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sur 4462 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ma dernière lecture d'un roman d'Honoré de Balzac date de mes années collège. C'est dire qu'il y a très longtemps. La masse critique m'a permis de lire ce roman dont je connaissais l'intrigue.
Difficile de se lancer dans l'exercice qu'est la critique d'un roman qui fait partie d'une telle oeuvre , d'un auteur représentatif, d'une époque et d'un style.
Raphael de Valentin connaît une situation désespérée, seul et sans argent, il a décidé de mettre fin à ses jours en se jetant dans la Seine.
Héros romantique, dont la famille a perdu ses biens, nous le suivons dans ce qu'il croit être son dernier jour, puis découvrons son parcours personnel.
Une réflexion philosophique sur le sens de la vie, de longues descriptions jalonnent l'histoire, permettant de se projeter dans les lieux, notamment la première partie.
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Autant vous dire que cela faisait une éternité que je n'avais pas lu un livre De Balzac. Quand j'étais au collège, lycée, j'en lisais pas mal. Et avec la fac, j'ai eu moins de temps pour lire, je me concentrais donc sur les thrillers que je préférais aux classiques, je dois bien l'avouer. de ce fait, cela fait un bon moment que La Peau de chagrin traîne dans ma PàL. Je suis bien contente de l'avoir enfin lu.

Depuis que je traîne sur la blogo et Youtube, je vois régulièrement que les livres De Balzac sont indigestes. Ce qu'on lui reproche le plus souvent sont les descriptions notamment. Je n'avais pas le souvenir d'un style un peu lourd comme ça de mes lectures passées (mais elles commencent à dater...), et donc j'étais souvent étonnée de lire ces avis. Et finalement, je dois admettre qu'en lisant La Peau de chagrin, j'ai vite compris ces avis. Oui effectivement, je dois me rendre à l'évidence, le style De Balzac est quand même assez lourd avec des phrases parfois très longues. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire au début. Je ne doute pas que ce soit en grande partie en lien avec cette lourdeur.

Et puis finalement je me suis réhabituée au style, j'ai réussi à entrer dans l'histoire que nous racontait l'auteur et ça ne m'a plus dérangée tant que ça. Une fois que j'ai réussi à m'attacher aux personnages, j'ai su faire abstraction de toutes ces descriptions et ces phrases qui n'en finissent plus. Après, s'attacher aux personnages est un grand mot, notamment concernant le personnage principal qui use et qui finit par se retrouver piégé dans ce "jeu" de la Peau de chagrin. Ce personnage est assez antipathique, du moins c'est le sentiment que j'ai eu. Dès lors qu'il découvre les conséquences de sa vie partagée avec celle qu'il aime, à savoir la Peau de chagrin qui se réduit de plus en plus et donc le temps qu'il lui reste à vivre qui s'amenuise en même temps, il devient totalement égoïste et méprisable. J'avais pitié pour cette pauvre jeune femme qui est prête à tout pour lui, là où il ne voit que sa propre situation.

Malgré cette antipathie ressentie envers le personnage principal, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Voir sa façon d'évoluer, de se faire au monde qui l'entoure est très intéressant, et malheureusement très révélateur sur l'être humain de façon générale et son opportunisme, en décalage total avec la bonté dont peuvent faire preuve d'autres personnes.

