La Fille de l'ogre

Editions Les Escales. A paraître le 18 Août 2022

Je sais peu de choses sur la République Dominicaine. Catherine Bardon m'a permis de découvrir un pan de son histoire à travers le destin de Flor de Oro Trujillo.

Lorsqu'elle naît en 1915, la petite fille est prénommée Flor de Oro, Fleur d'Or, par son père. Ce dernier n'est encore qu'un petit truand mais a des rêves de grandeur. Ses manoeuvres et coups tordus lui permettront d'accéder à la tête du pays où il ne tardera pas à devenir un sombre dictateur.

La petite fille, puis la jeune femme qu'elle deviendra, sera toujours en quête de la reconnaissance et de l'amour de son père. Deux choses qu'elle n'obtiendra jamais.

Son père sera toujours un obstacle à son bonheur, s'ingérant dans sa vie à chaque instant, y compris dans sa vie de femme et d'épouse.

Malheureusement, la jeune femme n'a pas réellement conscience d'être un jouet entre les mains de ce pervers narcissique.

Elle ne se rend pas compte également qu'en épousant son premier mari, Porfirio Rubirosa, elle met son destin entre les mains d'un homme qui l'aime, certes, mais d'une façon nocive qui la marquera pour toujours.

Elle aura beau se rebeller à plusieurs reprises, sa vie, comme celle de ses compatriotes, sera entièrement soumise aux diktats de » L'ogre de la Dominique ». Son destin ne sera qu'une longue dérive vers la déchéance.

Porter un prénom aussi flamboyant que Flor de Oro ne lui a vraiment pas porté chance. Comme si les bonnes fées n'avaient pas voulu se pencher sur son berceau au moment de sa naissance.

Je remercie les Editions Les Escales et Cultura pour cette découverte.

Flor de Oro, fille du dictateur dominicain Trujillo. de son enfance à sa mort. On la suit, toujours sous l'emprise du manque d'amour. de son père, de son grand amour qui s'est fini trop tôt, d'elle même. "La fille de l'ogre" est une histoire vraie d'une histoire pas facile mais si bien racontée par Catherine Bardon que les pages défilent sans que les yeux les voient passer mais pendant que le cerveau s'enrichit de connaissances.

Mon avis 🤓 : ⭐️⭐️⭐️⭐️/ 5

C'est avec ce roman que je découvre l'existence de ce dictature Rafaël Trujillo et de sa fille. L'histoire relate la vie de Flor de sa jeune enfance jusqu'à sa mort.

Une vie remplie de débauche, de mauvais choix mais surtout d'obéissance et de soumission face à son père. Un homme qui ne contrôle pas que le pays qu'il a sous sa joute mais aussi la vie de sa fille.

Flore s'est marié 9 fois et quasiment à chaque fois c'est parce que son père en avait décidé ainsi.

Comment vivre quand on est épié à chaque seconde de sa vie, où notre conduite est contrôlée, modelée à l'image du Jefe ? Et bien on ne vie pas, on subie et c'est ce qu'à fait Flor. Elle a subie sa vie, ses maris, sa famille, son infertilité, ses angoisses. Mais toujours dans l'espoir qu'un jour son père l'aimera autant qu'elle l'aime. Car oui Flor aimait son père autant qu'elle le détestait.

Une autobiographie déchirante et révoltante !
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Qui est Flor de Oro Trujillo, cette femme née sous le joug paternel dont elle aura bien du mal à se détacher ? La fille d'un dictateur, amoureuse de son île dont elle sera si souvent exilée.

Catherine Bardon lève le voile sur la femme blessée à travers un roman fleuve poignant. On comprend très vite l'emprise, la relation toxique qui influencera sa vie amoureuse tout au long de sa vie. Elle revient sur ses blessures d'abandon, sa quête d'amour aussi inépuisable qu'inatteignable.

On voyage de la République dominicaine à New York, en passant par Paris. On est témoin des oeuvres de manipulation qui engendrent les malaises, génèrent les addictions et l'autodestruction. On se rapproche de sa révolte, de ses fuites en avant. On s'indigne de son rôle de monnaie d'échange, de laissée pour compte, et on a très souvent envie de la protéger de ce scénario grotesque qui la pousse inexorablement vers un même et dangereux précipice.

À l'aube de son départ funeste, elle tire un bilan sur ses neuf mariages, sa solitude, son sentiment d'être trop souvent passée à côté de ses rêves, de ses envies...

