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3,73

sur 513 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un nouveau Balzac ! Cette fois-ci, l'auteur nous offre avec La Duchesse de Langeais une véritable histoire d'amour plus dramatique que celles que j'avais l'habitude de lire.

J'ai retrouvé de nombreux points communs avec La Princesse de Clèves, notamment un amour impossible entre une jeune femme mariée et un homme admiré pour ses qualités physiques comme morales. Toutefois, ici, le roman débute de façon inattendue, dans un couvent d'Espagne, où on soupçonne un amour caché entre Soeur Thérèse et un général de l'Armée. Dès lors, Balzac nous livre une histoire atypique, qui plonge le lecteur au coeur de la société française du XIXème siècle. Nous suivons alors la rencontre entre Antoinette de Navarreins, devenue la Duchesse de Langeais, et le jeune Armand de Montriveau, qui revient tout juste d'un long périple en Afrique. C'est un coup de foudre pour l'un, mais pas pour l'autre. Toutefois, après avoir cédé aux charmes de Montriveau, Antoinette pourra-t-elle être heureuse ? Les deux amants seront-ils réunis ? C'est ce que l'on découvre au terme d'une longue aventure, aussi impitoyable que passionnante, dont la scène finale est touchante au plus haut point…

J'avoue que j'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans l'histoire, sans doute à cause des longues descriptions caractéristiques de l'écriture De Balzac ; néanmoins, l'histoire est devenue de plus en plus intéressante, et je ne voulais plus abandonner le livre avant de connaître la fin…
Ainsi, Balzac signe encore un très beau roman, même si j'ai été encore plus emportée par la merveilleuse narration du Père Goriot, roman incontournable de l'auteur de la Comédie Humaine.
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La duchesse de Langeais s'ennuie. A 24 ans elle vit séparée de son mari après un mariage raté et fréquente les bals du faubourg Saint-Germain, son unique occupation. N'ayant jamais connu l'amour, elle ignore tout de ses passions, et se laisse séduire sans jamais se donner. Aristocrate fière, elle préfère passer pour une femme sans coeur que salir sa réputation. Et si le mariage à cette époque n'est pas un argument suffisant pour résister à l'amour, elle n'hésite pas à invoquer la religion…

Jusqu'au jour où Armand de Montriveau, officier de la Garde royale, ayant passé de nombreuses années en Afrique loin des vanités parisiennes, s'éprend de la duchesse avec la fougue d'un premier et unique amour… Passion dont Antoinette de Langeais va se jouer puis se laisser dévorer, et, maitresse puis victime de son propre jeu, finir sa vie dans un couvent espagnol.

Histoire romantique et romanesque par excellence dans laquelle Balzac en profite pour glisser ce qu'il pense de la monarchie de juillet sous les Bourbons et son espoir dans un sursaut de l'aristocratie qui s'étiole dans les bavardages et les plaisirs mondains pour tromper l'ennui. Malgré quelques invraisemblances et quelques longueurs on est séduit par ce portrait de femme qui refuse une certaine fatalité liée à son sexe et à sa position dans le monde. Un Balzac à redécouvrir !
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C 'est en 1843 que paraît l 'histoire des Treize contenant Ferragus, la duchesse
de Langeais et la Fille aux yeux d 'or dans la Comédie Humaine .
le colonel de Montriveau est épris , amoureux, de la duchesse Antoinette
de Langeais, une coquette qui se refuse à lui et qui disparaît .Aidé par les puis-
-sants Treize, sorte de franc-maçonnerie aux pouvoirs occultes comme Balzac
aime à mettre en scène. IL la poursuit jusqu 'au monastère espagnol où elle
s ' est réfugiée sous le nom de soeur Thérèse . Là, elle accepte de le recevoir
en présence de la mère supérieure à qui elle fait croire que cet homme est son
frère .Mais, au dernier moment , elle avoue sa faute en même temps que son amour longtemps caché pour Montriveau. Ce début amène un long retour en
arrière ( un flash-back ) , à l 'époque où la duchesse menait le monde par le
bout du nez , faisant ménage à part avec son mari et méprisant les soupirants. Ce roman est imprégné par l 'esprit des Treize, en particulier la
scène où l 'on voit Montriveau menacer la duchesse de la marquer au front
avec une croix de Lorraine rouge au feu ;
La duchesse de Langeais est le portrait d 'une coquette réprésentative des
nobles familles du faubourg Saint-Germain, qui tiennent leur fortune de leurs
terres et qui vivent , dans le mythe d 'une naissance supérieure , fut inspiré à
Balzac par la duchesse de Castries avec laquelle , il eut une aventure
orageuse , et qui l 'humilia en se refusant à lui .
Livre qui permet une lecture plaisante mais on est ralenti par les longues
descriptions et la multitudes de détails .
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Encore une fois, Balzac nous offre une belle histoire d'amour impossible. Les deux sont amoureux fou l'un de l'autre mais malheureusement, la Duchesse est mariée. S'ensuit donc un bataille d'égo qui les atteindra émotivement les deux et les poussera à commettre stupidité par dessus stupidité.

