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EAN : 978B086HRNZP8
228 pages
Plumes de Mimi éditions (30/03/2020)
4.72/5   9 notes
Résumé :
Nous vivons dans un monde où aimer qui l’on veut n’est pas acceptable à cause d’une trop grande différence d’âge, de revenu financier ou de rang social. Un monde où la musique reste parfois incomprise, où la beauté fait défaut. Un monde où les apparences sont trop souvent trompeuses.

Avant, je croyais que le sens de la vie, c’était la musique. Mon professeur m’a montré que l’amour pouvait aussi valoir la peine d’être vécu. Alors, je l’ai aimé, envers ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je te vois déjà zapper ma chronique, lecteur. STOP ! Je vais te demander de la lire jusqu'où bout… Effectivement, je peux comprendre que le titre et la couverture peuvent ne pas t'inspirer et, là, c'est une grosse BOULETTE que tu ferais là. Une énorme, je te jure que tu ne regretteras pas cette lecture.
Ce roman est une petite pépite venue de l'esprit d'une auteure au talent fou, avec un engagement profond pour le libre arbitre et contre la société où tout le monde doit penser de la même manière.
Au début, je dois vous avouer que j'étais un peu mal à l'aise. On comprend vite qu'il s'agira d'une histoire d'AMOUR entre une gamine et un adulte. Là, tu vois, j'imagine ta réaction, tu te dis BEURK c'est mal, c'est interdit. Ça pue, mais qu'est ce que c'est que cette auteure qui écrit des trucs pareils.
Et passer la première trentaine de pages, tu es dedans, tu ne pourras plus le lâcher.
C'est un roman, absolument pas à classer dans les romances (c'est mon ressenti – tu remarqueras qu'avec cette petite phrase, je me sens « couvert », « perché » comme disent les jeunes), j'ai trouvé une bonne dose de sombre, de réflexion et une petite dose de philosophie. Non, non, chut, continue à lire la chronique, je ne te parle pas de philosophie chiante qui te fait perdre la tête dans des concepts abstraits, mais bien de petites doses de questions existentielles que le texte, tel une petite voix de ta conscience, vient te poser au creux de l'oreille. L'auteure ne va absolument pas te donner de parti-pris mais bien te permettre de te poser les questions par toi-même, comme un grand. A toi d'y répondre et de te faire une idée.
Alors, pour toi, la société t'oblige-t-elle à te conformer à sa « normalité » ? Tu t'interdis de penser certaines choses à cause d'elle ? Je ne te parle pas de choses interdites par la loi bien-sûr.
Bien sûr, vous l'aurez compris, c'est bien une histoire d'amour qui va rythmer ce livre du début à la fin. Sans ce côté gnan-gnan qu'ont certaines romances.
Le gros point fort du livre est également la place prépondérante que prend la psychologie des personnages. On passe d'un chapitre sur Rudy, à un chapitre sur June. Dans la partie de June, tu vas découvrir des passages en italique qui apportent énormément à l'histoire et qui vont beaucoup plaire aux personnes ne lisant pas de romance.
Je vais conclure en te disant que je ne peux pas parler de coup de coeur ; pour moi c'est bien au-delà de ça, ce livre va me rester longtemps en tête, et je vais simplement dire qu'il rentre dans la catégorie des indispensables.
@Plumes de mimi éditions, je te conseille de prendre grand soin de cette auteure, de la garder près de toi tout au chaud, de la couver, elle a tout d'une GRANDE.

