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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'Ukraine sous l'angle de l'espionnage.

Avant d'ouvrir ce livre et ne connaissant pas encore l'auteur, j'ai glané un max d'infos pour comprendre d'où provenait sa passion de l'espionnage. On note tout d'abord des auteurs tels que Littell, le Carré ou Clancy, mais aussi ses études et ses différents métiers. Etant énarque il a bossé un temps aux finances à Bercy, avant d'être diplomate à Londres, puis d'investir dans de nombreuses entreprises européennes et même de créer une start-up. Ce serait de son job de fonctionnaire du Trésor que serait née sa fascination pour ce monde des hommes de l'ombre. Il avait connu, et de près, le parcours de l'argent sale et le fonctionnement des réseaux mafieux dans certains pays ciblés tels que l'Irak, la Syrie ou la Lybie.

Juste avant d'écrire ce livre, il aurait séjourné en Ukraine, à Boutcha en frontière russe. de fait toutes ces différentes approches de Cédric Bannel donnent au livre une impression d'immersion dans la vie, dans les paysages des pays traversés et quelques éléments de leurs cultures. Sans compter que tout cela crédibilise d'autant les personnages qui parcourent Pologne, Roumanie, Russie et France bien sûr. C'est ainsi que le roman d'espionnage que nous livre Cédric Bannel devient plausible.

Son personnage principal, l'avocat internationaliste Edgar van Scada est connu des lecteurs de ses précédents ouvrages. Les autres sont tout aussi réussis comme la Générale Olga Ranevskaïa du Kremlin, le Colonel Igor Garidov chargé de la partie française, Cécile de la DGSE en poste en Roumanie.

L'histoire commence par la course poursuite d'Andriy Mykoulyne, journaliste ukrainien correspondant de la DGSE, poursuivi par des Tchétchènes alors qu'il voulait remettre à Cécile une clé USB contenant des infos importantes. Il va se jeter dans le vide pour ne pas être pris par l'ennemi. Arrive Edgar qui doit déjouer cette opération du nom de code « Ouragan de feu ». Punir la France de son soutien à l'Ukraine. Et c'est partie pour des courses poursuites, des recherches et croisements d'informations, caractéristique du roman d'espionnage.

Pas mal, même si ce n'est pas mon genre préféré. Et je dois avouer que n'en ayant pas lu assez, je suis assez mal placée pour oser juger davantage.
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Je retourne faire un petit tour dans le Donbass via ce roman d'espionnage.
J'ai bien aimé le personnage principal (Edgar), un mélange de Malko Linge et de James Bond .
C'est un roman addictif et instructif avec une idée de départ originale.
Contrairement aux autres critiques toutes enthousiastes, deux éléments m'ont vraiment dérangés.
1 : Une enquête un peu bâclée et qui tient plus de la magie que d'une enquête policière.
2 : Des scènes de torture très (trop) détaillées, qui n'apportent rien à l'histoire .
Mais ceci reste du Mad ressenti
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Un nouveau livre de Cédric Bannel qui mixe avec un bel équilibre, roman d'espionnage et policier à suspens.
Un récit qui montre toutes les capacités de nuisance de la Russie quand il s'agit de faire payer un allié de l'Ukraine contre son agression guerrière. Cet allié c'est la France que Poutine et sa responsable des services secrets ont décidé de durement punir. Pour se faire, un plan machiavélique est ourdi. Pour tenter de le contrer, suite à la défection définitive de l'un des correspondants ukrainien de la DGSE en Roumanie, la Boîte décide d'envoyer sur place l'un de ses agents Sigma, Edgar van Scana. Sa mission : découvrir ce qui se cache derrière l'opération « Ouragan de feu » organisée par les russes et donc tenter par tous les moyens de l'empêcher , même si elle est potentiellement très dangereuse compte tenu de la situation dans l'Est de l'Europe et alors qu'une partie de sa mission l'emmènera dans le Donbass, occupé par les russes et leurs milices locales.


