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Le royaume blessé tome 1 sur 3
EAN : 9791028111441
384 pages
Bragelonne (17/01/2018)
3.76/5   68 notes
Résumé :
Girton Pied-bot, apprenti de la plus célèbre criminelle des Terres lasses, ne maîtrise pas encore totalement l’art de tuer. Et la dernière mission qu’on leur a confiée, à sa maîtresse et à lui, s’annonce encore plus dangereuse que d’ordinaire. En effet, il leur faudra sauver une vie, empêcher le meurtre de l’héritier du trône et démasquer le traître commanditaire.
Dans un royaume au bord de la guerre civile, au sein d’un château débordant de pièges et de fau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Girton pied-bot est infirme. Mais il est également apprenti assassin, et pas n'importe lequel car sa maîtresse n'est autre que la meilleure assassine du pays. Embauchés pour éliminer un noble au sein du château de Maniyadoc, ils se retrouvent vite pris au piège et contraints de contrecarrer les plans d'un autre assassin...

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Généralement, je ne lis pas beaucoup de nouveautés
Généralement, je ne lis pas beaucoup d'auteurs "nouveau talent"
Mais là, entre le titre et la couverture, j'ai cédé.

Le roman commence par poser son univers, dur, cru, noir où ceux qui ont un don de magie sont persécutés et exécutés afin que leur sang nourrisse la terre que leurs semblables ont asséchée. Ça promet.

L'histoire, quant à elle, commence par une mission d'infiltration avec objectif d'assassinat. Et on rencontre notre héros handicapé, qui compense sa tare par une maîtrise hors du commun. Ça promet.

Dès le début, l'auteur donne un ton très Dark fantasy à son récit. C'est pour un public adulte, on ne s'offusque pas au rythme des "merdes" et du "sang" qui coulent. le public cible est mature, la plume agréable. Ça promet.

Avec tout ça, j'ai cru que j'allais être aspiré par cet univers, ses terres asséchées, sa magie et ses inquisiteurs, son côté féodal qui m'a beaucoup penser au Soldat Chamane de Robin Hobb, le duo d'assassins, le complot dont ils sont victimes, les châtelains haïssables, les dieux nébuleux dont on ne sait s'ils sont réels ou seulement présents dans le folklore, les superstitions et les croyances, la complexe affaire de succession...
Mais, problème majeur : l'univers rude et dark nous offre pour héros un ado de 14 ans fleur bleue et naïf (un héros Shonen dans un Seinen, quoi ^^) et se place donc "le cul entre deux chaises", trop compliqué et noir pour un public enfant ados, trop nian nian et empli de facilités pour un public adulte. Mais, après tout, certains jeunes héros de fantasy adultes valent autant que leurs ainés, les séniors à la hache ou autres. Et puis notre Girton ne cherche pas à sauver le monde, juste à sauver sa peau.

Second problème : Alors qu'on s'attendait à du dark et du noir, et bien on se retrouve à suivre les deux meilleurs assassins du pays embauchés pour jouer les Miss Marple. Pendant 200 pages, l'histoire ne décolle pas et il faut attendre la moitié du roman pour avoir une révélation majeure (qui sera peu exploitée). On espère que le monde va refaire parler de lui : la magie, les gardiens, les terres désolées, quelque chose... rien. On attend que les assassins assassinent, que leurs actes amènent des situations complexes, qu'ils soient pris dans la toile d'une araignée plus fourbe qu'eux... rien.
On conserve cette enquête inintéressante pendant les trois quarts du roman. Seule la fin est intéressante, avec ce Roi mourant mais machiavélique. Mais même là, la sauce ne prend pas et la bonne idée est très mal amenée.

Beaucoup de longueurs, beaucoup de détails mauvais et mal gérés qui perturbent l'immersion, trop de Deus Ex Machina (en fait un seul personnage joue ce rôle au moins 3 fois...), trop de réactions illogiques (la mère qui ne veut pas que son fils se fasse assassiner, qui met même son château en quarantaine, mais qui le laisse gambader parmi les vaches pour jouer les cow-boys ; la maîtresse assassin qui n'agit que sur contrats mais qui pète un câble sur un simple hochement de tête ; la déduction de trois lettres initiales qui forment la phrase parfaite ; etc.), de conclusions trop vraies et trop rapides pour être crédibles. Trop de scènes ou personnages recopiés à droite à gauche : la reine qui cherche à placer son fils incapable et ingérable sur le trône (de fer) ; le roi qui se meurt, empoisonné ; le soldat / maître d'armes bourru effrayant qui se révèle protecteur ; etc.

