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3,79

sur 150 notes
Un livre qui ne me laissera pas une grande impression. Je crois que je suis passée complètement à côté. Tant pis.
L'histoire m'intéressait mais la construction du livre avec ses retours en arrière ne m'a pas plu. J'aurai peut être plus accroché si le livre avait suivi l'ordre chronologique sans va et viens entre le présent et le passé.
La vie de Lilly, de l'Irlande jusqu'en Amerique, est atypique, pleines de rebondissements, de joies et de malheurs. Mais chaque événement est traité trop rapidement à mon goût, peut être qu'à vouloir raconter trop d'événements en si peu de pages ils perdent en co'sistance et en développement.
Du coup, il m'a manqué le petit truc qui fait que.
Je suis sûre que d'autres seront ravis par cette lecture.
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« Bill n'est plus. Quel bruit fait le coeur d'une femme de quatre-vingt-neuf ans quand il se brise ? Sans doute guère plus qu'un silence, certainement à peine plus qu'un petit bruit ténu ».
Voici les premières phrases du roman, et cela vous donne le ton, la poésie, la sensibilité de l'écriture de l'auteur.
Ce récit est composé de dix-sept chapitres, dix-sept jours sans Bill.
Lilly, nous raconte son histoire avant de disparaître, de son enfance irlandaise à son exil en Amérique, sa vie qui fut pleines de rencontres, de bonheurs, de solidarité, de déceptions et surtout de disparitions. A chaque étape, chaque épreuve elle rebondit, c'est une femme merveilleuse, elle est indulgente, généreuse et aimante. J'ai beaucoup aimé ce temps passé auprès d'elle, le temps qu'elle me raconte son histoire, le temps de ma lecture.
Un très beau roman lumineux, sans pathos, sans mièvrerie, encore une belle rencontre avec cet auteur, une belle leçon de vie.
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A 89 ans, au crépuscule d'une vie émaillée de tragédies, Lilly n'est pas en colère. Ni contre Dieu ni contre la folie destructrice des hommes qui a provoqué la perte de ceux qu'elle aimait : frère, mari, petit-fils. Non, cette irlandaise émigrée en Amérique depuis longtemps n'a pas de colère en elle. Mais elle est lucide, mélancolique et prête pour le grand saut. Mais avant cela, il lui faut livrer son histoire, sa traversée du siècle marquée par les guerres dévoreuses de destins. Comme un testament, ultime témoignage avant d'écrire le mot fin. Sebastian Barry, l'auteur de du côté de Canaan, se glisse avec agilité dans la peau de cette vieille dame, digne et jamais geignarde. Dans ce roman écrit avec délicatesse et humanité, dans un style d'une belle élégance, Barry alterne petites riens du quotidien présent et retour sur un passé tumultueux. Une façon habile de s'écarter d'un récit trop linéaire où la mort frappe plus souvent qu'à son tour. Certaines coïncidences ou hasards sont à peine crédibles mais tout le talent romanesque de l'écrivain est de rendre tout plausible ou presque. Et on admire au passage l'art de portraitiste de Sebastian Barry, sa capacité à rendre palpable le passage du temps, sans s'appesantir, avec une sorte de légèreté qui contraste avec la douleur des deuils que connait son héroïne, petit soldat au coeur généreux, finalement brisé en mille morceaux. Même si leurs histoires n'ont rien à voir, la Lilly de Barry est comme une petite soeur de l'Emily de Stewart O'Nan. Deux femmes très âgées, qui ont su résister à toutes les tempêtes, droites et fières, désormais sur le point de tirer leur révérence. Un adieu qui sonne comme une délivrance.
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Ce roman nous conte la vie en Amérique d'une émigrée irlandaise, l'Amérique vue comme Canaan. Ce n'est pas la terre promise qu'elle trouvera, mais un continent où les vieilles haines irlandaises la poursuivront.
Livre sensible. La narratrice est une femme. Et j'ai eu le sentiment étonnant que l'auteur était une auteure, ce qui n'est pas le cas.
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Sebastian Barry est Irlandais. S'il a publié trois autres romans, Dunne (2005), Un long chemin (2006) et le testament caché (2009) tous parus chez Joëlle Losfeld, j'avais seulement pu lire le dernier, très beau roman qui mélangeait petite et grande histoire. Son dernier roman, du Coté de Canaan, sorti en France lors de la rentrée littéraire de septembre 2012 (ouf j'arrive presque au bout de cette fournée de septembre), reprend ce mélange de destinée d'une héroine perdu dans les méandres de l'histoire du XX siècle.