J'ai malgré tout un bémol. J'avoue ne pas avoir compris l'épilogue. Si vous l'avez lu et l'avez compris je suis preneuse. Je pense qu'on se trouve là sur une morale imagée mais trop pour ma part pour le coup...
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La peau, réalité corporelle pour le psychisme, est riche en symbolique, on parle d'ailleurs en psychologie de "Moi peau", le corps étant lié aux émotions.
Pour Balzac, la peau "renferme toute l'énergie vitale d'un être".
Alors absurde, La peau de chagrin qui est "le vouloir et le pouvoir réunis"?
Etrange à coup sûr, puisqu'il s'agit d'une peau d'onagre, proposée à Raphaël de Valentin par un antiquaire, un "petit vieillard sec et maigre" en robe de velours noir, alors qu'ayant perdu au jeu, il était prêt à se noyer.
Diabolique aussi, puisqu'à chaque voeu exaucé, elle se rétrécira et diminuera parrallèlement sa longévité.
"Je veux vivre avec excés".
"L'univers est à moi".
L'univers, oui, mais les femmes? La femme?
Incapable de choisir, celle qui l'aime et qu'il aime vraiment:Pauline, il opte pour la destructrice Féodora.
Et lorsqu'il s'apercevra de sa méprise, de voeu en voeu, sa vie ne tiendra plus qu'à ...un fil.
Sous forme de conte philosophique, Balzac démontre sa théorie basée sur l'énergie vitale. La libido, l'énergie sexuelle, le désir, indispensables à toute vie amoureuse sont-ils répréhensibles dans un siècle où la sexualité chère à Balzac est réprouvée?
La femme est double et doublement symbolique. Féodora représentant la société, l'âme insensible et Pauline l'idéal, un idéal angélique mais bien féminin.
La peau de chagrin fait partie de la Comédie humaine(comme Eugénie Grandet , le père Goriot..) et se situe à mi chemin entre étude de moeurs(du XIX° siècle) et philosophie.
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BALZAC dans ce livre "décortique" l'âme humaine tout en nous dressant un portrait des moeurs sous la restauration.
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ca me vient souvent de lire dans des romans des passages ou on parle de peau de chagrin et comme par hasard je tombe encore sur "la peau de chagrin" dans deracinés le livre de catherin bardon je me suis dis enfin c'est vraiment l'occasion de decouvrir ce livre
alors commence la plongée dans peau de chagrin de honoré de balzac j'avoue que y'a des passages que je trouve trop philosophique pour moi mais l'histoire etait tres bien construite et j'ai vraiment adoré comment un jeune homme du nom de raphael de valentin marquis de surcroit bascule d'une envie de se suicider juste pour une femme"feodora"
vers un besoin sans egale de rester en vie regretant d'avoir conclu un pacte avec le diable sous le nom de peau de chagrin qui retrici sa longueur de vie a chaque desir qu'il émet. commence alors de longues journées de tortures, il se rend compte trop tard que la seule femme qu'il aima etait réellement devant lui "pauline" alors qu'il cherchait ailleurs lui misérable.
hélas c'est trops tard il ne poura plus vivre heureux avec sa bien-aimée
Rq; nous faisons tous des choses dont on regrette mais il faut jamais delaisser un bonheur present pour chercher un bonheur ailleurs profiter autour de ses amis et de sa famille, chercher le bonheur meme dans les petites choses
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Par son roman "La Peau de chagrin", Balzac nous fait nous interroger sur la nécessité de chercher à tout prix d'exaucer chacun tous nos désirs.

Est-il possible de vivre heureux sans pour autant avoir tout eu dans sa vie ?

Le talent de l'auteur met le lecteur face à face avec ses désirs et la conception qu'il a de la vie.
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Résumé : Un jeune homme prêt à se suicider entre dans un magasin d'antiquité. L'antiquaire, à qui il dévoile ses intentions morbides, lui montre alors une « peau de chagrin » ayant le pouvoir d'exaucer tous les voeux de son propriétaire. « Si tu me possèdes, tu possèderas tout, mais ta vie m'appartiendra ». le vieillard le met en garde, chaque désir exaucé fera diminuer la taille de sa peau, symbole de la vie. le jeune homme accepte ce pacte diabolique, sans bien mesurer les mises en garde de l'antiquaire. En sortant du magasin, il rencontre des amis et est invité à un banquet au cours duquel un de ses amis le pousse à exposer les raisons qui le poussent au suicide. Il se lance alors dans le récit de sa vie…
Mon avis : Une belle écriture qui aujourd'hui ne se lit pas si facilement. Une autre époque, classique et élégante. L'idée de la peau de chagrin est originale pour l'époque et introduit une notion de fantastique à l'histoire. Une question se pose : Faut-il vivre heureux ou longtemps ?
Extraits : « Ecoute ! J'ai, comme tous les jeunes gens, médité sur les suicides. Qui de nous ne s'est pas, dans sa vie, tué deux ou trois fois !...Je n'ai rien trouvé de mieux que d'user l'existence par le plaisir…Plonge toi dans une dissolution profonde !...ta passion ou toi, vous y périrez. L'intempérance, mon cher, est la reine de toutes les morts ! »
« Pour juger un homme, au moins faut-il être dans le secret de sa pensée, de ses malheurs, de ses émotions. Ne vouloir connaître que l'homme et les évènements, c'est de la chronologie. »


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Raphaël de Valentin, désespéré par sa malchance et le manque de reconnaissance, visite, en attendant que le pont parisien du haut duquel il désire se jeter soit moins fréquenté, une boutique d'antiquités. A mesure qu'il trouve des pièces intéressantes, le vendeur lui présente une peau de chagrin au pouvoir surnaturel : il peut exaucer tous vos voeux... contre une part de votre longévité.

Raphaël accepte le pacte et ne tarde pas à se rendre compte que le pouvoir absolu est bien trop cher payé...

Pourquoi me rappelais-je ce récit comme une nouvelle alors que c'est un long, très long roman ? Si l'on goûte le décalage de ton et de vocabulaire avec celui des jeunes gens de notre époque, on passe un excellent moment, avec, malheureusement, un dénouement sans doute un peu long, mais qui a le mérite de nous laisser songer à une fin différente.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Belle intrigue, scènes pertinentes et bien découpées, un regret toutefois : une narration très inégale.

La soirée entre amis durant laquelle Raphaël raconte l'origine de son envie de suicide est longue...très longue. A mon sens on perd un peu de vue la peau de chagrin qui avait été bien introduite dans la scène précédente.