Bref,
Ça commence comme Fitz Chevalerie Loinvoyant à Port-Réal
Ça se poursuit comme Inspecteur Derrick à Poudlard
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En ce début d'année 2018, les éditions Bragelonne nous proposent de découvrir un aperçu de la production anglo-saxonne en matière de fantasy avec le premier tome d'une nouvelle série signée par R. J. Barker. Je vous le donne en mille, le protagoniste de « L'âge des assassins » est un jeune tueur professionnel dont on fait la connaissance alors qu'il est occupé à s'introduire secrètement dans une place forte afin d'y perpétrer un meurtre. Seulement les choses ne se déroulent pas comme prévues, si bien que Gitron et sa « maîtresse » se voient forcés à leur arrivée de laisser momentanément de côté leur métier d'assassin pour exercer celui d'espion. L'objectif ? Démasquer les conspirateurs qui cherchent à s'emparer du trône et les empêcher d'attenter à nouveau à la vie du prince l'héritier, un jeune coq détestable dont le rôle sur le trône se limitera à celui de marionnette. Introduit à la cour sous une fausse identité, notre héros est notamment chargé de récolter des indices auprès des écuyers, une dizaine de jeunes garçons ambitieux dont beaucoup ont de sérieux motifs de s'en prendre au prince. le parallèle avec « L'assassin royal » est évidemment tentant, puisqu'on a dans les deux cas affaire à un adolescent exerçant le métier d'assassin dans un contexte de cour, mais les deux romans et les deux ambiances n'ont strictement rien à voir. La lecture de ce premier tome est dans l'ensemble agréable, même si, en dépit de l'absence de gros défauts vraiment rédhibitoires, on peut relever la présence de plusieurs fausses notes dont l'accumulation finit par nuire à la qualité de l'ensemble. On peut notamment reprocher à ce premier tome sa trop grande prévisibilité, certains rebondissement se voyant arriver longtemps à l'avance, ainsi que la présence de quelques longueurs, notamment dans la première partie.

L'intrigue est pour sa part plutôt bien construite, le suspens étant préservé jusqu'à la toute fin, même si on peut regretter la maladresse avec laquelle la révélation finale est amenée par l'auteur qui se contente de réunir tous les protagonistes dans une même pièce et de laisser le soin à l'un d'eux de déballer toutes les réponses aux mystères posés depuis le début. Autre point de crispation : le personnage de Merela, la mentor de notre héros, qui ne semble avoir été créée par l'auteur que dans le but de faire avancer l'intrigue à des moments clés, et rien de plus. En dépit de l'importance extrême de la mission des deux assassins (tant pour le royaume que pour leur propre survie), la maîtresse de Gitron ne prend en effet presque aucune part à la mission qui leur a été confiée et laisse au contraire tout le travail à son apprenti. C'est d'ailleurs grâce à lui seul que l'enquête finie par aboutir, puisque l'assassine ne sera parvenue à récolter aucun indice en dépit de sa couverture qui lui offrait pourtant une belle opportunité de dénicher des informations auprès des petits comme des puissants peuplant le château. L'assassine n'est d'ailleurs pas la seule à être sous-exploitée, les personnages secondaires constituant l'entourage de Gitron ne bénéficiant pas d'une personnalité suffisamment développée pour s'attirer la sympathie du lecteur. On s'attache en revanche rapidement au personnage principal qui s'exprime à la première personne pendant toute la durée du récit puisqu'il s'agit là de son témoignage, rédigé longtemps après les faits. L'avantage, c'est qu'on entre plus facilement en empathie avec lui. L'inconvénient, c'est que le jeune assassin est obligé d'être au centre de tout et donc de tout faire tout seul, quitte à éclipser ainsi tous les autres personnages qui, à l'image de sa maîtresse, se trouvent reléguer au simple rang de figurants.

