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sur 341 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une jeune femme inapte à la vie; voilà un très peu de mot le résumé de la vie de Flor de Oro Trujillo.
Son père est un homme pétri par la gloire et les honneurs d'un pays et qui joue avec la vie et le destin de tous. Selon son bon plaisir et ses intérêts, il fait des ravages indescriptibles dans la coeur notamment de sa première fille: Flor.
Elle n'est qu'un jouet tous le long de sa vie et recherchera jusqu'à sa mort, l'amour de son père.
Il l'utilisera et la manipulera tous le long de ses mariages et toujours à des fins politiques.
A grand coup de manoeuvres toxiques, quoi qu'elle fasse, elle se retrouve indéfectiblement sous le joug de ce père tyrannique et sans aucun sentiment.
Lentement elle se trouve enfermée dans une cage dorée, une prison de verre où même les hommes de sa vie, se joue d'elle.
Passant toujours au second plan, irrémédiablement manipulée, elle sombre dans la dépression et le dégout d'elle-même.
Une emprise totalitaire.
Elle devient une femme pleine d'épines et de blessures dans une vie qui ne lui appartiendra jamais.
Tout le long de cette lecture, on a envie de la secouer, de lui faire ouvrir les yeux, entendre raison, de se reprendre en main mais là n'est pas son caractère et l'on se décompose avec elle à chaque nouvelle désillusion et l'on ressent une certaine empathie de l'auteur face à ce destin fracassé.
Un récit glaçant, doublé d'une vraie découverte, qui démontre comment le totalitarisme, le despotisme et la dictature peuvent faire des ravages sur un pays mais également sur les membres d'une famille complètement disloquée.
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Le destin de la fille de Trujillo , sinistre dictateur, est terrible.
Sa vie est entièrement soumise à la volonté d'un père qui ne l'aime pas parce qu'elle a une goutte de sang noir...comme lui. Quand elle tente de lui échapper c'est pour vivre une passion toxique avec un play -boy.
Ce roman m'a passionnée mais je n'ai pas réussi à éprouver de la sympathie pour cette victime
J'ai dévoré la saga des Déracinés et ce roman me parait un peu moins bon. L'auteure semble tomber un peu dans la facilité : certes le récit implique un effet de répétition mais j'ai trouvé beaucoup de redites.
Je le conseille toutefois : l'histoire est très intéressante et sort des sentiers battus. Pour ma part j'avais oublié la dictature sanguinaire de Trujillo.
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Beaucoup connaissent l'auteure grâce à sa saga Les déracinées. Pour ma part, je la découvre avec sa dernière parution.

C'est avec appréhension que je commence ce roman car j'ai un peu peur qu'un livre sur la vie d'une femme dont je n'ai jamais entendu parler m'ennuie un peu. Mais je laisse mes a priori de côté et je pars à la rencontre de Flor de Oro.

Quelle surprise... Quelle bonne surprise ! Je suis happée directement par la vie de Flor. Ce livre est fascinant et sa vie digne d'un roman. Un roman tragique.

Je me pose quelques questions au cours de ma lecture, questions auxquelles l'auteure me fournira des réponses dans les dernières pages du roman.

Je suis aussi subjuguée par le travail de recherche ainsi que par la plume affûtée.

Je suis ravie d'avoir pu découvrir l'auteure.
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Chère Flor, je prends le temps de t'écrire aujourd'hui afin de parler de toi. Quand je pense à toi, je me dis que tu n'as pas pu vivre ta vie. Une si petite fille, qui n'attend que l'affection d'un père distant. Ce père dont tes souvenirs ne voient que le côté positif, tu sais, les souvenirs qui viennent défiler dans ta tête comme une vieille photo jaunie. Mais ton père n'est pas n'importe qui, il est le président de la république Dominicaine. Je suis certaine que tu vois de quoi je parle. Toute ta vie, tu chercheras à lui montrer qui tu es réellement. Mais est-ce vraiment possible quand le marionnettiste interrompt le spectacle ? J'ai d'abord lu ton histoire comme si je me sentais extérieur à tout ça, puis, c'est toi qui as su me captiver. J'ai senti toute cette souffrance, c'était comme si tu étais en face de moi et j'étais là en train de te voir sombrer sans pouvoir t'aider à te relever. Alors, nous sommes spectateurs, les hommes de ta vie, pas toujours bien choisi vont et viennent, et toi, tu es toujours là, dans un abîme toujours plus profond causé par l'ogre. Car la marionnette, c'est toi... Mais aussi tant d'autres, avez-vous le choix? J'ai appris beaucoup de choses concernant ton pays, ton père, et toi. Je crois que tu vas rester un moment dans un coin de ma tête, j'espère qu'aujourd'hui, de là où tu es que tu peux enfin vivre ta vie. Bien à toi. DouceurPlume.
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Être la fille d'un dictateur n'est pas de tout repos, surtout si le père exerce la même autorité que sur son pays. Tel est le destin de Flor de Oro, torturée entre la volonté de lui plaire tout en essayant de s'en émanciper. S'évader d'une prison dorée semble bien compliquée.
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Comme tout le monde, je connaissais l'existence du sinistre dictateur de la République Dominicaine, Rafael Leónidas Trujillo Molina. Je me suis plus intéressée à sa politique terrifiante, menée avec l'autoritarisme qui sied à tout régime totalitaire, qu'à sa vie familiale. Aussi, c'est avec curiosité que j'ai découvert le destin romancé de sa fille aînée, Flor de Oro, par la plume de Catherine Bardon. Cette femme a laissé peu d'empreintes de sa vie, comme si elle était passée sous le radar de l'Histoire. L'autrice a traqué le moindre indice des traces évanescentes de l'aînée de la fratrie engendrée par le Jefe. C'est grâce à son travail de recherche, acharné et minutieux, que ce livre a vu le jour.

