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4,2

sur 16392 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mon dieu que ce livre a vieilli. J'y ai jeté un coup d'oeil dernièrement. Cet éloge aveugle et sans nuance de la Science, ces scènes érotiques caricaturales, d'attributs sexuels démesurés, cette intrigue à dormir debout d'une mythologie scientiste et nietzschéenne. La fin ne vaut pas non plus le détour, pas plus que le reste. Barjavel avait compris beaucoup de choses, mais là il souhaitait surtout je pense s'offrir un gros succès littéraire et peut-être même un film hollywoodien (qui n'est jamais venu).
Malgré tout, l'écriture est soigné, on sent l'écrivain aguerri, sur de sa plume. Dommage.
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On m'a recommandé de lire ce livre et j'ai vu énormément d'avis positifs dessus alors je me suis lancée et j'ai été vraiment déçue 🥲

Premièrement, je m'attendais à une science fiction bien travaillée, et au final j'ai plutôt lu une romance sur fond de science fiction mal construite et c'était vraiment décevant.

L'écriture est parfois poétique et parfois trop lourde mais tout au long de l'histoire j'ai eu énormément de mal à imaginer les scènes et à me plonger réellement dans l'histoire, j'ai également eu du mal à m'attacher aux différents personnages qui pour moi étaient assez vides...

Certaines scènes étaient décrites de manière très brouillonne alors que certains aspects, que j'ai trouvé moins intéressants pour le déroulement de l'histoire, étaient très poussés

Au début du roman les éléments scientifiques étaient très cohérents et bien expliqués et j'ai beaucoup aimé cette partie, puis malheureusement j'ai beaucoup moins aimé la suite qui pour moi a été bâclée, certaines explications étaient vraiment tirées par les cheveux et le roman était vraiment axé sur la romance qui pour moi n'avait pas grand intérêt...

Les effets de surprise étaient ratés, je m'attendais à beaucoup de choses alors que je trouvais ça incohérent et aucune explication crédible n'a été apporté pour me faire changer d'avis

Je sais que le livre date un peu et que donc il faut le remettre dans le contexte de son époque mais il y avait pas mal de détails misogynes qui m'ont dérangée

C'est vraiment dommage car je pense que la direction prise à gâché un peu l'idée de départ, même si ce n'était pas désagréable à lire je n'ai pas été touchée par cette histoire ni par ses personnages.

J'ai tout de même été au bout du roman même si j'ai été déçue par ma lecture, il y avait de l'idée et de l'originalité qui pour moi n'a pas été assez exploitée et c'est bien dommage !

⚠ SPOILER ALERT ⚠

Voici mes notes de lecture pour ceux qui veulent avoir un avis plus détaillé, attention ça spoile : https://docs.google.com/document/d/118c_Zerak_Wcu5BxULTkYZnjCLeFuq_k9u9I_c9pPu4/edit?usp=drivesdk
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Grande déception. Cela faisait plus de dix ans que je voulais le lire et la 4e de couverture annonçait une grande et belle histoire, mêlant mythe des amants légendaires, civilisation ancienne redécouverte, exploration sur la banquise, etc.

Mais le roman est très mal construit et je n'ai pas vu de profondeur de réflexion ou d'histoire passionnante.

Les premières pages sont excellentes et le style est travaillé, notamment les passages du Dr Simon, on a envie de savoir ce qui se cache sous la glace. Puis, on rentre dans un tunnel de 200 pages où l'on découvre à chaque petit chapitre un peu plus. Ça dure, ça dure, avec des discussions techniques entre scientifiques, franchement absolument pas intéressantes.

On rencontre alors un point assez problématique du romain : l'auteur, né en 1911 et rédigeant en 1968, est franchement sexiste, misogyne, raciste et méprisant envers le petit peuple.
Pêle-mêle : les femmes sont décrites comme des idiotes, uniquement sur Terre pour être "belles". Elles reçoivent des tapes sur les fesses, des petits coups sur le menton. Chacune de leurs interventions orales sont moquées.
Les peuples autres qu'Européens ou Américains sont généralisés par catégories (et je n'invente pas) : les Noirs, les Jaunes, les Verts (?), les bridés, etc. Et, tout ceux qui ne sont pas scientifiques, sont de gros beaufs (famille devant la TV, avec des conversations qui ne volent pas haut).

Mais passons sur ce point. La 2e partie du roman raconte, à travers les souvenirs de l'héroïne, la civilisation d'antan. Et ce n'est pas franchement passionnant. le monde est assez cliché (babacools vivant dans des mondes luxuriants, façon Avatar) et l'action peu subtile (ils se font pourchasser pendant 200 pages).

