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3,79

sur 150 notes
Lilly Bere va mourir. Elle vient de perdre son petit-fils, elle a 89 ans et elle va mettre fin à ses jours. Avant cela, elle va nous raconter son histoire, son enfance en Irlande, sa fuite vers l'Amérique (le pays de Canaan) avec son fiancé, sa vie qui est une suite de pertes terribles. Sans pathos. Car Lilly est une femme debout. La langue de Barry est aérienne, poétique, singulière.
N'hésitez pas à lire ce roman d'une femme digne.
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Ce récit dresse le portrait de Lilly, une jeune fille puis une femme courageuse qui fait front devant l'adversité, jusqu'à la toute dernière épreuve, qui survient quand elle est vieille dame et qui la fait flancher. Elle prend le lecteur par la main et lui raconte son histoire. La vie n'a pas été tendre avec elle, elle la narre sans pathos. L'écriture est sensible et sobre, Sebastian Barry signe ici un roman fort à la poésie mélancolique. Pourtant, il a manqué la petite étincelle pour que je m'implique totalement, c'est pourquoi je suis toujours restée un peu en dehors de ce livre.
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A quatre-vingt neuf ans, Lilly vient de subir la dernière des pertes d'une longue série, celle qui la convainc qu'il est temps pour elle de quitter l'existence. Son petit-fils, Billy, est mort en Irak, où il était engagé dans les rangs de l'armée américaine. Elle éprouve le besoin, avant de mettre fin à ses jours, de coucher ses souvenirs sur le papier, dévoilant ainsi un passé qu'elle a toute sa vie tenu secret.

Irlandaise, Lilly a dû quitter son pays natal avec Tadg, son fiancé, dans les années 20, suite aux menaces que faisaient peser sur le jeune couple les milices rebelles (Tadg, policier, avait participé à l'embuscade fatale à l'un des leurs). Elle laisse derrière elle une famille aimante, amputée d'un frère récemment décédé sur le front, qu'elle ne reverra jamais.

Pendant les seize jours suivant la perte de Billy, elle raconte comment, émigrée clandestinement aux Etats-Unis, elle parvint à y bâtir sa vie, malgré les nombreux drames qu'elle subit, ponctués par les disparitions successives de tous ceux qui lui furent proches.

Elle évoque ces années avec un ton distancié, comme si elle ne définissait elle-même qu'en fonction de son rapport aux autres. Mais finalement, ce que l'on retient surtout, c'est d'avoir affaire à une femme sage et solide, qui n'aurait sans doute pas survécu sans la stabilité que lui conférait son humilité tranquille et cette assurance de ceux qui ne se sentent pas obligés de prouver quoi que ce soit.

Ainsi, contrairement aux personnalités qu'elle a côtoyées, souvent fortes et complexes, et qui, dans leur quête d'intensité, se sont brûlées les ailes, elle a su faire face à l'adversité, absorber les vicissitudes de l'existence. Lilly est de ces femmes de l'ombre, respectueuses de l'intimité de l'autre, dont elles savent cependant clairement se dissocier. Elle a été pour ses proches une oreille attentive, qui soutient sans juger.

"Du côté de Canaan" est un roman à la beauté mélancolique, qui évoque les événements, même les plus terribles, avec une sorte de douceur résignée dans laquelle réside paradoxalement une grande force. de cette force dont pourraient se prévaloir les discrets, construite non pas à coups de colère ou de violence, mais grâce à la constance et la modestie.

Malgré un léger bémol, motivé par l'accumulation de tragédies qui touchent de manière systématique (on finit par s'interroger sur la crédibilité d'une telle succession de pertes) les proches de l'héroïne, je suis personnellement tombée sous le charme de l'écriture de Sebastian Barry, auquel je fixe donc un probable prochain rendez-vous...
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Léger en nombre de pages mais bien trop lourd en bons sentiments, histoires improbables et grand-mère gâteuse.
Jamais je n'aurais été atteint par ne serait-ce qu'une goutte de tristesse dans cet océan de chagrin.
Bien écrit, il en a l'apparence, mais trop vite on sombre dans une répétition horripilante de phrases empâtées de détails qui ne parviennent jamais à nous faire ressentir l'action.
Quant aux révélations liées à l'intrigue, puisque la 4éme de couverture s'autoproclame « Thriller », elles sont improbables et décevantes.
En résumé, j'ai lutté de bout en bout pour en finir avec ce calvaire le plus rapidement possible.
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Lily Bere, la narratrice a 89 ans et nous annonce dès le premier chapitre son intention de se suicider. le motif de cet acte qu'elle projette et murit ? Son petit-fils, en rentrant de la Guerre du Golfe, s'est pendu. Elle n'a plus de raison de vivre.
« Premier jour sans Bill. Bill n'est plus. Quel bruit fait le coeur d'une femme de quatre-vingt-neuf ans quand il se brise ? Sans doute guère plus qu'un silence, et certainement un petit bruit ténu. »
Avant de mettre sa décision d'en finir à exécution, elle veut raconter sa vie depuis sa naissance en Irlande, son départ de l'Irlande dans des conditions très difficiles, pourchassé avec son fiancé par l'IRA, un peu après la première guerre mondiale. Lily évoque avec un sens du supense impressionnant 80 ans de sa vie, la vie d'émigrante aux Etats Unis, la seconde guerre mondiale, son mariage qui tourne court, le départ de son fils pour la guerre du Vietnam et enfin l'histoire de ce petit-fils qu'elle a élevé depuis ses deux ans. de rencontres en rencontres aux Etats Unis, Lily brosse un portrait de sa vie mais aussi celle de son pays d'adoption, plein de contradictions, un pays où on peut être libre mais où les noirs sont des "sous-humains", un pays qui part en guerre dans le monde mais qui ne sait pas s'occuper des vétérans qui reviennent de ces guerres.
Le style fluide de Sebastian Barry m'a énormément plu. Cette vieille dame, solide face à l'adversité m'a émue et fait rire aussi parfois (voulant se suicider elle décide de se faire soigner de sa constipation, quitte à mourir autant mourir en bonne santé ;-))

