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4,09

sur 419 notes
Un livre dur mais magnifique qui nous pose questions sur l'étendue, le pouvoir ou le vice de notre désir.
Un livre à découvrir pour comprendre la signification de la métaphore de la Chambre du titre, une chambre qui est à la fois physique et psychologique...

L'intrique tourne seulement autour de trois personnages principaux, ce qui permet à Baldwin de dresser de précis portraits psychologiques de chacun de ses personnages...

Un livre qui offre une vision américaine du Paris du XXème siècle où tous les écarts dans les moeurs étaient encore à cette époque de mise.
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La 4ème de couverture laisse croire que La chambre de Giovanni sera un trio, deux hommes, une femme et finalement Hella ne sera pas physiquement beaucoup là même si…

Ainsi trouve-t-on dans ce roman l'histoire de David et Giovanni, l'amour homosexuel dans les années d'après-guerre entre un Américain à Paris qui cherche sa voie et un Italien réfugié à Paris pour améliorer son sort.

C'est le Paris des jazz club et des boîtes de nuit, de l'insouciance et des conservatismes enfouis et inconscients.

C'est l'histoire de David qui se refusera puis cèdera jusqu'à se perdre dans l'amour de Giovanni avant de la haïr de lui tourner le dos pour retrouver la sécurité des bras de Hella…

Jusqu'à ces abandons ultimes où tous se quittent, s'abandonnent et se perdent, pour toujours et à jamais. C'est assez intense, c'est bien écrit, c'est beau en somme.

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J'ai lu et adoré il y a quelque temps le bouquin Swimming in the dark de Thomas Jedrowski, et c'était l'énième oeuvre lgbt mentionnant Giovanni's room comme un must read majeur sur ce thème (un perso offre à l'autre ce livre dans l'histoire et cela lance leur relation). J'ai donc franchi le pas et décidé de me faire mon avis ! Verdict : c'est sombre. Dans le détail, on suit David, bi sévèrement refoulé, débarquer dans le Paris gay des années 50 pendant que sa partenaire explore l'Espagne. Il y rencontre donc Giovanni et sa "chambre" qui vient petit à petit représenter la prison intérieure de David, coincé entre devoir "jouer l'homme" avec sa copine si elle revient et se détester chaque jour un peu plus dans cette chambre. Giovanni's room est une fenêtre sur ce que l'homophobie intériorisée et la masculinité toxique sans aucun contrepoids ni refuge pouvaient créer chez les hommes gay à une époque. On ne croise dans ce récit aucune lumière, les personnages dans le cercle de David sont tous présentés comme brisés et/ou sales, et la sombre issue du récit est offerte dès les premières pages, comme un couperet dont il ne reste qu'à attendre qu'il tombe enfin. C'est donc un livre qu'il aura été difficile d'aimer à proprement parler, mais dont la qualité d'écriture et la faible longueur m'auront tout de même permis une plongée instructive dans une psyché étrangère, victime comme il en existe encore de plusieurs siècles de peur de la différence.
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David, le narrateur, est un jeune américain qui vit à Paris en soutirant de loin en loin de l'argent à son père. A l'adolescence David a eu une première expérience homosexuelle, il en a ressenti de la honte et du dégoût pour lui-même et depuis il a tenté de nier cet aspect de sa personne. D'autres brèves relations ont suivi, souvent sous l'emprise de l'alcool, ce qui permet à David de ne pas se souvenir. A Paris David s'est fiancé à Hella, une compatriote. Alors que Hella est en voyage en Espagne David fait la connaissance de Giovanni, serveur dans un bar gay.

Au début il ne m'est pas très sympathique ce David qui, par son incapacité à s'assumer, fait le malheur de ceux qui l'aiment; puis, à la fin, il me fait un peu pitié. Il a un regard très méprisant sur tous ceux qui ne sont pas le mâle hétérosexuel qu'il souhaite être. Mépris pour les "folles", les "tapettes" mais aussi pour les femmes (sauf pour la sienne). Je rajoute à ça des fantasmes d'innocence et de pureté et la communauté homosexuelle parisienne apparaît à travers ses yeux comme monstrueuse et pervertie.