Cette héroine, Lilly Bere, a, à 89 ans, une vie pleine derrière elle : et juste après avoir perdu son petit-fils, Bill, qui vient de se suicider, elle décide de raconter sa vie. Chaque chapitre correspond à chaque jour vécu après la disparition de Bill.

Chaque jour, elle fait l'effort d'ouvrir son coeur, comme si elle se devait d'écrire ses Mémoires, et au fil des jours qui passent, nous reformons le puzzle de son histoire, et son passé peuplé d'injustices et de guerres qui lui ont ravi les êtres qu'elle chérissait. Les brûlures de l'existence racontées comme un thriller empreint d'une extrême mansuétude.

Lilly regarde par dessus son passé et voit des moments heureux ou tristes, des personnes sincères, bienveillantes ou non, et avant, son attachement à son pays d'origine.

Le roman a le grand mérite de soulèver pas mal de thèmes importants: les dépressions post-traumatiques des vétérans des différentes guerres, le terrorisme et assassinats perpétrés par l'IRA, les mères célibataires, les migrants qui arrivent aux Etats-Unis et bien sur la fin de vie des personnes âgées, leur solitude, et également en fliligrane la question de l'euthanasie.

Ce roman est avant tout un superbe portrait de femme, cette Lilly, tout à tour aimante, généreuse et avant tout terriblement attachante, et la vie de cette héroïne, est une épopée pleine de rebondissements à la fois tragiques et drôles aussi parfois. On est rapidement, et sur toute la durée du livre, accroché à ce personnage de femme ballotté par L Histoire.

Pas de pathos, de roman de gare dans ce livre : Sebastian Barry, comme dans le Testament caché sait user du le non-dit, de l'éllipse et de la suggestion, et si on aimerait parfois être plus bouleversé par les drames qui se jouent devant nous, le rendu, toujours (trop?) bien distancié reste d'une grande beauté.

Un des beaux livres étrangers de cette rentrée littéraire qui a dans l'ensemble beaucoup séduit les lecteurs qui ont fait cette belle rencontre avec Lilly.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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très bien écrit, par contre on jongle entre le passé et le présent, une légère énigme mais qui se déroule sans vraiment nous tirer de manière irresistible, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, ayant lu d'autres ouvrages bien meilleurs sur le thème du souvenir notamment "la pluie avant qu'elle ne tombe" de Jonathan Coe voici pourquoi je n'ai mis que 2 etoiles, un bon moment tout de même. Chacun se fera son opinion.
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Je croyais lire une enième saga irlandaise, mais c'est en fait le testament d'une très vieille dame. Cette vieille dame vient d'apprendre la mort de son petit-fils. Avant de quitter cette vie, pour laquelle elle n'a plus de goût, elle se souvient...Lily a fuit l'Irlande dans les années 1920, suivant son fiancé menacé par l'IRA. Elle vivra donc sa vie entière aux États Unis mais une vie marquée par les drames. Femme, mère et grand-mère, à chaque étape la violence des hommes la frappe. Mais sa vie est jalonnée de belles rencontres, de belles amitiés et d'amour, celle des hommes de sa vie, ses maris, son fils et son petit fils.
Bien que tragique, ce roman m'a beaucoup plu. le récit est subtil, le ton doux et touchant.
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Patiemment, j'attendais cette lecture. Respirer au rythme d'une histoire portée par une écriture magnifique. J'ai trouvé cette alchimie dans le souffle de Lilly. Une vieille dame âgée de quatre-vingt neuf ans d'origine Irlandaise vivant aux Etats-Unis. Son unique petit-fils Bill qu'elle a élevé s'est donné la mort après avoir participé à la guerre du Koweit. Lilly décide d'écrire son passé noir sur blanc et tout naturellement ses souvenirs trouvent leur place dans le récit.

