AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 459 notes
5
35 avis
4
47 avis
3
17 avis
2
1 avis
1
0 avis
Roman policier sympathique se déroulant dans un petit village des Ardennes entre les frontières belge et française. La mort d'une star de cinéma cinquante ans plus tôt se télescope avec une série de meurtres. L'inspecteur Kulbertus, à 15 jours de la retraite, mène l'enquête avec des méthodes peu orthodoxes. C'est drôle avec des personnages intéressants.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai beaucoup aimé ce roman dont l'intrigue est à la fois extrêmement riche et très classique. Ce village est la somme de tout ce que l'on peut trouver chez les individus que ce soit la jalousie, l'hypocrisie, l'avarice, la cupidité et tant d'autres.

L'auteur a choisi un personnage hors norme (que ce soit par sa façon d'enquêter ou sa corpulence) à la fois loufoque et outrancier.

L'histoire est pleine de rebondissements et a retenu mon attention jusqu'à la dernière ligne.
Commenter  J’apprécie          00

Second roman de cet auteur que je découvre et qui me fait passer vraiment de très agréables moments de lectures. Je n'en souhaite pas beaucoup plus. le plaisir, c'est quand même le plus important.

C'est bien écrit, bien enlevé, subtil, intelligent, bourré d'humour, avec des personnages peu banals dont certains assez gratinés. Un flic, à 15 jours de la retraite, gros comme un hippopotame, un Grangousier de première, buveur non pas de bière mais d'hectolitres de bière tout au long de la sainte journée, et avalant des repas pantagruéliques dès le lever, est envoyé dans un petit village belge proche de la frontière française. C'est qu'il y a eu meurtre (vous vous en doutez)

Un autre individu envoyé au même endroit par un producteur de cinéma qui veut faire un film sur une ancienne actrice de cinéma décédée mystérieusement, 40 ans auparavant, dans ce même petit village où se déroulait le tournage de son dernier film. A l'époque, malgré des circonstances pas très claires, la police a conclu à un accident. le producteur est persuadé (une intuition) qu'elle a été assassinée. Evidemment, vous vous doutez encore, il a raison.

Le flic et l'ami du producteur se retrouvent au même hôtel, celui du Grand Cerf où logeait et est morte la fameuse actrice (là encore, vous l'aviez deviné). L'un enquête sur le meurtre du jour (les meurtres, par ce que ça s'aggrave de ce point de vue-là) tandis que l'autre enquête sur l'assassinat potentiel de l'actrice (un cold case, comme on dirait maintenant).

Et voilà, laissez-vous porter, y a plus qu'à lire.

Je recommande donc la lecture de Franz Bartelt. La preuve de ma bonne foi : j'en ai déjà acheté un autre. En général, quand on découvre un auteur, on finit toujours par tomber sur un roman moins bon, moins abouti, et qui nous déçoit. Espérons que ce ne sera pas celui-là (je vous tiendrai au courant).

Commenter  J’apprécie          130
La narration, le développement et la chute, sont excellents même si cette dernière s'avère prévisible (il n'y a pas 20 solutions à ces multiples meurtres...). Des descriptions longues parfois.

Le personnage de l'inspecteur Vertigo Kulbertus est outrancier, vulgaire, atypique, non pas sans rappeler le légendaire San Antonio.
Les autres personnages, ceux du village et les étrangers (Nicolas et Sylvie) sont attachants.

Deux histoires se rejoignent. En premier lieu, le pigiste Nicolas se rend à Reugny pour découvrir la vérité sur la mort de l'actrice Rosa Gulingen, survenue des années en 1960 à l'hôtel du Grand Cerf. Meurtre, accident, suicide ? En second lieu, l'inspecteur Kulbertus, à 14 jours de sa retraite, se retrouve à Reugny lui aussi, pour enquêter sur une disparition et des morts suspectes.

Un polar empli d'humour noir qui tient éveillé jusqu'à la dernière page.
Commenter  J’apprécie          00

Un petit village au coeur des Ardennes belges, un Hôtel du Grand Cerf qui n'a pas bougé depuis qu'il y a 40 ans une actrice y a été retrouvée morte dans sa baignoire, un journaliste chargé d'enquêter sur cette vieille histoire en vue d'en faire un documentaire, et un assassinat puis un deuxième suivi d'une disparition …. Entre en scène alors l'inspecteur Vertigo Kulbertus qui, a quinze jours de la retraite, va poser ses quartiers dans le fameux hôtel pour résoudre cette affaire.
Le lecteur suit donc parallèlement deux enquêtes : les recherches sur la mort de l'actrice et ces nouveaux meurtres.

