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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je remercie marina53 qui à travers son retour m'a donné rendez-vous avec ce livre.

C'est un jour pluvieux à verse que Alice trouve refuge chez Marcel trempée de la tête aux pieds. Alice est une jeune femme qui n'a que son sourire pour faire barrage aux démons qui la ronge.

Marcel, lui est un vieil homme en bout de vie qui n'a plus souri depuis très longtemps. Il n'y a pas de hasard, que des rendez-vous, c'est exactement ça pour ces deux êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer. Et pourtant. le ciel semble avoir accordé ses violons, la pluie ne s'arrête pas. L'occasion pour Marcel de partager un bout de sa vie avec Alice, « créature étrange que cette jeune fille lunaire au regard d'ancêtre qui lui réclame des histoires comme une enfant qu'on borde. ». Quand on est vieux, ça rend heureux de parler un peu, d'aller fouiller dans le grenier de ses souvenirs.

C'est ainsi que nous allons cheminer dans l'histoire de Marcel, rencontrer sa mère Nini, une jeune fille-mère, un perroquet médium, un chat prénommé Jean Gabin, Lucien le chien fidèle, Jean la Jaunisse le rustre qui attendra toute sa vie Nini. Marcel n'aura de cesse de chercher l'amour de sa mère, trop jeune pour s'occuper de lui, trop jeune pour être appelée maman.

C'est certainement le personnage que j'ai le plus aimé ici, cette Nini surprenante qui danse, chante Parlez-moi d'amour. Il y a des passages qui m'ont beaucoup émue, ce marathon de la danse, ce châtiment sur la place public lors de la guerre.

Il faudra attendre les dernières pages pour découvrir le fardeau d'Alice. Quand on arrive au bout de ce livre, tout fait sens non sans peine, non sans émotion.
Marcel et Alice ne sont pas parfaits, les regrets sont bruyants. La parole a ça de bien qu'elle redonne vie et amour à ceux qui ont compté.

Un très beau roman sur la résilience, l'humain, la vie qui s'étiole mais n'a pas dit son dernier mot. Un livre qui me réconcilie avec Solène Bakowski.
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Parmi les quelques immeubles qui restent encore debout dans la Rue du Rendez-vous, il y a la boutique de Marcel Dambre, 87 ans, ancien bottier vivant reclus dans son magasin qui n'attire plus personne depuis bien longtemps. Un soir d'orage, guidée par son GPS, Alice Beausoleil se retrouve totalement trempée au beau milieu de cette ruelle transformée en chantier et décide de sonner chez l'artisan pour trouver refuge…

« Rue du Rendez-vous » est l'histoire d'une rencontre salvatrice entre deux âmes solitaires abîmées, celle d'un octogénaire qui n'attendait plus rien de la vie et d'une boulangère qui dissimule une profonde tristesse derrière son joli sourire de façade. Au fil des pages, les souvenirs du vieil homme remontent à la surface, ainsi que le terrible secret qui empêche Alice de vivre. Des confidences qui vont leur offrir un début de guérison et permettre au lecteur de voyager dans les souvenirs de Marcel, d'une petite ferme en 1929 au Paris sous l'occupation allemande.

« Rue du Rendez-vous » est un roman sur la mémoire, sur le pardon, sur l'amitié, sur l'amour, deux tranches de vie emportées par la plume délicate d'une excellente conteuse. Solène BakowskiUne bonne intention », « Sans elle / Avec elle ») livre une nouvelle fois un roman mêlant légèreté et tristesse, porté par des personnages foncièrement attachants. D'Alice à Marcel, en passant par la fantasque Nini, l'adorable Jean la Jaunisse, voire même Lucien le caniche, l'autrice parsème son récit de personnages inoubliables qui nous invitent à voyager, danser, chanter, rigoler, souffrir et pleurer…

Un magnifique rendez-vous !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Sous la plume d'une conteuse contemporaine
Le soleil a rendez-vous avec la lune ---

et se racontent les souvenirs des temps anciens
qui tendent la main aux temps nouveaux


Dambre et Beausoleil, c'est l'histoire d'une rencontre inattendue,
ce sont souvent les plus belles, à la Rue du Rendez-vous
Entre un bottier de 87 printemps, Marcel qui a tant vécu
et une jeune boulangère sous la pluie, Alice qui s'est perdue


Un soir d'orage, lorsque Paris se retrouve paralysée par les grèves sauvages
Alice trouve refuge chez Marcel qui vit en reclus dans sa boutique vouée à disparaître, la dernière du quartier.


