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4,2

sur 16489 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman d'une époque, c'est ma façon de dire que l'histoire à mal vieillie.
Je ne veux en aucun cas réécrire l'histoire mais on observe tout au long du roman une misogynie, assez classique de Barjavel, avec une légère touche de racisme.
Je pense que si j'avais lu ce roman dans un autre contexte, dans ma jeunesse par exemple, je me serais concentré sur l'histoire pure de science fiction et la critique de la nature humaine. Mais là, je suis passé a côté de cette morale...
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Je l'ai commencé il y a un peu plus d'un mois... j'ai eu beaucoup de mal, la science fiction n'étant pas mon sujet de prédilection... et puis une amie a insisté pour que je m'accroche... j'ai lu d'autres livres et je l'ai repris.... une fois passées les 150 premières pages, j'ai fini par être happée par les 2 histoires qui s'y cachent et qui montrent que l'humanité est celle que l'on choisit, faite d'amour et de bienveillance ou d'arrivisme.... et l'histoire se répète.
Beaucoup critiqueront le sexisme et le racisme décrits dans le livre, mais c'est le reflet de notre société et ce n'est pas parce qu'on n'en parle pas qu'ils n'existent pas....
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Cela faisait un petit moment que je tournais autour de ce livre, et je me suis décidée ! Je n'ai pas été déçue !

Il s'agit d'une expédition dans l'Antarctique pour creuser dans un glacier. A l'intérieur les explorateurs et scientifiques découvrent un oeuf d'or et à l'intérieur de ce même oeuf, deux corps cryogénisés !

Je ne résume pas plus, en effet c'est un roman difficile à résumer sans dévoiler toute la trame !

Ce que je peux cependant affirmer c'est que c'est un grand classique à ne pas louper ! Je n'ai mis que 3 car le début fut assez difficile à commencer, néanmoins dès qu'on y est, on en ressort pas !
Livre à ne pas louper et pour tout âge !
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Ma première rencontre avec Barjavel est un peu mitigée. J'ai beaucoup aimé l'histoire, la trame est bien ficelée et on est rapidement absorbé par ce retour à la nuit des temps, au monde utopique de Gondawa, et à cette guerre cupide qui l'a détruite. La morale de l'histoire bien sûr c'est que les hommes ont toujours été idiots, incapables de préserver leur progrès en finissant tjs par s'auto-detruire à coup d'armes en tout genre. Il y a 900000 ans l'homme était déjà un loup pour l'homme. Soit.
Personnellement j'ai trouvé la lecture difficile à cause des trop nombreuses remarques racistes et sexistes (je ne sais pas combien de fois il est fait référence aux seins de Éléa dont seule la beauté semble importer au final) et les passages introspectifs ou Simon dévoile son amour pour Elea sont d'une mièvrerie mortelle, j'ai arrêté de les lire tellement ils étaient gênants.
Bref si on arrive à faire abstraction de l'aspect vraiment daté de certains elements de la narration, on se laissera facilement emporter dans les abîmes du temps avec la mission ÉPI et ses membres loufoques.
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La nuit des temps de René Barjavel est le livre le plus populaire de ma PAL et je pensais passer un bon moment... mais ce fut une lecture A-FFLI-GEANTE !

Tout d'abord, c'est de la SF qui a pris un sacré coup de vieux : par exemple, les médecins utilisent une machine électronique où ils glissent une carte perforée dans la fente pour obtenir un diagnostic (sans commentaire).
Le seul truc un peu moderne, c'est la traductrice électronique (une IA).

Ensuite, c'est d'un sexisme insupportable sans parler de tous les clichés racistes ! On se croirait dans Tintin au Congo : Les gentils blancs évolués qui contrôlent leur démographie face au péril bridé qui se reproduit à tire-larigot... sans oublier le peuple noir qui n'est même plus humain puisqu'il vient de Mars !

Je sais... Et je suis la première à dire qu'il faut tenir compte du contexte de l'époque où fut écrit le livre bla bla bla..  mais là, c'est tout un florilège de misogynie et de racisme qui nous est offert, et hélas sans ironie !