Je suis tombée par hasard sur ce polar d'un auteur dont je n'avais jamais entendu parler alors qu'il a publié une quarantaine de livres !

Toute l'originalité du livre tourne autour de ce personnage , une espèce d'inspecteur Colombo qui aurait pris du gras et oublié toutes ses bonnes manières et qui enfilerait les répliques d'Audiard dans une ambiance à la Simenon ! Obèse et fier de l'être, il a une façon bien à lui d'enquêter et sème le bazar dans le village où les vieilles querelles ont la vie dure :
« Dans un village, il n'y a jamais prescription. le plus lointain passé reste d'actualité. On règle ses comptes avec trois siècles de retard, mais on les règle. Ce qui est dû doit être payé. »

Une trame assez classique, des personnages bien typés, un inspecteur extravagant mais efficace au final parce que «  La bizarrerie n'est pas incompatible avec la compétence », un humour un peu trash, des dialogues ciselés ( on a envie d'en citer plein mais c'est déjà fait par d'autres !) , le tout saupoudré d'un peu de pensées bucoliques… une découverte intéressante qui donne envie d'essayer d'autres titres de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          152
Franz Bartelt, né en 1949, est un romancier, nouvelliste, poète, dramaturge et feuilletoniste français. C'est à partir de 1995 qu'il connaît la consécration avec la publication de ses romans, bien reçus par la critique et dont certains sont sélectionnés pour des prix littéraires : Les Fiancés du paradis (1995), La Chasse au grand singe (1996), le Costume (1998), Les Bottes rouges (2000), le Grand Bercail (2002) et Terrine Rimbaud (2004). A ce jour, une quarantaine d'ouvrages à son actif dont cet Hôtel du Grand Cerf daté de 2017.
Reugny, un village des Ardennes belges. Jeff Rousselet, douanier à la retraite, vient d'être assassiné et l'inspecteur Vertigo Kulbertus est chargé de l'affaire. de son côté, Nicolas Tèque, journaliste, enquête à la demande d'un producteur de cinéma en vue d'un éventuel documentaire, sur le décès suspect d'une actrice en 1960, il y a une quarantaine d'années, noyée dans sa baignoire, dans sa chambre de l'hôtel du Grand Cerf à Reugny. Deux enquêtes sans rapport apparent, deux hommes bien différents, et des cadavres qui vont se mettre à pleuvoir dans un si petit bled…
Un excellent polar sous le signe de l'humour !
Comme d'habitude je n'entre pas dans le détail de l'intrigue et encore moins de son dénouement, dont nous dirons qu'il est complexe/tarabiscoté, vous choisirez car de toute manière, ce n'est pas le plus important. Ce qu'il faut retenir et ce qui va vous inciter à lire ce polar, c'est l'écriture et le ton, car c'est franchement très amusant et fort bien écrit.
Les personnages du roman sont très nombreux, les liens entre les uns et les autres plus serrés qu'on ne le croit au départ et les deux enquêtes vont se relier comme on s'en doute. A la manoeuvre, Vertigo Kulbertus, une figure de flic inoubliable, à quelques jours de la retraite : « L'inspecteur Vertigo Kulbertus constituait à lui seul, du moins en volume, la moitié des effectifs de la police belge » car le malheureux est obèse, gravement obèse, se nourrissant de frites et fricadelles à chaque repas, avec plusieurs litres de bière (sans mousse !), mais le gars est malin, « Il cachait son jeu sous des manières loufoques », n'hésitant pas à troubler un suspect en l'interrogeant de but en blanc sur ses hémorroïdes !
