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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ainsi s'achève cette tétralogie s'étendant sur 83 longues années étalées sur deux siècles.
De ce dernier tome, j'ai aimé, avant tout, son titre emprunté à une citation de Camus « Au milieu de l'hiver, j'apprenais enfin qu'il y avait en moi un été invincible »
( L'Eté- 1954- Retour à Tipasa 1954). Il résume si bien la saga de cette famille, de chacun de ses membres et du cercle de ses amis , qui a dû affronter la peine, la tristesse, la guerre, l'exil, la mort et la vie qui continue, l'apaisement, l'amour qui ressurgit dans les moments les plus insidieux, les plus poignants, qui a surpassé le froid douloureux de l'hiver , symbole du mal, du désespoir, de la violence, des heures sombres, pour retrouver la lumière sublime de l'été, métaphore du bonheur, de la joie de vivre…
Une famille qui a su, grâce à ses valeurs, et comme Camus, faire de sa vie son métier d'Homme et de Femme «  J'avais fait mon métier d'homme et d'avoir connu la joie tout un long jour ne me semblait pas une réussite exceptionnelle, mais l'accomplissement ému d'une condition qui, en certaines circonstances, nous fait un devoir d'être heureux. » (Camus, Noces à Tipasa 1938).
Catherine Bardon a, une fois de plus, avec justesse et intelligence, croisé et intégré les évènements marquants ou un peu moins qui ont jalonné les 33 ans racontés dans ce dernier livre.
Une réussite littéraire.
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«On construit de mots la chair du passé» (Aragon)

Catherine Bardon met un terme à la saga des Déracinés avec cet invincible été qui couvre la période 1980-2013. L'occasion de retrouver avec plaisir et émotion les rescapés de cet exil forcé et leurs descendants. Et de faire gagner la vie sur l'adversité!

Quoi de mieux qu'une fête de famille pour ouvrir le dernier volet d'une saga entamée en 2018 avec Les Déracinés? À Sosúa, ce village de République dominicaine où une poignée d'hommes et de femmes persécutés par les nazis ont trouvé refuge et tenté de sa construire un avenir, on fête la Quinceañera, c'est-à-dire les quinze ans de Gaya, la fille de Ruth et de Gabriela, son amie d'enfance. Les deux adolescentes ressentent toutefois bien différemment ce rite de passage. La première a l'impression de participer à une mascarade à laquelle elle se soumet pour faire plaisir à ses parents et à sa grand-mère, soucieuse du respect des traditions, pour la seconde c'est l'occasion de fêter joyeusement cette étape qui la fait «devenir femme».
Pour Almah, la patriarche de cette tribu, c'est aussi l'occasion de voir le chemin parcouru. Pour sa fille Ruth tout semble aller pour le mieux. Elle a surmonté le chagrin de la perte de son amie Lizzie en mettant au monde Tomás, le fils conçu avec Domingo qui partage désormais sa vie. Un bonheur simple qu'elle aimerait voir partagé par Arturo, le musicien installé à New York, avec lequel elle aime tant correspondre. Mais quelques mois plus tard, c'est du côté de la tragédie qu'il va basculer. Victime d'un accident de moto, il est hospitalisé avec son passager, son ami Nathan, danseur à la carrière fulgurante, beaucoup plus gravement atteint que lui. À son chevet Ruth va découvrir que les deux hommes formaient un couple depuis longtemps et ne sait comment soulager leur peine. Car Nathan ne dansera plus jamais.
Il faudra un séjour à Sosúa pour qu'un coin de ciel bleu ne déchire son univers très noir et n'ouvre au couple un nouvel horizon.
Gaya, la fille de Ruth, a choisi de quitter la République dominicaine pour aller étudier les baleines à l'université de Wilmington en Caroline du nord. Elle ne sait pas encore que ce ne sera là qu'une première étape d'un exil qui passera notamment par les Galápagos.
Mais n'en dévoilons pas davantage, sinon pour évoquer un autre projet qui à lui seul témoigne du demi-siècle écoulé, l'ouverture du musée juif de Sosúa, voulu par Ruth avec le soutien d'Almah. L'occasion de nouvelles retrouvailles et d'un hommage à toutes ces vies qui, par «leur détermination, leur goût de l'effort, leur âpreté au travail, leurs renoncements, leur dignité magnifique devant l'ineffable, s'étaient faufilés dans les lézardes de l'histoire pour écrire ici une page essentielle, sans laquelle rien d'autre n'aurait pu advenir. Ils étaient des rocs, de la race des vainqueurs, et la présence de chacun ici, aujourd'hui, témoignait de ça: ils étaient victorieux et indestructibles.»
En parcourant le destin de cette communauté de 1980 à 2013 la romancière, comme elle en a désormais pris l'habitude, raconte les grands événements du monde. Elle va nous entraîner à Berlin au moment où s'écroule le mur ou encore à New York lorsque les deux tours du World Trade center s'effondrent. Sans oublier la mutation politique et économique de ce coin des Caraïbes menacé par les tremblements de terre – comme celui d'Haïti à l'ouest de l'île qui poussera Ruth, Domingo et Gaya sur la route en 2010 – et le réchauffement climatique.
Bien plus qu'un hommage à cette communauté et à cette histoire qui aurait sans doute disparu dans les plis de l'Histoire, Catherine Bardon nous offre une formidable leçon de vie. Elle a en quelque sorte mis en scène la citation d'Henry Longfellow proposée en épilogue «… nous aussi pouvons rendre notre vie sublime, et laisser derrière nous, après la mort, des empreintes sur le sable du temps.»