Je me suis forcé à poursuivre et à finir mais rien n'a pu relever le bilan, jusqu'à la dernière page.
En bref, je peine à m'expliquer l'aura de ce roman, tant je l'ai trouvé totalement inintéressant.
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Publié en 1968, "la nuit des temps" de Barjavel possède le charme désuet d'un roman de science fiction à la française, marqué par son époque. Moins surprenant que " le voyageur imprudent", le livre vaut surtout pour l'approche du sentiment amoureux, thème affectionné par l'auteur qu'il développe aussi dans son "Enchanteur".
"Gentil" à l'ère de la hard science-fiction, ce roman reste néanmoins une pierre angulaire de la littérature française de l'Imaginaire.

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J'ai trouvé le livre globalement intéressant car il mélange plusieurs aspects (science fiction, temps present, histoire, philosophie et le thème éternel de la passion amoureuse).
Après un démarrage fantastique (épopée des scientifiques), je trouve que la lecture devient poussive avec des longueurs et descriptions pas spécialement utiles à l'histoire..
De mon point de vue, les références à la période des années 60 sont trop présentes (guerre froide entre Est et Ouest, bombe H, Mai 68...).
De la part d'un auteur d'anticipation de la qualité de R. Barjavel, j'espérais qu'il pousserait d'avantage le curseur au delà de sa propre époque, comme ont pu le faire d'autres auteurs avant lui (ex: "1984" de G. Orwell qui a été écrit en 1948 - d'où le titre- et publié en 1949).
Le retournement final du livre justifie cependant que l'on aille au bout de la lecture, d'ou mes 3 étoiles.
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C'est un roman de SF publié en 1968 et pour adhérer complètement au style il faut le lire en ayant bien en tête le contexte de l'époque : malaise sociale, contestation des plus jeunes, libération sexuelle.
Il faut aussi accepter ce cliché du capitalisme contre le communisme (ou inversement).

Barjavel va analyser l'espèce humaine en une parfaite caricature de chaque peuple et de tous ses travers, et nous parler de paix, de guerre et de monde meilleur (ou pas).

J'ai adoré toute la 1ère partie du roman, celle de la découverte, des recherches, des moyens mis en oeuvre, du suspense. Un voyage très prenant dans ces glaces millénaires.
Ensuite on passe sur une partie beaucoup plus Bisounours avec quelques scènes un peu gnangnan.

En plus de quelques longueurs, qui auraient pu être évitées, on a des personnages sans relief, des clichés racistes où, par exemple, les blancs sont les meilleurs et les noirs viennent de Mars !
Quant au sexisme n'en parlons même pas.
Rappelons tout de même qu'il ne faut pas oublier à quelle époque nous sommes.

Alors, certes ce livre a été écrit il y a presque 60 ans, mais à part le début du récit je n'ai pas accroché à ces humains qu'il soit de 68 ou de - 900 000.

J'aurais certainement eu une tout autre analyse si je l'avais lu il y a 40 ans.

Je retiens cependant une chose de ce roman, que ce soit d'hier ou d'aujourd'hui la jalousie et la possessivité mènent inévitablement à une guerre qui détruira tout devant elle.
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Voici une curiosité: un livre de science fiction publié en 1968. Évidemment, il faut aimer le genre, et accepter de "marcher" dans l'aventure. À cette condition, il y a de bons moments dans ce roman, des trouvailles, et un scénario original.
On sourira en recensant les éléments techniques avantgardistes que l'auteur a imaginés pour nous. Franchement, plus de 50 ans après, ça n'est pas ridicule. Ordinateur, téléphone et vidéo à distance, substances aux vertus formidables: il faudra faire le tri, mais, incontestablement, l'auteur a bien travaillé.
On s'ennuiera quand même fermement durant le troisième tiers du livre, complexe et confus. Mais on était prévenu: on accepte de lire de la science-fiction, ou pas.
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Un classique qu'il était temps que je lise, n'est-ce pas ? J'étais très curieuse de ce livre dont j'entends tant parler. Je ne savais pas à quoi m'attendre (je n'avais aucune idée de l'histoire) et la première partie démarre bien, ça m'a beaucoup plu. J'ai aimé ce côté mystérieux, cette envie que l'on a de découvrir la suite, de savoir le pourquoi du comment etc.

