Citations sur Océan mer (189)
L’air changeait, et changeaient les aurores, et les ciels, et la forme des maisons, les oiseaux, les bruits, et les visages des gens, sur la rive, et les paroles de gens, sur leurs lèvres. L’eau glissant vers l’eau, délicate caresse d’amour, les anses du fleuve comme une berceuse de l’âme. (p.68)
La mer efface, la nuit. La marée recouvre. Comme si personne n’était jamais passé. Comme si nous n’avions jamais existé. S’il y a, dans le monde, un endroit où tu peux penser que tu n’es rien, cet endroit, c’est ici. Ce n’est plus la terre, et ce n’est pas encore la mer. Ce n’est pas une vie fausse, et ce n’est pas une vie vraie. C’est du temps. Du temps qui passe. Rien d’autre. (p.104)
Un vieux bonhomme qui s’appelait Darell, disait toujours qu’il y avait trois sortes d’hommes : ceux qui vivent devant la mer, ceux qui vont sur la mer, et ceux qui réussissent à en revenir, de la mer, vivants. Et il disait : « tu seras surpris de voir quels sont les plus heureux. (p.156)
Ce sont les désirs qui vous sauvent. Ils sont la seule chose vraie. Si tu marches avec eux, tu seras sauvée. Mais je l'ai compris trop tard. Si tu laisses du temps, à la vie, elle tourne d'une drôle de manière, inexorable : et tu t'aperçois que là où tu en es maintenant, tu ne peux pas désirer quelque chose sans te faire du mal.
Sono i desideri che salvano. Sono l'unica cosa vera. Tu stai con loro, e ti salverai. Però troppo tardi l'ho capito. Se le dai tempo, alla vita, lei si rigira in un modo strano, inesorabile : e tu ti accorgi che a quel punto non puoi desiderare qualcosa senza farti del male.
On entendait la mer, comme une avalanche sans fin, le tonnerre incessant d'un orage né d'on ne savait quel ciel. Elle ne s'arrêtait pas un instant. Ignorait la fatigue. Et la clémence. Quand tu la regardes, tu ne t'en rends pas compte: le bruit qu'elle fait. Mais dans le noir... Toute cette infinitude alors n'est plus que fracas, muraille de sons, hurlement lancinant et aveugle. Tu ne l'éteins pas, la mer, quand elle brûle dans la nuit.
- Quelquefois je me demande ce que nous sommes en train d'attendre.
Silence.
- Qu'il soit trop tard, madame.
Je voulais dire que la vie, je la veux, je ferai n'importe quoi pour l'avoir, toute la vie possible, même si je deviens folle, peu importe, je deviendrai folle tant pis mais la vie je ne veux pas la rater, je la veux, vraiment, même si ça devait faire mal à en murir c'est vivre que je veux.
Il futuro è un'idea che si è staccata da me. Non è importante. Non significa più nulla. Non ho più occhi per vederlo. Ne parli così spesso, nelle tue lettere. Io faccio fatica a ricordarmi cosa vuol dire. Futuro. Il mio, è già tutto qui, e adesso. Il mio sarà la quiete di un tempo immobile, che collezionerà istanti da posare uno sull'altro, come se fossero uno solo. Da qui alla mia morte, ci sarà quell'istante, e basta.
[...] ci sono momenti in cui l'onnipresente e logica rete sequenze causali si arrende, colta di sorpresa dalla vita, e scende in platea, mescolandosi tra il pubblico, per lasciare che sul palco, sotto le luci di una libertà vertiginosa e improvvisa, una mano invisibile peschi nel infinito grembo del possibile e tra milioni di cose, una sola ne lasci accadere.