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Si vous traversez un jour l'Ardenne belge, faites étape à Reugny. Vous y trouverez l'hôtel du Grand Cerf. Cet établissement vétuste n'est pas réputé pour la qualité de sa cuisine ou de sa literie. Il tire son prestige d'un fait divers survenu quarante plus tôt. Rosa Gulingen, une actrice aujourd'hui oubliée, s'y est noyée dans sa baignoire. La police a conclu à un accident, la rumeur à un homicide. Un producteur qui souhaite réaliser un documentaire sur ce drame envoie Nicolas Tèque sur place pour qu'il recueille des renseignements. Mais le journaliste trouve à son arrivée un village ébranlé par une série de meurtres. Un policier tonitruant, l'inspecteur Vertigo Kulbertus, débarque pour diriger l' enquête. Il va découvrir un village qui sous ses airs paisibles est confit dans les vieilles rancoeurs et les haines recuites. Mais ne vous fiez pas à l'allure grotesque de ce Bérurier belge qui profite de son séjour pour s'empiffrer et vider des pintes de bière. Tel un culbuto, il joue de sa forte corpulence pour provoquer et déstabiliser ses interlocuteurs. Car à Reugny, si chacun jalouse et déteste son voisin, tous savent faire front commun face à la curiosité d'un étranger. Un pour tous, tous pourris...

L'auteur réussit une comédie caustique servie par un style impeccable. L'intrigue s'étoffe sans jamais s'essouffler ni étouffer. le roman est à la fois drôle et sombre et dépourvu de toute morale. Un bon moment de lecture qui m'incite à découvrir d'autres oeuvres de Franz Bartelt.
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Bartelt Franz – "Hôtel du Grand Cerf" – Seuil / Points, 2017 (ISBN 978-2-7578-7174-4)
– Prix "mystère de la critique" 2018

Un auteur confirmé, dont j'avais déjà lu – avec plaisir – le "Petit éloge de la vie de tous les jours" publié en 2009 (ISBN 978-2-07-039603-0 - voir recension du 4 juin 2016).

Une bonne intrigue, des personnages de chair vivante, un inspecteur plutôt loufoque mais rusé, c'est déjà pas mal. Mais l'auteur ajoute un tableau vif et bien vu de la vie dans un petit bourg des Ardennes belges, à la frontière avec la France, ce qui augmente encore le charme de la lecture.
De la belle ouvrage, du cousu main.
Un auteur à suivre.
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Un journaliste parigot se rend dans un bled paumé des Ardennes belges pour enquêter dans le cadre d'un reportage sur la mort (suspecte mais classée accidentelle) d'une actrice qui remonte à un demi-siècle. Mais voilà-t-y pas que son séjour coïncide avec des meurtres et disparitions bien actuels qui mettent en lumière une vérité crue : ce paisible village n'en a jamais vraiment été un.

Dans la plus pure tradition du roman noir, l'enquête sert plus de prétexte pour dépeindre les moeurs et jeter un regard acide sur la société qu'à entretenir un suspense fou pour tenir le lecteur en haleine. Même si, parfois, les motivations des personnages restent un peu floues (ce qui est quand même gênant dans un genre littéraire fondamentalement comportementaliste), elle remplit parfaitement son rôle et la description caustique de gens ordinaires est efficace et agréable à lire.

L'autre point central de ce roman, c'est l'humour noir. Celui-ci repose notamment sur le personnage du flic belge, obèse et malotru qui vient enquêter sur les événements. Là, je dois dire que je suis plus mitigé. Il y a des scènes, et notamment des dialogues vraiment épiques, mordantes et tordantes, servies par une écriture de très haute qualité. Pourtant, le personnage et les scènes l'entourant sont parfois indigestes. C'est voulu, l'outrance fait partie de l'humour déployé, mais ce n'est pas toujours plaisant. Question de goût, bien évidemment, toute les chroniques que j'ai lues vantant sans nuance l'humour du livre.