Et puis, il y a ces passages ou phrases qui m'ont laissées sans voix, par exemple :

"Brivaux était le fils d'un petit paysan montagnard de Haute-Savoie, le dernier de son village à continuer d'élever des vaches au lieu de traire les Parisiens entassés à dix par mètre carré de neige ou d'herbe pelée. le père Brivaux avait entouré son morceau de montagne de barbelés et de poteaux "Défense d'entrer", et dans cette prison vivait en liberté." (P21)

"Ils étaient onze, deux Noirs, deux Jaunes, quatre Blancs, et trois allant du café au lait à l'huile d'olive. Mais leurs onze sangs mêlés dans une coupe n'eussent fait qu'un seul sang rouge " (P38)

"- Je suis anglais, dit-il, et heureux de l'être. Je pense que je ne serais pas tout à fait un homme si je n'étais pas anglais." (P346)

Certains trucs m'ont quand même fait marrer car ils pourraient presque être prémonitoires :

Comme cette description qui rappelle un certain académicien bien connu :
"Il avait près de quatre-vingts ans, ce qui ne l'empêchait pas de passer chaque année quelques semaines à proximité de l'un ou l'autre pôle. Son visage couleur brique, casqué de cheveux courts d'un blanc éclatant, ses yeux bleu ciel, son sourire optimiste le rendaient idéalement photogénique à la télévision, qui ne manquait pas une occasion de l'interviewer, de préférence en gros plan." (P37)

Ou ceci :
"J'emportais aussi, sans m'en douter, le virus de la rougeole, qui allait faire le tour de la Terre sous le nom de rougeole australienne. Les labos pharmaceutiques ont fabriqués en toute hâte un nouveau vaccin. Ils ont gagné beaucoup d'argent." (P35/36)

Au final, j'ai trouvé l'histoire assez niaise et je m'y suis ennuyée, même si j'ai bien aimé la fin qui n'est pas mal du tout, je le reconnais :
"Et voilà ! Ils sont là ! Ils sont nous ! Ils ont repeuplé le monde, et ils sont aussi cons qu'avant, et prêts à faire de nouveau sauter la baraque. C'est pas beau, ça ? C'est l'homme !" (P343)

Pour moi, La nuit des temps ne rime pas avec intemporalité contrairement à d'autres livres de SF qui ont été écrits bien avant et qui n'ont, à mon avis, presque pas pris une ride comme Fondation d'Isaac Asimov ou Dune de Frank Herbert.
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La nuit des temps (1966) , un texte grandiloquent sans fausse modestie , qui tient du Romeo et Juliette , mais après la résurrection , et c'est aussi , comme il se doit , un récit bien dramatique et tragique , mais avec de belles promesses de la vie qui seront tenues , pour certaines , malgré tous les aléas .
Dans la nuit des temps (sourire) , une civilisation avancée à l'immense potentiel couvrait l'Antarctique alors libre de glace , de ses réalisations futuristes .
Des témoins seront sortis de la glace millénaire , pour le prouver et pour en parler et je ne compte pas spolier . … Donc : motus sur le contenue romanesque du roman .
C'est un roman très bien écrit qui est agréable à lire si on franchit le seuil de crédibilité qui concerne cette civilisation passée , très ancienne et aussi très anciennement détruite .
L'auteur pose tout cela comme une fiction émouvante qui génère une sincère empathie pour les personnages du roman du fait de leur consistance et du fait évidemment de l'aura engageante dégagée par le style brillant et faussement simple de l'auteur.
A l'époque l'auteur est dans du merveilleux scientifique , mais il est ironique noter que cette thématique est soulevée de nos jours par une vague de croyances complotistes analogues aux thèses majeures du roman . Ce qui vient démontrer tristement que le futur ne rime pas forcément avec le progrès.
Voici un texte écrit en 1966 qui nous parle d'une civilisation futuriste détruite par la guerre alors que le monde de l'auteur sort lui-même d'une guerre mondiale , terminée seulement 20 ans plus tôt , alors que la guerre froide , du vivant même de l'auteur a déjà été plusieurs fois , à deux doigts de détruire la planète entière , y compris tous ceux qui n'avaient rien demandé et qui souvent n'en surent rien de leur vivant .
Ce monde du passé sous la glace détruit par la guerre , résonne donc comme un avertissement très clair , dans le contexte de l'époque qui reste assez noire , malgré les importantes avancées civilisationnelles qui commencent déjà à changer le monde de manières importantes et dans une foule de registres sociétaux . Malgré d'immenses progrès dans ces années , elles demeures des années aussi risquées que prometteuses .Ce roman est un texte très agréable à lire , bien écrit , vivant et animé d'affects solides , sans la moindre once de ridicule . Certains lecteurs le trouveront cependant un peu désuet , sur le fond et sur la manière , et penseront que le fond romanesque malgré son caractère et ses propos en grande partie métaphoriques , ne parvient pas à être crédible et donc , qu'il se pose en frein pour adhérer au texte .