Si le début du roman m'a paru chercher ses marques, la suite du récit nous plonge rapidement dans la lutte fratricide que se mènent les services secrets d'autant qu'un plan funeste est en oeuvre du côté russe. Pour une fois ce n'est pas un combat USA - Russie mais bien les services secrets français qui sont au premier plan.
La mécanique du récit est parfaitement rythmée et n'est pas exempte de son lot de cadavres, car dans ce genre de combats souterrains il n'y a pas de place pour les sentiments. L'histoire- on ne peut plus d'actualité - nous embarque donc sur les traces des différents protagonistes quel que soit leur camp et leurs objectifs, de la Roumanie aux territoires ukrainiens occupés en passant par la France. le récit, parfaitement crédible et réaliste, sait maintenir le suspense intact jusqu'au dénouement final. Profitant de l'actualité brûlante du moment , il apporte un regard inédit sur toutes les manigances que se livrent les différentes puissances en présence alors même qu'au milieu de tout cela , sous le feu des armes et des bombes russes , une population innocente souffre et meurt en silence.


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Très bon roman d'espionnage, extrêmement immersif et dans lequel nous ne nous ennuyons pas un instant.

L'auteur nous entraîne de péripéties en péripéties en Roumanie puis en Ukraine. L'auteur a l'art du détail, nous donnant réellement l'impression d'être aux côtés d'Edgar avec une équipe d'espions russes à nos trousses. Il n'y a vraiment aucun temps mort et les pages défilent à une vitesse folle. J'étais toujours tentée de lire un chapitre en plus avant de m'arrêter tellement le récit était prenant.

Outre le rythme effrené, j'ai beaucoup apprécié l'impression de réalité. Je ne connais pas grand chose dans ce domaine, mais l'auteur semble manier avec aisance le jargon utilisé dans les renseignements (français ou étrangers), ainsi que les procédures qui sont suivies scrupuleusement. S'il y a des erreurs ou des choses inventées, le bluff a bien fonctionné avec moi et je n'y ai vu que du feu.

J'ai été glacée de lire la détermination des Russes et leur abnégation. L'auteur les décrit comme étant prêts à tout pour atteindre leurs objectifs, quitte à devoir sacrifier des innocents et/ou de vrais patriotes. La cause d'abord.

Mes seuls petits bémols seraient peut-être le passage entre Edgar et Angelīca que j'ai vu venir à des kilomètres et peut-être aussi le fait que l'auteur ait répété plusieurs fois à des passages différents que le commando russe, le service russe et autres du même acabit étaient les meilleurs éléments, triés sur le volet et donc la crème de la crème en question de professionnalisme, mettant encore plus en lumière le talent d'Edgar à les battre. Nous avons compris qu'il était le meilleur.
Dernier petit point : le hasard était un peu gros qu'une certaine personne (tentons de ne pas trop vous divulgâcher d'éléments) puisse à ce point aider Edgar et connaisse justement les ieux qui intéresse le jeune espion.

Malgré ces tout petits bémols, j'ai beaucoup aimé ce roman qui a été une lecture très agréable et pimentée. Les descriptions, criantes de vérité, ne cessent de nous rappeler la terrible situation actuelle en Ukraine.
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L'auteur, le livre (512 pages, 2023) :
Les fantômes de Kiev : on se méfiait un peu d'un roman d'espionnage qui semblait surfer sur le conflit en Ukraine, mais on a tout de même décidé de faire confiance à l'un de nos auteurs préférés : Cédric Bannel qui nous a déjà emmené en Afghanistan à plusieurs reprises.
L'auteur poursuit le virage amorcé dans les derniers bouquins sur l'Afghanistan (notamment l'excellent Espion français) avec la mise en scène des aventures d'un espion de l'équipe Sigma de la DGSE du Boulevard Mortier.

le contexte :
Cette fois, nous partons pour l'Europe centrale en Roumanie, en Ukraine, dans le Donbass, sur les traces d'un [complot du Kremlin contre la France. Une opération qui, selon ce qu'il lui avait annoncé, aurait pour nom de code « Ouragan de feu ». Personne n'avait jamais entendu parler de ce truc avant.] Une attaque préparée de longue date parce que [la vengeance du prezident Poutine se mange toujours glacée.]

