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sur 2423 notes
C'est l'un des romans les plus connus De Balzac, l'une des suggestions qui revenaient le plus souvent chez les lecteurs que je sollicitais pour m'aider à choisir mon "Balzac de mai". Un roman sur l'amour dans toutes ses facettes, de l'enfance à la mort. La relation amoureuse y est admirablement disséquée, sur fond de morale, de religion, de bonnes manières, d'idéaux confrontés à la réalité.

Dans ce long récit à sa fiancée, Félix de Vandenesse revient sur sa relation passionnée mais platonique avec Henriette de Mortsauf, alors mariée et mère de deux jeunes enfants ; s'y déploie toute la complexité des sentiments dans un environnement contraint. L'occasion pour Balzac d'explorer les différents états de la femme, parfois antagonistes, et d'interroger - quel précurseur - l'idée de bonheur à travers une forme de réalisation au féminin. Relation à la mère, sentiment maternel bien sûr, mais aussi opposition de modèles d'amoureuses qu'il orchestre dans un savoureux match France-Angleterre. "Est-il possible que je meure, moi qui n'ai pas vécu ?" s'écrie Henriette découvrant sur son lit de mort qu'elle a peut-être fait fausse route malgré ses certitudes. Chacun interprètera, à commencer par la fiancée de Félix.

L'oeil De Balzac n'en oublie pas le contexte politique, celui de la Restauration synonyme de retour en grâce des Morsauf et des Vandenesse, oeil toujours acéré, prêt à servir la plume qui épingle le jeu social. le calme de la Touraine, berceau des Mortsauf apparait ainsi comme une parenthèse enchantée. Car ce roman est aussi une déclaration d'amour à une région, tant les paysages de la campagne tourangelle irriguent les pages ; de quoi donner envie de quelques escapades du côté de Saché pour apercevoir, qui sait, une silhouette blanche se dessinant au loin tel un lys dans cette belle vallée.
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Roman qui chez Balzac sort un peu du lot. Ici l'argent, sujet toujours si brûlant et préoccupant pour l'auteur, n'est abordé à aucun moment. En revanche, nous avons là de magnifiques descriptions poétiques des paysages de la Touraine, mais ce ne sont pas des descriptions pour faire joli ; ces paysages sont à l'unisson des âmes tourmentées des personnages qui habitent ces contrées.

Comme Heathcliff et Cathy Earnshaw sont inconcevables ailleurs que dans les Highlands des Hauts de Hurlevent, Mme de Mortsauf et Félix de Vandenesse ne peuvent s'aimer et désespérer ailleurs que dans la belle et mélancolique vallée de l'Indre. Dans tout autre lieu ces personnages n'auraient pu s'épanouir, s'exprimer et souffrir de la même façon.

Là où reposent les restes mortels d'Henriette (Mme de Mortsauf), au fond du petit cimetière de Saché, là l'âme de Félix est condamnée à errer toute sa vie, bien qu'il soit banni des lieux par la fille d'Henriette et le comte de Mortsauf, qui avait vu d'un mauvais oeil la passion dévorante et fatale de sa mère pour le jeune Félix.

Était-il trop lâche ou trop respectueux vis-à-vis de son Lys, symbole de pureté et de féminité, pour n'avoir pas su la rendre sa maîtresse ? Était-elle trop réticente, avait-elle trop peur de compromettre sa vie conjugale, de voir s'enlever ses enfants pour toujours ? Nous l'ignorons. Mais ce qu'on sait, c'est que cette vie avec le comte de Mortsauf, en proie à de terribles crises de schizophrénie et d'hypochondrie, était trop éprouvante pour Henriette, et que l'arrivée de Félix dans sa vie lui a fait voir tout ce qui lui manquait jusque-là ; contre ce choc émotionnel, son corps n'était pas paré.

Quant à Félix, il a fini par préférer côtoyer les souvenirs et les fantômes du passé, et s'est condamné à se traîner seul dans la vie.

Roman poignant, où sous chaque mot et chaque geste murmure l'âme d'un paysage, et tout ce qui nous attire vers la terre, d'où émane et retourne la vie.