Humour (« Ils poireauteront, bien sûr. Mais n'est-ce pas la vocation des gens qui savent ce qu'est un potager ? », quelques passages flirtant avec du Michel Audiard, jolies formules (« Un assassin sans alibi, c'est un pompier sans échelle » ou bien encore « La bulle de champagne, c'est du vide avec du vin autour »), digressions divertissantes grâce à cette belle écriture tirant le lecteur jusqu'à ce dénouement parfaitement immoral mais très jouissif.
Bref, j'en redemande.
Commenter  J’apprécie          70
Voilà un polar bien complexe et différent de tout ce que j'avais lu avant.
Les personnages sont tous un peu glauques (mais cela m'a souvent fait sourire)
On fait d'abord connaissance avec Nicolas Tèque, un journaliste désargenté qui accepte de faire un documentaire sur la mort d'une « vedette » de cinéma cinquante ans avant : celle ci s'est « noyée » dans sa baignoire à l'hôtel du grand cerf du titre. Cet hôtel se situe dans les Ardennes à la frontière entre la France et la Belgique.
Mais juste avant son arrivée, le douanier du coin est assassiné : il n'avait que des ennemis et ce ne sont pas les mobiles et les suspects qui manquent…
Le policier chargé de l'enquête, Vertigo Kulbertus (j'adore ce nom totalement improbable) est à l'opposé de ce que l'on attend d'un enquêteur : obèse, il ne pense qu'à se goinfrer mais il est finalement assez fin dans ces analyses psychologiques… très glauque mais parfois capable de fulgurances dans le raisonnement … la fin est immorale…mais très bien amenée….
Un auteur que je vais suivre ….
Commenter  J’apprécie          160
A Reugny, petite commune isolée des Ardennes Belges, plusieurs corps sont retrouvés tour à tour : Jeff Rousselet, le douanier à la retraite, Brice Meyer, l'idiot du village. Alors que Nicolas Tèque, journaliste envoyé pour un futur documentaire sur une vieille célébrité Rosa Gulingen officiellement morte dans sa baignoire pendant un tournage dans ce même village il y a des dizaines d'années, débarque lui aussi sur les lieux mais de façon fortuite, il va être amené, avec l'Inspecteur Vertigo Kulbertus, énorme pachyderme de graisse à 15 jours de la retraite et qui a fait de l'irrespect sa marque de fabrique pour démêler le faux du vrai, à découvrir toute la vie locale où chacun connaît chacun, où chacun épie chacun, où chacun connaît les petits secrets de ses voisins. Les personnages sont pléthoriques : les Londroit (Leontien, Thérèse, Anne-Sophie) qui tiennent l'Hôtel du Grand Cerf au milieu du village, Richard Lépine, le directeur du Centre de Motivation, Elisabeth Grandjean, sa discrète femme et secrétaire du Centre, Sylvie Monsoir, taxi local, son mari Freddy, mari routier jaloux, brutal mais routier à l'International, Jack, fils spirituel de Richard Lépine qui lui a payé ses études pour lui permettre de sortir de la carrière agricole qui lui tendait les bras, les Maillard, les Caraminage … Les intrigues historiques, familiales, sentimentales s'entremêlent … On s'y perd parfois un peu (vive le petit bout de papier où on a noté les personnages !!) mais au final, on est happé ! Belle découverte !
Commenter  J’apprécie          10
Une enquête autour du décès, datant d'un demi-siècle, d'une star de cinéma.
Un peu à la Hercule Poirot.
Sauf que… L'extrême distinction du détective Belge devient truculence rabelaisienne chez son homologue Vertigo Kulbertus, fier d'entretenir son obésité par de pantagruéliques beuveries et goinfreries.
C'est le portrait d'un village perdu où débarque un journaliste parisien à la recherche d'éléments pour éclaircir la disparition de la vedette des années cinquante.
Mais une série de meurtres déferle alors dans le village.
Et comme d'habitude, les secrets enfouis émergent.
Une lecture plaisante si l'on accepte les excès de table et de langage.
Commenter  J’apprécie          11
Bartelt