Mais c'est un beau roman à mon humble avis , pas de doute .
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Ce roman de Barjavel est considéré comme un classique.
Comme tout classique, il peut se prendre un peu de plomb dans l'aile au fil du temps.
J'aurais sans doute apprécié grandement ce récit lors de mon adolescence, il y a de ça quelques années.
Aujourd'hui, je ne suis pas aussi admiratif.
Il y a de bonnes choses.
Le style de Barjavel est riche en vocabulaire et fluide. Il sait construire une histoire et possède une imagination indéniable, et peu importe que l'idée de base soit peu crédible, il s'agit de fiction. Rappelons-nous (pour les plus vieux), que l'idée de civilisations avancées disparues et antérieures à la nôtre était présente encore dans les années 70.
En essayant toutefois de le remettre dans le contexte de l'époque - le bouquin a quand-même plus de 50 piges- l'annihilation de l'humanité par la guerre entre 2 blocs rivaux est bien prégnante, guerre froide oblige.
On voit également les dérives d'une société soi-disant "supérieure", avec ses laissés-pour-compte, son contrôle "bienveillant", et ses failles.
En revanche, que dire des différents protagonistes, à part qu'ils n'attirent pas forcément la sympathie...(naïveté, arrogance, immaturité,...)
Bref, c'est un classique un peu vieillot, une romance teintée de science-fiction qui peut encore plaire, un digne représentant d'une époque révolue, des idées humanistes, une dénonciation des travers des sociétés humaines, et aussi quelques idées désuètes.
Conclusion : j'aurais mieux fait de le lire il y a 40 ans...

- Challenge Mauvais Genres 2023 (5e édition)
- Challenge Multi-défis 2023
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Je pense que c'est un classique de la dystopie. J'ai eu un peu de m:al dans le début mais après, ça devenait de plus en plus intéressant. Je trouvais quelques passages assez difficile à lire mais rien de mortel !

La fin est INCORYABLE ( j'en dis pas plus)

je vous le recommande si vous irez la dystopie
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Une des grandes forces de la Nuit des Temps est vraiment son histoire haletante. le début du récit en particulier est super accrocheur. On veut savoir ce qu'il se cache sous cette épaisse couche de glace, et on se laisse embarquer par les découvertes successives. Grâce au style très journalistique de Barjavel, on ressent l'urgence, l'humanité qui ne sait trop comment se comporter face à ces découvertes entre volonté d'unité et méfiance des autres nations. En revanche, si la course-poursuite sur Gondawa m'a tout autant embarqué grâce à son rythme effrené, elle m'a semblé paradoxalement être une des parties les plus faibles du livre. le monde (trop peu) décrit, m'a paru trop factice, flou voire incohérent. Barjavel ne décrit finalement que très peu le monde de Gondawa. Il introduit des mots, des concepts qui à peine énoncés, sont balayés au profit de l'avancé du récit. Au lecteur donc d'imaginer ce monde étrange composé de parkings remplis d'arbre, de chevaux bleus, d'oiseaux-boules...

L'autre principale tare du roman selon moi est sa galerie de personnages. Aucun personnage n'est approfondi, tous sont des archétypes (le gros américain volubile, la Russe sévère...), et aucun ne suscite une quelconque émotion durant tout le récit. D'autres grands romans de science-fiction sacrifient l'approfondissement des personnages au profit d'une fresque de science-fiction grandiose (je pense à Fondation par exemple), sans que ça ne soit gênant. Mais que chaque homme du roman (car il y a environ 30 hommes pour 1 femme) ne soit désigné que par sa nationalité et quelques vieux clichés légèrement racistes déçoit, en plus de créer de la confusion entre les personnages pour le lecteur. Mention spéciale à Simon qui est littéralement insupportable à considérer Eléa comme sa propriété, et à agresser tout ceux qui l'approchent. Et je passe sur les autres relents sexistes du bouquin qui lui font malheureusement prendre un sacré coup de vieux.

Enfin, je ne sais trop quoi penser de l'histoire d'amour. Elle est belle, pure certes, mais il lui arrive de flirter avec la niaiserie. Et cette pureté absolue, lui donne également un côté factice, irréel, d'autant que les deux membres du couple étaient programmés pour se rencontrer et être ensemble dès leurs 7 ans. On a connu plus spontané et moins artificiel comme début d'idylle. Enfin, petite mention spéciale à la dernière scène d'amour entourée d'animaux, qui m'a paru très maladroite tant par la situation que par l'écriture fleurie de l'acte sexuel.

Et pourtant, la Nuit des temps reste très plaisant à lire. le rythme est enlevé, l'action incessante, les surprises nombreuses, et le mélange des genres fonctionne parfaitement. Romance, chronique scientifique et fresque géopolitique, s'entremêlent de manière naturelle et originale. On notera également la vision précurseure de Barjavel sur l'omniprésence de l'électronique et des ordinateurs, qui donne à la Nuit des Temps une dimension toujours très actuelle. La fin est également très réussie, avec un petit twist malin, bien pensé, qui clôt de manière évidente et logique l'histoire d'amour centrale du livre.

La nuit des temps aura finalement été une belle lecture plaisante, haletante, mais peut-être un peu trop désincarnée pour réellement me marquer émotionnellement.
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