Karen Bass/5
5 notes
Résumé :
À la suite de l'écrasement d'un avion privé, le fils adolescent d'un millionnaire entreprend de grimper la colline voisine pour appeler des secours, mais un jeune autochtone de la nation Cri le prévient : la colline est maudite.
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Premier roman terminé de l'année 2022 et très mauvaise pioche ! La Colline traînait dans ma liseuse depuis quelque temps et j'ai décidé de l'en faire sortir. Je me souviens avoir été attirée par la brièveté du titre et par la mise en garde sur la première de couverture : « Kokum nous prévient chaque année. On ne monte pas sur cette colline. » Ensuite, c'est le black-out ! (rires) Je crois bien n'avoir jamais lu une seule critique sur ce roman et je regrette de ne pas avoir été plus curieuse, cela aurait empêché cette lecture si peu intéressante et palpitante. Pour faire court, c'est l'histoire de Kyle, un adolescent issu d'une famille richissime, qui va faire la connaissance de Jared, un amérindien, et ce, au milieu de nulle part, suite à un accident d'avion. Voilà, c'est tout. Enfin, ils errent pendant des dizaines et des dizaines de pages, montent sur la colline sur laquelle il ne fallait surtout pas monter, se retrouvent dans un univers parallèle, rencontrent des créatures, ont peur et discutent. Beaucoup, beaucoup, beaucoup. Des conversations souvent insipides, extrêmement répétitives et qui plus est bourrées de clichés. Pendant ce temps, la lectrice – moi – s'ennuie à mourir et se demande quel autre roman elle ira piocher le lendemain…
Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Je comprends pourquoi les gens lui ont mis une demie-étoile pourtant le livre semblait bon. Lorsque j'ai lu à l'arrière de couverture, j'ai cru y voir la version jeunesse de l'écrivain James Herbert Celui qui survit que j'avais trouvé bon. J'avoue que je n'ai pas terminé le livre, à un certain moment, j'ai cru m'être retrouvé dans l'île de la série téléviser Perdus car à la longue on se sait qu'est-ce qui est vrai ou non. J'ai eu aussi beaucoup de misère à m'attacher aux deux personnages principaux: Jared l'amérindien et Kyle le snobinard. La grande faiblesse de ce livre revient aux dialogues qui ne font qu'augmenter les caricatures. Si j'étais vous, je passerais mon chemin pour cette fois.
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Le sentiment d’être prisonnier d’un rêve enveloppait Jared, à la manière d’une couverture mouillée. Tout semblait embrouillé, décalé, ses réflexions y comprises. Rien n’avait de sens. On avait superposé deux films, l’un en couleur, l’autre en noir et blanc. Où deux films distincts pouvaient-ils jouer en même temps et s’emboîter, sinon en rêve ?
Il était si fatigué qu’il avait peine à raisonner. Il n’arrivait pas à s’orienter dans son esprit embrumé. Devant eux, la kokum recouverte d’une sorte de pellicule grise priait. Et pourtant, elle réussissait à projeter l’image d’une femme fière. Grande. Elle semblait intense, résolue à ne mettre un terme à sa vigile que quand son petit-fils lui serait rendu. Comme si le fait de rester debout malgré une extrême fatigue lui donnerait de la force à lui.
Jamais on n’avait eu besoin de Jared, sauf peut-être pour profiter des sous de ses parents. Rien à voir avec la possibilité de sauver une vie. Il se souvint d’avoir fait du surplace dans le lac et d’avoir ranimé Kyle, de l’avoir secouru, alors que c’était toujours le contraire qui s’était produit. Il avait été utile. Il avait eu une raison d’exister. Il s’était senti bien. Pendant un moment, il avait eu de l’importance. Pour Kyle, en tout cas.
De toute évidence, ils se trouvaient dans les satanés « grands espaces », alors qu’ils devraient être près de la carcasse de l’avion à attendre les secours. Tout était normal, en somme, sauf la femme fantôme qu’ils voyaient tous deux. La respiration de Jared devint courte et saccadée. C’en était trop. Être au milieu de la forêt, passe encore, mais devoir affronter une étrangeté de tous les diables… Ça dépassait les bornes.
C’était pour lui un rêve récurrent. Il se dresse sur le plongeoir le plus haut, les orteils recroquevillés sur le bord tandis que ses coéquipiers font des longueurs dans les voies réservées du côté gauche. Tous les parents réunis dans les estrades ont les yeux rivés sur lui. Il brandit les mains, s’élance dans les airs et, après un piqué, se raidit et devient aussi droit qu’un crayon.
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