Malheureusement, c'est retombé ensuite. J'ai eu du mal avec le récit d'Éléa qui m'a un peu ennuyée (trop long pour ce qu'il raconte, en fait, je pense, j'ai ressenti une grosse rupture de rythme). J'ai aussi eu beaucoup de mal avec cette façon "mâle" et dépassée de désigner la femme. Cette dualité d'elle qui est là pour son incroyable beauté et le type pour son intelligence, ça m'a bien irritée, quand même. Quant au personnage de Simon, je l'ai trouvé mièvre et relativement inutile >.>

Sinon, de bonnes idées sur ce monde passé et quasi utopique. Dommage que ce soit focalisé sur l'aspect amoureux, j'aurais beaucoup aimé que d'autres choses soient mises en avant.
J'ai tout de même passé un bon moment de lecture, dans sa globalité et suis contente d'avoir lu ce classique.
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Deux choses positives me semblent indéniables. Premièrement, Barjavel réussit a tenir son lecteur, on veut savoir comment ou pourquoi, on n'arrête pas avant d'avoir le fin mot de l'histoire. Deuxièmement, on visualise très facilement les actions et les personnages, on a presque l'impression que les images défilent façon cinéma.

Plusieurs passages, au début du roman, me plaisent beaucoup en terme d'écriture :

« le dernier de son village à continuer d'élever des vaches au lieu de traire les Parisiens […] le père Brivaux avait entouré son morceau de montagne de barbelés et de poteaux “Défense d'entrer“, et dans cette prison vivait en liberté »

« Ce vent qui ne cessait jamais de s'appuyer sur lui »

« Sous cette brume empoisonnée par leurs fatigues d'hier, des millions d'hommes s'éveillent, déjà exténués d'aujourd'hui »

Voilà pour le plus positif.

Toutefois, certains points m'empêchent de comprendre ce qui a rendu « La nuit des temps » aussi culte.

Lorsque Barjavel décrit son héroïne, il force sur le côté érotique, de façon très pataude ! Elle est toujours nue, c'est d'ailleurs précisé une bonne dizaine de fois (20 fois "sein" dans le roman, des termes particulièrement fleuris pour le sexe féminin, toujours gratuitement). Peut-être qu'à l'époque où le roman a été écrit c'était quelque chose d'original, je ne sais pas du tout, mais en tant que lecteur de 2023, ça me semblait très forcé.

Et surtout, deux ou trois fois dans le roman, des scènes plus ou moins sensuelles sont incroyablement… cucul la praline ! C'en est gênant :

« Sa main coula le long des hanches, le long des cuisses, et toutes les pentes la ramenaient au même point, à la pointe de la courte forêt d'or, à la naissance de la vallée fermée […] Elle s'entrouvrit juste pour laisser la place à la main de se glisser, de chercher, de trouver, à la pointe de la pointe et de la vallée, au confluent de toutes les pentes, protégé, caché, couvert, ah ! … découvert ! le centre brûlant de ses joies. »

J'ai eu un peu peur au début de ma lecture car le personnage principal, un amoureux très possessif, est tombé amoureux uniquement car elle est belle, il se fout de la réciprocité des sentiments, il est parfois inutilement agressif… bref, il est pénible et jamais son comportement n'est critiqué. J'ai fini par m'y faire, en particulier car il n'est finalement pas très important pour l'intrigue. Les personnages principaux sont un couple de pseudo Roméo et Juliette entêtés et pas suffisamment caractérisés à mon goût pour qu'on s'attache vraiment à eux. Ils sont définis par leur amour mutuel et uniquement ainsi.

« La nuit des temps » est un peu simpliste mais son message un peu idéaliste, anti-nationaliste et pacifiste est touchant. Certains personnages secondaires sont caricaturaux mais attachants. le message est parfois un peu simplet mais sincère. Quelques bonnes idées (sur la surveillance généralisée par exemple).

J'ai découvert après ma lecture que « La nuit des temps » ressemble beaucoup trop à « La Sphère d'or » de Erle Cox pour que ce soit une simple coïncidence, cela me laisse d'autant plus dubitatif.
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Un roman d'une époque, c'est ma façon de dire que l'histoire à mal vieillie.
Je ne veux en aucun cas réécrire l'histoire mais on observe tout au long du roman une misogynie, assez classique de Barjavel, avec une légère touche de racisme.
Je pense que si j'avais lu ce roman dans un autre contexte, dans ma jeunesse par exemple, je me serais concentré sur l'histoire pure de science fiction et la critique de la nature humaine. Mais là, je suis passé a côté de cette morale...
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