Entre les deux solitudes qui s'y rencontrent s'instaure un dialogue fait d'observations, de silences bientôt complices, de souvenirs des temps anciens qui jaillissent en flots et viennent réconforter la jeune Alice qui elle essaye d'échapper aux siens.

Ils s'effleurent du bout des yeux, du bout des doigts,
s'apprivoisent l'un l'autre et peu à peu se racontent.
D'abord Marcel qui se souvient tellement bien, trop bien
de la guerre, de sa mère, des départs, les siens, ceux des autres
et peu à peu Alice qui se dévoile aussi, rongée par les siens.


Un récit étonnant rempli de nostalgie, de sourires doux, de quelques larmes où le soleil rencontre la lune et la laisse lui raconter son passé, ses souvenirs.


Peu importe le temps qu'il lui reste à Marcel, la rencontre sera belle.
Les temps anciens s'y racontent et s'y transmettent de cette façon sans larmes de crocodile


Une auteure que je ne connaissais pas et dont j'avais entendu parler pour ses romans plus noirs.
C'était donc une première fois, un premier rendez-vous, réussi.


Tendresse et émotions se sont donné rendez-vous dans une rue un peu abandonnée et pourtant si riche.


Un récit qui fait appel à tous les sens, olfactifs, visuels, tactiles et à nos souvenirs personnels.
Les descriptions des pieds (il est bottier), des mains, des paysages, des arrières de cabarets, de la guerre, des mère et grand-mère, des trains, des belles étoffes
Les odeurs du vivant (le pain, la boulangerie), le goût de la pluie, l'air des chansons, le rire d'Audiard, le gramophone, les sourires perdus et retrouvés


Les chansonniers, poètes, artisans, ville et campagne y ont une part belle tout comme la psychologie des personnages principaux, Marcel et Alice et ceux des personnages si peu secondaires, Nini, Avril, Suzanne et tant d'autres --- Georgette, Jean, Lucien, ...


Comme l'enfant que nous restons tous quelque part,
Se laisser bercer par ces jolies chansons
au charme suranné de l'accordéon du bal musette,
et par des souvenirs qui recèlent bien des meurtrissures,
des blessures dont il faudra attendre la fin du roman
pour que telle une photo, un polaroid ici, elles se révèlent
Laisser courir les papillons de son imagination
comme l'Auteure a su y laisser voler les siens.


La présentation esthétique, couverture, est superbe.
Le crayonné de la ruelle, la pluie que l'on devine et les parapluies rouge Vie qui s'envolent comme certains souvenirs trop lourds à porter donnent tout de suite envie de s'engouffrer dans cette Rue du Rendez-vous.


Raison pour laquelle j'ai choisi cette lecture loin de mes rivages habituels
et peu importe quand le voyage est joli sans être mièvre
et qu'on en sort le sourire aux lèvres
C'est le feeling de ce roman qui parle de choses graves et plus légères
avec de l'humour aussi (Audiard sort de ce chien, Lucien)



C'était une petite rue sans histoires,
C'était une petite rue désertée
c'était une petite rue appelée à disparaître
Rien ne s'y passait plus

C'était un vieux bonhomme sans espoir
C'était un vieux bonhomme plein d'histoires
C'était un vieux bonhomme appelé à disparaître
Rien n'y venait plus

C'était une jeune femme au sourire dérisoire
C'était une jeune femme perdue dans son histoire
C'était une jeune femme appelée à se disparaître
Rien ne la touchait plus


Et puis après l'orage et la pluie vint l'arc-en-ciel
Ses couleurs racontées illuminèrent à nouveau le ciel

"Le cycle ne s'arrête jamais. Nous repoussons toujours.
Comme on peut, mais toujours"


Quand on se pardonne, quand on oublie le passé, quand on le raconte
Quand quelqu'un vous tend la main et vous éclaire d'un jour nouveau
Il fait tout de suite beaucoup plus beau
Bien sûr il faut du temps pour s'apprivoiser sans se noyer dans un verre d'eau et en retournant chacun à sa vie après cette belle parenthèse