Les deux parties que j'ai le plus aimé sont le kidnapping de la duchesse et la fin. Dans ce livre, tout passe par les émotion que Balzac décrit à merveille. Il a très bien saisi la psychologie humaine même si parfois il a tendance à trop en mettre.
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Ce texte court est davantage théâtre que roman avec ses longs dialogues lyriques et enflammés entre la Duchesse de Langeais et son amant, Armand de Montriveau. Les deux protagonistes sont d'ailleurs presque les seuls personnages du roman, les personnages secondaires y ont peu de place. J'ai trouvé la construction originale avec ce flash back très moderne placé après une description des deux héros plusieurs années après l'événement principal du roman (dans une mise en scène époustouflante) et un long commentaire "politique" de l'auteur. La chute prend des airs de tragédie mais elle donne cependant un sentiment d'inachevé. La langue est belle, certes "lourde" de qualificatifs et de tournures élaborées mais j'ai été très vite emportée par le verbe De Balzac.
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Voici donc « La duchesse de Langeais » et « La fille aux yeux d'or » qui font partie de la trilogie de « l'histoire des treize ».
Pour comprendre l'aspect de ces deux histoires, il vaut donc commencé par le premier « Ferragus ». Les « treize » sont donc une société secrète composé seulement d'hommes, chacun d'eux ayant un grand pouvoir « plus qu'un roi » cite Balzac dans « La fille aux yeux d'or ». Si un des treize rencontre un problème, les autres vont immédiatement intervenir pour les aider. Chacun de ces hommes ont également une place importante de l'aristocratie parisienne.
Ces deux nouvelles font donc partie de « la comédie humaine » dans la section « études des moeurs » et « Scène de la vie parisienne ». Étant donné que Balzac se fait historien de son époque avec une analyse très poussée de la société qui l'entoure. Étudiant, cette société comme le ferai un zoologue. Car pour Balzac le milieu de vie influence la vie des hommes.

