste, vendeuse en boulangerie, et Marcel, un vieux monsieur de quatre-vingt-sept ans, artisan bottier vivant dans son ancien atelier en compagnie de son fidèle caniche Lucien.

Leur rendez-vous, impromptu, improbable, un soir de pluie à Paris, ouvre une brèche sur un océan mélancolique, chargé de souvenirs, doux ou amers, laissant filtrer une lumière d'espoir, de consolation. Car Marcel va raconter la guerre, sa mère…
Quant à Alice, submergée de tristesse, elle semble dissimuler, sous son sourire, des blessures incrustées…

Une mémoire ravivée en réminiscences nostalgiques qui pourront peut-être apporter un apaisement sur ces coeurs endoloris, deux âmes abîmées.

Une histoire touchante, belle et triste, se dessine au fil des confidences tout en pudeur, et de la confiance qui autorise à se raconter pour pouvoir se délivrer et s'autoriser à vivre pleinement.

Un émouvant rendez-vous littéraire, sensible et tendre, au parfum de musc blanc, au son des carillons et de l'accordéon, et au goût de pluie. Bords de Seine et chemins fleuris mouillés de larmes feutrées.

Une lecture qui a suscité en moi un tourbillon d'émotions, passant par des moments d'histoires tissés de drames, de remords, de tendresse, d'instants fantasques et virevoltants, de révolte et de colère, de bienveillance et de pardon, d'attachement et d'amour.

L'écriture est très agréable, poétique, imagée, lumineuse.
J'ai beaucoup aimé, ainsi que la photo de couverture du livre.
Une jolie découverte !

Coup de coeur!
Il y a des livres comme ceux-là, des livres qui laissent une trace ineffaçable dans la vie d'un lecteur. Solène Bakowski je ne connaissais pas, mais Rue du rendez-vous m'a donné envie de découvrir chaque texte qu'elle a écrit.

Cette histoire est celle de deux êtres solitaires, un peu a la dérive, qui apprendront à s'apprivoiser au fil des jours, grâce à une rencontre fortuite, une rencontre qui changera leur vie a jamais. Marcel, 87 ans, bottier de métier, grincheux de caractère, vit en retrait dans sa boutique menacée par les bulldozers. Alice, une jeune femme qui travaille en boulangerie, offre son sourire et sa joie sans contrepartie. Derrière le morose de Marcel se cache un coeur plein de gentillesse, derrière la joie d'Alice se cache un coeur plein des remords. La solitude d'un homme au crépuscule de sa vie n'a rien à voir avec celle d'une jeune femme. Et pourtant, le lien va se faire, pour bien des raisons et les deux carapaces qui se fissurent un peu plus de jour en jour, laisseront apparaître petit à petit des éclats de leurs vies.

Rue du rendez-vous est un roman rempli d'amour, de tendresse et de sensibilité. Un roman qui nous montre que malgré nos blessures, nos tristesses, nos culpabilités, on peut se relever et avoir de l'espoir, surtout quand la vie nous met en chemin une belle personne.
On se laisse embarquer petit à petit au jeu des souvenirs, de ces moments intemporels où la prise de conscience se dévoile et la culpabilité s'allège !
Ce récit nous fait prendre conscience que chacun de nous traîne ses casseroles plus ou moins lourdes, on vit et on s'habitue avec, on les tolère, mais on est profondément soulagés quand on s'en débarrasse. Marcel et Alice ont trouvé du réconfort et bien plus que ça dans leur amitié. Chacun se tendue la main et ensemble ils ont pu mettre des mots sur leur souffrance, souffrance qui les empêchait d'avancer sereinement dans la vie.

La plume de Solène est attachante, fluide et pleine d'émotion. Elle nous décrit l'âme humaine en explorant une vaste palette des couleurs, on saute du noir profond au rouge écarlate, en passant par le blanc le plus pur. À la fin, on a juste une envie, prolonger ce moment de partage à l'infini, rester un peu plus dans cette boutique oubliée, écouter encore et encore Marcel et Alice, " parce que tout ce qui est arrivé hier a donné naissance à ce qui arrive aujourd'hui. de tout ce qui arrive aujourd'hui, découle ce qui arrivera demain" .

Dans la vie, les solitudes s'amoncellent. Elles se côtoient, emmurées dans leur isolement, proches mais inaccessibles. du moins, le croient-elles, parce que parfois les murs se craquellent. Des briques tombent, une petite rue apparaît, celle d'un rendez-vous avec l'autre.

Ces exils intérieurs sont tous uniques, volontaires ou non, pour tant de raisons valables (ou non). Mais lorsque le hasard ou le destin les font s'entrechoquer, cela produit des étincelles. Des flammes qui ravivent le feu sacré.

Marcel, quatre-vingt-sept ans, reclus dans sa boutique qui n'attire plus personne, dans la rue du rendez-vous, qui est devenue davantage le rencard des ombres. Une ruelle prévue à la démolition, où seul son échoppe tient encore debout. Par la seule force du souvenir.