Ironie du sort, cette désespérée de l'amour décède un 14 février, rejoint sa mère et son pays qu'elle n'a pourtant jamais cessé d'aimer.
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Le commentaire de Lynda :
Dans cette histoire, nous allons en connaître davantage tout d'abord sur le père de Flor de Oro Trujillo, son père, Raphael Trujillo, qui fut considéré comme un dictateur en République Dominicaine.
Mais c'est surtout sur Flor, que cette histoire nous renseigne.
Sous l'emprise de son père, Flor devient un objet malléable aux mains de son père, l'envoyant tout d'abord en France, pensionnaire dans un collège très huppé pour les jeunes filles.
C'est alors que commencera la ronde des mariages pour Flor, mariée, 9 fois et la première fois à l'âge de 17 ans, et ce sous les ordres de son père qui se considère le maître absolu.
Ce n'est pas facile à lire, quand on voit, comme cette jeune fille qui devient femme, vit sous le joug de son père, qui n'a plus aucune identité personnelle, aucune confiance en elle.
De son enfance jusqu'à sa mort, à l'âge de 63 ans, elle se battra pour sa liberté.
Cette biographie romancée, nous montre aussi un volet historique sur la République Dominicaine. J'ai même poussé mes recherches pour en savoir plus sur ce dictateur que je ne connaissais pas vraiment, alors oui, j'ai apprécié le côté historique de cette lecture.
L'auteure nous plonge dans la vie de Flor, à pieds joints, dans son enfance, ses mariages, les hommes de sa vie, hommes imposés par son père.
Puis-je vous mentionner que j'ai détesté son père, un despote cruel et sans aucun scrupule.
En bref, j'ai aimé mon histoire. La lecture un peu longue est par contre assez intéressante.
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L'écriture de Catherine Bardon est un enchantement.
Je l'ai découverte avec la saga des Déracinés, que je dois encore terminer (j'ai acheté la suite, elle m'attend !) . Mais je n'ai pas résisté à demander celui-ci.
Nous voici donc de retour en République dominicaine si chère à son coeur.
Sur les traces de Flor de Oro Trujillo, fille très peu connue du dictateur hélas bien connu.
Sa vie ne semble exister qu'à travers celle de son père, Rafael Trujillo, et de celui qui fut son premier mari Porfirio Rubirosa.
Et pourtant, quelle vie. Catherine Bardon a mené l'enquête pour nous, pour retracer trois quarts de siècle d'une histoire qui est aussi celle de la République Dominicaine.

Une vie d'une incroyable tristesse, car Flor de Oro ne cessera d'essayer à la fois de se valoriser aux yeux de son monstre de père, et de s'affranchir de sa coupe pesante, voire méchante.
Comment vivre quand on est la fille d'un père qui ne se souvient de vous que quand il est question de ses propres intérêts, qui impose tout et empêche de vivre. Comment parvenir à conquérir une liberté méritée.
Ce sera le drame de toute l'existence de Flor di Oro, constamment monnaie d'échange pour une des pires dictatures, séparée de sa mère, la seule personne qui semble l'avoir réellement aimée.

Il faut tout le talent de Catherine Bardon pour nous accrocher avec autant d'intensité au fil d'une vie tellement répétitive dans l'échec. Un roman biographique totalement prenant.
Même si je reconnais une légère préférence pour sa série des Déracinés, plus variée, s'attachant à plus de gens et de lieux, j'ai trouvé vraiment très intéressant de découvrir cette Fleur si méconnue, et tous ceux qui gravitaient autour. La vie d'un pays aussi, dont quelques échos parvenaient à nous à cette époque, sans que l'on ait vraiement conscience de ce qui pouvait se passer à l'intérieur.

Que vous soyez ou non passionnés de biographies, et d'Histoire, un vrai bon roman à découvrir cet été.
Lien : https://livresjeunessejangel..

Dans ce roman historique, Catherine Bardon nous retrace le parcours fascinant de Flor de Oro, fille aînée du dictateur dominicain Trujillo. Mariée neuf fois, elle tenta toute sa vie d'échapper à l'étreinte de son père … sans succès. Un personnage méconnu, haut en couleurs et attachant.

La fille de l'ogre, c'était un moyen pour moi de mettre le pied dans l'univers particulier de Catherine Bardon, et je compte bien y rester !

