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Citations sur Océan mer (189)

Elles font des choses quelquefois, les femmes, ça vous tue.
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- Si seulement tu voulais, tu pourrais être sauvé.
Comment le lui dire, à cette femme, que tu le voudrais bien, être sauvé, et plus encore la sauver, elle, avec toi, et ne plus faire que ça, la sauver, et te sauver toi aussi, la vie entière, mais ce n'est pas possible, chacun a son voyage et doit le faire, et dans les bras d'une femme les chemins qu'on finit par prendre sont biscornus, tu ne les comprends pas toi-même, et au moment où il faudrait tu ne peux pas les raconter, tu n'as pas les mots pour le faire, des mots qui sonnent bien, là, entre ces baisers, sur cette peau, des mots justes il n'y en a pas, tu as beau chercher dans tout ce que tu es et tout ce que tu as ressenti, tu ne les trouves pas, ils n'ont jamais la bonne musique, c'est la musique qui leur manque, là, entre ces baisers, et sur cette peau, c'est une histoire de musique. Alors tu parles, tu dis quelque chose, mais c'est minable.
- Elisewin, je ne peux plus jamais être sauvé.
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- Tu ne me feras pas de mal, n'est-ce pas ?
Il ne lui fera pas de mal, n'est-ce pas ?
- Non.
Non.
Alors
Elisewin
prit
entre ses mains
le visage
de cet homme,
et
elle l'embrassa.
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– Vous aviez des mauvais souvenirs. Et les mauvais souvenirs, ça gâche l'existence.
– C'est une mauvaise existence, Marie, qui gâche les souvenirs.
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– Non, écoutez-moi. Nous ne le retrouverons jamais, cet homme, et vous savez pourquoi ? Parce que cet homme est mort.
– C'est vous qui avez raison. Vous ne le trouverez jamais, cet homme-là. Mais non parce qu'il est mort. Parce qu'il est vivant. Il est plus vivant que vous et moi réunis. Et à l'inverse de moi, il a une excellente raison de le rester.
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- Ecoute, Dood …
Dood, c’était son nom au petit garçon.
- Toi qui est toujours ici…
- Mmmmh.
- Tu dois le savoir, toi.
- Quoi ?
- Où ils sont les yeux de la mer ?
- …
- Parce qu’elle en a, hein ?
- Oui.
- Et où diable est-ce qu’ils sont, alors ?
- Les bateaux.
- Comment ça les bateaux ?
- Les bateaux sont les yeux de la mer.
Il en reste pétrifié Bartleboom. Ça vraiment, il n’y avait jamais pensé.
- Mais des bateaux, il y en a des centaines…
- Et elle, elle a des centaines d’yeux. Vous ne voudriez quand même pas qu’elle doive se débrouiller avec deux.
- Effectivement. Avec tout ce qu’elle a à faire. Et grande comme elle est. Il y a un certain bon sens, là-dedans.
- Oui mais alors, excusez-moi…
- Mmmmh.
- Et les naufrages ? Les tempêtes, les typhons, toutes ces choses…Pourquoi avalerait-elle tous ces bateaux, si c’étaient ses yeux ?
Il a presque l’air impatienté, Dood, quand il se tourne vers Bartleboom et dit
- Et vous…vous ne fermez jamais les yeux ?
Fichtre. Il a réponse à tout cet enfant.
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Pourquoi les choses ne deviennent elles vraies que sous la morsure du désespoir ? Qui a fait le monde ainsi, que la vérité doive se tenir dans la part obscure, et que les marécages inavouables d’une humanité reniée soient l’unique et répugnant terreau où pousse ce qui est seul à n’être pas mensonge ?
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" Le père Pluche dit qu'en fait je devais être un papillon de nuit mais il y a eu une erreur et je suis arrivée ici, mais ce n'est pas exactement ici que je devais me poser, et c'est pour ça que maintenant tout est un peu difficile, c’est normal que tout me fasse mal. Je dois avoir beaucoup de patience et attendre, c'est assez compliqué, forcément, de transformer un papillon en femme..."
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...Que celui qui a vu la vérité en restera à jamais inconsolable. Et que n'est véritablement sauvé que celui qui n'a jamais été en péril.
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C'est un endroit, ici, où tu prends congé de toi-même. Ce que tu es se détache doucement de toi, peu à peu. Et à chaque pas, tu le laisses derrière toi, sur ce rivage qui ne connaît pas le temps et ne vit qu'un seul jour, toujours le même. Le présent disparaît et tu deviens mémoire.[...]
Ce que je suis désormais, est advenu : et cela vit en moi, ici, maintenant, comme un pas dans une trace, comme un son dans un écho, et comme une énigme dans sa réponse. Cela ne meurt pas, non. cela glisse de l'autre côté de la vie. Si légèrement que c'est comme une danse.
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