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(01/01/1900)
3.88/5   12 notes
Résumé :
Sur un ton existentiel marqué, Baroja retrace l’évolution intellectuelle et personnelle de Hurtado à travers les déceptions répétées que provoque chacune de ses expériences professionnelles et personnelles, et de la conversation philosophique de l’interlude qu’il tient avec son oncle, le docteur Iturrioz.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Troisième volet de sa trilogie intitulée La raza, L'arbre de la science de l'écrivain basque Pío Baroja couvre la période entre 1898 et 1902 au travers de l'histoire d'un médecin et de ses désillusions, depuis ses années d'études à Madrid jusqu'à sa fin tragique, récit traversé par les grandes préoccupations existentielles du mouvement intellectuel "génération de 1898".

Structuré en sept mouvements, Pío Baroja intègre dans son oeuvre un long dialogue philosophique avec un oncle et met en scène au gré des rencontres du héros, une série de personnages pittoresques, sur un ton humoristique acerbe, mêlant grotesque et critique des valeurs sociales et religieuses.
Interrogeant l'Espagne et sa décadence de ce début de 20ème siècle, Pio Baroja soulève avec beaucoup de talent à peu près tous les grands thèmes et maux qui traverse son pays : identité espagnole, casiquisme et oligarchie, incapacité à surmonter la perte des dernières colonies, omnipotence de l'Eglise, retard de développement...
Pourtant, par l'ironie et la verve satirique, l'auteur ne dramatise pas à l'excès et transforme, de façon ingénieuse et très plaisante, la douleur en une réalité espagnole aussi insolite qu'attachante.
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L'arbre de la science est un des textes le plus réussis de la littérature espagnole de la première moitié du XXe siècle, une fenêtre à l'intelligence littéraire d'une époque et au caractère conflictuel de l'identité nationale avant la guerre civile. le titre de ce livre manifeste la paradoxe primaire que Pio Baroja illustre dans son texte: la nature matérielle représenté par la science et le caractère spirituel et philosophique de l'homme, dont l'ombre plane sur le texte grâce à cette référence biblique. le peuple espagnol de Baroja, faussement spirituel, médiocrement matérialiste, semble être condamné à la souffrance gratuite et dépourvu de sens qui s'impose à la nature humaine.

L'histoire est un tableau magnifique sur la vie de Andrés Hurtado, jeune étudiant de médecine qui cherche à devenir un homme indépendant et utile à la société. Aussi bien dans la ville que à la campagne Andrés fera face à l'absurdité de la société et de la vie, où chaque personnage semble avoir un caractère grossier et contradictoire. Malgré la volonté manifeste du récit pour faire la satire d'une époque, le texte est émotif, éloquent et enrichissant. le rythme du récit est soutenu grâce à son caractère épisodique, fractionné en morceaux assez courts qui gravitent du tragique au humoristique, de la discussion philosophique au tableau de moeurs. Baroja, qui était un grand admirateur de Dickens et Balzac est au plus fort de sa qualité narrative, avec une des proses le plus réussies du réalisme en castillan.

Baroja est un auteur assez méconnu en dehors des frontières de son pays, mais il faut dire que son art communique très bien avec ceux qui ne connaîtrait pas des spécificités de l'Espagne qu'il présente. L'arbre de la science fait partie d'un cycle narratif au plusieurs romans qui sont indépendants les uns aux autres et reste comme un de points d'entré privilégiés à l'oeuvre de cet auteur. Si le lecteur profite de la lecture De Balzac, Zola ou Stendhal, il trouvera chez Baroja un auteur digne d'admiration, mais même ceux qui prennent l'école réaliste à petites doses peuvent apprendre à trouver le goût particulier que Baroja imprime à son texte. J'étais très heureusement surpris par cette oeuvre à la première lecture, et elle s'impose encore comme une de mes suggestions les plus solides pour des lecteurs amateurs qui souhaitent connaître la littérature du XXe en Espagne.
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(belle couverture, n'est-ce pas ?). Je ne pense pas que cette critique va en intéresser beaucoup étant donné que la littérature espagnole est dans l'ensemble assez peu connue et que la couverture de ce roman ne donne pas spécialement envie de se pencher dessus. de mon côté, je me suis décidée à le lire car j'avais étudié en cours un extrait de ce roman qui m'avait paru assez facile et intéressant, et que je cherchais un roman espagnol à lire.

