Fergus vous salue bien en première de couverture et puis en page de titre également.
Très aimable, ce personnage.
Entre nous, cette joie débordante, c'est surtout parce que
Fergus Barnabé part en vacances.
Une joie qu'il a du mal à contenir et on le comprend, il sortirait presque de la page tellement l'ourson aurait envie de le crier sur tous les toits et à toutes les pages.
Toutefois, le message récurrent de l'aventure sera tout autre.
Car
Fergus, malgré sa valise pleine à craquer d'effets à emporter, a encore quelques petites choses très indispensables et de dernières minutes à y glisser.
Nous ferons donc tous les étages de l'immeuble de ses parents pour récupérer un seau par ci, des brassards par là, car
Fergus prête beaucoup, on le constate.
Au fil des pages, cela va être sportif car l'ourson va accepter l'endurance des montées et descentes d'escaliers pour récupérer toutes ses affaires (on est jeune, on est fou et plein de vie).
L'auteur joue des couleurs pour distinguer les différents niveaux atteints et les divers appartements (on se rend compte du coup qu'en première de couverture,
Fergus ne nous salue pas de sa fenêtre. Quel voisin peut bien habiter à cet endroit?)
La vue de cet appartement est superbe en tout cas et les jeunes lecteurs profiterons de l'indiscrétion pour jeter un oeil chez chacun et admirer la décoration.
L'album est amusant car il reprend à chaque descente les actions faites aux différentes montées. On reprend donc qui on y a vu et pourquoi, comme une histoire randonnée qui entraîne dans un exercice ludique de mémoire tout en racontant.
Le style graphique de
David Barrow profite d'un parti pris très rétro rappelant chez nous en France les albums des
Deux Coqs d'Or des années 60, c'est adorable, lumineux et tendre.
Diable! A la fin, à deux secondes du départ,
Fergus aura encore oublié quelque chose (et pas des moindres)!
La chute fera rire les petits.