On suit la vie de Flor de Oro Trujillo, la fille du dictateur dominicain, Rafael Trujillo, qui était au pouvoir pendant 30 ans. Dans cette biographie romancée, Catherine Bardon fait le choix de nous raconter Flor de Oro à travers ses neuf mariages, tous plus malheureux les uns que les autres. Elle épouse très jeune, Porfirio Rubirosa, et toute sa vie, elle sera prisonnière de l'emprise de son père et de ce premier époux.

Son histoire, quoi que très triste, est passionnante. On découvre une fille, puis une femme, qui a une relation toxique avec son père : elle l'admire comme elle le déteste. Elle veut être proche de lui, autant qu'elle veut s'éloigner. Toute sa vie durant, elle cherche son approbation et sa bénédiction. J'ai beaucoup aimé en savoir plus sur sa vie amoureuse, mais par goût personnel, j'aurais aimé que l'Histoire de la République Dominicaine soit un peu plus expliquée à travers le personnage de Flor de Oro. J'aurais aimé avoir son avis sur les décisions politiques ô combien douteuses que prenait son père. J'aurais aimé comprendre sa vision de la dictature.

La fille de l'ogre est une biographie romancée à la fois tragique et captivante qui nous dresse un portrait triste d'une femme en quête d'elle-même. Une petite touche historique sur la République dominicaine aurait sublimé cette biographie déjà très réussie.

3ème réception pour le #grandprixdeslecteurspocket et une belle découverte !
Catherine Bardon a fait un travail de recherches époustouflant ! Ce livre suit la vie de Flor de Oro Trujillo, fille d'un grand dictateur dominicain, de sa plus tendre enfance jusqu'à sa mort. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Flor de Oro a eu une vie palpitante, mais pas toujours forcément joyeuse et heureuse. Avoir un père connu et reconnu, avec de l'argent, peut amener à vivre des aventures passionnantes, à découvrir des choses extraordinaires, surtout courant XXe siècle où les voyages se démocratisent. Mais il y a aussi l'envers du décor, le fait de ne pas pouvoir faire ce que l'on veut, être ce que l'on veut, dire ce que l'on veut, épouser qui l'on veut...
Je vous invite à découvrir ce roman très prenant, et à suivre les pérégrinations de Flor de Oro à travers le monde, son histoire ne vous laissera pas indifférent...

Comment se construire quand on est la fille d'un dictateur ?

Ne posez pas cette question à Flor de Oro de Trujillo, elle ne saura vous répondre. La fille du dictateur de la République Dominicaine, tristement connu sous le nom de l'ogre des Caraïbes, aura vu sa vie orchestrée et manipulée du début à la fin. Ce roman, c'est l'histoire d'un destin dramatique, où espoir rime irrémédiablement avec désillusion ... Comment ne pas être touché par cette femme, qui tentera toute sa vie de s'émanciper du joug de son père ?

Ce livre est un chef d'oeuvre de véracité historique. le nombre de recherches qui ont été faites par l'autrice et leur qualité forcent l'admiration, surtout quand on sait à quel point ce personnage historique est méconnu. Pour autant, ce livre n'est pas seulement une biographie. L'autrice mêle avec brio des éléments factuels et la description des émotions et ressentis de Flor de Oro, rendant l'ensemble très immersif et touchant.

J'ai réellement apprécié en savoir plus sur cette période de l'histoire que j'ignorais complètement.

Je découvre l'autrice avec ce roman, et c'est vraiment une jolie découverte : une plume extrêmement fluide et vive, avec des phrases courtes et impactantes.

Le seul bémol pour moi, mais qui est dû à la triste vie de Flor de Oro et non à l'autrice, c'est le schéma répétitif ancré chez cette femme qui, toute sa vie, a désespérément attendu une approbation et un regard fier de son père. En vain. Une succession de rencontres, de mariages plus ou moins forcés (9, rien que ça !), de rejets du paternel, de fuites à l'étranger, de divorces, de retour au pays natal ... J'ai parfois eu envie de secouer Flor de Oro par les épaules ! C'est une réelle spirale infernale de dépendance affective (et parfois financière ...).
En conclusion, ce n'est pas un coup de coeur mais je garde tout de même un très bon souvenir de cette lecture que j'ai beaucoup aimée et qui s'est avérée également très instructive !