L'arbre de la science est indéniablement un livre étrange et spécial. Spécial par ses réflexions : jamais je n'avais encore eu l'occasion de lire des réflexions des personnages principaux à propos de sujets philosophiques. J'avoue que je n'avais pas l'esprit assez connecté et que même en français j'ai du mal à saisir tout ça, donc en espagnol ce fut encore pire, il n'en reste pas moins que j'ai trouvé intéressant que dans un tel roman, Andres, se mette à raisonner sur le sens de la vie. En fait, cette réflexion est même au centre du roman, ce qu'il cherche à connaître désespérément tout au long de sa vie.

C'est assez perturbant le fait que ce personnage principal soit inspiré par l'auteur lui-même et les événements qui ont marqué sa vie. Andres est un personnage pessimiste, qui réfléchit à propos de tout et est désespéré de voir ce qu'est la société espagnole à cette époque, comment sont les gens. La représentation qu'il fait de cette époque à travers ses rencontres est assez déprimante même si, d'une certaine manière, il y a pas mal d'humour derrière tout ça.

Je ne pense pas pouvoir dire que j'ai apprécié ma lecture. C'était... bizarre. J'ai suivi l'action sans ennui bien qu'il s'agisse d'une vie somme toute assez commune et j'ai trouvé le point de vue donné à travers le regard de cet homme intéressant. Sans parler du fait que ce roman donne une description sociale de l'Espagne, et que cet aspect m'a bien évidemment fascinée.

Dans ce roman, pas d'attachement aux personnages, mais une histoire spéciale semi-autobiographique qui donne avec réalisme un avis sur ce qu'était l'Espagne au début du XXème siècle. Je pense qu'il s'agit d'un classique de la littérature espagnole, et cet écrivain, Pio Baroja, m'a carrément intriguée avec cette histoire.