Le petit mot de Flo :
Quand Robin m'a parlé de ce livre, je lui ai dit « Tu ne vas quand même pas lire de la romance ? », « Mais c'est quoi ce titre et cette couv ? » Et puis il l'a lu, et il m'en a parlé et j'ai terminé un livre et il m'a convaincu de lire Inoubliable symphonie. Sans grande conviction au départ, et finalement j'ai trouvé que c'était vraiment un très bon bouquin.
Par contre, il y a vraiment un problème, ce n'est pas de la romance, ce roman se situe entre la littérature blanche et le roman noir à mon sens. Robin a raison, l'auteure va vous pousser à vous poser des questions et je peux vous dire que le talent est bien présent, dans le fond comme dans la forme. Je n'avais pas terminé Les vents de l'existence car le sujet ne m'intéressait pas, cependant ici, j'ai été transportée par l'histoire de la jeune June et de son professeur de musique Rudyard (même si ce prénom m'a gêné tout le long du texte). J'ai eu 14 ans, j'ai eu des histoires avec des garçons plus âgés et j'ai pu comprendre la jeune fille. Cependant, j'ai eu plus de mal à comprendre son professeur. Et vous qu'en penserez-vous ?
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Aujourd'hui, je vous présente la chronique d'une nouvelle pépite, un diamant brut.
« Inoubliable symphonie » de la charmante Wendy Baqué.

Résumé :

June, collégienne dans un établissement parisien renommé, demanda à Rudyard
Bukater, professeur de musique dans son collège, de lui donner des leçons de
piano. June souhaitait sortir de sa zone de confort et connaitre d'autres
instruments. Mais quelque chose se passa entre eux deux. Plus que leur passion
commune pour la musique, peut-être leurs deux prénoms à consonnance
anglophone les rapprochèrent-ils ?

Rudyard lui fit découvrir une autre musique, la sienne. June s'intéressa à un autre
style musical que la musique classique et les symphonies comme celle qu'elle est
entrain de composé. Un homme tendre, aux nobles valeurs, leurs chemins se sont
croisés, ils se sont aimés, vivants dans un monde parallèle.
Le concert de Rudyard et de son groupe les « Air Stream » au Malchik, va-t-il booster
leur carrière musicale ?
De sordides journaliste s'emparent d'une affaire fonder sur des faux témoignages.

Meurtre ou suicide ?
Que s'est-il réellement passé entre June et Rudyard ?
Va-t-on distinguer le vrai du faux ?
June et les amis de Rudyard vivront-ils leur rêve : monter sur la scène d'une
grande salle ?

Avis de lecture :

Par sa plume, Wendy nous présente ses personnages que nous allons adorer :
June de Villiers, collégienne et violoniste, et Rudyard, professeur de musique. Deux
êtres liés par leur passion commune. Trois personnages que nous aimerons
détester, Nelly la groupie toxicomane, Mathieu Arnould, camarade de classe de
June dont les hormones le travaillent au plus haut point, et Marie-Claire, la peste jalouse de la classe, prête à tout pour être sous les feux de la rampe. L'autrice
nous emporte dans une belle romance qui n'est pas de tout repos. Wendy met le
doigt sur un amour qui, avec une grosse différence d'âge, est un décalage social
inacceptable, même dans le monde où nous vivons. Aujourd'hui encore la
hiérarchie sociale est quelque chose de très présent dans les histoires d'amour.
La plume de l'autrice nous dévoile une enquête policière qui se fie aux apparences
avec un coupable idéal dans l'incapacité de se défendre. Une adolescente à la
limite d'être harcelée pour qu'elle avoue ce qu'ils voudraient entendre afin de
boucler le dossier « vite fait, bien fait ».

Wendy met magnifiquement en scène un autre fléau de notre société, les
stupéfiants et leurs ravages quotidiens.
Peut-on croire que la drogue va arranger tous nos problèmes ?
Est-ce la bonne solution ?
Peut-on en décrocher facilement ?
Tous ces points sont abordés d'une manière nette et précise.