L'univers est pour sa part assez classique, puisqu'on a affaire à du médiéval fantastique traditionnel tant en terme de décor, que d'équipement ou de hiérarchisation de la société. Certaines trouvailles sont cela dit intéressantes, à commencer par le Festival, cette ville itinérante peuplée de commerçants, musiciens et comédiens, qui offre une nouvelle vie à ceux qui souhaite la rejoindre et dont l'arrivée donne le coup d'envoi de plusieurs jours de célébration pour la population. L'auteur nous donne d'ailleurs quelques aperçus des performances réalisées par certains des artistes accompagnant ou non le Festival, et le rendu est vraiment réussi. La magie occupe pour sa part une place centrale dans le roman, et ce en dépit de son absence puisque ceux qui la pratiquent sont pourchassés sans pitié depuis des années. La raison de ces persécutions sont simples : la magie ne s'exerce qu'en dépouillant la Terre de sa fertilité et menace donc la survie de l'humanité. L'idée est là encore intéressante même si trop peu exploitée, comme d'ailleurs un certain nombre d'éléments du roman qui, bien que trouvant ici une conclusion satisfaisante et pouvant donc se suffire à lui-même, reste un premier tome. Il est toutefois dommage que certains aspects qui promettaient d'apporter une touche d'originalité ne sont que très peu abordés dans le roman, et ne feront vraisemblablement pas l'objet de plus d'attention dans la suite. C'est le cas notamment du handicap du héros qui n'a absolument aucune importance puisqu'on apprend dès le départ que le jeune homme a appris à pallier aux désagréments causés par son pied-de-bot et qu'il n'en sera presque plus jamais question dans la suite du récit...

R. J. Baker signe avec le premier tome du « Royaume brisé » un roman de fantasy somme toute très classique qui se lit sans aucune difficulté mais sans réelle passion non plus. L'ouvrage souffre notamment d'un certain nombre de bémols qui, sans être complètement rédhibitoires, n'en perturbent pas moins le récit qui aurait mérité d'être davantage étoffé pour gagner en profondeur. Une lecture en demi-teinte donc, pas désagréable mais facilement oubliable.
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J'avoue que si j'ai craqué pour cet ouvrage, c'est avant tout pour sa superbe couverture réalisée par Benjamin Carré. Bien qu'assez classique, le résumé était également accrocheur. le fait qu'un assassin soit recruté pour contrer un autre meurtrier est un scénario déjà exploité cependant, j'aimais le fait que le héros soit estropié et que son mentor soit une femme redoutable… Hélas, le rythme s'est avéré plutôt irrégulier voire un peu lent, tandis que l'intrigue n'est vraiment pas sortie des sentiers battus. Je pense que cet ouvrage plaira davantage à ceux qui découvrent le genre ou qui ont lu peu de Fantasy. On retrouve de nombreux éléments qui peuvent faire mouche comme une maîtresse rusée et habile, un héros malgré lui qui fait aussi bien des gaffes que des miracles avec sa lame, une intrigue où s'entremêlent pouvoir et manipulation, des antagonistes acharnés qui veulent en découdre ainsi qu'un soupçon de romance. Cet ensemble est plutôt correct néanmoins, j'aurais souhaité un peu plus d'originalité.

En outre, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Girton, un jeune assassin boiteux, est un anti-héros doué, peu sûr de lui, obéissant et fidèle à son mentor. Cependant, je l'ai trouvé très ingénu, notamment dans sa façon de parler ou de se comporter. Certes, cela s'explique par son jeune âge (14 ans) et par le fait qu'il n'a jamais vécu une existence normale, mais je l'ai parfois trouvé beaucoup trop naïf… Infiltré comme écuyer dans le château, Girton va devoir se faire passer pour un faible et un novice, tout en enquêtant pour sa maîtresse. Évidemment, va se perdre dans son double jeu. En effet, malheureusement pour lui, il va finir par s'attacher à d'autres jeunes, notamment à Rufra, un autre écuyer, au sage Heamus ou encore à Drusl, une belle palefrenière. Alors quand l'amour s'en mêle, le pauvre garçon est perdu entre sa candeur et sa soif de sang… Son personnage rentre également dans un schéma classique avec le fait qu'un groupe de jeunes de son âge l'embêtent, se moquent de lui ou le bizutent sans arrêt. Pris en grippe dès le début par l'héritier, il est une sorte de vilain petit canard… Enfin, du moins en apparence ! Son handicap n'en est finalement pas un, puisque le jeune homme se révèle particulièrement fort et entraîné… Sur le fonds, ce n'est pas un mauvais personnage toutefois, c'est du déjà-vu/lu, ce qui a fait que je n'ai pas réussi à m'attacher à lui.