Alice, vendeuse en boulangerie, le sourire (commercial et feint) aux lèvres.

Deux êtres profondément seuls, renfermés sur eux-mêmes. Il fallait un concours de circonstances improbable pour qu'ils se croisent. Et qu'ils se voient et se parlent, cachés derrière leurs murs immatériels.

Jusqu'à leur permettre un nouveau départ ? Cette rencontre en décidera, même s'ils n'en savent rien.

La solitude d'un homme au crépuscule de sa vie n'a rien à voir avec celle d'une jeune femme. Et pourtant, le lien va se faire, pour bien des raisons.

N'imaginez pas un récit mielleux et dégoulinant de bons sentiments. Solène Bakowski sait faire dans la nuance, et travailler la palette des émotions. Son histoire sonne juste parce que les protagonistes et leurs passés font vrai.

Très vite, on s'attache irrésistiblement à ces personnages, et ces passés qu'ils vont se raconter avec plus ou moins de facilité. Des vies emplies de circonstances parfois graves, de choix, d'erreurs. Des existences tout en contrastes.

L'autrice évite de tomber dans le manichéen, genre papy gâteau ou vieux bourru, fille mutique ou un peu simplette. Non, rien de ça, les deux héros du quotidien se révèlent plein de contradictions ; clair-obscur.

Marcel a beaucoup vécu, malgré une vie qui a failli s'arrêter net très vite. Malgré le manque, malgré la guerre. Il va réussir à se construire, parfois au détriment des siens.

Il va s'éveiller à l'existence aux côtés d'une mère excentrique. le genre de caractère qui ne passe pas inaperçu durant l'occupation.

C'est une sorte de miracle que ces deux personnes trouvent à se parler, à se raconter. Peut-être est-ce plus facile avec un inconnu, encore faut-il se retrouver face au bon individu.

Le vieil homme d'abord, qui fait resurgir son passé, riche de moments inoubliables, d'émotions fortes, d'événements tragiques. A quatre-vingt-sept ans, il tient pourtant encore debout, par on ne sait quel prodige. Peut-être inconsciemment dans l'attente de cet improbable tête-à-tête.

Leurs profondes tristesses vont éveiller chez l'autre autant de l'empathie qu'une intime compréhension.

Se souvenir peut être un devoir de mémoire, mais peut aussi empêcher d'avancer. Ses actes passés, ses actes manqués, peuvent donner l'envie, le besoin, de se punir. On ne se sort pas seul d'une telle spirale négative. L'autre est essentiel pour pardonner, se pardonner.

L'écrivaine est un peu enchanteresse. Elle jongle si bien avec les émotions, sans pathos, sans surjouer. Elle porte le récit par son écriture vivante, imagée, dynamique. Tout en nuance, elle-aussi, parfaite pour conter ces existences en différentes tonalités. Une belle poésie simple, au plus près de l'humain, avec une sensibilité à fleur de peau.

Elle n'a pas hésité à insérer des souvenirs réels, les siens ou ceux de sa grand-mère, pour intensifier ce sentiment de vérité de chaque chapitre, chaque ligne, chaque mot.

L'autrice était habituée à écrire du roman noir jusqu'à présent, mais ceux qui l'ont lue auparavant ne s'étonneront pas, tant les émotions ont toujours été le coeur palpitant de ses récits.

Ces rencontres, si on pense aussi à certains personnages secondaires marquants, ne peuvent laisser indifférent. Pas si on ressent, si on cherche à comprendre l'autre. Et cette histoire est aussi une belle manière de montrer qu'il faut éviter les jugements hâtifs sur les gens et leurs choix.

Solène Bakowski nous conte des destins qui se croisent et changent. Un roman à la fois léger et grave, bourré d'émotions au point qu'il est difficile de ne pas verser une petite larme tout en gardant le sourire aux lèvres.

Rue du rendez-vous est un roman bouleversant, plein de douceur, mais qui n'évite pas de parler des meurtrissures d'une vie. Un vrai bonheur de lecture, qui fait du bien.
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Si souvent je choisis les livres de manière instinctive, je suis aussi à l'affût des publications des maisons d'édition. C'est comme ça que j'ai découvert Rue du Rendez-vous, sur la page de Harper Collins. le titre sonnait comme une invitation à la rencontre. Sa couverture aux maisons colorées contrastant avec l'esquisse en noir et blanc me laissait alors entrevoir- sinon un paradoxe- une certaine évolution… Je pris donc le chemin de cette rue du Rendez-vous…

Il pleut averse, et la grève des transports parisiens ne permet pas à Alice, jeune boulangère, de rejoindre son domicile. Elle se retrouve rue du Rendez-vous, devant une devanture délabrée. le magasin de chaussures semble fermé mais pourtant elle toque. Marcel lui ouvre, l'accueille malgré lui, vieil homme qui n'accepte que la compagnie de Lucien, son chien, pour ébranler sa solitude chérie. Pourtant, cette rencontre va être déterminante pour Alice, comme pour Marcel…

Un roman aux multiples facettes. À la fois roman historique et histoire de vie, ce livre est le point de rencontre de deux êtres à la dérive. Une écriture qui rend parfaitement compte du temps qui passe, de nos souvenirs et des questions sur l'avenir. On rit, on est bouleversé, on espère : on vit avec nos deux personnages dans ce presque huis clos.