D'une manière plus générale, Balzac consacre plus de la moitié de son livre à détailler la première soirée (dans la quelle la fameuse peau se fait bien discrète) alors que le reste du roman s'étale sur plusieurs mois de vie, passant parfois bien vite sur certains faits.

J'ai le sentiment que Balzac joue de sa facilité avec le français sur certains passage, on voit bien le niveau de l'auteur et les quelques phrases et tournures dont il nous gratifie. Mais n'en fait-il pas un peu trop, au risque de desservir sa narration ? Un peu comme certains musiciens qui jouent d'interminables solos... Parfois simplicité rime avec efficacité.






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LRoman paru en 1831, un des premiers de l'auteur, appartenant à la Comédie humaine, puis inaugurant les Études philosophiques. Il se présente comme une sorte de conte moral, oeuvre de fiction mi-réaliste, mi-fantastique.

Raphaël est un jeune aristocrate ruiné qui songe au suicide en arpentant les rues, les ponts, les quais de Paris, quand il pénètre chez un antiquaire dont les objets exposés sont l'occasion pour l'auteur de mille descriptions d'antiquités, somptueuses ou fastidieuses - c'est selon -, et quand son regard s'arrête sur la Peau de Chagrin, peau d'onagre qui a la propriété de rétrécir quand elle exauce un désir à son détenteur, jusqu'à disparaître en même temps que lui, quand son charme est épuisé. Raphaël acquiert cet objet malgré malgré la menace que fait peser sur lui le déterminisme de ce talisman diabolique.
Raphaël revit. À l'occasion d'une réception donnée par le banquier Taillefer, à laquelle il est convié par des amis rencontrés par hasard, il s'adonne à des plaisirs sensuels avec des courtisanes et à des joutes politiques et intellectuelles propres au parisianisme.
Décidé à vivre pauvrement et à écrire l'oeuvre qu'il se met à élaborer, il s'installe dans une chambre chez une logeuse dont la fille, Pauline, se prend d'amitié pour lui. Émoustillé par Rastignac, Raphaël plonge dans l'univers du tout-Paris, rencontre la comtesse Foedora et en tombe follement amoureux. ils sont très proches l'un de l'autre, mais il ne peut la séduire. Éconduit par cette femme sans coeur, manipulatrice, glaciale, qui a renoncé à la passion et à toute sensualité, il se laisse aiguiller par Rastignac et se livre à la débauche.
Ayant eu recours à la peau de chagrin, il hérite d'un oncle et devient très riche, retrouve Pauline, formule un voeu pour aider un de ses anciens professeurs, un autre pour épouser la jeune femme. La Peau rétrécit inexorablement. Raphaël se confine, à Paris puis dans une station thermale, puis dans un hameau en Auvergne. Mais il ne peut se débarrasser de la Peau de chagrin qui finira par le réduire à néant.

Émaillé de nombreuses descriptions que Balzac affectionne tout particulièrement et qui façonnent l'atmosphère dans laquelle évoluent les situations et les personnages, ce roman est également truffé de thèses, d'assertions, de réflexions philosophiques, de considérations morales ou psychologisantes qui conditionnent les actes des protagonistes, leur donnent de la consistance, ou justifient leurs comportements.
Peau de chagrin, un roman philosophique ? Nombreuses sont les observations qui donnent à réfléchir, parfois pertinentes, parfois sentencieuses. « Comment vivre ? » Faut-il “vouloir“ quand ça risque de nous brûler, “pouvoir“ quand ça nous détruit, alors que “savoir“ est le seul champ d'action qui nous libère des passions et de l'excès d'énergie dépensée ? Vaut-il mieux une vie brève et fondée sur la jouissance ou une vie longue et ascétique ? La première option semble être partagée par Raphaël du moins au début, avant que n'approche l'inéluctable, la fin, l'épilogue de toute vie. D'autre part, quelle place accorder au doute, au scepticisme, celui qu'exprime un des médecins qui se penche sur le cas Raphaël ? À ce propos, Balzac semble bien toucher du doigt ce qui relie le psychisme (avec les mots de son temps) et le corps (le coeur, l'épigastre) : faut-il chercher la cause du mal dans « les entrailles de l'âme ou dans celles du corps ? » Ou se résigner « au jeu naturel des organes », comme le préconisait l'antiquaire qui avait fourni à Raphaël la peau de chagrin ? Enfin, que dire d'une société présentée comme aspirée par une tendance à la déliquescence, une société qui n'est plus cimentée par une communauté de foi, de conviction, de promesse ?
Que reste-t-il du roman dans cette Peau de chagrin matière à réflexions multiples, parfois théoriques ? Balzac campe des personnages vivants, bien articulés, faits de chair et d'intentions variées, de situations parfaitement campées, d'intrigues savamment amenées, d'un dénouement tout à fait crédible.
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