En conclusion, un bon roman, très bien écrit, mais dont la lecture n'a pas été 100% plaisir.
Chronique rédigée dans le cadre d'une série de 12 articles sur les romans sélectionnés pour le 2ème tour des trophées 813 2018. Vous pouvez trouver l'intégralité des chroniques sur https://romancerougenouvellesnoires.wordpress.com/tag/trophees-813/
Lien : http://romancerougenouvelles..
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Hôtel du Grand Cerf de Franz Bartelt est un roman lu dans le cadre du prix du meilleur polar Points, pour lequel je suis juré.
À Reugny, petit village au coeur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen. La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l'Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l'équipe de son prochain film. du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle.
Nicolas Tèque, journaliste parisien désoeuvré, accepte de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire. Il va évidemment loger à l'Hôtel du Grand Cerf.
Mais il arrive à Reugny au bien mauvais moment : le douanier du coin, que tout le monde haïssait, a été assassiné. Et une jeune fille a disparue.
L'inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s'est fait de l'obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l'ordre dans ce chaos.
Hôtel du Grand Cerf est un roman policier classique. Une ancienne affaire qui revient sur le devant de la scène. Un journaliste qui veut en savoir plus mais qui arrive au moment mauvais. Meurtre(s), disparition.. Tout s'enchaîne pour le plus grand plaisir du lecteur.
Classique certes, mais pas tout à fait grâce à un inspecteur de poids (si je puis dire)... Vertigo Kulbertus ! Un policier obèse à quelques jours de la retraite qui a une façon de faire assez originale, totalement anti-conventionnelle, et c'est peu dire lol Lui, il ne fait pas dans la dentelle ! Dans la réalité, j'aurais détesté croisé son chemin mais dans un roman, c'est un personnage vraiment très intéressant.
C'est d'ailleurs lui qui apporte de l'humour dans un policier qui aurait pu être non seulement classique mais aussi ennuyeux. Or, avec Vertigo, pas moyen de s'ennuyer :)
J'ai beaucoup aimé Hôtel du Grand Cerf. Je mets un très gros cinq étoiles car j'ai passé un très bon moment avec tout ce petit monde.
Une bonne surprise :)
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Le récit de M. Bartlet répond parfaitement aux codes du polar tel qu'on l'imagine : un meurtre (minimum), un coupable, une enquête, un inspecteur, des suspects, la solution. C'est ce qui m'a le plus plu !

Pour le scénario on a un point de départ assez simple. Un journaliste raté qui part enquêter sur la mort plutôt discutable d'une ancienne actrice il y a déjà plus de 40 ans. Je me suis dit qu'il allait déclencher un nouvel élément qui remettra au goût du jour l'affaire mais pas du tout ! Un meurtre se produit, a priori sans rien à voir avec l'actrice, au moment ou il arrive dans ce village rempli de secrets et de non-dits…Autant de suspects car de nombreux personnages sont développés via les interrogatoires de l'inspecteur Vertigo Kulbertus. Ce représentant de la police a un humour et un comportement des plus singuliers. Ça change des profils habituels, ce n'est pas complètement un « good cop ». Je me demande d'ailleurs s'il apparaît dans d'autres romans de l'auteur. J'aimerais bien savoir comment il traiterait d'autres enquêtes. A l'hôtel du grand cerf il est confronté à des cadavres divers et variés et pourtant tout va se démêler petit à petit jusqu'au dénouement final !

J'avais vu venir certaines choses mais pas de manière si grandiose avec vraiment tous les éléments s'imbriquant les uns dans les autres. le suspens, l'attente et les fausses pistes sont très bien maîtrisés ! Chapeau !
Lien : http://bookowlic.fr/duo-de-p..
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un petit moment de bonheur avec "hôtel du grand cerf", un inspecteur truculent, kulbertus, à la fois humain "dans sa tête" mais à la limite du tolérable dans sa conduite, un enquêteur, je dirai "documentaliste" qui cherche des informations sur une actrice disparue depuis 40 ans, des meurtres à foison, je n'en dirai pas plus, l'énigme tient en haleine assez longtemps, j'ai bien aimé.
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Hormis une ou deux scènes un peu exagérées, voire inconcevables, je ne retire que du bon de ce très bon roman de Bartelt, à commencer par ses personnages et en premier chef, celui de Vertigo Kulbertus. D'un incroyable sans gêne et d'une vulgarité assumée, Vertigo est un personnage haut en couleur. En effet, sous des dehors repoussants, il a un esprit fin et un incroyable sens pratique. A l'instar de son personnage principal, le roman est atypique et l'écriture de Bartelt est empreint de poésie. Pour autant, l'intrigue ne passe pas au second plan et elle est parfaitement bien développée.
Je découvre donc l'auteur avec ce très bon roman mais nul doute que je le lirai à nouveau.
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Imagine. Un commissaire Maigret qui aurait percuté San-Antonio ! Inspecteur Vertigo Kulbertus qu'il s'appelle. Obèse frôlant le double quintal, qui engloutit consciencieusement 4 fois par jour dans un ordre alphabétique immuable boulettes - cervelas - fricadelles - steak dument accompagnés de frites et de bières. Il mène ses interrogatoires depuis son lit de pacha dans ledit Hôtel du Grand Cerf, lit renforcé de parpaings eu égard au poids à supporter. Mais attention, sous ses apparences de goinfre loufoque, c'est un subtil !