Il en va de même pour Morela Karn, sa maîtresse, dont on ne va pas savoir grand chose. Cette femme s'entoure de bien trop de mystères, si bien que l'on n'arrive pas à la cerner. Pendant une grande partie du roman, j'ai même cru qu'elle n'en avait rien à faire de son disciple. Heureusement, l'auteur a régulièrement introduit des interludes narrant le passé commun de Morela et Girton, ce qui m'a permis de découvrir leurs liens… Mais pas plus. J'aurais vraiment souhaité que l'on en découvre plus sur cette femme ! J'aurais également espéré voir son rôle plus important dans l'enquête. En effet, j'ai trouvé qu'elle ne s'investissait pas vraiment dans sa mission et laissait tout le travail à son apprenti ! Son infiltration ne lui a permis d'avoir aucun indice et, dès qu'elle avait des idées, elle ordonnait à son élève de chercher par lui-même… J'ai donc ressenti un manque concernant ce personnage secondaire, pourtant plein de potentiel et avec une couverture (bouffon de la mort) très intéressante. C'est dommage !

Hélas, cet ouvrage a vraiment ses atouts et ses défauts et ce, jusqu'au bout ! Par exemple, si l'intrigue se révèle assez prévisible, le dénouement m'a, au contraire, intéressée. L'ensemble de ce roman est donc relativement correct, mais cela n'a pas non plus été un livre renversant qui restera dans ma mémoire. Une lecture en demi-teinte… Cela dit, malgré mes critiques, je pense que je laisserai une chance à la suite, en espérant que R. J. Barker saura creuser ses personnages secondaires comme Morela et proposer une intrigue plus innovante.
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Un livre qui dans l'ensemble m'a plu mais a qui il manquait un petit quelque chose pour vraiment le faire décoller.

Girton est un apprenti assassin, et est assez doué malgré son pied bot. Lui est son maitre sont forcés de prendre un nouveau boulot qui sors un peu de leurs compétences. Il s'agit de découvrir qui parmi la cours est lancé dans une tentative d'assassinat de l'héritier du trône.
Girton est donc infiltré sur place en prenant l'identité d'un fils de noble déchu qui doit apprendre à devenir écuyer.
Mais dans ce repère de vipères, nombreux sont les complots en cours et Griton et son maitre ne seront pas du tout populaire à fouiller la merde que les nobles laissent derrière eux, d'autant plus qu'ils mettrons à jour bien plus que de la simple tentative d'assassinat ...

On ne va pas se le cacher, ce livre a des faux airs d'Assassin Royal. Mais un peu comme si on ré-actualisait l'Assassin Royal à la mode d'aujourd'hui. On a donc une ambiance quand même bien plus sombre, plus violente, plus brute, plus triste aussi, et à coté de Girton, l'existence de Fitz fait figure de gosse de riche favorisé.
Bon en dehors d'être grossièrement sur le même sujet, les deux livres ne se ressemblent finalement pas tant que ça dés qu'on entre dans les détails, mais je vais sans doute faire de nombreuses fois la comparaison car c'est assez facile de donner des points de repère vu que c'est une série extrêmement populaire.

L'histoire principale de ce livre est une enquête. Mais ne vous imaginez pas du tout que le livre a un rythme de thriller ou même ressemble à un policier, non. En fait on est vraiment plus sur une enquête d'infiltration. Quand Girton arrive il ne connait personne et n'a jamais mis les pieds dans le château avant, il lui faut donc tout apprendre à partir de zéro. Il ne possède aucun renseignement préalable et doit se faire lui même sa propre idée des liens qui unissent ou sépare les différents protagonistes.
Du coup c'est vrai qu'une grande partie du livre est consacré justement à faire connaissance avec tous les partis concernés et à s'en faire une idée plus précise. Ce qui est assez lent.

Surtout qu'il ne peux pas non plus le faire trop ouvertement, la plupart du temps il doit jouer le rôle du petit nouveau qui se fait tyranniser par les plus vieux sans dévoiler ses vrais capacités et risquer plus que quelques bleus vu la violence du lieu.
On est ici en présence d'une mini cour qui singe à merveille celle des grands. Chacun essaye de prouver sa valeur de toutes les façons que ça soit car si ils n'y arrivent pas étant jeune, quel avenir auront-ils plus tard une fois dans la vrai cours des grands? du coup les coups en traitres n'en sont que plus vicieux et si il faut mutiler ou arracher les yeux d'un garçon qui a eu la malchance de naitre du mauvais coté, ils n'hésitent pas a le faire eux même.

