Versipelle, tome 1 : Hiver

A mon sens, il y a deux erreurs qui auraient pu être facilement évité afin de mieux capter l'attention du public et d'assurer le succès.

La première concerne la couverture qui n'est guère affriolante mais qui certes donne le ton. Un homme nu dans la neige traînant son sang n'est sans doute pas ce que j'ai pu trouver de mieux. Ceci n'est qu'un avis purement personnel. Mais bon, passons.

La seconde tient dans la compréhension du récit. Au début, j'ai eu une difficulté car la narration et la juxtaposition des scènes nous font croire que c'est le jeune héros qui a tué son père mais ce n'est pas réellement cela. Je suis parti d'une fausse idée car la mise en scène n'est pas top et plutôt avare en explication. Les personnages se ressemblent et les erreurs d'interprétation sont possibles. Par la suite, cela se corse avec plusieurs flash-back non annoncés.

Pour ce qui est du positif, nous avons un dessin de qualité et un récit qui nous offre une autre vue sur la mythologie scandinave du loup entre vengeance et magie. Cela sera quand même un peu plus mâture que la série Louve dans les mondes de Thorgal. A la fin, on ressent toute une profondeur à cette histoire dramatique. Gageons que le second tome nous offre une fin digne de ce nom.

A noter qu'après l'échec commercial de Pleine Lune (Dargaud), Isabelle Bauthian a le courage de s'attaquer une fois encore au mythe du loup-garou mais sous un angle moins Twillight.

J'ai profité de la sortie du second et dernier tome pour relire également le premier et me retrouver dans le bain de cette histoire de créature maudite. C'est un peu compliqué car on suit un duel ou plutôt une vengeance qui doit implacablement s'exécuter. On a même un peu de pitié ou de compréhension pour le méchant de ce récit mi-onirique.

A noter que les couleurs sont bien plus éclatantes dans ce second tome car l'été est revenu après un long hiver avec beaucoup de paysages blancs. le contraste des couleurs est étonnant et plutôt bienvenue. Rien à redire non plus sur la couverture magnifique.

Une oeuvre sur le mythe des loup-garou transposé aux légendes scandinaves un peu atypique.

Porte-peau.

Un jeune garçon, mi-humain mi-loup, traque avec sa meute l'assassin de son père. Accompagné d'une jeune sorcière, rejoints par un fantôme colérique, ils suivent la piste jonchée de cadavres que laisse derrière lui le meurtrier. Car ce dernier, brisé par la peau de loup qu'il a volé et revêtu, sème la mort sur son passage.

C'est un récit avant tout porté par ses personnages, leurs relations et leur quête. Des personnages tiraillés par leur dualité, plein de doutes et de failles, rejetés par les autres et à la recherche d'acceptation, touchants car profondément humains.

Avec un dessin expressif aux couleurs en pleine dualité elles-aussi suivant les tomes et les saisons, les passages où la peau de versipelle prend possession du corps et de l'esprit offre des scènes saisissantes, acérées comme un coup de griffes.

Un très bon diptyque qui mélange loup-garou et folklore scandinave.

Versipelle c'est une ambiance nordique, poétique et en même temps, assez bestiale.

L'histoire nous plonge dans un conte où des hommes mènent des loups grâce à une peau magique. Celle-ci ne peut-être utilisée que par son propriétaire, rendant fou et dangereux quiconque tenterais de subtiliser ce bien et de s'en servir. Dans ce monde, Sigurd est à la fois un homme et à la fois un loup. Il est devenu le chef de la meute au moment où son père est mort … et il va devoir trouver celui qui a fait ça !

Son amie Randi qui sait soigner les blessures et parler aux esprits ainsi qu'aux animaux va tenter de l'aider dans sa quête car seul, Sigurd risque de ne pas s'en sortir.

C'est une jolie quête initiatique, une quête pour savoir qui ils sont en réalité. Sigurd est-il un homme ou un loup ? Doit-il choisir ? Et Randi, n'est-elle qu'une simple humaine ou est-elle différente des autres ? L'acceptation de soi et le fait de ne pas avoir peur de l'autre, un sujet universel qui est habilement utilisé.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là, il y a véritablement cette traque contre Harding et tout le mystère qui plane autour des meneurs de loup et de leur peau … Qui est Randi et quelle est son don ? Enfin, quelles relations Sigurd a avec Randi ainsi qu'avec Holda ? J'espère que toutes mes questions seront comblées dans le tome 2. Voilà un premier tome magique qui laisse derrière lui plein de rêves et de possibles …

Les dessins sont très beaux, avec ces paysages blancs, pleins de neiges. Nous en sommes presque à entendre les sons étouffés de la forêt ! J'aime beaucoup la couverture qui annonce pas mal de chose et qui se dévoile totalement une fois la BD lue. L'homme qui tient cette peau comme un fardeau trop lourd … Une lutte contre la bête qui tue et qui laisse un sillon de sang derrière elle.

Avec une belle histoire, des personnages complexes et des dessins subtils, Versipelle est une BD qui va faire parler d'elle !
Lien : http://chickon.fr/2016/04/23..

Sans résumé sur la quatrième de couv', difficile de savoir à quoi on a affaire. du coup on se lance dans la lecture sans avoir trop d'attentes...
Ce premier tome nous plonge dans une froide contrée nordique, à la magie omniprésente. L'histoire commence par un meurtre et un massacre, de quoi nous mettre tout de suite dans l'ambiance. Pourtant ici, la violence n'est pas gratuite, et nous conduit plutôt rapidement à prendre en pitié le "méchant" de l'histoire.
Les illustrations sont sympathiques sans être renversantes, et servent assez bien un récit qui nous accroche, et que l'on devine déjà plus complexe qu'il n'y parait aux premiers abords.