AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,61

sur 576 notes
Marguerite Fiorel, 17 ans, prend l'Eurostar pour jouer à Londres Les noces de Figaro au Royal Opera House de Covent Garden. Elle vient du lycée Dmitri-Hvorostovsky de Grenoble et elle voyage avec Pierre Kamenev, son professeur de chant, agent et protecteur.

Ils rencontrent dans le train Cannelle Fichin, 23 ans, qui vient de Lyon et va à Londres pour un mariage arrangé organisé par la société Brexit romance afin de fournir un passeport européen au futur époux.

Cette société a été fondée par Justine Dodgson et son frère Matt. Justine est étudiante mais elle travaille à la fois pour sa start-up et dans un magasin de vêtements, elle cherche aussi à aider son ami Cosmo Carraway, un aristocrate superbe, étudiant les sciences politiques à Oxford et voulant se marier à une Française.

Évidemment rien ne va se passer comme prévu.

Clémentine Beauvais offre un roman pétillant et fabuleux. Elle réussit grâce a une histoire improbable, loufoque et épique - ah ! la scène du procès ! - a rassembler dans une même histoire de jeunes héros extrêmement différents et tous avec une singularité touchante. Même Cosmo Carraway devient extrêmement touchant dans la prison qui est la sienne.

Le style comme toujours est très soigné avec une richesse de vocabulaire - quel auteur est capable d'insérer cuisse de nymphe émue dans un roman adolescent ! -. Et le mélange de la langue française et les expressions anglaises traduites sont jubilatoires. C'est donc un roman ado en français mais tout britannique avec les références au monde anglais , aux habitudes d'un peuple que Clémentine Beauvais connaît bien.
Commenter  J’apprécie          147
Un roman déjanté ayant pour thème des mariages arrangés entre français-es et anglais-es. le but ? Faire un pied de nez au Brexit !
On y mélange à ça une dose de critique des systèmes français et britanniques avec des personnages hauts en couleurs et on arrive à ce roman de Clementine Beauvais !
J'avais adoré sa plume avec les Petites Reines, et j'ai adoré la retrouvé dans un autre style de roman tout aussi fresh !
Bien que surprise de l'avoir trouvé dans le rayon jeunesse 9-12 ans de ma bibliothèque ( erreur de rangement ?), le public visé est bien plus âgé ne serait ce que pour les passages en anglais et les nombreuses anecdotes qui sont cachées dans ce roman.
Commenter  J’apprécie          140
Quel ennui ! J'abandonne.
Après une centaine de pages, l'intrigue n'a toujours pas démarré (ou alors je ne m'en suis pas rendu compte), les personnages sont inintéressants et le concept sujet à caution.
C'est le cinquième roman de Clémentine Beauvais que je lis. Je trouve que ses idées de départ sont souvent malignes, c'est d'ailleurs comme ça que je me laisse tenter, mais elle ne parvient pas toujours à transformer l'essai.
J'aurais aimé être aussi emballée qu'à la lecture d'"Âge tendre", mais le manque d'enjeu m'a lassée.
Commenter  J’apprécie          132
Quel roman délicieux à ne réserver absolument pas aux ados ! Justine et Matt Rodgson créent une application pour aider les Britanniques gênés par le Brexit à faire des mariages blancs qui faciliteront l'obtention d'une nationalité européenne. Justine essaie de «marier » la jeune soprano Marguerite avec l'aristo Cosmo et son accompagnateur avec l'Americaine Rachel…Un roman truffé de jeux, de mots et de langues, drôles qui donnent envie de défendre l'amitié franco-britannique. Une réussite !
Commenter  J’apprécie          130
Résumé : le Brexit a été voté. Justine est résolument contre cette décision et a créé son entreprise « Brexit romance » comme un pied de nez à ce vote. Car « Brexit romance » sert à préparer des mariages blancs, afin que des anglais puissent se marier avec des européens et pouvoir continuer à se déplacer librement en Europe. Justine a tout prévu, mais que se passe-t-il si l'amour a décidé de s'en mêler ? Toutes les cartes pourraient être rabattues…

Mon avis : J'avais lu il y a quelques années « Les petites reines », que j'avais beaucoup apprécié, et qui a aussi été adapté en pièce de théâtre. Et j'avais beaucoup entendu parler de ce titre. Je l'ai donc tout de suite emprunté quand je l'ai vu en rayon à la médiathèque.

