Le mandarin blanc

Une histoire bien menée, bien écrite, plutôt bien documentée. Certes ce n'est ni du grand roman historique ni de la grande littérature, mais quand on est en vacances sur sa chaise longue sous une pinède à la rentrée de la plage, c'est exactement le genre de lecture dont on a besoin.
Et elle est prenante, l'histoire de ce père lazariste qui n'avait pas vraiment la vocation religieuse. Il va vivre un périple inouï qui va le conduire au large de la terre de feu,où il frôlera mille morts sur un navire malnemé par les tempêtes. Miraculeusement échappé des pièges et des récifs de ce bout du monde proche de l'enfer, il parvient au Pérou et s'attardera en Amérique du Sud où il vivra un grand amour (le deuxième de sa vie dans l'ordre du roman).
Un nouveau navire (le premier n'est plus en état) lui fera traverser le Pacifique, comme Magellan avant lui, parvenir aux Philippines puis enfin gagner la Chine, but de son voyage.
Il est censé là-bas, pour obéir à son ordre et au Pape, se gagner les faveurs de l'empereur tout puissant et lutter contre l'influence des Jésuites, les méchants de l'histoire.
Ses multiples talents en feront l'homme indispensable, le conseiller, le musicien, le guerrier. Il connaîtra tout : la gloire et la disgrâce, des palais fabuleux et des prisons sordides, les amitiés et les trahisons, un autre grand amour.
Il y vieillira, dans l'oubli et la sérénité, sans que le destin ait vraiment apporté de réponse à sa mission et à ses étonnements devant cet empire où il n'a rien eu à apprendre à personne et où il a surtout rencontré le doute.