Les guerres jalonnent l'histoire de Lilly. Bornes historiques, témoins sans visage laissant derrière eux douleurs et manques cruels. Alors qu'elle n'était qu'une jeune fille Irlandaise, la première guerre mondiale a eu besoin de son frère Willie. Il n'en est jamais revenu. Lilly Dunne, orpheline de mère et fille du chef de la police royale de Dublin, deux soeurs et un frère mort pour une guerre alors que le pays lui-même comptait ses victimes au nom de l'IRA. Il aura fallu que Tadg Bere un camarade de régiment de Willie lui demande de lui écrire pour que la vie de Lilly prenne un autre tournant, l'éloignant définitivement de l'Irlande. La tête de Tadg Bere et celle de Lily sont mises à prix par l'IRA, Tadg étant un partisan de la Grande Bretagne. Avec deux noms de personnes Irlandaises installées à New-York et à Chicago qui pourront les aider, Lilly et Tadg embarquent pour les Etats-Unis.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/01/sebastien-barry-du-cote-de-canaan.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Ce livre, c'est l'histoire tourmentée de Lily. Arrivée au crépuscule de son existence, cette femme de quatre-vingt-neuf ans nous raconte sa vie difficile et parfois un peu mystérieuse. Avec simplicité et retenue, elle nous dévoile par petite touche la fuite précipitée de son Irlande natale, son installation difficile aux États-Unis, la mort de ses proches et tous les autres grands drames de sa vie. Sans jamais tomber dans le mélo, Sebastian Barry nous offre le magnifique portrait d'une femme courageuse qui fera toujours face à l'adversité jusqu'à la dernière épreuve, celle de trop, la perte de son petit-fils. le nom des chapitres est d'ailleurs un douloureux comptage des jours sans lui. Un roman qui m'a happé dans un tourbillon d'émotion au côté de Lily Bere et des hommes de sa vie. Une très belle lecture.
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Lilly est une vieille femme de 89 ans. Elle vient de perdre Bill, son petit-fils et pense mettre fin à ses jours. Mais avant cela, elle a décidé de vous raconter sa vie... Lilly vit à Washington mais elle est irlandaise. Elle a dû fuir son pays dans les années 20 parce qu'elle s'est amourachée de Tadg, le compagnon de tranchée de son frère Willie. Celui-ci, contrairement à Willie, est revenu vivant du bourbier picard de la Première Guerre mondiale. Comme il a besoin de travailler, il s'engage par hasard, sans trop savoir pourquoi, dans la milice des Black and Tans. Seulement voilà, l'IRA ne fait pas de cadeaux à ceux qu'ils considèrent comme des traitres. Lilly et Tadg s'embarquent donc pour New York pour échapper à leurs tueurs. Seulement, l'IRA a des ramifications aussi de l'autre côté de l'Atlantique. Et c'est le début d'une vie mouvementée et riche d'expériences pour Lilly, qui encaissera bien des tragédies ...

Tout d'abord, il faut signaler que On Canaan's Side (disponible en français chez Folio sous le titre du côté de Canaan) est la suite du magnifique roman Un long long chemin. Il n'est pas forcément nécessaire de le lire mais ça aide à comprendre les allusions au début du roman et à comprendre qui est le père de Lilly, ainsi que l'époque compliquée dans laquelle ils vivent. C'est en fait le troisième roman que Sebastian Barry consacre à la famille Dunne, le premier étant Annie Dunne.

L'épopée de Lilly aux Etats-Unis est vraiment prenante. Sebastian Barry mène avec brio deux plumes ici : celle de la poésie et celle du thriller.
Ayant lu le livre en VO, ce qui m'a frappée, c'est que ce roman est peuplé d'oiseaux (je ne suis déjà pas très fortiche en ornithologie avec des noms de piafs en français, alors autant vous dire que je me suis heurtée à un problème de vocabulaire sérieux dans les noms anglais!). Il y a les oiseaux de la nature irlandaise et les oiseaux humains qui sifflent dans leur salle de bain, s'envolent, disparaissant du jour au lendemain. En particulier ,les hommes qui entreront dans la vie de Lilly. Des oiseaux partout chez eux, ici ou ailleurs. Aux Etats-Unis, ou en Irlande ou en Italie, ou en Afrique. Une image du peuple américain intéressante...
Lilly, quant à elle, organise ses souvenirs un peu comme dans un feuilleton TV (elle dit d'ailleurs que ses souvenirs sont comme une sorte de télévision). le lecteur est pris dans l'enchaînement de sa vie et de ses rebondissements successifs au rythme de l'Histoire. Un récit riche en surprises, où rien n'est fortuit et ce, jusqu'à la dernière page. Un conseil : prêtez une attention particulière à la description de Joe, le deuxième homme de la vie de Lilly, après Tadg... Sebastian Barry insuffle dans son héroïne tout le talent d'une conteuse de veillée irlandaise ! D'ailleurs, elle adore les histoires : "I like stories that other people will tell you, straight from the mouth - or the gob as we used to say in Ireland. Easy-going tales, off the cuff, humourous. Not heavy-hearted tales of history."

On se prend d'empathie pour cette femme au coeur qui se brise comme une poupée de porcelaine. Une vieille femme de 89 ans au bord du vide mais à la vie bien remplie et qui ne se plaint pas. Malgré les malheurs qui l'ont frappée, elle ne s'est pas départie de son sens de l'humour. Elle résume sa rencontre avec l'homme de sa vie ainsi : "It was my secret self meeting his secret self. They shock hands. They went at it."

Sebastian Barry rend ici encore un roman émouvant, très riche et prenant. Je n'ai qu'un mot : somptueux !
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