Le sujet du roman est original, avec l'idée de créer une société arrangeant des mariages blancs afin de lutter contre le vote du Brexit. L'histoire mêle plusieurs personnages qui vont se rencontrer par hasard, ou par « Brexit romance », et de nombreux chassés-croisés amoureux vont avoir lieu.

Marguerite, jeune soprano française, va tomber sous le charme de celui qu'elle appelle son lord, Cosmo, mais celui-ci est intéressé uniquement par un mariage blanc. Justine a peu de temps pour elle car son entreprise lui prend beaucoup de temps, et tout ne se passe pas comme prévu. Elle arrange le mariage blanc de son frère avec Cannelle, une française, mais ce dernier aime quelqu'un d'autre… Alors Justine essaie d'arranger les choses. Pierre, le professeur de Marguerite, croit être tombé chez les fous, mais son coeur va aussi vasciller…

L'ensemble est un joyeux méli-mélo de relations, et rien ne va vraiment se passer comme prévu… Et l'ensemble est bourré d'un humour typiquement anglais qui ravira celles et ceux qui l'apprécient. Un roman enthousiasmant !

Seul bémol, le fait que ce roman soit publié en jeunesse. Je pense que ce roman intéressera plus les adultes que les ados.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          120
Encore un roman "ébouriffant" de Clémentine Beauvais. Mais malgré sa collection, je ne le vois pas en lecture ado. Plutôt Young Adult, voire adulte.
Il y a beaucoup de passages très politiques, il ne me semble pas trop que les jeunes ados autour de moi vont s'intéresser à ce texte assez long. Il leur manquerait pas mal de données dans ce domaine pour accrocher.
Mais moi, je me suis régalée, même si je ne connais pas forcément tous les politiques dont il est question.
Le discours est réjouissant, certains passages hilarants (le procès, avec un cochon dans un landau, Matt qui tient à dire : objection, ...)
Une belle réflexion aussi sur le sens profond et l'intérêt du mariage de nos jours. Ça fait réfléchir !

C'est totalement un hasard si j'enchaîne en ce moment les romans de l'autrice. Certains parus récemment, un autre relu car demandé à ma collégienne pour le cours de français de 3e (quelle bonne idée !). Celui-ci, je voulais depuis longtemps le lire, alors quand je l'ai vu dans une bibliothèque que je visitais exceptionnellement, pas question de le laisser.

Il est paru en 2018 et le titre en dit long sur le sujet.
Ce que le titre ne dit pas, ce sont les personnages variés, intéressants, drôles voire un peu dingues qu'on va y croiser. Sans oublier quelques politiques (très) connus.
C'est l'histoire de jeunes gens qui déplorent que le Brexit qui vient d'être voté leur vole la possibilité de vivre à leur gré dans toute l'Europe. C'est l'histoire de Justine, qui ne voit qu'une solution : créer une start-up de mariages "de circonstance". Sans amour ni consommation, mais avec passeports.
C'est aussi l'histoire d'une jeune fille qui n'était pas préparée à s'immerger dans la vie de château (un château très à droite !!!)
C'est une histoire de questionnement sur la vie politique, et sur le sens du mariage.
Tout ça avec l'humour et la belle écriture que l'on connait de Clémentine Beauvais.
Un régal donc. Qui peut être lu par tous, mais que les plus jeunes risquent de trouver un peu long et ardu sur les sujets politiques.
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          110
Brexit Romance, l'idée de génie qui annule les inconvénients du Brexit pour ces jeunes millenials qui veulent pouvoir continuer à profiter des avantages de l'Angleterre - terre d'asile des traders et des cuisiniers - et de la France (entre autres pays de l'Union) pour sa gastronomie, son bon-vivre ...

Brexit romance, l'agence matrimoniale qui évite les inconvénients de l'amour pour n'associer que des profils 100 % compatibles, des êtres qui apprécient les mêmes choses, pratiquent les mêmes activités ...

Bref, le mariage sans l'amour ni le sexe ! 

Justine et son frère jumeau Matt ont créé cette entreprise censée les aider et aider leurs amis à continuer à profiter des avantages des deux côtés de la Manche ... 

Mais alors que les premiers couples se fiancent ... l'amour déboule !

L'arrivée d'une chanteuse -adolescente française et de son manager sera le prétexte à une plongée dans une Angleterre toujours écartelée entre aristocrates et middle-class, où se côtoient identiquement partisans et opposants au Brexit !.

Ce roman est rédigé dans une langue innovante où les locutions idiomatiques anglaises traduites en français côtoient des phrases françaises traduites mot à lot - ce qui déroute au début.