La vraie question que le lecteur peut se poser avant d'entamer sa lecture est : comment peut-on vivre avec une filiation aussi pesante et destructrice ? Sans dévoiler le destin de Flor, à découvrir au fil des pages, la réponse est : Mal ! Très mal ! Toute sa vie, Flor de Oro, (Fleur d'Or), cachée derrière son resplendissant sourire de façade, sera une rebelle, entravée dans sa quête perpétuelle du moindre signe de reconnaissance et d'affection paternelle, sans contrepartie. Antagonisme insupportable qui va, inexorablement, la conduire d'échec en échec, la condamnant à rester éternellement une femme-enfant.

Flor de Oro est le parfait exemple que le luxe et l'argent, archétypes du Paraître et du Faux-semblant, indispensables pour mener grand train et pour parader dans la haute société, ne remplacent pas l'amour et l'affection dont un enfant a besoin. Ces éléments sont essentiels dans le processus de construction pour que tout être humain s'achemine vers la maturité en se sentant en sécurité, libre de ses choix. La douceur et l'harmonie ont fait défaut à cette fillette, adulée dans sa petite enfance, puis éloignée brutalement. Toutes ses frasques, son exubérance et ses différents mariages, sauf le premier sans doute, ont été des appels à l'aide, restés sans réponse, rapidement étouffés par la main de fer paternelle du "Bienfaiteur de la Patrie".

Quelle tristesse de voir la vie fracassée d'une fille sur l'autel de la mégalomanie de son père pour lequel elle vouait une admiration et un amour sans bornes, doublée de la toxicité de son premier amour qui la hantera toute son existence ! Ce roman, inspiré de la réalité, m'a donné très envie d'aller plus loin avec celui de Mario Vargas Llosa, "La fête du bouc", pour approcher cette dictature peu connue, bâtie sur la corruption et la manipulation.
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Cette enfant qui aurait pu être aussi célèbre qu'une actrice de cinéma a vu le jour à San -Cristobal, R. dominicaine en 1915.Si elle tombe vite dans l'oubli, c'est que sa vie a été contée seulement dans les journaux à grand tirage. Elle apparait brutalement dans la lumière, pour disparaitre aussi vite, effacée par son père ou ses maris successifs. Elle a connu seulement neuf ans de bonheur insouciant auprès d'une mère simple et aimante, vite écartée par le général Trujilio. Puis son père l'envoie en pensionnat à Paris, dans un seul but : l'opprimer, comme toutes les femmes qui l'entourent. Ce général ambitieux accède vite au poste de président. le dictateur est en place pour dévorer son peuple, ses maitresses, sa fille Flor de Oro. On le nomme « l'ogre des Caraïbes ». Son amour pour Flor est toxique au point de la faire surveiller en permanence en lui dictant sa vie, tout en la comblant de cadeaux matériels et valises de dollars. Flor a grandi durant huit ans de pension en école bourgeoise française. Elle s'épanouit mais de courte durée, car prisonnière de ce système patriarcal. Mariée à 17 ans avec Rubiriosa, qu'elle a choisi et aimé, elle gardera avec lui un lien viscéral toute sa vie. Une vie qui aurait été plus simple sans ces deux hommes : un mari play-boy peu fiable et un père qu'on pourrait classer « pervers narcissique ». Il l'a modelée à son goût pour en faire un monstre. Monstre dans le sens littéral, pour la montrer, non pas dans les foires, mais dans les sphères du pouvoir, toujours à son avantage à lui. Elle subit sa vie plus qu'elle n'en profite, car, dit-elle, elle ne sait rien faire que se pavaner dans les milieux mondains. On a de l'empathie pour Flor, qui va se marier neuf fois de suite. Sa vie chaotique ne lui apporte que des cadeaux empoisonnés.
Catherine Bardon, communicante puis écrivaine, nous envoûte avec cette narration qui se lit comme un conte, voire un polar truffé de scènes intrigantes. Avec son écriture précise, imagée, l'autrice dévoile toute cette vie de manière romancée et réaliste à la fois. Que retenir de Flor ? Son sourire éclatant comme un soleil tropical a bien souvent dissimulé ses souffrances morales et « sa goutte de sang noir », une trace des ses ancêtres esclaves, qui est aussi le lien principal avec son père. Enfin l'autrice nous ouvre une lourde page d'histoire des Caraïbes au cours du XXème siècle.
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L'auteur faisant des recherches sur Rubirosa, un play-boy du début du XXème siècle, époux, notamment, de Danielle Darrieux, se rend compte que sa première épouse est Flor de Oro Trujillo, la fille du plus détestable des dictateurs dominicains du XXème siècle.

