Une façon d'aimer

Une photo de Madeleine à Douala, dans les années 50, c'est ce qui a toujours intrigué la narratrice. Car il faut dire que cette tante est un personnage énigmatique, renfermé, qui semble entretenir une relation particulière avec ses souvenirs d'Afrique. Et il faut dire que pas mal de secrets entourent cette période de sa vie, alors que la décolonisation et les mouvements de révolte grondaient, secrets que la narratrice va avoir l'occasion de découvrir en tombant sur une série de documents personnels.

Ce qui frappe en premier lieu, c'est la qualité de l'écriture. de belles tournures de phrases, une fluidité qui nous fait passer d'un chapitre à l'autre malgré de nombreux voyages temporels et géographiques, une lecture confortable en somme. On retrouve tout de même certaines longueurs, notamment dû aux choix narratifs qui n'aident pas toujours à se situer, sans nous empêcher d'admirer le travail réalisé par l'autrice. Là où j'ai vraiment eu une déception en revanche, c'est au niveau du traitement du contexte historique ; ce roman aurait pu avoir une portée encore plus grande, un message encore plus fort, si l'Histoire n'était pas autant mise en fonds, en retrait. Je comprends le désir de mettre l'accent sur les répercussions sur les vies d'individus, mais c'est une période tellement importante que j'aurai aimé la voir davantage exposée. En tout cas, on a ici le droit à une très belle histoire d'amour, travaillée avec douceur, faite d'interdits et pourtant si plaisante à lire. Les 50 dernières pages sont pour moi les meilleures, à mesure que tous les éléments s'enchaînent et s'emboîtent, laissant place à de beaux messages, de belles réflexions, toujours avec cette forme de délicatesse qui caractérise l'ensemble de l'ouvrage. Une très belle lecture.

Une vieille photo sert de base à cette histoire : dans les années 50 sous fond de guerre d'indépendance du Cameroun, on suit la naissance d'une "relation". Je mets le mot entre guillemets car justement tout cela reste en surface. On n'entre pas vraiment dans l'histoire entre cette homme et cette femme...par contre la description de l'atmosphère de cette époque est parfaite et très agréable à lire...mais j'aurais aimé être plus emportée.

A l'aide de correspondance et de photo, la narratrice retrace la vie de sa tante Madeleine à la beauté discrète et un peu froide, et de son oncle Guy. Ils sont partis vivre à Douala au Cameroun dans les années 50. Madeleine peine à trouver sa place dans cette société d'expatriés, elle s'ennuie.
Au détour d'une soirée elle rencontre Yves Prigent, français travaillant dans l'administration de Yaoundé.
Une relation pleine de retenue va s'installer.

L'autrice a su reproduire l'ambiance de cette vue au moment des colonies, le style est élégant, l'écriture maîtrisée.
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Récit d'une vie pudique, celle de Madeleine, par sa nièce. Il s'attardera principalement sur les années que Madeleine passera à Douala pendant la période coloniale en Afrique, où elle suit son mari.
La narratrice réussi avec succès à retranscrire l'ambiance qui a pu y régner, les sons, la lumière.
Dans cette période troublée qui précède la décolonisation Madeleine y fait une rencontre qui lui fera constituer une collection de souvenirs qui sert de matériel à la narratrice, malheureusement est-ce à cause de la pudeur de Madeleine ou cela tient-il au style de la narratrice mais j'ai été peu transporté par son histoire et difficile de s'attacher aux différents personnages.

Roman empreint de grâce et de sensibilité sur une histoire d'amour platonique, extra-conjugale, à la fin des années 50 dans un Cameroun encore français.
La narratrice retrace la vie de sa tante, Madeleine, une jeune provinciale nantaise , partie au Cameroun pour y suivre Guy, son mari. A partir d'une photo noir et blanc jaunie et de quelques coupures de presse retrouvées dans une enveloppe après la mort de Madeleine, la narratrice imagine cette vie simple, les odeurs et la lumière du Cameroun, les pluies torrentielles du soir, l'atmosphère d'un bal, les sentiments naissants empreints d'une grande pudeur envers Yves, séducteur tombé sous le charme. L'histoire se construit lentement, par toutes petites touches, au fil des pages, avec des interrogations et des incertitudes.
J'ai vraiment beaucoup aimé.

L auteure, Dominique Barberis nous trace l histoire de Madeleine, une jeune femme qui part avec son mari vivre au Cameroun l'oratrice qui est sa nièce nous raconte ce qu elle pense être la vie de Madeleine sa tante à travers des lettres,des coupures de journaux et des photos que sa cousine, la fille de Madeleine a découvert après la disparition de celle-ci...
Ce roman a reçu le grand prix 2023 du roman de l académie française. Pour ma part, j'ai lu ce livre sans reelle passion.

Après une petite balade en Namibie, j'ai décidé de faire un saut au Cameroun (pas top mon empreinte carbone 😂)
On y retrouve Madeleine et Guy un couple qui a décidé d'aller au Cameroun (colonie Française ) .. je ne rentrerai pas dans les détails sur le sujet, je n'ai pas assez de compétence historique

La première chose que je dirais c'est que ce livre est lent (on est loin du livre d'action). Mais pour fois et c'est rare, j'ai trouvé que la lenteur lui allait bien.
On y ressent la touffeur de ce pays, on aurait presque la peau moite.

Quant au style je l'ai trouvé magnifique et très poétique. L'auteure a su me tenir, non pas en haleine (ça serait exagéré) mais elle a su me captiver pour que j'aille au bout de ma lecture

Alors, j'ai vu quelques retours où l'incompréhension était plus que palpable et le « tout ça pour ça » avait sa place dans la critique

Personnellement j'ai bien aimé Madeleine qui devait certainement trouver qu'il ne se passait pas grand chose dans sa vie et ça l'auteure a bien su le mettre n avant

Ma 4eme lecture de la sélection du prix Goncourt. Pour l'instant tout va bien

Bonne lecture