On aime bien :
❤️ On aime le scénario digne d'un James Bond. La première partie du livre se met en place lentement pour laisser le temps à l'auteur de nous expliquer sa géopolitique et tout ce qu'il a appris sur les services secrets spéciaux des différents pays protagonistes (France, Roumanie, Russie). Puis vient le temps de la course folle à travers le Donbass en guerre et on ne lâche plus le bouquin, véritable page-turner.
❤️ On apprécie le travail de documentation et une intrigue certes romancée, mais assemblée à partir d'événements bien réels : la Norvège a effectivement fourni des missiles français Mistral à l'Ukraine, la prison Isolatsia de sinistre réputation existe bel et bien dans le Donbass, les bidonvilles de Ferentari et Rahova sont bien des plaies ouvertes dans la cité de Bucarest, ...
▼ Mais tout cela n'a plus le charme exotique des précédentes histoires afghanes auxquelles nous avait habitués Cédric Bannel et le manque d'originalité de cet épisode le place nettement en-dessous du précédent : L'espion français. Reste tout de même un bon thriller d'espionnage raconté par un pro et situé au coeur de l'actualité.

L'intrigue :
La DGSE est informée de la préparation d'une attaque russe sur le sol français : un attentat digne du 11 septembre. L'agent spécial Edgar est envoyé en Roumanie puis en Ukraine, jusque dans le Donbass, pour retrouver l'informateur mystérieux et déjouer le complot.
Pour couvrir leur implication, les russes n'ont pas hésité à manipuler des islamistes installés en France.
Des péripéties et un montage très classiques, tout à fait dans les standards (et les clichés ...) de ce type de roman d'espionnage.
Pour celles et ceux qui aiment les espions français.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Un très bon roman d'espionnage comme on les aime. Cette fois-ci Cedric Bannel a quitté l'Afghanistan pour l'Ukraine ou plus précisément le Donbass où une guerre fait rage depuis plusieurs années.
Quelques petits bemols cependant :
- le plan preparé pendant des mois sinon des années mené par le meilleur agent sous couverture des renseignements russes qui est soufflé comme un château de cartes par un "détail médical". Je reste convaincue que dans la réalité l'agent connaitrait parfaitement sa cible dans les moindres détails et aurait choisi quelqu'un d'autre.
- J'ai trouvé que l'auteur n'a eu de cesse de diaboliser les Russes. Je comprends que ce sont les méchants mais tous les russes étaient méchants et tous les ukrainiens les gentils. C'est un peu trop simpliste et même si je ne suis pas une spécialiste, je sais qu'en periode de guerre les choses ne sont jamais aussi simple.
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Mon premier livre de Cédric Bannel.

Le premier mot qui me vient à l'esprit est addictif. C'est diablement bien construit pour qu' on soit pris dès le début : Courts chapitres, tressage serré de plusieurs intrigues, arrivée bien dosée de personnages se multipliant entre la France, l'Ukraine, la Russie., lien direct avec la plus brûlante actualité, tension permanente. de la belle ouvrage.

Retrouver les épigones de la tcheka un siècle plus tard en ennemis farouches vous a un très plaisant arôme des premiers James Bond, quand tout était simple. Et c'est quand même d'un autre niveau que les Jean Bruce, Gérard de Villiers, Paul Kenny ou André Fernez.
On apprécie notamment la part belle faite aux forces de police locales, la multiplicité des points de vue ( même au sein d'un couple russe dans une ferme), la profondeur de certains protagonistes, capables des pires forfaits et de la plus grande humanité selon les circonstances, et j'avoue avoir aussi été captivé par toute la description minutieuse de l'organisation et du déroulement des opérations, qui donne une belle épaisseur au récit.

De plus, les adversaires russes et ukrainiens ne sont pas caricaturés avec l'insistante lourdeur des barbus de la série du Qommaandaan Kandar, qui pouvait aller jusqu'à gêner la lecture.

Comme toujours, avant de faire une critique, je lis les avis déjà publiés, et quand il y en a 33 comme ici, dont la plupart résument bien le livre, en plus de sa présentation, je me demande si j'ai quelque chose à ajouter qui n'ait pas déjà été dit. La plupart du temps, je m'abstiens donc.

Parfois, je rédige ma modeste contribution.

Alors, juste un avertissement : pour apprécier ce livre, mettez en veilleuse votre sonar anti-héroisme patriotique (activé avec la GRANDE guerre), vos réticences sur les actions des barbouzes françaises en France (Ben Barka, Curiel, Goldman, Juge Renaud...) ou en Afrique (Sankara, Habré, Allex), en Nouvelle-Calédonie (Fernando Pereira, pacifique journaliste assassiné par la DGSE), ainsi que votre méfiance suite au prix des lecteurs du Point (!!!) attribué à un des romans de la série Kaboul.