Après quelques difficultés pour me plonger dans cette histoire (j'ai passé l'âge du public cible depuis plusieurs décennies) je me suis bien amusée avec ce roman aux multiples rebondissements dignes des textes de Molière ou de Marivaux

Un peu longuet cependant, quelques coupes auraient été bénéfiques ... mais j'ai passé un bon moment en compagnie de Marguerite, Pierre, Justine et les autres !  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          110
"- Vous êtes la foldingue qui fait des mariages blancs?
- C'est une manière de voir les choses, répondit Justine. je préfère me qualifier d'auto-entrepreneuse disruptive."

Génial, génial, génial ! Clémentine Beauvais a encore brisé le game de la littérature jeunesse ! de la littérature tout court.

Justine, son héroïne, jeune Anglaise féministe, eco-friendly et accro d'instagram décide de lancer une start-up afin d'arranger des mariages entre français et anglais. le but de l'entreprise : obtenir un passeport européen par la même dire fuck au Brexit.
Une romance à la sauce politique ? Bien plus que ça. Brexit Romance c'est aussi une galerie de personnages facétieux, des références littéraires et musicales à foison (Fauré Inside !!! ), des dialogues bourrés de jeux de mots , de mots traduits, pas traduits, mal traduits exprès. Bref, une réflexion sur la difficulté et aussi le bonheur de la traduction.

Fair enough*, dit Matt, ce qui en anglais signifie *OK, normal, je comprends, mais quand même, enfin d'accord, peut-être, bon, vu comme ça*.

Une leçon de style aussi. Clémentine Beauvais prouve encore qu'elle est une magicienne du verbe. Son roman Songe à la Douceur tout en vers, en est l'expression la plus éblouissante, et il restera encore pour un bout de temps je pense l'un de mes romans préférés.
Brexit Romance c'est aussi de la sociologie pas chiante, une immersion subtile au coeur de la génération Y,*. écologie, cuisine TASTY, mariage pour tous, féminisme, et groupe Facebook.

"Au petit matin, on appela toute une colonie d'Uber et de taxis, et les uns et les autres montèrent dans ceux-ci ou ceux-là selon leurs inclinations idéologiques, pour se rendre à la Cour."

Sans oublier les passages WTF : le bar à Chats de Niamh, les chaussons au pesto de Justine, "La valse studieuse et un peu lourdingue" de Marine le Pen, le bénédicité des invités et sa traduction par Cosmo...

Voilà, j'ai tellement rigolé que je pardonne à Clémentine, ses digressions fastidieuses sur Americanah ou la tirade de fin de Justine sur le mariage.

Whatever, Brexit Romance c'est l'hYmne à la joie de la génération Y . C'est l'âme de l'UE qu'il nous manque tant, c'est la jeunesse européenne qui se fait entendre et de manière si belle.

Alors je rêve que ce roman soit traduit dans toutes les langues européennes, en bulgare et en letton, en slovène et en portugais et... je souhaite bon courage aux traducteurs !
Commenter  J’apprécie          111
Mariage pluvieux, mariage heureux ? Tiens, tiens, tiens… Et si l'Eurostar était bien un train d'union entre la France et la Grande-Bretagne ? What do you think, darling ?

Encore une fois, il est douloureux de sortir d'un livre de Clémentine Beauvais… 456… oui 456 ! Pas assez de pages, mon ami… Quand c'est bon, on ne compte pas ? I WANT MORE, MY LOVE !!! My Love, euh, enfin, c'est une expression, hein. N'allez pas voir ici une déclaration turgescente d'admiration maladroitement trempée dans un sirupeux élixir de flatterie à l'endroit de ladite autrice… Si ? Quite, anyway et toutes ces sortes de choses. J'AI AIMÉ, hypra total so moult !

Juillet 2018, il est temps de plonger en juillet 2017, car l'heure est grave, my dear (il va falloir t'habituer, lecteur-trice, car ça va tanguer entre les deux rives linguistiques pendant un bon bout de temps) : un an que le Royaume-Uni a voté en faveur du Brexit. To Brexit or not to Brexit ? That is the question… But what was the question, by the way ?