Dans un deuxième temps, « La fille aux yeux d'or » est une étude de la société parisienne. le roman débute donc sur une ouverture d'un portrait de Paris peu valorisant, la comparant ainsi à l'Enfer que l'on peut comparer à Dante dans sa composition (bien qu'ici il n'y ait que 5 cercles infernaux) : les ouvriers, le monde des affaires, la petite bourgeoisie, la haute bourgeoisie et les artistes. Tandis que s'en suit la présentation d'un digne représentant de la haute bourgeoisie, Henri de Marsay le personnage principal de l'histoire. Un jeune homme aux formes androgyne, des cheveux noirs et des yeux bleus. Cet homme fait évidemment parti des « treize », tout comme le marquis de Ronquerolles qu'il rencontre au jardin des tuileries. Ici l'auteur va dépeindre une comparaison entre les jeunes gens.
Il s'en suit alors la fameuse rencontre avec Paquita Valès, la fameuse fille aux yeux d'or. La représentation de cette femme est inspirée d'un tableau de Delacroix « les femmes d'Alger » où le contraste de la femme orientale s'oppose irrémédiablement aux teints cadavérique des Parisiens, évoqués au début du roman. J'ai alors su prendre au vol une petite subtilité dans ce passage. Balzac dans cette nouvelle, fait beaucoup de référence aux couleurs (comme un tableau) souvent le rouge, le blanc et l'or reviennent à la surface. Au début du roman, l'or fait référence à un péché, à un plaisir que les Parisiens ne peuvent s'empêcher d'obtenir. Puis un peu loin, lors de la fameuse scène du boudoir, la couleur de l'or est évoquée en tant que « passion ». Les yeux de Paquita font donc penser à un plaisir au-delà de ce que l'homme au quotidien puisse connaître. N'est-il donc pas normal de voir que ce péché fait sombrer cette relation ?
Au départ, Paquita semble plutôt une femme intimidé par un homme, mais le renversement de situation est très vite changé par sa façon de faire venir Henri à elle. C'est toujours elle qui décide des jours de leur rendez-vous. Elle prend alors le pouvoir sur de Marsay, elle se fait plus viril tandis que lui se fait féminin. Surtout avec la fameuse scène de travestissement et le fameux cri de Paquita « mariquita » qui signifie au sens commun d'une insulte homophobe. Suite à ce passage, de Marsay désire se venger de la jeune femme. La fin sombre alors dans la tragédie pure semblable à des tragédiens latins. Balzac utilise d'ailleurs divers procédés stylistique pour créer un texte « tragique », avec la « catharsis » qui est la purification des passions qui joue sur l'horreur et la pitié, le monologue de la marquise de San-Réal qui sert de « furor » donc l'état de fureur qui sert à commettre un meurtre (le scelus nefaste), et l'état final qui est donc ici "horrifié". le personnage se sent donc coupable de son acte. Que ce soit la marquise ou de Marsay. Balzac a donc suivi le « plan » tragique de Sénèque. La perte de cet « amour absolu » fait des deux amants, des personnages qui ne connaîtront plus jamais l'amour. En effet, de Marsay se consacrera à la politique et finira premier ministre. Tandis que la marquise consacrera son amour à Dieu. Ce texte est donc digne des pièces de théâtre antique ou même dans la lignée de Corneille par les personnages coupables-innocents.

Passons maintenant à « La Duchesse de Langeais ». le début de l'histoire est donc « in medias res » (méthode qui consiste à placer le lecteur au milieu de l'action), avec la recherche de la duchesse par le général Montriveau. (Petite note, Montriveau fait également parti des « treize ») La partie suivante se passe de nouveau à Paris, où Balzac dépeint de nouveau la société parisienne mais d'un point de vue politique. C'est lors d'un bal que le général et la duchesse vont se rencontrer la première fois, immédiatement Montriveau va tomber sous son charme. D'ailleurs, la duchesse va jouer de sa sensualité, de se beauté pour le rendre éperdument amoureux. Mais comme cette dernière est déjà mariée, elle se refuse toujours à lui, bien que leurs sentiments soient partagés.
Ici l'histoire d'amour est aussi passionnelle et met en avant cet « amour absolu » déjà présent dans « La fille aux yeux d'or », mais il est question aussi d'obsession et de possession surtout de la part de Montriveau. Où il ira à mettre en place un enlèvement avec l'aide du marquis de Ronquerolles et dans un boudoir sombre à vouloir marquer la Duchesse au fer rouge. Il s'agit de cet amour une lutte constante entre les personnages pour savoir qui aime plus l'autre. Une guerre passionnelle.
Le type du roman se fait un roman gothique de par les lieux sombres, par les marques de violence de Montriveau, il y a aussi un passage qui est aventurier avec le récit de Montriveau en Afrique.
La fin de ce récit se fait aussi tragique que l'histoire précédente. En effet, la duchesse ne pouvant obtenir l'amour de Montriveau décide de devenir carmélite et de n'aimer que dieu, voulant donner l'amour en elle à une figure divine digne de Montriveau. le général se rend donc en Espagne pour l'enlever, mais seulement il ne récupéra que son corps. Ce dernier étant possessif à souhait, il affirmera qu'elle lui appartiendra toujours.