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Aïe aïe aïe ! Cette toute première approche De Balzac fut douloureuse pour moi (lu en fin de collège).
Le jeu du chat et de la souris entre Blanche et le jeune Félix aurait pu m'émouvoir, que nenni. Blanche, à la fois mère universelle et sainte Nitouche, déplorera que son soupirant console ses frustrations dans les bras d'une autre, mais trop tard pour les atermoiements, les larmes et les regrets...
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Un roman dont l'histoire est à la fois simple et complexe, un roman dont la lecture peut être laborieuse et délicieuse.

Tels sont les paradoxes de ma deuxième lecture (dont une en audio, est-ce une lecture?) de ce classique De Balzac.
C'est finalement un roman difficilement classable et c'est tant mieux. le début fait penser à un roman épistolaire et se conclut de la sorte. Entre les deux, une longue recension des idylles passionnées, charnelles et chastes de Félix dont les pulsions sexuelles ponctues un récit qui semble à première lecture furieusement plat et pudibond, où serpentent des langueurs interminables.

Enfant maltraité, mal considéré, mal aimé, Félix se jette littéralement sur Blanche de Mortsauf lors d'un bal guindé. Il rend compte de ce et événement et de sa suite à une certaine Nathalie, personnage absent du roman et pourtant central.

Félix parvient à se faire une situation grâce aux péripéties politiques qui secouent la France en ce début de 19ème siècle et se construit une position très supérieure aux autres membres de sa famille. Commence alors cette idylle chaste avec la Comtesse de Mortsauf (patronyme évocateur d'ailleurs). Aux pulsions et inconvenances premières succède une conquête guère libidineuse faite de bouquets, d'épanchements sentimentaux et de sacrifices.
Basculement ensuite lorsque Félix s'éprend d'une aristocrate entreprenante. Les passions chastes cèdent le pas aux actes charnels. Une autre amoureuse se construit alors.

Deux personnages féminins, deux idylles dissemblables que Félix dispose en parallèle et confronte. Surtout, on se demande dans quelles mesures ces liaisons ne sont-elles pas factices. Comme des mises en scène destinées à conquérir le coeur, l'âme et le corps de Nathalie.

La lettre de cette dernière à la fin du roman fut pour moi un électrochoc, une sorte de twist final me faisant repenser l'entièreté du roman et envisager les amours de Félix comme des artifices de séduction.

Un chef d'oeuvre mais qui ne manque pas de certaines langueurs.
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- LE LYS DANS LA VALLÉE -

Une histoire d'amour tragique que j'ai chérie ! et que j'ai trouvée magnifique à lire. Déjà cette histoire se passe en Touraine et décrit parfaitement la région en décrivant Tours, Chinon , Azay le rideau, La Grenadière et le château de Saché ( que vous pouvez visité car il existe vraiment, si vous êtes sur Tours, n'hésitez pas de faire un détours).

Balzac sut décrire la Loire et la beauté sauvage de la régions centre val de Loire. Et puis cette histoire d'amour qui se met par dessus, Félix un jeune homme détester par sa famille va faire la rencontre de la comtesse de Mortsauf, et à partir de là, il va tomber amoureux d'elle, La comtesse de Mortsauf ne le voyant comme un enfant et un ami avant tout décide de l'aider pour qu'il devient un homme important dans la société ce qui marcha. Mais après leurs amours se heurta au mariage de la comtesse et de sa fidélité à son mari.

Une histoire qui se passe sur plusiuers année, ou nous pouvons voir évoluer la situation de leurs amours et leurs blessures... Balzac écrit très bien, jusqu'à que se livre sonne un peu comme un poème sur les fleurs et l'amour.

J'ai passée un agréable moment avec ce livre, je le recommande vraiment !