Girton est un personnage tout a fait typique et finalement je le trouve bien fait. Non pas que j'ai particulièrement accroché, n'étant pas super fan des adolescents en fantasy, mais il est tout de même très réaliste dans son rôle et du coup ça marche relativement bien.
C'est encore un enfant niveau mentalité quand il commence l'histoire (il a 14 ans). Il a toujours été solitaire, et du coup quand on lui propose du pouvoir, de l'amitié, son premier amour, bien entendu qu'il tombe dedans tête la première. Il se prend au jeu et il ne peux pas s'en empêcher, on sent limite qu'il était assoiffé de relations humaines. Mais il n'en reste pas moins lucide sur sa mission même si il se perd de temps en temps. J'ai bien aimé cette dualité, ce mélange de candeur enfantine et de froideur assassine.

Pour ce qui est du monde le principal danger vient de la magie. En effet celle ci, utilisée par parcimonie n'est pas dangereuse mais dés qu'on veut un peu plus de puissance, elle déstabilise totalement l'équilibre de la zone autour d'elle, créant des zones mortes ou rien ne poussera tant que l'équilibre ne sera pas rétablit.
Et pour le rétablir il n'y a à l'heure actuelle qu'un seul moyen : faire tomber dessus des cascades de sang, si possible gorgé de magie (et donc d'utilisateurs de magie). Il y a donc un ordre de chevalier qui n'existe que pour traquer les magiciens et les faire saigner avec toute leur famille sur les terres mortes. Ils en profitent évidemment pour faire saigner aussi dessus tous les criminels condamnés à mort et tout ceux qui ont la malchance d'être nés difforme.
C'est aussi pour ça que Girton est particulièrement mal vu au château, étant soit disant fils de noble, il a échappé au couteau qui est normalement le cas quand on nait avec un pied bot.

Le pays ou se passe l'action est parsemé de zones mortes, la plus grande étant celle résultant de guerres passées qu'on n'a toujours pas réussi à rééquilibré. Malgré tout ce qui est fait pour arrêter l'extension de ces zones, pour l'instant rien ne marche vraiment et le spectre de la disette plane en permanence sur le peuple.
Les gens sont parfaitement conscients que leur traque des mages est la cause de la majorité des zones mortes mais ils n'ont pas encore trouvé d'autre moyen de régler le problème définitivement et les mages continuent à naître dans la population.

Contrairement à certains la résolution de l'enquête façon Hercule Poirot ne m'a pas dérangé, mais par contre ce qui m'a un peu déçu dans l'ensemble c'est le fait que vu que nous ne suivons que Girton et pas don maître, nous n'avons aucune idée de ce que celui ci fait pendant tout ce temps. Les seules fois ou nous le rencontrons Girton se contente de faire son rapport sans qu'il y ai échange d'information dans les deux sens. Et du coup vu que tout se résout à la fin on a un peu l'impression que le maître n'a rien fichu pendant tout le tome et que c'est Girton qui a fait tout le boulot.
J'aurais aimé en savoir plus, et avoir plus l'impression qu'il y avait aussi de l'évolution de son coté quoi, et j'ai été déçu que ça ne soit pas le cas.

J'aurais aussi aimé avoir un peu plus de background du monde, car du coup on n'en connait pas grand chose pour l'instant en dehors d'un ou deux épisodes avec des mages et des catastrophes. Après j'ai bien conscience qu'on n'est que sur un premier tome, et qu'il y aura surement d'autres éléments ensuite. Ce n'est dont pas forcement un défaut pour l'instant, mais ça pourrait le devenir si plus tard. On n'a aussi aucune idée du reste de la géographie du monde, vu que l'action est vraiment hyper centrée sur le château et la ville associée.

Après c'est vrai que si on compare avec par exemple l'Assassin Royal, et uniquement le premier tome pour comparer le comparable, on est sur le même niveau d'information donc je ne me fais pas non plus de souci pour le futur.
Ce qui est bien aussi si on on continue les comparaisons avec l'Assassin royal c'est qu'il n'y a que ce tome ci ou nous suivons Girton adolescent. On ne s'éternise donc pas sur cette période de sa vie et dans le prochain tome il est sera déjà totalement adulte ce qui est un bon point pour moi. On n'a pas non plus subit son apprentissage, cette période étant déjà passée lorsque l'histoire de ce tome ci commence.