Je vous laisse découvrir tous ces sujets, la réponse à toutes les interrogations lors
de votre lecture et vous souhaite un agréable découvert de
Inoubliable Symphonie

Note à ce roman, un splendide ⭐⭐⭐⭐⭐/5
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« Il existait des gens comme ça, on ne saurait dire pourquoi, mais ils dégageaient une certaine aura qui les rendaient spéciaux, apaisants, attirants. Un truc assez spirituel qu'aucun mot ne pourrait décrire. Et c'était éminemment le cas de mademoiselle June de Villiers, beauté inaccessible aux cheveux de feu. Elle me rappelait le bon temps, quand j'avais son âge et que je croyais encore à l'amour. »


Rudyard à la musique dans la peau. Il joue avec son groupe de rock, des amis de longue date. Mais voilà, il ne peut vivre de sa musique ! Il l'espère, oui, qu'un jour ce moment arrivera où il se fera repérer et aura la reconnaissance méritée. Mais pour le moment, il doit jongler avec les postes remplaçants de professeur de musique. Et cette fois-ci, Rudyard se retrouve dans un collège privé très huppé, bien loin de son monde… Sera t-il à la hauteur des attentes de l'établissement ? Et de ses élèves ?

C'est dans l'une de ses classes qu'il va faire la connaissance de June. Une jeune élève de quatorze ans qui joue à merveille du violon. Cette même passion pour la musique les réunissant, c'est une rencontre qui ne les laissera pas indifférent ni l'un ni l'autre. Mais jusqu'où peut aller une relation entre un professeur et son élève ?


Quelle belle symphonie ! Wendy Baqué, l'auteure, nous fait vivre la musique par les mots et quel enchantement. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre de ce livre… Je me demandais très sincèrement : comment peut-on faire ressentir une musique par une simple lecture ? Et bien c'est chose faite et je suis conquise par ce récit. Les émotions pleuvent, caressent notre peau puis atteignent notre coeur subtilement.
Et ces deux personnages sont intéressant à tout point de vue. Déjà par leur différence d'âge. Nous vivons les mêmes situations mais avec une sensibilité propre et unique à chacun d'eux. A tour de rôle nous sommes confrontés aux conflits internes de la jeune adolescente puis, la page d'après, à ceux du professeur, musicien, aux prises de ses vices...
Un roman sensible, délicat, troublant, tourmenté, bouleversant, émouvant… Je pourrais encore vous trouvez tellement de mots pour vous décrire ce livre mais vous l'aurez compris le plus important c'est que j'ai été transportée 😉

Et laissez-vous, vous aussi, transporter par cette « Inoubliable symphonie ». Par ses mots, ses notes ; lisez, vibrez, ressentez cette histoire musicalement tendre.
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Nouvel avis lecture 📖
Wendy Baqué, Inoubliable Symphonie ❤️❤️❤️❤️❤️

2ème coup de coeur du week-end pour cette auteure.

Résumé en photo.

🌸 Wendy nous conduit à travers ce roman à nous interroger sur les préjugés, les normes sociétales, le conditionnement de l'éducation, à travers une relation entre une jeune fille de 14 ans et son professeur de musique qui arbore la trentaine. L'auteur a le courage d'aborder ce thème qui ne sera pas forcément bien reçu par tous, c'est un sujet dérangeant et pour cause, il existe bel et bien dans notre monde des pédophiles ou pervers sexuels, et c'est bien cette réalité qui rend difficile la nuance. Cependant, elle parvient à disséminer la réflexion, le raisonnement. de plus, le fait de suivre l'histoire de June et de Rudyard, en alternant leur point de vue, les humanise et on a du mal à rester camper sur ses positions initiales. Un roman très courageux, subtil et intelligent, permettant de dépasser les idées préconçues sur l'amour et la norme de l'amour.

🌸Les personnages :
June, une femme enfant de quatorze ans, solitaire et renfermée, car bien plus mature que ses camarades. Elle est passionnée de musique, et étouffe dans sa vie bien rangée d'aristo. Sa rencontre avec Rudyard, redonne un certain sens et une certaine vitalité à l'adolescente.
Rudyard, prof de musique qui vient d'une univers bien plus modeste, sombre dans ses addictions. Sa rencontre avec June va lui donner l'envie d'être meilleur, d'arrêter de s'auto-détruire. Et non, ce n'est pas le pervers stéréotypé, puisque lui-même à des difficultés vis à vis des sentiments qu'il ressent pour la jeune femme. Il se considère parfois comme un monstre, un homme pas normal pour éprouver cette attirance.