Ces deux oeuvres sont des petites merveilles, même si j'ai préféré « La fille aux yeux d'or » pour une tragédie bien plus poussé que pour « La duchesse de Langeais ». L'univers mystérieux que Balzac a créé autour des « treize » me donne envie d'en découvrir un peu plus sur ses hommes de pouvoirs. Balzac est un auteur qui structure merveilleusement bien ses récits, chaque mot est donc à une place très précise, presque chirurgicale. Vraiment une écriture merveilleuse que je n'ai rien à redire là-dessus. J'ai hâte de me pencher sur d'autres oeuvres de ce grand auteur !




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« Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis ». Telle pourrait être la maxime appliquée au comportement de la duchesse de Langeais dans ce roman. En s'inspirant d'une mésaventure personnelle, Balzac nous propose l'histoire d'Antoinette de Langeais qui décide de séduire Armand de Montriveau novice pour ce qui a trait à l'amour et aux frivolités du Faubourg Saint-Germain. Dès le premier chapitre, on découvre l'issue tragique de cette histoire pour la duchesse. S'ensuit alors un retour en arrière pour découvrir l'aventure entre les deux héros qui les a conduits à cette situation.
Il s'agit d'un roman caractéristique du XIXème siècle avec sa grandiloquence et la force des sentiments qui y sont décrits. Balzac se fait le critique d'une noblesse en décalage avec son temps et le reste de la population, une aristocratie décadente dont le principal intérêt réside dans son plaisir et sa frivolité. Si la duchesse de Langeais est le portrait type de la mondaine de cette époque, le destin lui fera payer le prix fort de sa coquetterie et sa grandeur d'âme lui permettra de se racheter aux yeux du lecteur.
J'ai beaucoup aimé le début et la fin de l'histoire qui offre plus d'actions, de péripéties et de romanesque dans ce livre où la place belle est faite aux discours et aux sentiments dans le reste du roman. Comme à son habitude, Balzac augmente son histoire de nombreuses descriptions et d'une longue digression sur les moeurs du Faubourg Saint-Germain. L'écriture est exigeante mais belle et retranscrit très bien les émotions et les sentiments des personnages. Sentiments dont on s'interroge encore sur leur véracité et leur profondeur après avoir refermé le livre.
Une lecture qui me donne envie de découvrir La princesse de Clèves avec lequel ce roman est souvent rattaché.
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Le manuscrit commencé par Balzac en 1833 avait nommé cette séquence "Ne touchez pas la hache" puis lors d'une seconde mouture "La Femme aux yeux rouges" avant de trouver son titre définitif. Balzac pendant la rédaction se brouillera avec son éditeur. Il interrompra son écriture pour s'adonner à "Eugénie Grandet" avant de la reprendre.

La duchesse de LANGEAIS, délaissée par son mari s'adonne aux joies des "salons". Très courtisée pour sa beauté et son esprit, les prétendants au titre d'amant se bousculent. A noter chez Balzac toujours cette même signification au mot AMANT qui diffère de celle de notre époque.
Armand de MONTRIVEAU éprouvera un amour sincère pour cette délicieuse femme, il sera l'attitré de la duchesse mais désirera que leur relation cesse d'être platonique, ce qui pour madame de LANGEAIS signifie d'être mise au ban de la société.
Son père lui dira : « Ma fille, puisque vous parlez de sentiments, laissez moi vous faire observer qu'une femme qui porte votre nom se doit à des sentiments autres que ceux des gens du commun. Vous voulez donc donner gain de cause aux Libéraux, à ces jésuites de Robespierre qui s'efforcent de honnir la noblesse. Il est certaines choses qu'une fille de Navarre ne saurait faire sans manquer à toute sa maison. Vous ne seriez pas seule déshonorée. »

Armand de MONTRIVEAU se rend compte que cet amour est impossible et rompt ses relations avec la duchesse. C'est à ce moment que la duchesse découvre que son amour est sincère pour Armand. Mais ses lettres demeurent sans réponse.

Balzac une fois est parfait dans le schéma technique d'un texte du plus pur romantisme. Tout y est : l'amour inabouti, le couvent et la mort, comme si l'apogée des sentiments trouve son apothéose dans l'absolu. le dix neuvième siècle est friand de ces aventures. On s'arrache les journaux qui publient les épisodes, on lit à haute voix sur la place publique où les pauvres et les analphabètes peuvent participer au rêve.
L'auteur est à son apogée commerciale et pourtant ses finances sont au plus pas. Il doit écrire, et écrire encore. Il fouille dans ses innombrables notes et colle à la va vite des fragments pré-écrits aux textes en court.