Brexit means Brexit, on te dit ! Bon, en clair, cette décision politique a un impact sur la société britannique, qui, en sortant du giron de l'Europe, obligera ses concitoyens à devoir obtenir un passeport européen pour voyager et/ou travailler. « Totale crotte de taureau ! » me diras-tu (ou presque), et bien c'est ce que pense la flegmatique mais néanmoins ambitieuse Justine Dodgson et ses britons amis, non encore trentenaires. Action ? Réaction ! Anyway again, THE solution germe dans son esprit malin : créer une start-up secrète, Brexit Romance, afin d'organiser des mariages blancs entre Français et Anglais. Mais attention, arranger ce genre d'alliances n'est pas sans souci, surtout quand cela frôle l'illégalité. Ahhh, les jeux de l'amour et du (presque) hasard, vaste sujet, n'est-ce pas Monsieur Marivaux !

"‘Je crois que j'ai quelqu'un qui t'aille', subjonctiva approximativement Justine, et elle mit un smiley qui clignait de l'oeil."

Mais voilà que sur le chemin de la réussite de ce génial business plan, Justine va croiser celui de la rêveuse Marguerite Fiorel, une jeune soprano colorature de 17 ans, qui se rend à Londres par l'Eurostar pour chanter – one night only ou pas hein 😉 – dans Les Noces de Figaro. Aux côtés de l'ingénue aux cordes vocales d'or, se trouve son cher professeur-protecteur, Pierre Kamenev, un concentré de causticité teinté d'un esprit de gauche insoumise anticapitaliste et de sourcils relevés avec talent : de toute beauté (Pierre, I Love You, hmm hmm je m'égare).

"Le vouvoiement était son accessoire préféré. Il le brandissait au nez des gens comme on déploie brusquement un parapluie.
‘C'est chelou comme ton prof te vouvoie', disaient les autres élèves de Dmitri-Hvorostovsky. ‘Ça fait genre t'es une vieille.'
Marguerite d'avait rien contre que ça fasse genre elle était une vieille."

Tout ceci augurerait d'un splendide contact explosif si ce n'était sans compter également sur l'intervention d'un flamboyant lord anglais plutôt énigmatique, Cosmo Carraway le bien nommé (et le bien né selon lui et sa famille aristocratiquement pas du tout de gauche insoumise, elle), bien décidé à mettre à (son) profit les talents de Justine, version Frosine 3.0.

"Cosmo les attendait à la gare. Il portait un pantalon de velours cramoisi, droit comme un I sur ses jambes minces, qui menait d'un côté à une chemise d'un blanc étincelant et de l'autre à des mocassins en cuir."

Et c'est parti pour un roman endiablé, construit comme un scénario de comédie romantique-catastrophe un brin déjantée, entraînant dans sa folle course des personnages aussi dingues que séduisants, et forcément, on est irrémédiablement conquis (ouaip, j'suis pas trop neutre, sur le coup, mais j'assume). Un roman transversal empreint de théâtralité interrogeant la notion d'engagement amoureux, du féminisme vs féminité, de la réussite sociale à tout prix, soulevant le sujet des conditions précaires d'une société qui doute, du racisme épanoui et nauséabond qui se répand de manière glaciale. Des propos sérieux au coeur d'une comédie en 4 actes, ficelée avec intelligence, talent stylistique et perspicacité : une réussite, damned !

Non mais, c'est bien écrit ? Correct ! Tout ce qu'on aime chez Clémentine Beauvais : une intrigue bien construite, remplie de rebondissements et surtout développée par des personnages redoutablement bien dessinés et animés de dialogues punchlinés grave. Watt ze f… comment ça virevolte deeply ! (Watt, volt, humour, désolée). Ça tourbillonne de quiproquos absurdes, j'en ai craché des miettes de scones partout en explosant de rire à chaque page ou presque (j'exagère à peine, c'est pas mon genre, vrai, sérieux). Une écriture libre, vivante et qui ose. Une voix littéraire qui ouvre la voie à un style créatif, frais, jouissif, libérateur. (ouaip, ça m'plait, ça. Elle est forte la bougresse !)

"‘Clair ou pas clair ?' demanda Cannelle, attentive à son auditoire.
‘Clair', assura Marguerite, pendant que Pierre Kamenev, grattant du regard le plafond du train comme un animal griffe le toit de sa cage, finissait la petite bouteille de Merlot."

La narration joue également la carte de la description judicieuse, afin de faire entrer le lecteur au plus près de l'action, au plus près du personnage, de ses gestes ou de ces émotions. C'est de la littérature, on te dit !

Kamenev replia son Humanité de la manière claquante et efficace qui distingue le lecteur de journal surentraîné de celui qui ne l'achète qu'une fois de temps en temps et tente gauchement, tel un moussaillon promu capitaine, de manoeuvrer une énorme voile ployant dans la tempête.