Elle décide alors de faire des recherches sur le personnage et cela nous donne une biographie d'une femme qui a eu une vie digne d'un roman feuilleton qui se lit comme un roman.

Flor de Oro est née en 1915 et le but de son existence aura été de rechercher l'Amour et la reconnaissance d'un père qui a agit avec elle comme un marionnettiste avec sa marionnette. Elle se mariera 9 fois et 6 lui seront imposé par son père sans qu'elle sans rende compte. Les 2 derniers les ayant épousé après la mort de celui-ci. Elle vivra une vie dissolue faite d'alcool, de drogues, d'amants de passages, de plaisirs faciles, ... Son père la jettera même en prison.

Comme le dit l'auteur : " Son amour pour T a été un châtiment sans fin, celui pour Porfirio (Rubirosa son premier amour) une malédiction. Dans un éclair de lucidité, Flor se dit que toute sa vie a été un grand cirque tragique. Ou plutôt, burlesque et vulgaire, une comédie dans laquelle elle n'à jamais été que le dindon d'une farce qui la dépassait. En dépit de tout, elle a voulu y croire, mais le dindon a été plumé et replumé. Sa vie ne lui a jamais appartenu, un démoniaque scénariste en a dessiné les méandres "

Ce récit chronologique se lit comme une fiction, est très riche de détails, d'Histoire de la République Dominicaine et surtout très agréable à lire

A lire si vous aimer l'Histoire et les vies riches et complexes.
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Ce livre avait attiré mon attention aussi j'ai été vraiment ravie quand je l'ai reçu dans le cadre du grand prix des lecteurs Pocket.

Malheureusement je n'ai pas été séduite, en tout cas pas autant que je l'espérais. Je suis bien triste pour cette pauvre Flor mais quand on connaît les horreurs commises par le Jefe son père, c'est un peu difficile d'avoir de l'empathie pour cette jeune femme. Sa vie très mouvementée, pas vraiment libre mais pas vraiment enfermée est certes compliquée mais certainement moins que celle d'une jeune dominicaine de son âge à la même époque.

L'auteure nous raconte son histoire, nous détaille des faits surtout, mais les sentiments de Flor face aux conditions de vie de son peuple et de la tyrannie de son père il n'en ai pas question, ce qui laisse penser qu'elle y était peu sensible et plus préoccupée par ses mariages, les mondanités et ses addictions.

Malgré tout, j'ai eu de la peine pour la petite Flor, arrachée à sa mère et à son île, ainsi que pour la Flor âgée, malade et seule. Et j'ai été touchée par la Flor qui se bat pour imposer son premier mari et qui sauve son amie juive de l'Allemagne nazie.

Même si cette histoire ne m'a transportée, je reste admirative de la belle plume et du talent de l'auteure.

Merci #grandprixdeslecteurspocket2024 pour cette découverte !
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Premier livre de C.Bardon que je lis. Il a fait l'objet de beaucoup de recherches. le destin de cette fille de dictateur dominicain est effectivement le sujet parfait pour un roman. Flor aura toujours été le triste jouet des hommes de sa vie: son père, ses maris... j'ai souvent eu envie de la secouer...
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