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Et voilà, la formidable aventure se termine.
De 1980 à 2013, la suite de la vie de la famille Rosenheck
Hannah aura vécu 101 ans.
Ruth vieillit mais a toujours des projets.
La descendance est assurée par Gaya l'indépendante et les autres.
Ce dernier tome est la conclusion parfaite d'une saga remarquable.
Catherine Bardon réussit à terminer en douceur, ne nous laissant aucune frustration.
J'ai tout apprécié dans ces merveilleux tomes successifs.
La qualité de l'écriture.
La personnalité des personnages.
Le talent pour nous faire partager l'histoire de la République dominicaine.
Les enchaînements impeccables.
Le respect du lecteur dans les rappels au début de chaque tome, le souci de la chronologie, les chapitres courts et aérés..........
La sensibilité des personnages, la beauté des lieux, la cohérence de l'histoire, tout est parfait.
C'est vraiment un sans faute.
Je ne suis pas prête d'oublier cette histoire.
Et je mets cinq étoiles pour l'ensemble de la saga.
Il me reste juste un rêve un peu fou : aller en République dominicaine pour prolonger l'aventure.
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Dernier tome de cette grande saga «  Les déracinés »
Comment ne pas spolier une histoire en quatre tomes … en évitant de le résumer, laisser toute l'intrigue aux autres curieux lecteurs.
On peut parler du contexte, de 1980 à 2013. Des temps forts, comme les changements politiques de l'île Dominicaine. Attentat sur les tours du 11 septembre, séisme sur Haïti …
Naissance, mort, renaissance, très longue vie de notre initiale héroïne Almah. Sa fille Ruth conclue finement cette belle famille, ses enfants, un peuple juif dans ce monde bien perturbé.

J'ai vraiment apprécié la manière dont l'auteure nous fait partager ses personnages de fiction dans un contexte historique des plus saisissants.

Une citation :

« Ce qui compte, ce ne sont pas les années qu'il y a eu dans la vie. 
C'est la vie qu'il y a eu dans les années. »
Abraham Lincoln
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Merci infiniment à Falachan qui m'a prêté le premier volet de cette magnifique saga...Je n'ai eu de cesse ensuite que de me procurer les trois autres ouvrages...
Merci à Catherine Bardon d'avoir su évoquer avec tellement de talent l'histoire de cette famille exilée, et d'avoir pu analyser avec tant de finesse les traces laissées par le passé sur chaque membre , avec ce que chacun a pu prendre de l'Histoire contemporaine, c'est vraiment réussi, à mon avis.
C'est avec un peu de regret que j'abandonne cette saga, mais aussi je reconnais que pas un instant je ne me suis ennuyée dans cette lecture, donc l'écriture est telle qu'elle sait retenir le lecteur, sans jamais le lasser.
Une réussite, vraiment!
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Avec un invincible été, Catherine Bardon achève le quatrième tome de cette fresque qui débuta à Vienne et qui finit à Sosua en République Dominicaine.. C'est une épopée humaine faite de bonheurs, de rires, de souffrances et de tristesse.
Almah, personnage principal du premier roman, est toujours là, témoin historique et jalon incontournable de cette belle aventure humaine, fidèle à ses valeurs et à son amour pour Will, mère de Ruth, grand mère de Gaia, elle est le socle de cette histoire. Avec elle, se referme le dernier pan de l'histoire.
Le talent de conteuse de Catherine Bardon n'est plus à démontrer après ces 4 années au service de l'histoire d'Almah et des siens.. On y retrouve les personnages auxquels nous sommes tant attachés et qui ont fait nos joies et nos peines du début du premier roman: les déracinés.
Toutefois, un peu comme un fait exprès, un soupçon de mélancolie, un goût d'histoire qui s'achève viennent se mêler à ses retrouvailles. La chaleur de Sosua ne sera pas assez forte pour nous faire oublier ce détail. A lire dans l'ordre : les déracinés, et la vie reprit son cours, l'Américaine et un invincible été. Merci à Catherine Bardon pour ce récit aux accents véridiques, écrit à la mémoire de ces premiers colons expatriés; le devoir de mémoire est une nécessité qui permet aux générations futures d'appréhender leur avenir. Merci aux éditions les Escales pour cette belle aventure !
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Je referme ce dernier opus avec un mélange de bonheur et de tristesse.
Bonheur d'avoir lu cette formidable saga, tristesse d'en laisser ses personnages attachants qui résonnent, je pense, dans le coeur de nombreux lecteurs dont je fais partie.
Saga qui débute dans les années d'avant guerre en Autriche pour se finir en République Dominicaine, devenue "Terre" d'accueil pour ces exilés juifs, où ils ont appris à se construire, à se reconstruire et à panser leurs plaies, du mieux qu'ils ont pu.
Bonheur de connaître cette grande et belle famille, unie envers et contre tout.
Almah, la grand-mère, peut être fière du parcours de sa fille et de sa petite fille qui ont toujours voulu connaître leurs racines et surtout ne pas les oublier.
Catherine Bardon a réussi, avec brio et avec des mots justes et forts, à mêler L Histoire à ce superbe roman, pour que jamais cette part d'Histoire si difficile ne disparaisse des mémoires.
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j'ai attendu la parution Poche pour me procurer et lire le dernier volume de cette magnifique saga familiale commencée avec @Les Déracinés.
Il m'a fallu une vingtaine de pages pour retrouver l'engouement des trois premiers tomes et ensuite comme avant j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai eu peur, je me suis réjouie, avec Almah et les siens, jusqu'à la dernière page, ayant fermé le livre les larmes aux yeux ... avec l'impression de quitter des amis !
L'écriture de Catherine Bardon est toujours juste, j'ai renoncé à cette (première!) lecture à relever toutes les belles phrases dans mon carnet de lecture, pour me laisser immerger par l'histoire. Les pages sur 9/11 notamment sont bouleversantes.
Je serai toujours reconnaissante à mon libraire Metropolis à Bayeux de m'avoir proposé le premier tome, car quelle magnifique fresque !, sensible, érudite ...
une saga incontournable, que je relirai ....
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Dans le troisième volet de la saga, nous avions laissé Alma et Ruth en République dominicaine, heureuses de leur vies, amoureuses de leur île. Voici dans ce dernier volet la dernière déclaration d'amour à cette terre. Les enfants ont grandi, Gaya, la fille de Ruth, a seize ans à l'ouverture du livre. C'est une jeune fille pleine de caractère qui n'a jamais oublié son rêve de travailler avec les baleines à bosses. David, son frère, lui n'est pas attaché à l'île mais devant les épreuves saura s'attacher à ses racines, et Tomas, le plus jeune frère, fera de la terre sa destinée. Ces trois enfants on les découvre, avec le dévouement sans faille de Ruth, et d'Almah, qui saura toujours réconforté les uns et les autres.