On est projeté dans un univers très sensoriel, très visuel, proche de celui du cinéma ou de la BD, la musique des mots créent une réelle atmosphère, donnant toujours plus d'épaisseur aux personnages, pour plus d'intimité entre ces derniers et le lecteur.

"‘Hrmph', répondit Kamenev, qui serra la main offerte comme on dévisse un couvercle de confiture récalcitrant."

Non mais, c'est drôle ? Of course, indeed ! Hilarant, tu vois ? Désopilant, tu cernes ? British humour inside, tu palpes ? Et bien, là, plus plus plus. Un humour corrosif à multi-degrés, riche de références aux codes de communication de notre génération connectée – témoin de notre ridicule si peu latent – et qui se joue de la langue. le ton est donné dès le début : l'écriture sera en franglais, c‘est-à-dire pigmentée d'idiomatiques expressions britanniques et françaises, littéralement retranscrites par les personnages eux-mêmes selon leur niveau de maitrise des deux langues respectives. Et ce tour de force est l'un des ressorts drolatiques de l'ouvrage : zygomatiques, be carefull moult, car vous allez morfler les p'tits gars, ça va être chaud pendant plusieurs heures, l'entrainement du GIGN, c'est de la gnognote à côté.

Petit détail qui m'a pluplu tout plein : les dialogues sont indiqués dans le texte par des « ‘ » et des « ‘ » et non des « – » (you know what I mean ? Bon, ok). Graphiquement et narrativement, c'est intéressant (au sens français du mot, hein).

Un livre qui secoue (le lecteur et les personnages) car au coeur d'une confusion de sentiments : les personnages sont en proie, au fil des pages et de leurs aventures et mésaventures, à des doutes, des interrogations sur leurs croyances intimes. J'ai particulièrement aimé les voir évoluer les uns au contact des autres, malgré eux parfois. Certaines carcasses pourraient bien se fissurer et découvrir une personnalité plus complexe qu'il n'y paraît.

"Son thé avait un goût de larmes."

Un cocktail efficace, une fois encore : une comédie romantico-politico-sociale façon vaudeville moderne, ou les répliques désopilantes fusent à chaque ligne. Pas un mot en trop, une justesse efficace qui rend les personnages attachants, tant pour leur intelligence que pour leur folie (et parfois les deux en même temps pour un même personnage, elle est douée, mode groupie toujours ON). Justine, Marguerite, Pierre, Cosmo, Matt, Niamh, Rachel, Katherine, Bertie, Pebbles t'attendent over the Channel…

Non mais, ça sort quand ? Outch, I'm afraid ! Bon, maintenant, le glas va sonner pour toi, internaute avide de frissons littéraires et gourmand d'humour loufoque, car le livre ne sort que le 22 août (POF ! Oui, je suis ignoble de te faire languir ainsi, mais c'est pour ton bien, tu verras).
Lien : http://la-licorne-a-lunettes..
Commenter  J’apprécie          110
Une lecture légère en apparence qui laisse entrevoir de nombreux sujets très sérieux traités avec humour.
Marguerite, jeune soprano de 17 ans, doit passer une soirée à Londres pour une représentation des Noces de Figaro. Elle est accompagnée de son maître de chant, Pierre Kamenev, un homme brillant mais un peu bourru.
Le hasard les met sur le chemin de Canelle, une jeune française qui doit contracter un mariage blanc avec un anglais, par l'entremise de la pétillante Justine et de sa Start-up Brexit Romance qui met en relation des anglais en quête d'un passeport européen et des français.

Un texte de fond enrobé d'une love romance. Et c'est tout l'art de Clementine Beauvais, écrire sérieusement avec légèreté, humour et une fausse naïveté.
Elle tacle les bourgeois, les euroseptiques, les homophobes, les racistes et les misogynes avec une désinvolture désarmante. C'est succulent !
Je ne la connais pas, mais je la verrais bien sous les traits de Justine Dobson, en apparence ingénue mais d'une profondeur intelligente ou d'une intelligence profonde, au choix.
Les dialogues sont savoureux, les personnages en apparence caricaturaux sont merveilleusement réels et justes et certaines scènes sont justes inoubliables : la partie de croquet, par exemple.
Une tres belle lecture encore une fois !
Allez j'attaque Age tendre pour la peine.
Commenter  J’apprécie          101




Lecteurs (1160) Voir plus




{* *}