« C'est une époque où tout le monde gueule de solitude et où personne ne sait qu'il gueule d'amour. Quand on gueule de solitude, on gueule toujours d'amour. Et je ne vous dis pas que l'on ne peut pas vivre sans amour : on peut, et c'est même ce qu'il y a de si dégueulasse. »

Romain Gary, Clair de femme
en épigraphe du roman 'en tonne' le ton



Mots-clé :
# Contemporain # Emotions # Transmission # Solitudes
# Réconfort # Pardon
# Des années 30 aux années 2020 # Souvenirs # Boulangerie
# Paris # La pluie # Sourire # Photographie
# Accordéon # Bal # Humour # Chansons # Les Farfelus
# Rue du Rendez-vous
@ Editions Plon que je remercie pour cette belle éclaircie
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Dans la vie, les solitudes s'amoncellent. Elles se côtoient, emmurées dans leur isolement, proches mais inaccessibles. du moins, le croient-elles, parce que parfois les murs se craquellent. Des briques tombent, une petite rue apparaît, celle d'un rendez-vous avec l'autre.

Ces exils intérieurs sont tous uniques, volontaires ou non, pour tant de raisons valables (ou non). Mais lorsque le hasard ou le destin les font s'entrechoquer, cela produit des étincelles. Des flammes qui ravivent le feu sacré.

Marcel, quatre-vingt-sept ans, reclus dans sa boutique qui n'attire plus personne, dans la rue du rendez-vous, qui est devenue davantage le rencard des ombres. Une ruelle prévue à la démolition, où seul son échoppe tient encore debout. Par la seule force du souvenir.

Alice, vendeuse en boulangerie, le sourire (commercial et feint) aux lèvres.

Deux êtres profondément seuls, renfermés sur eux-mêmes. Il fallait un concours de circonstances improbable pour qu'ils se croisent. Et qu'ils se voient et se parlent, cachés derrière leurs murs immatériels.

Jusqu'à leur permettre un nouveau départ ? Cette rencontre en décidera, même s'ils n'en savent rien.

La solitude d'un homme au crépuscule de sa vie n'a rien à voir avec celle d'une jeune femme. Et pourtant, le lien va se faire, pour bien des raisons.

N'imaginez pas un récit mielleux et dégoulinant de bons sentiments. Solène Bakowski sait faire dans la nuance, et travailler la palette des émotions. Son histoire sonne juste parce que les protagonistes et leurs passés font vrai.

Très vite, on s'attache irrésistiblement à ces personnages, et ces passés qu'ils vont se raconter avec plus ou moins de facilité. Des vies emplies de circonstances parfois graves, de choix, d'erreurs. Des existences tout en contrastes.

L'autrice évite de tomber dans le manichéen, genre papy gâteau ou vieux bourru, fille mutique ou un peu simplette. Non, rien de ça, les deux héros du quotidien se révèlent plein de contradictions ; clair-obscur.

Marcel a beaucoup vécu, malgré une vie qui a failli s'arrêter net très vite. Malgré le manque, malgré la guerre. Il va réussir à se construire, parfois au détriment des siens.

Il va s'éveiller à l'existence aux côtés d'une mère excentrique. le genre de caractère qui ne passe pas inaperçu durant l'occupation.

C'est une sorte de miracle que ces deux personnes trouvent à se parler, à se raconter. Peut-être est-ce plus facile avec un inconnu, encore faut-il se retrouver face au bon individu.

Le vieil homme d'abord, qui fait resurgir son passé, riche de moments inoubliables, d'émotions fortes, d'événements tragiques. A quatre-vingt-sept ans, il tient pourtant encore debout, par on ne sait quel prodige. Peut-être inconsciemment dans l'attente de cet improbable tête-à-tête.

Leurs profondes tristesses vont éveiller chez l'autre autant de l'empathie qu'une intime compréhension.

Se souvenir peut être un devoir de mémoire, mais peut aussi empêcher d'avancer. Ses actes passés, ses actes manqués, peuvent donner l'envie, le besoin, de se punir. On ne se sort pas seul d'une telle spirale négative. L'autre est essentiel pour pardonner, se pardonner.

L'écrivaine est un peu enchanteresse. Elle jongle si bien avec les émotions, sans pathos, sans surjouer. Elle porte le récit par son écriture vivante, imagée, dynamique. Tout en nuance, elle-aussi, parfaite pour conter ces existences en différentes tonalités. Une belle poésie simple, au plus près de l'humain, avec une sensibilité à fleur de peau.

