Je ne cède pas à mes envies, je m'en débarrasse.
Il écoutait sa voix, mais évitait absolument son regard : cette femme aurait vendu des souliers vernis à un cul-de-jatte et des moufles à des manchots.
Ah ! Comme il aurait voulu hurler sa rage d’être en vie et d’y être malheureux ! Pousser une clameur primaire et revendicatrice d’un destin qui lui appartenait et dont il croyait disposer à sa guise ! Il n’en fit rien : il avait peur. On ne crie pas dans un cimetière, même en hiver, même s’il est vide.
Notre seule liberté est de dire aux morts que oui, vraiment, le sentiment d’exister ne devrait jamais devenir une habitude.
La solution contre la racisme, c'est le panda, affirma-t-elle sans aucune transition. Imaginez les hommes transformés en pandas...Nous serions tous gros, noirs, blancs et asiatiques. Imparable.
Je leur parle d'une princesse aveugle, d'une vieille magicienne qui combat un dragon et le transforme en cendres. Il y a un chevalier qui n'a plus la force de se battre, des labyrinthes interminables, une grande et noble histoire d'amour.
Je leur parle de pays en flammes, puis de paix restaurée.
Les enfants écoutent, rient, pleurent, tremblent, crient, et sitôt l'histoire terminée la redemandent encore et encore.
Je le fais parce que c'est important, les contes.
Ca parle de la vie et du courage qu'il y a à s'y aventurer.
Avouer à haute voix la mort de quelqu’un qu’on aime, c’est comme tuer la personne une seconde fois et, quand cette personne que vous aimez à en crever est morte à cause de votre négligence, vous répétez votre crime d’une intolérable manière.
Il n'y a pas d'étrangers en ce monde ;
seulement des amis qui s'ignorent encore.
Ne craigniez pas la tristesse, mon petit, elle est la trace éclatante que quelque chose de beau a existé!
L'espérance de vie que les médecins vous ajoutent d'un côté, ils vous la rognent de l'autre dans leurs salles d'attente. (p. 262)
Je ne connais pas le sens de l'existence et je peux résumer tout ce que j'ai appris sur la vie en deux mots : elle continue.