Ce serait mentir de dire que je n'ai pris aucun plaisir à lire ce roman. Il a le mérite d'avoir un cadre bien spécifique et singulier qui nous plonge dans l'univers de la ville de Hudson et de ses habitants tous aussi loufoques les uns que les autres.
Les deux protagonistes, Greta et
Big Swiss mettent en perspective deux manières complètement différentes de surpasser leurs traumas (l'une ne fait que les ressasser et l'autre pense que le trauma ne devrait pas du tout influencer nos vies) Elles présentent dès lors une sorte de fascination l'une pour l'autre qui est intéressante à voir naître bien que j'ai trouvé qu'il y avait peu d'alchimie entre elles globalement. le sexe entre elles était d'ailleurs volontairement très anatomique et bizarre.
Beaucoup de thèmes très graves sont traités dans ce livre avec humour créant ainsi un certain décalage avec la réalité qui rend la lecture légère et qui rend également cette galerie de personnages d'autant plus curieux. J'ai lu dans une critique que le style d'écriture s'apparentait à un tweet géant, et je suis d'accord avec ça. le style est bizarre mais attire l'attention. J'ai constaté que c'est un style bien en vogue dans la scène littéraire récente et qui plait à la nouvelle génération de lecteurs. Pour ma part, je suis très peu fan du style bizarre, trop en décalage pour permettre l'identification et l'émotion pour moi.
J'ai adoré lire les transcriptions de thérapie qui étaient rigolotes et intéressantes. Ces passages étaient mes parties préférées à lire, et ceux qui m'ont accroché au roman.
J'ai hâte de voir l'adaptation qui en sera faite avec l'excellente Jodie Comer!