🌸On pourrait croire à un amour dérangeant, mais l'auteur parvient subtilement à le rendre beau, poétique, dépourvu du côté sexuel. Un amour qui n'a pas été choisi mais qui s'est imposé de lui même comme une évidence aux protagonistes qui étaient tous deux en souffrance avant leur rencontre.

🌸 Wendy traite avec intelligence des sujets de société dont une relation majeur/mineur, la drogue et ses dérives, les classes sociales et leurs idées formatées. C'est un roman poignant et percutant qui m'a émue.

🌸Encore un coup de coeur pour moi, comme tous les livres de l'auteure. Ce que j'apprécie chez Wendy, c'est qu'elle ne cherche pas à convaincre mais à faire réfléchir son lecteur et c'est à chaque fois très bien réussi. Un roman obscur qui pourtant révèle beaucoup de beauté et de poésie.

Évidemment, je vous le recommande.
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June est une collégienne de 14 ans qui rêve de musique. Violoniste accomplie, elle en a marre de l'enseignement classique du Conservatoire. Pour donner du peps à sa vie, elle veut apprendre le piano avec son nouveau professeur de musique au look rebelle, Rudy.

J'avais repéré ce roman il y a un bail sur Wattpad, car tout ce qui touche à la musique m'attire. Wendy Baqué, l'autrice, est mélomane également et cela se ressent dans tous les passages où l'on parle musique.

Dans ce roman, nous sommes face à une histoire d'amour tragique (no spoil, on le sait dès de début). Une romance interdite, d'autant plus choquante de nos jours, j'ai l'impression. Je vous rassure, il n'y a pas de pédophilie, mais voilà, il s'agit d'une histoire d'amour, un amour non conventionnel. Un fantasme, quoi ! Il suffit de se rappeler de notre adolescence. Qui n'a jamais craqué pour un prof ? Qui n'a jamais rêvé d'une belle relation toute innocente, bien sûr ! Aujourd'hui, je suis adulte aigrie et maman des filles, donc, je vois d'un oeil différent ce pitch. Mais si je mets mon esprit en mode ado, celle que j'ai été il a plusieurs décennies, je pense que j'aurais adoré lire, voire écrire cette histoire !

Vous voilà prévenus. Ceci dit, le roman ne glorifie pas cette relation inhabituelle. D'ailleurs, je tiens à rappeler qu'elle demeure assez chaste. Il ne se passe quasiment rien. le roman est à deux voix et permet au lecteur de connaître les sentiments de chacun. June ne cherche qu'à faire de la musique. Rudy, en revanche, est un peu perdu. Torturé, il a un passé de drogué, et en plus ill se fait trop de films avec cette gamine, ce qui le trouble davantage.

Nous avons donc d'un côté une ado blasée qui respire la maturité, et un adulte immature. Comme quoi, l'âge n'a rien à voir avec la maturité. Bref, je n'ai pas eu de sympathie pour Rudy, qui mérite ce qui lui arrive.