Et lisez ce livre comme on regarde un Sean Connery, un Matt Damon, un Tom Cruise, un Gene Hackman, ou un Bruce Willis bien troussé. Vous aurez le film en cinémascope dans la tête avec l'avantage de choisir vous-mêmes les têtes des acteurs.
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Un roman en pleine actualité !

Nouvelle aventure aussi secrète que dangereuse pour Edgar van Scana, l'espion français bénévole, « avocat international » opérant sous sa propre identité et à l'occasion en tant que « Sigma », agent très spécial des services de renseignement et d'action français.

Cette mission le conduit en pleine zone ennemie : le Donbass. Un « honorable correspondant » informateur des services de l'ambassade de France à Bucarest a été assassiné par les Russes avant d'avoir pu transmettre un document d'importance capitale à son officier traitant. Dans une première étape, il faut retrouver ce document – une photo de missiles – puis remonter la piste du renseignement et exfiltrer des griffes russes ceux ou celles qui l'ont transmis.

Voyage au coeur des services de contre-espionnage russes quadrillant la pseudo république séparatiste de Dombass.

Car au-delà des nombreuses péripéties de la traque, jalonnée de cadavres, c'est toute l'ambiance angoissée de ces populations sous occupation et tiraillées entre deux mondes qui est montrée, avec pour base une documentation particulièrement actualisée : systèmes d'armes et contremesures, psychologie des combattants, attitude collaborationniste ou résistante de la population subissant les bombardements, fracture idéologique entre les familles ukrainiennes de cette région qui fut toujours pro-russe : eux les nomment "nazis", les Ukrainiens les appellent "collabos"). On peut en cela faire totale confiance à la compétence de l'auteur …

Rien n'est totalement simple : il y a comme toujours des clivages entre les services français mais Edgar peut compter sur le soutien sans faille de Paul, leur patron opérationnel, mais plus encore des haines irréconciliables chez les Russes : les services extérieurs (SVR où les anciens du KGB soviétiques sont nombreux) et le renseignement militaire (GRU), ultraviolent et partisan de la Grande Russie de Poutine, le renseignement intérieur FSB.

L'opération qu'il s'agit de contrecarrer à tout prix est une monstrueuse manipulation baptisée « ouragan de feu », comme savent si souvent la pratiquer les Russes : faire croire à une attaque engagée contre la France par des islamistes – eux aussi manipulés - sans que personne ne soupçonne la main russe. Une opération de représailles contre la livraison des canons Caesar à l'Ukraine, qui provoquent tant de dommages à l'envahisseur.

Mais c'est sans compter sans le courage, l'abnégation et l'instinct d'Edgar. Une opération commando dangereuse de bout en bout, où les femmes jouent un rôle déterminant. Un catalogue exhaustif des méthodes d'obtention des renseignements par les pays totalitaires et aussi le nôtre.

Une plongée dans l'actualité la plus brûlante, à quelques centaines de kilomètre de nos frontières. Un roman passionnant, addictif, un suspens jusqu'à la dernière phrase. Un excellent moment de lecture.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Déjà en 2011, Gérard Thomas, pour Libération, soulignait le fait que Cédric Bannel, énarque passé par la Direction du Trésor avant de rejoindre le groupe Renault, puis de créer le site Caradisiac, donnait l'impression, dans L'Homme de Kaboul, première enquête d'Oussama Kandar, de bien connaître les officines souterraines et les services secrets. Et, bien qu'il s'en soit déjà défendu à l'époque, il ferait un parfait Sigma, vous ne trouvez pas ? Surtout quand vous ajoutez à son parcours professionnel ses médailles internationales obtenues lors de compétitions de karaté – ceinture noire dès 1986, il ne reprend la compétition qu'en 2017, chez les vétérans.

Mais nous ne prétendons pas mener l'enquête. Simplement, nous voulons insister sur le fait que tout ce que décrit ce livre – et les précédents – semble furieusement crédible… Sa connaissance de l'Afghanistan et, désormais, du Donbass, montre un goût pour les vacances calmes et reposantes, dans tout ce que la planète compte de paradis !

Quoi qu'il en soit, l'enquête est solide, bien menée, trépidante. Elle est également l'occasion de rappeler que la différence entre le succès et l'échec tient souvent à rien, un petit hasard, une minute de plus ou de moins.