PERSONNAGES

– Duc de LANGEAIS : mari absent (figure dans le Contrat de mariage, La Muse département).

– Antoinette de LANGEAIS (1795-1823) : fille du duc de Navarreins, femme du précédent. Carmélite sous le non de soeur Thérèse. Souvent évoquée dans La Comédie humaine soit pour son parcours mondain antérieur à l'épisode, soit pour le souvenir qu'elle a laissé (figure dans le Père Goriot, Ferragus, le Lys dans la vallée, le Cabinet des Antiques, Béatrix).

– Armand de MONTRIVEAU : un des Treize, général, amant d'Antoinette de Langeais (figure dans le Père Goriot, le Contrat de mariage, le Lys dans la vallée, le Cabinet des Antiques, Mémoires de deux jeunes mariées, La Muse département).

– Duc NAVARREINS : né en 1764, père d'Antoinette de Langeais. Fort actif au long de la Comédie humaine (15 apparitions).

– Vidame de PAMIERS : né en 1752, ancien commandeur de l'ordre de Malte, cousin d'Antoinette de Langeais (figure dans le Contrat de mariage, Ferragus, le Cabinet des Antiques

– Marquis de RONQUEROLLES : il était déjà dans Ferragus, et reparaît dans une quinzaine de romans, avec des notamment Ursule Mirouët.


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Ce roman appartient à l' « Histoire des Treize » où Balzac déploie son goût (un peu pervers) pour les groupes occultes meurtriers et puissants à l'oeuvre dans « l'envers de l'histoire contemporaine. Ici il est question des amours chaotiques et violents entre le général de Montriveau et la duchesse Antoinette de Langeais qui l'a quitté pour se réfugier dans un couvent . Parviendra -il à à la rattraper grâce aux Treize ? . le récit est organisé en trois temps , une situation de départ dans un couvent de Carmélites en Espagne , et un long flash-back à Paris qui en donne l'explication puis un retour en Espagne
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Des années après avoir lu Ferragus, j'ai enfin ouvert le deuxième tome de L'Histoire des treizeDe Balzac (dont les volumes sont toutefois indépendants). La Duchesse de Langeais s'ouvre sur une scène typiquement romantique : alors que le Marquis de Montriveau est à la recherche de la femme qu'il aime depuis cinq ans, il retrouve enfin la fugitive dans un sombre couvent presque inaccessible en Espagne. Ému de la retrouver, il souhaiterait lui témoigner son amour éternel avec effusion, mais Antoinette de Langeais est désormais soeur Thérèse, et ces retrouvailles sont teintées de drame.

L'auteur revient alors sur les tragiques événements qui ont provoqué cette situation. Lors de sa rencontre avec le ténébreux Armand de Montriveau, la duchesse décide immédiatement de conquérir son coeur. En femme vaniteuse et orgueilleuse, mariée par intérêt et délaissée pas son époux, Antoinette trompe son ennui dans une vie insipide et frivole et collectionne les relations éphémères. Fidèle à sa réputation de femme vertueuse, celle qui séduit sans jamais se donner, compte bien agir de même avec Armand. Mais ce dernier, éperdument amoureux, a bien l'intention d'obtenir de sa belle ce qu'elle n'a jamais offert à d'autres.

Dans ce roman, Balzac propose une vive critique de l'aristocratie parisienne, asservie par le poids des conventions sociales. Dans cette société gouvernée par les apparences, l'auteur expose les lourds obstacles qui empêchent de céder à la passion. Si le regard De Balzac sur la société m'a beaucoup plu (et quelle superbe plume, je ne m'en lasse pas !), j'ai toutefois été lassée des tergiversations de l'héroïne. Si ce personnage illustre fort bien le carcan qui emprisonne les femmes de l'époque, ses nombreuses manipulations m'ont agacée et m'ont empêchée de ressentir la moindre empathie pour elle.
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