Carlaines
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Qu'est-ce qui nous incite à lire un livre et nous accrocher, en abandonner un autre ?
(Petite question vaine et sans importance que je me suis posée après cette lecture, précédée d'une autre, abandonnée)

Tombé il y a deux semaines sur un exemplaire jauni de celui-ci dans une boîte à livres, des effluves de jeunesse se sont paradoxalement éveillées en moi. de bons souvenirs de lecture post-bac, j'aimais de temps en temps me plonger dans la prose balzacienne en compagnie du cousin Pons, du père Goriot, d'Eugénie Grandet et d'autres. Je l'ai de suite commencé, dans une sorte de frénésie teintée de nostalgie. Bon, voilà. de là à dire qu'il m'a passionné nécessiterait d'occulter les efforts de concentration qu'il m'a demandé pour pouvoir suivre les sentiments emberlificotés dans l'amour platonique entre le narrateur Félix, et la comtesse Henriette de Mortsauf. Pour tout dire, j'ai même failli abandonner à la première partie, connaissant à l'avance les grandes lignes de la suite. Mais je me suis accroché, c'est quand même un classique, et j'ai finalement mieux goûté les sentiments comme les émotions, les descriptions de la Touraine, les façons de la cour dans la deuxième partie et la montée à Paris de notre héros, avant la dernière et sa plongée dans le vertige des sens. Sans parler du final – ha ha clap clap Honoré, qui nous sort du romantisme exacerbé par une morsure d'ironie.Tout a déjà été dit, notamment sur les porosités avec la vie amoureuse De Balzac. On pourra néanmoins lire ce roman en s'amusant de la prose d'une époque, dans une narration sourcilleuse de détails lyriques pouvant s'étirer à l'infini dans les circonstances (et les relatives) d'une simple parole. Exemple :
« – Madame a raison, dis-je en prenant la parole d'une voix émue qui vibra dans ces deux coeurs où je jetai mes espérances à jamais perdues et que je calmai par l'expression de la plus haute de toutes les douleurs dont le cri sourd éteignit cette querelle comme, quand le lion rugit, tout se tait. [...] ».
Formidable phrase à quoter (à se demander si Balzac n'a pas fait un pari avec ses potes) : quatre pronoms relatifs simples y sont présents ( qui que où dont... Mais où est donc passé quoi ?), il ne manque qu'un relatif composé à mon goût (par exemple un duquel, ça aurait été la cerise sur le gâteau à la saveur duquel j'eusse défailli)

