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4,05

sur 781 notes
Vif dans le style et pourtant très profond, je vous recommande "la femme qui fuit » d'Anaïs barbeau La Valette. Elle y fait le portrait de sa grand-mère, Suzanne, qu'elle n'a pas connue car elle a abandonné ses enfants très jeunes. Portrait d'une enfant puis d'une femme marginale au sein de sa famille puis de la societé, elle fait le choix de sa liberté, de la fuite, ce que décrit très bien l'auteure, sa petite fille: "Tu étais une île, et tu sens que tu as peut-être un pays". le contexte aussi est intéressant: la crise de 29 au Canada, la guerre de 40, les droits émergeants ...
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Ce texte est d'une écriture sublime, parfois même quelque peu exagérée mais toujours appréciée. L'atmosphère de l'histoire est toutefois confinée et le récit est à la fois éprouvant et frustrant. N'attendez pas de réponses, forgez-les vous-mêmes! Les québécois de l'époque du refus global y trouveront leurs repères
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J'ai bien aimé cette oeuvre: l'histoire est unique, c'est bien écrit mais il reste que c'est triste de savoir que la majeure partie est vraie. Je trouve les enfants Barbeau bien bons de pardonner à leurs parents. Je ne crois pas que j,aurais été capable de faire de même.
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La femme qui fuit, c'est Suzanne Meloche, la grand-mère maternelle d'Anaïs Barbeau-Lavalette. Cette peintre et poète a abandonné ses deux jeunes enfants en 1952 afin de se réaliser comme artiste. Elle a choisi de fuir plutôt que de renoncer. Anaïs rend sa grand-mère humaine et touchante. C'est un roman qui ne laisse pas indifférent.
Lien : https://julielitaulit.com/20..
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Top, sur le Québec, le manifeste refus global, mix entre rien ne s'oppose à la nuit et la vie clandestine, réflexion sur le sens de la vie, l'art, l'amour, la débauche. Se lit rapidement, bien écrit, aéré, enivrant, une fois la lecture commencée, on ne peut plus s'arrêter...
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Excellent livre. L'histoire de la relation entre la grand-mère et sa descendance est particulièrement percutante, tout comme la partie qui aborde le refus global. Par contre, le livre traîne un peu en longueur quand l'auteure essaie d'imaginer ce qui s'est passé aux États-Unis.
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Je viens de finir ce premier livre, pour moi , de Anaïs Barbeau Lavalette ,

La femme qui fuit

Ce livre porte bien son nom
Ça se passe dans les années 1950-1980 du Québec
Dans le milieu artistique et militantisme à contre courant.
C'est l'histoire de sa grand mère, qui a abandonné ses 2 enfants en bas âge , qui passe d'un amant à l'autre, d'un pays à l'autre
Toujours par pur égoïsme , égocentrisme , qui ne veut tisser aucun lien

Anaïs a engagé un détective et à rassembler les mémoires des amis et amants pour pouvoir tracer un portrait de cette femme atypique qu'elle n'a jamais connu.

J'ai dévoré ce livre de 400 pages en une semaine ! ( pour moi c'est rapide ! )
C'est troublant , ça m'a secoué , et c'est très bien écrit avec des phrases courtes et un beau vocabulaire. Écrit au TU… elle la pointe, elle la juge un peu, TU as fait ça, TU es …
C'est vraiment bien fait
On se demande tout le long … mais pourquoi donc?

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C'est une oeuvre littéraire courageuse, écrite par Anaïs Barbeau-Lavalette, petite fille de la femme qui fuit, Suzanne Meloche artiste et épouse du peintre Barbeau. Ces deux figures participent au mouvement libertaire et contestataire du milieu intellectuel de Montréal dans les années 50. Ils collaborent notamment à la rédaction du manifeste Refus Global. « Place à la magie ! Place aux mystères objectifs ! Place à l'amour ! Place aux nécessités ! Au refus global nous opposons la responsabilité entière. » Je ne connaissais que le travail du peintre abstrait Jean-Paul Riopelle. Ce livre m'a permis de mieux appréhender le contexte en suivant la vie de Suzanne (documentée par l'investigation d'un détective privé et divers témoignages). Ses poèmes Les Aurores fulminantes seront publiés tardivement en 1980. Elle sera postière en Gaspésie, elle peindra dans l'atelier de Riopelle ou de Pollock à New York, sera dans un bus de la Freedom ride contre la ségrégation ... Elle s'affranchît de tout jusqu'à sacrifier ses maternités dans le but de s'accomplir. Son mari certainement trop absent écrit : « Je trouve Suzanne magnifique, et je l'aime assez pour comprendre tous ses actes les plus profonds. [...] J'avoue ma lâcheté extrême sur ce point et je suis prêt à en subir toutes les conséquences. En quatre ans je n'ai pensé qu'à moi et pas beaucoup à elle. » A cette époque on ne divorce pas mais Suzanne finit par demander à Barbeau de renoncer à ses droits parentaux afin que leurs deux enfants (dont la mère d'Anaïs) puissent être adoptés. Que de souffrances exprimées dans ces pages où Anaïs tutoie et raconte sa grand-mère qui évitera tout contact avec sa descendance jusqu'à sa mort. Un travail de mémoire poignant sur une femme restée dans l'ombre et dans l'anonymat, une déracinée de l'avant-garde canadienne où instabilité financière , alcool et suicide appartiennent au quotidien de ses « esprits »téméraires. Anaïs écrit : « Tu as fait un trou dans ma mère et c'est moi qui le comblerai »
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Elle s'appelait Suzanne Meloche et était née en 1926 à Ottawa. Un jour, elle décida, d'une manière radicale, de suivre sa propre voie, abandonnant ses enfants. Afin de remonter le

cours de l'existence de cette grand-mère qu'elle n'a pas connue, Anaïs Barbeau-Lavette a engagé une détective privée et écrit à partir des indices dégagés. Elle confie, à travers le portrait d'une femme explosive, restée en marge de l'histoire, une réflexion sur la liberté, la filiation, la création. Ce roman a reçu le prix des Libraires du Québec 2016, le prix France-Québec et le Grand prix du livre de Montréal.
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Ce roman intimiste décrit très bien l'histoire du Québec, de la crise économique des années 30 à la Grande Noirceur de Duplessis. On découvre la vie difficile des chômeurs qui cueillaient des pissenlits, des victimes d'un gouvernement corrompu et des Afro-Américains durant la ségrégation raciale aux États-Unis.

Sans compter l'intimité qu'on a avec les grands automatistes signataires du Refus Global. On sent connaître et avoir connu Gauvreau ou Borduas. On assiste à l'évolution de ces artistes, passant de simples élèves à des personnes s'exilant de la société.

On apprend aussi à détester Suzanne Meloche haïe aussi par sa petite-fille. Une femme qui a fuit toute sa vie, mais qui a fini enfermé dans un roman. Une femme qui a fuit ses responsabilités toute sa vie. Une pseudo-artiste qui a refusé toute sa vie de parler à son fils devenu schizophrène, faute qu'elle l'a abandonné quand il était bambin. La catin des automatistes, qui a préféré s'adonner à des plaisirs hédonistes qu'à son art.

Ce livre, où on adore détester le personnage principal, rappelle un peu Mein Kampf !

Très bonne lecture, même si je me considère pas vraiment masochiste ;)
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