Pour ces raisons j'ai moyennement apprécié cette lecture. C'est fort bien écrit mais j'y ai trouvé un côté daté, notamment dans les dialogues entre les personnages.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Bon comme un café crème dégusté au Marronniers rue des Archives par une belle matinée d'avril
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Quelle maîtrise dans l'écriture de ce roman très fort où le personnage principal se cherche et vit ses sentiments, sans concession, honnête par rapport à ses doutes et franc avec ses proches...
Une découverte pour moi que James Baldwin écrivain.
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Je recommande fortement ce roman bouleversant.
J'ai tout d'abord été très impressionné par sa modernité. Si l'intrigue se situe dans le Paris des années 50, les personnages pourraient aisément figurer parmi nos contemporains.
J'ai été d'abord assez gêné du cynisme et de la négativité de David, le narrateur. Mais très vite, l'auteur nous aide à comprendre ce cynisme, cette froideur et son incapacité à se donner à l'être aimé et à quiconque d'ailleurs.
Ce roman traite d'homosexualité, certes, mais le réduire à cela est très réducteur. Les trois personnages principaux, à savoir David, Giovanni et Hella, trois jeunes adultes se cherchent et refusent d'assumer leurs responsabilité d'adultes. Car la peur d'être adulte et responsable est aussi un des thème de ce livre.

Ce roman traite aussi de l'incapacité d'accepter ses propres sentiments et de la culpabilité, ainsi que des effets collatéraux que cela engendre.
Ce roman traite de tout cela et James Baldwin le fait quelques fois de façon un peu anxiogène et confuse. Et cela est très juste, car le narrateur est justement englué dans ses propres sentiments.
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Assez mélo, bourré de pathos. L'histoire est celle d'un jeune américain dans les années 50 à Paris qui est partagé entre son amour pour un homme, Giovanni et pour une femme Hella.
Le narrateur est lâche, une "honteuse", qui plus est, loin de son Amérique puritaine natale et de son père : un peu facile ! L'auteur réussit cependant à nous faire prendre en affection Giovanni dans le sort qui l'attend, et à nous faire détester ou prendre en pitié un narrateur englué, malgré lui, dans les conventions de son époque.
L'amour entre deux hommes n'est pas facile, une fable qui peut se relire aujourd'hui avec la même attente.
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L'Étranger mais make it gay...

Je pense que Giovanni aurait séduit bon nombre de mes copains. Il a quelque chose de dangereusement attachant.

L'écriture de Baldwin est troublante, j'avais l'impression d'être dans un rêve palpitant qui tourne au cauchemar.

Très bien pour l'époque mais trop triste. Laissez les homosexuels avoir des fins heureuses !
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Peu convaincu. L'intrigue ne va pas vraiment où que ce soit. La condamnation annoncée de Giovanni crée artificiellement un suspense dont le payoff regrette d'avoir attendu. Les personnages paraissent sommaires et incompréhensibles. le style des dialogues n'est ni naturel, ni joliment artificiel mais un entredeux façon (mauvais) mélodrame Golden Age. Les décisions du héros sont bien sûr à contextualiser et sa difficulté à accepter sa sexualité paraissait sans doute plus relatable à la parution (et jusqu'à il y a peu) mais les mensonges dans lesquels sa honte l'enfonce m'a empêché l'empathie. le peu d'alchimie entre le mutique héros et le draaaaamatique Giovanni, jamais expliquée par plus qu'une attirance physique, rend indifférent au tragique de leur relation. Aucun personnage ne semble capable de ne pas boire dès 10h du matin ? Et la fin [relatif spoiler] où il déchire l'enveloppe parait… fainéante.

Les rares moments où l'intrigue sort du plan serré du trio, comme le début au pseudo-Flore permettent de respirer.
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