Je vous recommande vivement Rue du Rendez-vous où toutes les émotions vous attendent au fil des pages !

J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Solene Bakowski et j 'avoue avoir été happé par ce récit qui pourtant n' a rien d'un thriller page turner que j'ai l'habitude de lire.

Ici nous sommes dans un récit plutôt contemporain avec une histoire de rencontre entre une jeune femme qui se nomme Alice, celle-ci à la suite d'un orage et d'un problème de transport va se retrouver a Paris, elle va se mettre a l'abri dans une ancienne boutique de chaussures qui semble au premier abord désaffecté .

Elle va faire la connaissance du propriétaire de cette boutique qui se nomme Marcel et peu a peu ils vont s'apprivoiser et Marcel va lui raconter sa vie, peu a peu on sent egalement des failles apparaitre du côté de la jeune femme Alice.

Un récit qui m'a tenu en haleine et que j ai lu en 2 petits journées car j'avais très envie de connaître la suite du récit et le vécu de Marcel.

Une plume très agréable a suivre, je relirai l'auteur avec plaisir, j 'ai d'ailleurs d' autres livres de Solene Bakowski dans ma bibliothèque .

Un livre absolument exceptionnel, totalement inoubliable, et à classer parmi les chefs-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Ce roman que j'ai non pas lu, mais dévoré en même pas deux jours.
Ce livre, je suis d'abord tombée amoureuse de sa couverture si pleine de charme, de nostalgie, d' une certaine poésie. Avant même d'en découvrir le résumé, je savais que je voulais le lire.
Dans ce roman, une grève générale des transports, suite à l'agression d'un conducteur de RER, empêche Alice Beausoleil, une jeune vendeuse en boulangerie de rentrer chez elle en banlieue. Elle lance son GPS, déterminée à faire le trajet à pied malgré une pluie battante s'abattant brutalement sur la ville. Celui-ci l'a mène devant une rue barricadée, semblant abandonnée; la rue du Rendez-vous. Alors qu'elle cherche à s'abriter, elle repére une lueur dans une boutique de bottier, dernier magasin en service de la rue. Elle tape à la porte. À l'intérieur, Marcel Dambre, vieil homme de 87 ans, va après maintes hésitations lui ouvrir sa maison pour lui permettre un abri. Au départ, les deux inconnus vont s'observer en silence, se regarder à la dérobée, et puis petit à petit vont se parler, et les souvenirs vont ressurgir.
Ce roman fait partie de ces livres impossibles à résumer tant on a peur de trop en dévoiler et gâcher le plaisir du lecteur. Mais wahou, quelle histoire extraordinaire !
Marcel, cet homme dont les souvenirs semblent si vivants va se raconter à Alice, cette jeune fille qui souhaiterait tant oublier les siens. Cette rencontre entre cet homme sombre comme la nuit et cette femme en apparence lumineuse comme le soleil est fortuite, et pourtant il est des hasards qui sont des rendez-vous, qui sont dictés par le destin. Ces rencontres dont naissent les plus beaux échanges, les plus grands espoirs. Ces moments suspendus, hors du temps qui replongent dans des souvenirs d'un âge révolu, d'une époque dépassée mais qui ont tant impacté le présent.
Leurs histoires sont faites de hauts et de bas, de très grandes tristesses, de pertes, de deuils, de résiliences. Et pourtant, même si les thèmes sont durs, ils sont traités avec une telle lumière qu'ils ne sauraient être totalement sombres.
Les personnages sont si vivants que l'on croirait être dans la pièce avec eux devant une tasse de café soluble à écouter le récit de leurs vies. Les pages défilent, portées par la plume fluide et empreinte d'une belle oralité de l'auteure. Les heures tournent et la nuit s'installe, mais mes yeux ne peuvent se résoudrent à se fermer tant j'aime les histoires de ces personnages que j'ai l'impression de connaître pour de vrai.
Solène Bakowsky est une véritable conteuse qui réussi à nous emporter complètement dans son univers à l'ambiance si nostalgique, mélancolique et poétique et surtout tellement belle. On aimerait ne jamais quitter ce roman tant il sait nous hypnotiser.
En refermant le livre je me sens comme m'eveillant d'un songe, me demandant si j'ai lu, si j'ai vécu, si j'ai rêvé toute cette histoire et avec la furieuse envie d'y retourner.
Vraiment un livre rare et précieux qui m'a bouleversé par sa justesse et me donne très envie de découvrir d'autres romans de cette auteure que je viens de rencontrer rue du Rendez-vous.
A lire absolument ❤❤❤❤❤