“Je ne veux pas paraître pessimiste, mais la vérité n'est pas de ce monde. Il n'y a pas d'innocents. Peut-être que la vérité appartient à l'autre monde. Mais comme l'autre monde n'est ouvert qu'aux innocents, je l'imagine vide et désert. La vérité est impraticable. Parole de flic ."
Asseyez-vous et installez-vous confortablement, car ce que je vais vous raconter est l'intrigue d'un livre avec le commissaire Maigret aux prises avec l'enquête ; la différence est qu'ici nous avons affaire à l'inspecteur Vertigo Kulbertus et rien ne sera plus jamais comme avant. L'histoire se déroule dans un petit village des Ardennes, Reugny. L'endroit est devenu célèbre pour la mort inexpliquée de la célèbre actrice Rosa Gulingen, retrouvée dans la baignoire d'une chambre d'hôtel quarante ans plus tôt, noyée. A l'occasion d'un projet documentaire qu'ils voulaient consacrer à la mort de la femme, le jeune Nicolas Teque a été envoyé chercher des informations. Il a fait des petits boulots comme assistant réalisateur, outilleur, photographe, tout pour se débrouiller tous les jours. Certes, à son arrivée, il ne s'attendait pas à se retrouver au milieu d'une série de crimes sanglants... Reugny est un village d'apparence calme, rythmé par des rythmes lents et des activités de travail qui se résument à l'Hôtel du grand cerf, dirigé par Thérèse Londroit et au Centre de Motivation, ouvert par Richard Lépine et réputé dans toute l'Europe pour les séminaires et stages organisés pour des entreprises.  On est dans un trou perdu au milieu des Ardennes, dans un hiver sans fin et où l'été se perd dans de brefs éclairs de lumière d'interminables étendues de nuages.
Les meurtres barbares qui sont commis dans le pays obligent l'inspecteur Vertigo Kulbertus, à quinze jours de la retraite, à se rendre à Reugny pour enquêter. Obèse, il ne s'est pas pesé depuis vingt-cinq ans et est bien plus célèbre pour sa corpulence que pour sa capacité à résoudre des affaires. Pas un mauvais flic, mais pas de chance. Aussi, il se déchaîne en mangeant. Ses manières extravagantes ont une logique, celle de cacher ses véritables intentions, de tromper et de déstabiliser. Sa méthode est de ne pas avoir de méthode. Plus personne ne doit rien comprendre. Personne n'a besoin de savoir qui cherche qui, qui a tué, qui n'a pas tué. Je les veux tous dans le même bateau. Je veux semer la panique .
Derrière les discours grotesques, on sent un esprit, une logique tordue, une sorte d'inspiration, il n'y a pas d'autre façon de le définir. Il est irrité, car personne dans la hiérarchie ne comprend l'importance de son enquête. C'est ainsi qu'il ventile sa nourriture, mangeant des boulettes de viande et des frites, buvant des litres et des litres de bière - sans mousse toutefois - en gardant la lucidité nécessaire pour retrouver les responsables. Peut-être lui-même ne se prend-il pas trop au sérieux, ou peut-être est-ce une façon tordue de faire croire qu'il n'est pas à la hauteur pour mener les enquêtes qu'on lui a confiées.  Bartelt est très habile à créer un polar très généreux de pensées qui donnent d'excellentes pistes de réflexion, de personnages caricaturaux, burlesques, mais empreints d'ironie et de vérité.
"C'est parce que vous ne vous souciez pas des gens qui vous parlent. Vous ne voulez pas les connaître dans leur nudité. En acceptant les mensonges qu'ils vous racontent, ils sauvegardent les mensonges que vous vous racontez sur vous-même. Je ne blâme pas, attention. Sans illusions, la vie serait insupportable. Nous ne vivons que de connivence et d'ambiguïté. ”
Chaque passage du roman déclenche des émotions contradictoires, de la colère ou de l'hilarité, parfois même de la douleur et – hélas, arrive le mot fatidique: fin après que Culbertus a résolu au moins une affaire. 
Roman aussi irrévérencieux et brillant que tout ce qu'écrit Franz, et c'est d'autant plus brillant que c'est toujours totalement modeste.
Bravo l'artiste !
Et merci.

Lien : http://holophernes.over-blog..
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (886) Voir plus



Quiz Voir plus

Les objets d'exception du brocanteur, héros du roman de franz Bartelt :

Attention vous n’êtes pas obligé d’avoir lu « Le fémur de Rimbaud » pour répondre à ces questions rigolotes.

Le fil à plomb d’un bâtisseur de cathédrale.
Le monocle triangulaire d’un franc-maçon écossais.
Une montre molle, 100% caoutchouc, ayant appartenue à S. Dali.

9 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Le fémur de Rimbaud de Franz BarteltCréer un quiz sur ce livre

{* *}