Et le lire en espagnol ? Bien que le livre ne soit pas très long (moins de 300 pages), j'ai eu un peu de mal à le lire. C'est surtout long et le vocabulaire étant très riche, parfois plus trop d'actualité, plusieurs mots étaient indispensables à une compréhension pointue de l'oeuvre et que je ne connaissais pas. Pour lire cette oeuvre "pour le plaisir", il faudrait donc le niveau B2 mais pour la comprendre parfaitement il me semble que le niveau C1 est le plus adapté.
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Où l'on suit la vie d'un jeune Espagnol à la fin du XIXe siècle, de ses études de médecine à Madrid et de sa vie en tant que médecin. Dressant un tableau de la situation madrilène et espagnole de l'époque, l'arbre de la science est également parsemé de réflexions profondes sur la science, la vie et la religion que débattent et vivent les personnages.
Si la lecture n'a pas été aisée pour moi (l'ayant lu en espagnol, j'ai mis beaucoup de temps à le terminer), chacun des chapitres n'en est pas moins diablement intéressant tant il décortique l'homme.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
—¿De manera que no hay verdad?
—Sí; el acuerdo de todas las inteligencias en una misma cosa es lo que llamamos verdad. Fuera de los axiomas lógicos y matemáticos, en los cuales no se puede suponer que no haya unanimidad, en lo demás todas las verdades tienen como condición el ser unánimes.
—¿Entonces son verdades porque son unánimes? —preguntó Iturrioz.
—No, son unánimes, porque son verdades.
—Me da igual.
—No, no. Si usted me dice: la gravedad es verdad porque es una idea unánime, yo le diré no; la gravedad es unánime porque es verdad. Hay alguna diferencia. Para mí, dentro de lo relativo de todo, la gravedad es una verdad absoluta.
—Para mí no; puede ser una verdad relativa.
—No estoy conforme —dijo Andrés—. Sabemos que nuestro conocimiento es una relación imperfecta entre las cosas exteriores y nuestro yo; pero como esa relación es constante, en su tanto de imperfección, no le quita ningún valor a la relación entre una cosa y otra.
Por ejemplo, respecto al termómetro centígrado: usted me podrá decir que dividir en cien grados la diferencia de temperatura que hay entre el agua helada y el agua en ebullición es una arbitrariedad, cierto; pero si en esta azotea hay veinte grados y en la cueva quince, esa relación es una cosa exacta.
—Bueno. Está bien. Quiere decir que tú aceptas la posibilidad de la mentira inicial. Déjame suponer la mentira en toda la escala de conocimientos. Quiero suponer que la gravedad es una costumbre, que mañana un hecho cualquiera la desmentirá. ¿Quién me lo va a impedir?
—Nadie; pero usted, de buena fe, no puede aceptar esa posibilidad. El encadenamiento de causas y efectos es la ciencia. Si ese encadenamiento no existiera, ya no habría asidero ninguno; todo podría ser verdad.
—Entonces vuestra ciencia se basa en la utilidad.
—No; se basa en la razón y en la experiencia.
—No, porque no podéis llevar la razón hasta las últimas consecuencias.
—Ya se sabe que no, que hay claros. La ciencia nos da la descripción de una falange de este mamuth, que se llama universo; la filosofía nos quiere dar la hipótesis racional de cómo puede ser este mamuth. ¿Que ni los datos empíricos ni los datos racionales son todos absolutos? ¡Quién lo duda! La ciencia valora los datos de la observación; relaciona las diversas ciencias particulares, que son como islas exploradas en el océano de lo desconocido, levanta puentes de paso entre unas y otras, de manera que en su conjunto tengan cierta unidad. Claro que estos puentes no pueden ser más que hipótesis, teorías, aproximaciones a la verdad.
—Los puentes son hipótesis y las islas lo son también.
—No, no estoy conforme. La ciencia es la única construcción fuerte de la humanidad. Contra ese bloque científico del determinismo, afirmado ya por los griegos, ¿cuántas olas no han roto? Religiones, morales, utopías; hoy todas esas pequeñas supercherías del pragmatismo y de las ideas-fuerzas..., y sin embargo, el bloque continúa inconmovible, y la ciencia no sólo arrolla estos obstáculos, sino que los aprovecha para perfeccionarse.
—Sí —contestó Iturrioz—; la ciencia arrolla esos obstáculos y arrolla también al hombre.
—Eso en parte es verdad —murmuró Andrés, paseando por la azotea
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Los profesores no sirven más que para el embrutecimiento metódico de la juventud estudiosa. Es natural. El español todavía no sabe enseñar; es demasiado fanático, demasiado vago y casi siempre demasiado farsante. Los profesores no tienen más finalidad que cobrar su sueldo y luego pescar pensiones para pasar el verano.
Las proposiciones matemáticas y lógicas son únicamente las leyes de la inteligencia humana; pueden ser también las leyes de la naturaleza exterior a nosotros, pero no lo podemos afirmar. La inteligencia lleva como necesidades inherentes a ella, las nociones de causa, de espacio y de tiempo, como un cuerpo lleva tres dimensiones.
Estas nociones de causa, de espacio y de tiempo son inseparables de la inteligencia, y cuando ésta afirma sus verdades y sus axiomas “a priori”, no hace más que señalar su propio mecanismo.
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A los pocos días de frecuentar el hospital, Andrés se inclinaba a creer que el pesimismo de Schopenhauer era una verdad casi matemática. El mundo le parecía una mezcla de manicomio y de hospital; ser inteligente constituía una desgracia, y sólo la felicidad podía venir de la inconsciencia y de la locura.
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Pero que tienda a una verdad, y es que entre la fuerza de la vida y el cosmos hay un infinito de funciones distintas: sumas, restas, multiplicaciones, de todo, y que además es muy posible que existan otras funciones que no tengan expresión matemática.
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Doña Virginia era una mujer alta, rubia, gorda, con una cara de angelito de Rubens que llevara cuarenta y cinco años revoloteando por el mundo.
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