Mais revenons à ma question sans intérêt. Dernièrement, j'ai abandonné un roman contemporain, très court et à l'opposé de celui-ci sur l'échelle de l'exaltation des sentiments et du style, « L'amour » de François Bégaudeau. Passé plus ou moins à côté, j'ai surtout eu vite marre de ce roman malgré sa brièveté, marre d'une description factuelle de la vie des « amoureux », à travers les objets, l'organisation pragmatique de leur vie de couple. Un mauvais roman ? Je n'en sais rien, mais ses 90 pages m'ont paru ennuyeuses, et surtout peu intéressantes. En mettant Bégaudeau à côté De Balzac, il me semble qu'on n'est pas loin de deux pôles extrêmes sur la manière de raconter l'amour à travers les siècles. L'une sociologique à l'excès (même si paraît-il l'émotion surgit au final), l'autre idéologique à l'extrême. L'une ciselée à l'antre de la modernité, l'autre travaillée à la sueur de la bougie et du café. Sans être réfractaire aux nouveautés (je lis plus de néo-romans que d'anciens), je vote pourtant pour le plus ancien. Quant à savoir pourquoi exactement, il me faudrait pour en être certain pouvoir démêler les aléas de la motivation ou les fluctuations de l'envie dans une période peu propice pour moi aux lectures facilement concentrées, mais mon petit doigt me parle néanmoins de simple plaisir de lecteur, peut-être un brin maso à vouloir déchiffrer une écriture entremêlée dans l'écheveau des âmes et des sens d'un classique du 19ème, quand le sentiment de perdre son temps fait vite son apparition avec le moderne, couru d'avance sur les chemins soporifiques d'une sociologie plate, réduit à peau de chagrin avec son style documentaire.
Bref, vive Balzac et les classiques (de temps en temps).
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Je suis un grand amateur des oeuvres De Balzac. Cette histoire est celle d'un amour qui ne pourra jamais se concrétiser. Ce livre évoque aussi la puissance des convictions et des convenances religieuses et sociétales. Dans ce l'amour est synonyme de joie lorsque l'on l'entrevoie, mais elle meurtrie également l'âme d'un amour dont le désir d'amour ne pourra jamais être satisfait. Balzac dépeint l'amour comme un désir de possession, mais également telle une blessure que le temps ne pourrait réparer lorsqu'il n'est pas partagé.
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Le Lys dans la vallée / Honoré de Balzac
Avec pour cadre la belle vallée de l'Indre si chère à Balzac, ce roman conte l'histoire d'amour de la comtesse Henriette de Mortsauf, vertueuse épouse du comte de Mortsauf âgée de 28 ans et du vicomte Félix de Vandenesse, jeune aristocrate de 22 ans.
Félix est un bel homme, charmeur et doué, qui a connu une enfance solitaire et malheureuse . « À douze ans, mon extase fit éclore en moi des songes inénarrables qui meublèrent mon imagination, enrichirent ma tendresse et fortifièrent mes facultés pensantes. »
Plus tard, Félix connaît les tourments d'une imagination sans cesse agitée de désirs réprimés et les ennuis d'une vie attristée par de constantes privations et se jette alors dans l'étude comme en religion. « Pour moi, l'étude était devenue une passion qui pouvait m'être fatale en m'emprisonnant à l'époque où les jeunes gens doivent se livrer aux activités enchanteresses de leur nature printanière…C'était le bel âge où la bouche est vierge de mensonges, où le regard est franc, quoique voilé par des paupières qu'alourdissent les timidités en contradiction avec le désir, où l'esprit ne se plie point au jésuitisme du monde, où la couardise du coeur égale en violence les générosités du premier mouvement. »
Lors d'une soirée, Félix est bouleversé par la beauté d'une femme, une créature céleste dit-il, et ne pouvant résister à une pulsion, dépose un baiser sur son épaule nue alors qu'elle lui tourne le dos. La réaction quoique nuancée de la jolie femme ne se fait pas attendre : « La pourpre de la pudeur offensée étincela sur son visage, que désarmait déjà le pardon de la femme qui comprend une frénésie quand elle en est le principe, et devine des adorations infinies dans les larmes du repentir. Elle s'en alla par un mouvement de reine. »
Lors de vacances en Touraine, séjournant à Frapesle, domaine de la famille de Chessel, Félix découvre que la belle est la Comtesse Henriette de Mortsauf du domaine de Clochegourde. La rencontre a lieu par l'entremise de de Chessel ami de la famille. Dès cet instant la vie de Félix bascule : « Mon âme avait absorbé mon corps, je ne pesais pas, je ne marchais point, je volais. Je naissais à une autre vie. Je m'endormis en des langes de pourpre. »
Henriette de Mortsauf, victime du devoir, est-elle une femme innocente ou bien refuse-t-elle de comprendre qu'elle est désirée ? Plaçant se deux enfants en écran, elle tente de résister aux assauts courtois de Félix de Vandenesse, supportant le caractère féroce et hargneux de se son mari , Comte de Mortsauf. Malade imaginaire, égoïste, d'humeur atrabilaire, il délaisse son épouse tant et si bien qu'on se demande comment il a pu lui faire deux enfants.
Peu à peu Félix est travaillé par des idées folles que lui inspirent d'intolérables désirs alors qu'Henriette demeure calme et pure. On se demande au fil des pages quelle est la nature des sentiments d'Henriette : aime-t-elle Félix comme un fils en voulant jouer le rôle d'une mère de substitution pour ce jeune garçon (c'est ce qu'elle prétend) ou comme un ami, ou comme un amant potentiel, ce qu'elle ne veut pas qu'il devienne . Elle restera pour lui une amante inatteignable, agréant son amour, mais pour l'épurer en une passion platonique et presque mystique. Félix reste son confident.
Félix avec l'appui du père d'Henriette, duc de Lenancourt, obtient un poste brillant de maître des requêtes au Conseil d'État auprès du roi Louis XVIII. Nous sommes alors en 1817. Félix fait la rencontre d'une belle et hardie anglaise au caractère bien trempé, lady Arabelle Dudley qui fait sa conquête et devient sa maîtresse. Il devient alors le jouet de deux passions inconciliables dont il éprouve alternativement l'influence, car il aime un ange et aime un démon, deux femmes également belles, parées l'une de toutes les vertus que nous meurtrissons en haine de nos imperfections, l'autre de tous les vices que nous déifions par égoïsme.
Les dernières pages de ce monumental roman portent la marque de la puissance De Balzac, elles sont pathétiques et grandioses, tant par l'émotion que par la morale qui s'en dégagent. On découvre alors que Madame de Mortsauf, sans rien perdre de son charme et de sa pureté a la vérité complexe d'un être de chair en connaissant la jalousie.
Tout au long du récit, Félix de Vandenesse, le narrateur, s'adresse sous la forme d'une longue lettre à Natalie comtesse de Manerville, son amante du moment (nous sommes en alors en 1835), en lui livrant son passé. Celle-ci lui répondra par une lettre de rupture ne voulant être comparée à Madame de Mortsauf ni à lady Dudley.
Ce roman largement autobiographique rappelle les amours entre Madame de Berny et Honoré de Balzac. Amante de Balzac, Madame de Berny lui voua un amour quasi maternel, l'encourageant à ses débuts de son affection, de ses conseils en l'initiant aux moeurs et au goût de l'ancien régime.
Tout le génie De Balzac apparaît dans ce roman où il fait montre d'un immense talent d'observateur allié à une imagination au service d'une foule d'idées pour exprimer le combat de la chair et de l'esprit. On remarquera aussi le rôle essentiel du cadre somptueux de la vallée de l'Indre dont émane un message de volupté, de paix, de sérénité et de pureté. Ce roman poétique, écrit pour l'essentiel au château de Saché situé près de Tours chante avec tendresse la Touraine natale de l'auteur, pour allier la nature et la passion.
Comme l'a dit Paul Morand, « le Lys dans la vallée » paru en 1836, c'est La Princesse de Clèves (paru en 1678) du romantisme, c'est l'attachement au devoir dans les ruines d'une courte existence. »
Un immense chef d'oeuvre !
Extrait : « Elle était le lys de cette vallée où elle croissait pour le ciel, en la remplissant du parfum de ses vertus. »