En conclusion : un livre où j'ai appris énormément sur le plan historique au sujet d'évènements qui se sont déroulés en Irlande, aux USA.
Le postulat de départ choisi par l'auteur de dire que Lily va se suicider peut paraître gênant mais pour ma part cela ne m'a pas déplu : on sent Lily libre de dire tout ce qu'elle ressent, pas de mensonges ou de faux semblant. de la sincérité avant tout ….
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« Bill n'est plus.»
Ainsi commence ce roman, dont le premier chapitre, est intitulé « Premier jour sans Bill »Il y en aura ainsi 17 égrainés un par un. Très tard, nous apprendrons qui est Bill. Avant, Lilly, c'est la narratrice, parle d'elle, de sa vie d'hier et d'aujourd'hui, de ses hommes, du nouveau et ancien monde …Tout cela, avant de savoir enfin le pourquoi de ces chapitres mystérieux.
Si la construction qui mêle le présent et le passé, n'a rien de rédhibitoire pour moi, ici, elle m'a semblée un tantinet obscure. Mais c'est davantage le ton monocorde qui se dégageait de ce roman qui m'a plus d'une fois fait soupirer d'ennui, même si je reconnais des passages nettement plus entrainant, et avenant.
Je n'ai pas vraiment été convaincue par la douceur mise en avant par la note éditoriale. Je penche plus vers une certaine mollesse de ton, et de style, qui ne donne pas de relief ni de piquant à une vie, certes, jalonnée d'évènements et de deuil, mais somme toute assez ordinaire, et qui le parait encore plus avec ce manque d'entrain. La fin m'a davantage éveillée, sans pour autant me laisser un souvenir marquant de lecture. Autrement dit, la forme m'a laissée en dehors du fond, qui lui avait plus d'un atout pour me plaire.
Je remercie chaleureusement les éditions Joëlle Losfeld pour l'envoi de cet ouvrage, et de m'avoir permis de découvrir cet auteur.




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un superbe livre tout en retenue pour raconter une vie assez douloureuse.
le style est fluide et poétique pour raconter la douleur de cette vieille dame au seuil de la mort.

De l'enfance en Irlande, de l'immigration, des guerres c'est aussi la grande histoire racontée par la petite histoire.
mais c'est aussi une histoire d'amour familiale et d'amitié avec ses voisins.

un livre qui fait du bien
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Lilly a près de 90 ans et vient de vivre le drame de trop. Billy, son dernier phare, son petit-fils, vient de mourir à la guerre. Alors elle écrit une longue lettre qui revient sur sa vie et pourrait bien être son testament.
Portrait d'une femme, portrait d'un siècle. Une femme née en Irlande, exilée aux Etats-Unis, qui n'a eu d'autres choix que de prendre son destin en main. Un siècle qui a englouti ses proches dans les guerres, mondiales ou intestines.
Lilly distille son histoire avec prudence et parcimonie. J'en retire tantôt du plaisir, tantôt une certaine impatience. Les digressions deviennent parfois pesantes. Il m'arrive de lire certains passages en diagonale - et puis vient le souvenir qui va à nouveau me captiver.
Mon intérêt a donc varié, pas tant pour cette vie qu'en raison d'une plume pas assez épurée.
Loin des mots choisis des « Jours Sans Fin » qui m'avait transporté.
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Une véritable perle, un bijou d'élégance et de style, ici au service d'une histoire poignante et non pas seulement pour « faire joli ». Des métaphores stupéfiantes de beauté et d'originalité. Un chef-d'oeuvre vraiment. Un livre habité. Une histoire simple qui nous montre une fois encore, s'il en était besoin, que la seule chose qui compte c'est non pas l'histoire mais le style. Et une traduction qui me paraît magnifique.
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Lilly a quatre-vingt-neuf ans. Son petit-fils Bill, vient de quitter cette vie, . Lilly se souvient, alors. Son frère mort pendant la Première Guerre. le conflit en Irlande. La fuite vers le Nouveau Monde. Et elle en a vécu des drames. Pourtant, c'est un livre plein d'optimisme, d'amour.
Mais, comme dans le testament caché, le dénouement m'a déçue, trop attendu, trop invraisemblable, et surtout, trop annoncé.
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