Enfin, c'est une lecture pour celles et ceux qui cherchent des romances chastes avec des problématiques de nos jours. le livre a changé de couverture, bien que je préfère la seconde, je trouve que la première correspond exactement à l'esprit du roman, puisqu'il s'agit de l'histoire de June.
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Citations et extraits (110) Voir plus Ajouter une citation
C’était fou, tout ce qui pouvait être basé sur des illusions ! J’existai aux yeux de mes collaborateurs à présent, mais compter pour cette bigleuse aux cheveux frisés qui enseignait le latin ou ce petit croûton de physicien m’importait peu. Je sortis de la salle de réunion en premier et courus jusqu’à ma classe où devaient attendre les camarades de June. Je m’excusai de mon retard, expliquant la situation.
Ils entrèrent et s’installèrent, en chuchotant à propos de l’incendie qui en avait marqué certains. Mathieu Arnould me demanda si on pouvait toujours faire confiance au système d’alarme. Je lui dis que c’était comme l’histoire de crier au loup, alors qu’il n’y en a pas, à force d’erreurs de ce type, mais que la direction allait faire rénover toute l’installation. Cela parut rassurer tout le monde et je culpabilisai à moitié d’engendrer tant d’angoisse chez mes élèves, après ma connerie. J’avais prévu de donner un exercice avec une portée à compléter, le nom des notes à marquer, des noms de mesures spécifiques à trouver et une approche de la gamme de Fa. 
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Je me le répète, je ne suis pas victime de quoi que ce soit. Rudy n’a rien fait d’autre que de me faire vivre les plus belles années de ma vie. Enfin si, je suis victime de la connerie et de l’aveuglement de mes congénères. Ces saletés de congénères ! Je m’insurge. J’enrage. Je bous tout au fond de moi. Je cogne l’air de mes poings aux jointures blanchies. Mes pieds nus frappent le vide et se blessent contre le parquet. J’aimerais tellement que quelqu'un vienne stopper mes mouvements d’une main douce, me confirmant que cela ne servait à rien de se mettre dans cet état pour des gens comme ça.
Je balance alors le livre que j’avais essayé de commencer (Alice au Pays des Merveilles), pourtant parfait pour correspondre au monde de fous dans lequel j’ai l’impression d’être soudainement plongée. D’ailleurs, ce roman fantasque n’est-il pas le résultat des pensées pédophiles de son auteur ? Pourtant, celui-ci, de roman, on me le laisse lire ! L’objet de papier heurte le radiateur à l’autre bout de la pièce. Je sanglote de plus belle. J’entends ma mère monter quatre à quatre les escaliers, avec ses talons de dix
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Nous bousculons les codes du genre avec ce spectacle, racontant notre histoire, avec nos chansons. Nous avons été très bien accueillis. Notre production a bénéficié d’un succès médiatique d’envergure planétaire. Ce qui nous est advenu (enfin, ce qui m’est arrivé, la principale auteure et compositrice de la plupart des morceaux) y a joué une grande influence, ce qui me désole encore aujourd’hui. Ils se sont servis de ma souffrance pour faire vendre notre art. Qu’y puis-je si ce qui plaît aux gens est le scandale et le malheur des autres ? Ils viennent tous voir mon soi-disant traumatisme transformé en grand spectacle.
Je regarde Angie et, surprise, à sa place, je le vois, lui. Lui et ses yeux bleus rivés sur le clavier, lui et ses lunettes rondes posées avec délicatesse sur son nez, lui et ses cheveux bruns et frisés qui se meuvent au rythme de ses mains, lui et ses doigts graciles, habiles, qui courent entre les touches de son instrument majestueux. Les larmes me montent aux yeux.
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Les résultats étaient sans équivoque : rien ni personne ne s’était introduit dans mon appareil génital, intact. Je n’avais pas non plus les marques habituellement relevées lors de relations non consenties ni de maladies indésirables.
L’évaluation psychologique réalisée dans un cabinet extérieur, juste après cette séance de torture, ne révélait que les symptômes normaux d’un deuil traumatique. J’avais enfin des éléments concrets qui prouvaient mes dires. Le soir, à table, alors que je venais d’annoncer ces derniers à ma famille, ma mère quitta le repas pour ne réapparaître que le lendemain, fraîche et dispose. Selon l’agent Brémond, qu’elle avait pris soin d’appeler, ces résultats signifiaient, certes, qu’il n’y avait pas eu pénétration ni violence, mais pas que Rudy n’avait pas eu de comportement « déplacé » envers moi. Là résidait alors toute la nuance !
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Ma seule échappatoire s’avère être, encore une fois, mon violon. Dès l’instant où je dépose ma tête près de la mentonnière, toutes ces horreurs n’existent plus. Ma mère ne veut plus que j’aille au Conservatoire, car cela, selon elle, me ferait une « mauvaise pub pour l’avenir ». C’est ça, dis plutôt que t’as la trouille que les autres parents médisent sur ton éducation qui a amené ta pauvre fille à se conduire comme une traînée !
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