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Quand on est un adolescent mal dans sa peau, dans sa tête, et encore plus mal dans sa vie, qu'on se demande à quoi tout cela pourra bien mener, la littérature peut être une bouée de sauvetage au milieu du naufrage. Elle l'a été pour moi, alors que tant d'autres dans les mêmes circonstances auraient pu chercher refuge dans des activités ou des substances que la loi réprouve. J'ai eu la chance d'oublier le quotidien grâce aux livres, même s' ils ont en fait contribué également à accentuer mon isolement.
Ils m'ont servi de guides et c'est ainsi que j'ai pris pour moi nombre des conseils que Henriette de Mortsauf prodigue au jeune Félix.
"Ne soyez ni confiant, ni banal, ni empressé, trois écueils!. La trop grande confiance diminue le respect, la banalité nous vaut le mépris, le zèle nous rend excellents à exploiter."
"Malheureusement les hommes vous estiment en raison de votre utilité sans tenir compte de votre valeur."
"Vous n'aurez pas plus de deux ou trois amis dans le cours de votre existence, votre entière confiance est leur bien, la donner à plusieurs, n'est-ce pas les trahir?"
Monsieur Balzac, combien je vous suis redevable! Votre "comédie humaine", quel monument, quelle somme, quelle pertinence, quel chef d'oeuvre!
Pour moi après toutes ces années, vous restez le roi de la littérature française. Il y a bien longtemps que les lys sont de plus en plus difficiles à faire pousser dans ma triste vallée de larmes et pourtant, je reviens encore régulièrement à vous pour me réconforter.
Tant pis ce qu'on pense de moi désormais, car comme vous l'avez écrit ailleurs, " nous sommes habitués à juger les autres d'après nous et si nous les absolvons complaisamment de nos défauts, nous les condamnons sévèrement de ne pas avoir nos qualités".

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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est non, je n'arrive vraiment pas à apprécier le style De Balzac et pense n'avoir jamais lu avec plaisir une de ses oeuvres. Un classique face auquel je suis malheureusement resté insensible
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