Ce livre se déroule sur un temps beaucoup plus long que les trois autres tomes, c'est donc difficile de le résumer, mais on retrouve avec joie les exilés New-Yorkais, Arturo, Nathan, Myriam et Aaron. On découvre aussi les changements politiques qui affectent l'île, le démarrage d'une économie touristique. En Europe, l'heure est aux indemnisations des victimes du nazisme, mais cela suffit-il réellement ?

C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai terminé cette saga. Contente d'une part d'avoir pu suivre l'histoire de cet exil jusqu'au bout, triste d'autre part de me dire que ce serait là ma dernière rencontre avec ces personnages si attachants, si extraordinaires. Et quels beaux portraits de femmes entre Almah, Ruth et Gaya !

Merci aux Editions Les Escales et à Netgalley pour ce livre !
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Almah, Wilhelm Rosenbeck. trois romans pour raconter L Histoire dans la naissante histoire de ce jeune couple que la folie des hommes a déraciné.

Voici venue le temps du quatrième volet. Celui de la troisième génération, celle de Gaya Rosenbeck-Soteras, fille de Ruth, petite-fille d'Almah.

Cette dernière partie de l'histoire de l'aïeule, des descendants des Rosenbeck, de leurs amis, pionniers à Sosúa au coeur d'une dictature ensoleillée mais bien présente. La République Dominicaine, un refuge pour ses familles spoliées, brutalisées, rejetées pour certaines d'Ellis Island, la terre promise, qui vont faire de cet endroit inhospitalier leurs racines.

Un long chemin de trente ans où les cataclysmes vont encore frapper avec les Twins Towers, les émeutes réprimées dans le sang, ou le monde va aussi s'ouvrir avec la chute du mur de Berlin et la fin d'un dictateur honni.

Au gré de ses romans, même au pire de l'Histoire, l'espoir, la foi en l'humanité, l'optimisme reprendront leur droit sur les drames. 4 tomes au creux desquels on vit la résilience, on ne s'essouffle pas, accrochés à l'épaisseur des personnages, leur humanité, c'est un peu comme découvrir les carnets intimes d'une aïeule qui vous conterait comment cette dernière génération a vu le jour, à force de courage, de volonté et d'amour.

Les hommes et les femmes font L Histoire. Ils se sont forgés des ressources insoupçonnées pour y puiser le meilleur au milieu du pire. Cela s'appelle l'humanité et les romans de Catherine en sont définitivement empreints.

Cette fresque familiale m'a permis de découvrir ce kibboutz du bout du monde alors que ce territoire ne m'inspirait que sable blanc et cocktail pour touristes.

Merci pour cette chaleureuse et résiliente traversée du monde et de l'histoire au bras d'Almah et Ruth.

On quitte Almah serein. Il n'y a rien de triste à boucler l'histoire de sa vie. Elle reste encrée dans nos coeurs par la plume délicate de Catherine Bardon.
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