Elle n'a pas hésité à insérer des souvenirs réels, les siens ou ceux de sa grand-mère, pour intensifier ce sentiment de vérité de chaque chapitre, chaque ligne, chaque mot.

L'autrice était habituée à écrire du roman noir jusqu'à présent, mais ceux qui l'ont lue auparavant ne s'étonneront pas, tant les émotions ont toujours été le coeur palpitant de ses récits.

Ces rencontres, si on pense aussi à certains personnages secondaires marquants, ne peuvent laisser indifférent. Pas si on ressent, si on cherche à comprendre l'autre. Et cette histoire est aussi une belle manière de montrer qu'il faut éviter les jugements hâtifs sur les gens et leurs choix.

Solène Bakowski nous conte des destins qui se croisent et changent. Un roman à la fois léger et grave, bourré d'émotions au point qu'il est difficile de ne pas verser une petite larme tout en gardant le sourire aux lèvres.

Rue du rendez-vous est un roman bouleversant, plein de douceur, mais qui n'évite pas de parler des meurtrissures d'une vie. Un vrai bonheur de lecture, qui fait du bien.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Solene Bakowski et j 'avoue avoir été happé par ce récit qui pourtant n' a rien d'un thriller page turner que j'ai l'habitude de lire.

Ici nous sommes dans un récit plutôt contemporain avec une histoire de rencontre entre une jeune femme qui se nomme Alice, celle-ci à la suite d'un orage et d'un problème de transport va se retrouver a Paris, elle va se mettre a l'abri dans une ancienne boutique de chaussures qui semble au premier abord désaffecté .

Elle va faire la connaissance du propriétaire de cette boutique qui se nomme Marcel et peu a peu ils vont s'apprivoiser et Marcel va lui raconter sa vie, peu a peu on sent egalement des failles apparaitre du côté de la jeune femme Alice.

Un récit qui m'a tenu en haleine et que j ai lu en 2 petits journées car j'avais très envie de connaître la suite du récit et le vécu de Marcel.

Une plume très agréable a suivre, je relirai l'auteur avec plaisir, j 'ai d'ailleurs d' autres livres de Solene Bakowski dans ma bibliothèque .
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Alice, jeune vendeuse en boulangerie, doit rentrer chez elle à pied, suite à une grève sauvage des transports en commun. Armée de son GPS, elle est obligée de passer par une rue déserte et désertée. On se demande comment faisaient les gens pour se déplacer avant l'invention du GPS...
Là où moi j'aurais fait un grand détour pour éviter une rue très peu engageante, Alice se lance joyeusement dedans et pire encore, frappe à la porte de la seule vitrine éclairée. Pas très prudente la fille. Pas très prudent non plus Marcel, un vieux monsieur solitaire, qui ouvre la porte à la malheureuse créature détrempée, la fait entrer, lui prête des vêtements, lui offre à manger.

Le cadre est posé, les deux personnages ont pu se rencontrer, ils peuvent maintenant se parler, se confier, se confesser, car s'ils ne sont pas de la même génération, si leurs vies sont très différentes, ils portent tous deux le poids des remords, des regrets et de la culpabilité.
Chacun va raconter sa vie et l'autre va l'écouter, le consoler, le rassurer, le comprendre. C'est essentiellement Marcel qui parle de sa vie, normal étant donné son âge. Alice ne se dévoile que très tard dans le roman.

J'ai bien aimé le récit de la naissance de Marcel, son enfance heureuse avec sa grand-mère, son arrivée forcée à Paris, les rapports spéciaux avec sa mère. Tout est très bien imagé, très bien décrit.
J'ai commencé à nettement moins apprécier le personnage une fois qu'il devient mari et père. Je sais bien que chaque personne est formée de plusieurs facettes, que tout n'est pas toujours bien ou mal, n'empêche que Marcel est devenu soudain antipathique à mes yeux.
La jeune Alice m'a émue, par sa simplicité et sa gentillesse. Dommage qu'elle n'ait pas eu plus de place dans le roman.

La fin est un peu abrupte mais fort émouvante.