Au final j'ai bien apprécié ma lecture. Ça reste plaisant et on suis l'enquête de Girton et de son maitre avec plaisir. Mais je ne sais pas pourquoi il ne rentre pas non plus dans mes favoris pour l'instant. Je n'ai pas été passionnée par cette histoire et même si j'ai envie d'en savoir plus ce ne sera pas avec énormément d'impatience.

15.5/20
Lien : http://delivreenlivres.blogs..
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Apprenti auprès de la plus célèbre assassine des Terres-Lasses, Girton se retrouve charger d'une périlleuse mission: trouver celui qui en veux à l'héritier du trône et démasquer un traître. Les cadavres vont rapidement s'accumuler, tout comme le liste des suspects. La mission s'annonce rude pour Girton.

Ce premier tome d'une trilogie m'a laissé plutôt enthousiaste. On y découvre un univers mystérieux et noir où la magie n'est pas bien vu tout, au grand dam de certains. J'ai de suite accroché avec les personnages et ai beaucoup apprécié la relation Girton/Merela où on sent la tendresse toute maternelle que Merela porte à Girton. Je me suis laissé surprendre par le récit (je n'ai pas vu venir la révélation du meurtrier), même si l'intrigue sent parfois un peu le réchauffée. Cela a cependant fonctionné avec moi et j'ai hâte de savoir ce que le tome 2 réserve aux personnages, après la fin tonitruante de ce tome. Une lecture sympathique.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le couteau faisait son œuvre nécessaire sur un autre Affligé, et une nouvelle série de symboles sanglants apparaissait sur le sol souillé. Avaient-ils un sens ? Etait-il censé y lire un message ? Dans ce lieu entre la vie et la mort, si près d'embrasser les ténèbres liquides qui avaient avalé les dieux morts, lui étaient-ils destinés ?
Ou bien n'était-ce que du sang ?
Et la mort.
Et la peur.
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- Je t'ai dit de dormir.[...]
- Quand on vous entend évoquer votre passé, on s'imagine qu'il était doré.
Elle répond très vite et avec colère :
- Et on peut s'imaginer que tu as de la pisse en guise de salive, Girton, quand on te voit l'user sans discernement.
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Lorsque les dieux sortiraient de leurs tombes, au fond de l’océan, ceux qui leur étaient restés fidèles seraient récompensés.
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— Jamais…, commence-t-elle en serrant le fouet par les deux côtés du manche. Jamais…, répète-t-elle, et le mot claque comme un coup de fouet, tandis qu’elle casse le manche sur son genou. Jamais…, dit-elle de nouveau en jetant le fouet cassé dans l’eau crasseuse, où il crée des ondulations infinies. Jamais je n’utiliserai quelque chose comme ça sur toi, mon garçon. Tu m’as comprise ? Jamais.
Il y a dans sa manière de prononcer le mot « jamais » une telle véhémence, que cela sonne comme une promesse dans ses oreilles de garçon de six ans. Une promesse totale, absolue, éternelle. Il hoche la tête, car il a du mal à y croire.
— Bien, reprend-elle d’une voix douce et souriante, de cette même voix qui lui permet de faire faire ce qu’elle souhaite à Xus, sa monture de guerre géante. (Elle lui tend la main.) Je ne peux pas continuer à t’appeler « mon garçon ». À partir de maintenant, tu seras Girton. C’est un joli prénom, explique-t-elle. Viens, Girton.
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— Et quand tu seras avec les autres écuyers, contrôle-toi.
Je voyais très bien ce qu’elle entendait par là. Je ne faisais pas vraiment mes quinze ans, ayant souffert de malnutrition pendant ma petite enfance, car la nourriture avait plus de valeur que les esclaves. Avec mon pied bot, je n’avais pas l’allure d’un guerrier et encore moins d’un assassin. En tant que soi-disant fils cadet d’une famille d’éleveurs, il était hors de question que je fasse l’étalage de mes aptitudes au combat. Cela n’aurait pas manqué d’éveiller les soupçons.
— Vous voulez dire que je dois les laisser me battre, maîtresse ?
— Jusqu’à un certain point, oui.
— Merci, maîtresse.
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Fantasy readers love our tropes—the chosen one, the quest, the wise old mentor, prophecies fulfilled and thwarted. We also love a trope that's been turned on its head! At the end of the day, tropes are neither good nor bad—they're tools in your writing toolbox, and these authors will talk about how they deployed tropes in their writing and how you can, too. Featuring Rachel Gillig, K. S. Villoso, Katharine J. Adams, and RJ Barker.
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