Le royaume blessé, tome 3 : Le roi des assassins

J'ai terminé la lecture du roman le Roi des Assassins, troisième et dernier tome de la trilogie du Royaume Blessé, écrit par R.J. Barker et publié par Bragelonne. Je voulais terminer une saga de temps en temps, j'ai la fâcheuse tendance à lire plein de premiers tomes et traîner pour lire la suite, quand je la possède. Pour ma défense, ce n'est pas toujours le cas. ^^'

Ce dernier tome se passe quinze ans après les événements du précédent et donc vingt ans après le premier. Girton n'est plus l'apprenti assassin de quinze ans ni le jeune homme aigri de vingt ans, c'est maintenant un homme plus avisé, blasé mais expérimenté. On voit d'autres personnages mûrir depuis le premier tome, et c'est d'ailleurs surprenant de constater à quel point ils ont fait du chemin. Mention spéciale pour Aydor, dont je n'aurais pas pensé apprécier l'évolution.

On en apprend également plus sur le mentor de Girton, Merela Karn, et c'était vraiment appréciable de découvrir ce qui a fait d'elle l'assassin qu'on connaît. Sa relation avec Girton est vraiment l'un des points que j'ai préférés. Il y a d'autres personnages, nouveaux mais marquants, chacun à leur manière, comme Saleh, Arketh ou Vinwulf.

Cette fois, l'intrigue ne se passe pas à Maniyadoc mais à Ceadoc, un lieu encore plus dangereux, empli de mystères et de complots, en plein sur une terre viciée par l'usage de la magie. À ce sujet, on en voit également plus, ce qui est étrangement appréciable vu ce que certains en ont fait (la ménagerie, rien que ça). La magie étant proscrite et les sorciers saignés à blanc pour redonner vie à la terre, ce n'était pas simple d'en voir à l'oeuvre. J'ai aimé voir de quoi certains sont capables et comme la magie est ici dangereuse, ce qui participe à l'ambiance Dark Fantasy de l'oeuvre.

Le tome en tant que tel est très bon, je l'ai même trouvé mieux que les précédents, toujours plein d'action et de combats où les talents de Girton sont bien orchestrés, et plus émouvant de par le passé de Merela et sa relation avec Girton.

Pour ce qui est de la trilogie, je l'ai trouvée très bien également. L'univers en lui-même est assez classique et médiévale, mais l'ambiance sombre et la dangerosité de la magie apportent une touche personnelle. Les mages ne sont pas seulement considérés comme dangereux, il s'avère que c'est vrai puisqu'ils acidifient la terre, pour autant ce ne sont pas toutes de mauvaises personnes.

J'ai apprécié cette absence de manichéisme et ces personnages nuancés : l'ennemi d'hier peut devenir l'ami le plus fidèle de demain. Quant à la fin, je ne vais pas la spoiler, mais je l'ai beaucoup aimée car elle s'avère touchante et surprenante. J'ai bien aimé le parallèle avec un conte présent dans l'histoire, sur un cycle fait pour se répéter.

En conclusion, une très bonne trilogie de Dark Fantasy, pleine de complots, de mystères et de magie.

Ce dernier volume de la trilogie "Le Royaume Blessé " traverse à nouveau l'espace et le temps pour prendre place quinze ans après le sang des assassins, sur le chemin de Ceadoc, ou voyage la suite de Rufra, déterminé à briguer le trône de Roi des Rois, inoccupé depuis la disparition du précèdent monarque. Après avoir déjoué une attaque aussi brutale qu'anonyme visant la famille royale au cours du trajet, Girton se sent singulièrement mal à l'aise une fois entre les murs sombres et hostiles de la capitale des royaumes, d'autant que machinations politiques et complots se multiplient entre les prétendants au trône et les différents groupes religieux. La religion autour de Xus, Dieu de la mort, prend du reste de l'ampleur et s'invite ouvertement dans l'intrigue au côté de Girton La magie intervient également de façon plus marquée et, contre toute attente, ceux qui l'exercent en la pervertissant ne sont évidemment pas ceux que l'on aurait pu imaginer. Si dans un premier temps le récit n'est guère captivant, entre comportements équivoques et évènement improbables souvent sans objet, l'intrigue se complexifie par la suite et adopte au fil des chapitres un rythme beaucoup plus soutenu et constructif.
L'un des points forts du présent ouvrage s'inscrit dans l'évolution des différents personnages, principaux comme secondaires, en termes de caractère et de comportement. Girton a enfin accepté la magie qui sommeille en lui et a appris à s'en servir sans ne plus la subir. En changeant de statut, Rufra a changé d'attitude et on découvre avec déception qu'il s'égare plus que jamais dans ses contradictions et ses tourments. Aydor, à l'inverse, a gagné en envergure, faisant montre d'une profonde sollicitude il occupe une place prépondérante et salutaire dans le récit. L'auteur se penche également dans le détail sur le passé de Merela, le parcours qui l'a menée à son statut d'assassin et sa relation complexe et ambigu avec Girton. Il répond enfin à certaines questions qui restaient jusqu'alors irrésolues et qui éclairent d'un jour nouveau l'histoire. Les mystères s'épaississent, le suspense s'intensifie et les masquent tombent avant qu'un dénouement empreint de mélancolie, aussi surprenant qu'émouvant, parachève judicieusement l'histoire de Girton. Duplicité, compromis discutables et révélations saisissantes sont au coeur de cet ultime volume, aussi séduisant que contrasté, qui conclut efficacement cette trilogie ou R.J.Barker s'est surtout attaché à mettre en avant les manoeuvres politiques pernicieuses, les angoisses morales, l'amitié et les rapports humains.