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Rue du Rendez-Vous est un roman sur les failles qui parsèment toute vie, la culpabilité, la possibilité de se pardonner à soi-même et de se donner une seconde chance en acceptant ses zones d'ombre. Parce qu'il n'existe pas d'être parfait et qu'il n'est jamais trop tard pour une rédemption; traîner une culpabilité éternelle n'est bénéfique pour personne, continuer sa vie en tenant compte de ses fautes permet de devenir une meilleure personne.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de Marcel, Nini, Nostradamus, le chat Jean Gabin, Lucien le caniche, mais aussi Alice et sa Mémé, malgré quelques longueurs. Je me suis attachée à ces personnages un peu cassés, mais dont Solène Bakowski a conté avec beaucoup de talent et de délicatesse la trajectoire.

Un charmant moment de lecture, paisible mais pas ennuyeux.
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A la suite de malencontreux événements, Alice Beausoleil va se retrouver perdue rue du rendez-vous, devant la porte de Maurice Dambre, à demander un abri pour la nuit sous une pluie torrentielle.

Et Maurice, pourquoi dirait-il non à part pour ne pas bouleverser son confort personnel ? Et puis mince, après tout à 97 ans, il n'a plus grand chose à perdre à ouvrir sa porte à une inconnue dans le besoin.
Et c'est comme ça que deux âmes cabossées se rencontrent, se livrent et se délivrent...

Aux souvenirs de Maurice, artisan bottier un temps, conteur à la lumière des bougies, qui a tant vécu... de la deuxième guerre mondiale à la technologie avancée,
A Alice, jeune femme éperdue qui ne voit plus les couleurs,
A Mémère Georgette, résistante sur tous les fronts,
A Nini, qui a trop aimé sans retour, à la douce folie qui berçait ses journées. Aux montagnes russes de mélancolie et d'allégresse de cette danseuse rêvée,
A Jean la Jaunisse, le fidèle qui a passé sa vie à l'attendre,
A Joseph, à Madeleine et son fils, au capitaine Hans le poète allemand qui n'était pas dans le bon camp,
A Suzanne, la rousse effrontée, l'amour personnifié et oublié,
A la musique, à la danse, au piano du voisin, aux pétunias, aux regrets et aux sourires,
A Capucine, à Avril Diakité, à la boulangerie, aux chaussures,
A Lucien sur ses 4 pattes frêles,
A la famille, aux amis, aux personnes parties trop tôt,
A ceux qui savent voir et immortaliser,
A cette rue du rendez-vous qui porte si bien son nom,

En refermant ce livre, j'ai un sourire aux lèvres et une larme de tendresse.
Je trinque aux souvenirs, aux personnes croisées, aux événements, aux rendez-vous de la vie.
A la vie, tout simplement qui est si bien retranscrite par cette plume.

Merci @solenebakowski pour cet écrit réussi, ce récit lumineux au milieu de toute cette grisaille, cette histoire emplie d'humanité.
Merci Marie des @editionsplon pour votre confiance,

Et enfin, comme le dirait si bien Maurice s'il existait ailleurs qu'au travers de ces pages : "on n'a pas le cul sorti des ronces avec ce temps"!

Un chaleureux coup de coeur que je vous recommande ❤
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Quelle jolie rencontre entre Alice, vendeuse boulangère de 25 ans et Marcel Dambre, bottier de 87 ans. Inattendue, elle devient vitale pour ces deux là. Lui, Marcel, n'hésite pas à livrer son histoire, marquée par sa mère Nini, un personnage haut en couleurs à l'époque compliquée de la seconde guerre mondiale. Elle, Alice, au contraire ne veut pas livrer le secret qui la détruit de l'intérieur. Une rencontre brève entre ces deux là mais décisive et qui leur permet de reprendre le cours de leur vie. Un joli roman...
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Alice, dans la vingtaine, sous une pluie diluvienne, cogne à la porte de la boutique de Marcel Dambre, quatre-vingt sept ans, pour s'abriter un peu, mais l'averse n'arrête pas et s'ensuit une longue conversation où les deux protagonistes en viennent à se confier leurs souvenirs. C'est un roman touchant et leurs échanges nous apprennent que la parole, si elle est accueillie par une personne bienveillante, peut transformer le remords en rédemption et la tristesse en ouverture et en joie de vivre.
C'est un roman qui fait du bien.

Solène Bakowski est née à Paris en 1981.
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