Et il en a du taf avec cette série de meurtres et disparation qui frappe un village paumé des Ardennes. Sa méthode, c'est de mettre le village sens dessus dessous, que personne n'y comprenne plus rien, qu'on ne sache plus qui cherche qui, qui a tué, qui n'a pas tué. C'est créer la panique, installer la folie. Tout le monde dans le même sac. Pas le temps de fignoler à 14 jours de la retraite. Et ce bon coup de pied dans la fourmilière va faire ressortir toutes les haines cuites et recuites de cette petite communauté, un petit jeu de massacre fort réjouissant d'autant plus qu'une enquête pararallèle se dessine autour de la mort mystérieuse d'une actrice célèbre 40 ans auparavant, toujours dans l'Hôtel du titre.

Les dialogues sont délicieusement truculents dès que notre flic d'anthologie y participe, de la verve, du caustique, de l'irrévérence, c'est un régal à la Frédéric Dard.

Pour autant, l'intrigue n'est pas délaissée et on a droit à un monologue de résolution efficace et brillant des deux affaires. A conseiller aux amateurs d'humour noir plutôt qu'à ceux qui ne jurent que par le palpitant, l'angoissant et les meurtres glauques.

Lu dans le cadre du jury Prix du Meilleur Polar Lecteurs Points
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Un journaliste parisien débarque à Reugny, petit village des Ardennes belges, pour enquêter sur la mort, plusieurs décennies auparavant, d'une célèbre star de cinéma. Mais la mort frappe à nouveau dans le village dès son arrivée...

Voici un bouquin que j'avais noté dans mes tablettes suite aux excellentes critiques lues sur Babelio. Et il est vrai que ce roman noir est une réussite du fait tout d'abord de son intrigue solide, avec deux affaires qui s'entremêlent, de son atmosphère assez singulière, de son ton décalé et caustique. Mais aussi en raison de ses personnages pittoresques, et en particulier, l'extravagant et obèse inspecteur Vertigo Kulbertus, un vrai phénomène, outrancier, limite grotesque, qui aime asticoter et mettre mal à l'aise les personnes qu'il interroge. Une histoire assez plaisante donc, qui donne vraiment envie de découvrir d'autres ouvrages de Franz Bartelt...
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Je n'avais jamais rien lu de Franz Bartelt, mais en entendant les commentaires élogieux de mes collègues à propos de ce roman, j'ai décidé de me lancer. Bien m'en a pris.
Au départ pourtant, rien de très sexy. Une intrigue qui se situe dans les Ardennes à la frontière entre la France et la Belgique, un flic à 15 jours de la retraite, le meurtre d'un douanier que personne ne regrette... Mais tout se met rapidement en place. Ce village si l'on creuse un peu cache bien des secrets que les habitants qui y vivent depuis des générations ne veulent pas voir au grand jour. L'inspecteur, prénommé Vertigo, avec ses méthodes particulières et sa consommation excessive de frites et de bières, se révèle fascinant. Et le douanier n'est que le premier mort d'une longue série...
Un texte burlesque, où l'ensemble des personnages est un peu dérangé et où les situations touchent parfois au fantastique. Et il y a en plus de jolies trouvailles dans l'écriture, un peu à la Audiard, un peu à la Simenon.
A découvrir !
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