L'utilisation, comme arrière plan de ce récit, de la guerre que mène la Russie en Ukraine ajoute évidemment de la tension à cette histoire. Et ça fonctionne parfaitement. Ce n'est ni naïf, ni laudatif de tel ou tel camp. La citation qui ouvre cette chronique montre d'ailleurs que l'auteur n'hésite pas à questionner le « pouvoir » de son agent de l'ombre.

Chose plutôt inhabituelle dans un roman d'espionnage, trois personnages féminins se partagent, avec Edgar et deux autres personnages masculins, le devant de la scène. La russe Olga Ranevskaïa, implacable générale proche du pouvoir et de Poutine ; Kateryna Mykoulyna, la femme de l'honorable correspondant dont le vol plané depuis une falaise lance toute cette affaire ; et la chargée des opérations spéciales des services roumains, qui répond au prénom d'Angelic. Femmes puissantes, femmes courageuses, femmes libres. On est assez loin des clichés du genre…
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Tout commence en Roumanie, près de Cluj-Napoca. Un ukrainien est poursuivi par 3 hommes et se retrouve coincé au bord d'une falaise. Il détient des informations capitales pour la France, sur une clé USB. In extremis, il cache la clé au pied d'une statue et saute dans le vide au moment où ses 3 ennemis arrivent. Alertée par cet étrange suicide de son indic, la France envoie un de ses agents de la DGSE, Edgard van Scala, sur place. Il retrouve la clé et découvre qu'une menace Russe pèse sur son pays. Une chasse aux indices commence alors et ce ne sera pas de tout repos pour Edgar.

L'auteur a une plume rythmée et efficace. Les événements s'enchaînent rapidement, il n'y a pas un temps mort, pas le temps de s'ennuyer. Notre héros n'a guère le temps de se reposer, il cherche où peuvent bien se situer les armes qu'il a vues sur cette photo. Mais bien entendu, comme dans tout bon roman d'espionnage, il a des ennemis à ses trousses. Et sous couvert de terrorisme islamiste, c'est Vladimir Poutine qui est commande. Il ne faut surtout pas qu'Edgar retrouve la trace de ces armes. Et pour ça, Edgard doit mourir. Il doit donc trouver d'où viennent ces armes, sauver sa peau mais aussi protéger ses témoins.

Ce rythme effréné est donc agréable car le lecteur ne s'ennuie jamais. Il y a de l'action à chaque tournant de page. Mais c'est aussi ce qui en fait la faiblesse. Les héros n'ont pas une seconde pour respirer et j'aurais bien aimé pouvoir souffler un peu de temps en temps. Pourtant, j'aime quand il y a de l'action, mais je trouve qu'ici il y en avait un peu trop.

On peut saluer la prise de risque de l'auteur. Parler d'un sujet d'espionnage qui incrimine la Russie, avec le contexte actuel, est osé. Mais en revanche, on retrouve les clichés des films d'espionnage américains (les gentils américains et les méchants russes). Sauf qu'ici, les américains sont français. Ils sont gentils (ils n'hésitent pas à tuer tout de même) et les russes sont méchants (comme si tous les Russes soutenaient ce taré de Poutine). Ca donne un côté très manichéen à ce roman, et ça m'a un peu dérangée. Tout n'est pas tout blanc ni tout noir dans la vie.

Les personnages sont très nombreux et certains ont même des surnoms ou des noms différents, ce qui peut parfois être difficile à suivre. Ne vous attachez pas à eux, ils risquent de mourir et de disparaître à tout moment. J'ai justement apprécié de voir que l'auteur n'hésite pas à faire mourir certains personnages qui semblent centraux. On hésite souvent à faire disparaître des personnages clés, mais dans un roman d'espionnage dans lequel il y a des tirs de kalachnikov toutes les 3 pages, il est difficile de concevoir que tous les personnages restent vivants.

Enfin, j'ai trouvé le dénouement du roman expédié. Tout se termine en deux pages, le lecteur n'a pas le temps de prendre du recul sur la situation que déjà l'auteur nous fait comprendre qu'un de ses personnages pourraient avoir une nouvelle mission très prochainement.

C'est donc une lecture que j'ai apprécié pour son rythme effréné et sa prise de risque. Cependant, le parti pris manichéen m'a dérangée et la fin m'a donné un sentiment d'inachèvement.
Lien : https://serialectrice.com/?p..
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