Le roi des rois est disparu sans laisser d'héritier, le roi Rufra est décidé à occuper le trône et prend la route pour Ceadoc la capitale accompagné de sa famille et Girton pied-bot fait partie du voyage. Ceadoc est la capitale du vice et des intrigues et sitôt sur la route les ennuis commencent, les assassins se manifestent, le fils de quinze ans du roi n'honore pas son nom et des proches trahiraient-ils ? des alliances improbables seront-elles possibles pour permettre à Rutra d'occuper le trône et de réformer la tête de l'empire dont nos héros vont découvrir les vices et la magie pervertie. Encore du travail pour notre héros qui va devoir enquêter et contrecarrer assassins et complots, heureusement que le dieu de la mort semble à ses côtés !


Dans ce troisième tome qui clôture la trilogie l'auteur va nous révéler certains mystères qui restaient irrésolus depuis le premier tome, comme d'habitude les informations nous sont livrées au compte-goutte, à nous de compléter et de déduire …
Ceadoc va être le siège de toutes les intrigues afin d'éliminer Rufra et ses proches et nombreux seront ceux qui perdront la vie avant la clôture du livre, malgré les efforts de notre héros pour protéger les siens. Dans ce final la magie prend une place plus importante et ce n'est pas toujours ceux à qui on pense qui la pratique et la dénature. Les mystères s'accumulent, le roi mort est-il encore vivant ? et qu'en est-il de ces soldats qui devraient être morts et qui réapparaissent ? complots, intrigues, monstres, mystères, dieux morts et un dieu de la mort bien vivant qui se manifeste … Girton va en baver jusqu'à la fin !


L'auteur clôture la trilogie en beauté, après avoir accompagné nos héros pendant une vingtaine d'années enfin les secrets vont être révélés afin de nous rassasier, une écriture et un style qui nous ont accompagnés tout du long ne peuvent que nous inciter à conseiller cette trilogie …

Dernière tranche de vie pour Girton Pied-Bot. Ce n'est plus un jeune homme mais un assassin accompli, il a même une apprentie à sa charge, Feorwic. Merela son ancienne maîtresse reste dans son sillage, et c'est tant mieux. Elle est diminuée physiquement, mais ses conseils sont toujours judicieux et ont bien prouvé son utilité dans le sang des Assassins en évitant un tas de conneries à Girton ! Ce dernier est toujours aux côtés de Rufra, son ami, roi de Maniyadoc. Mais son ami a changé, la vie ne l'ayant pas épargné, et Girton soufre de cette amitié qui semble s'effilocher. Cependant, contre toute attente, celle qui le lie à Aydor se renforce.

Rufra a décidé de briguer la place laissée vacante de Rois des Rois à Ceadoc, capitale des Terres Lasses. R. J. Barker va déplacer toute sa galerie de personnages, en la faisant d'abord cheminer, pas paisiblement du tout, vers la Capitale. Puis c'est la découverte de cette grande et triste cité. Les descriptions de l'auteur donnent furieusement envie au lecteur comme à Girton de tourner les talons ! Et cela ne s'arrange pas du tout en atteignant l'enceinte du château. Une juxtaposition de styles, d'époques et d'architectures rendent les lieux infinis et labyrinthiques.

Suivre les différentes actions en ces lieux ne fut pas aisé, mais qu'importe, l'important est de savoir que les complots y foisonnent, les traîtres pullulent et qu'il n'y a zéro temps mort. Mieux, alors que dans les tomes précédents j'avais tendance à reprocher une intrigue plutôt linéaire, on voit s'imbriquer un tas de pièces laissées éparpillées précédemment qui viennent enfin s'ajuster et révéler pas mal de choses sur le tandem Merela-Girton.

Les personnages ont beaucoup évolués, forcément, vu l'unité de temps écoulé. Girton essentiellement parce qu'il a enfin admis la magie en lui, ne la voit plus avec horreur et ne la subit plus. Mais celui qui m'a le plus époustouflé dans cette galerie de personnages c'est de loin Aydor. Il tient un rôle essentiel dans ce tome 3 et a sacrément gagné en profondeur.

Sous couvert d'un cycle de fantasy classique, R.J. Barker nous fait une ode à l'amitié agréable à lire. Un système de magie qui ne révolutionne pas le genre, mais original cependant dans ses conséquences. Une galerie de personnages bien sympathiques et une fin à laquelle je ne m'attendais pas du tout, loin, très loin d'être classique.

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