Combien de fois, je rêvais de flâner tard dans mes draps et de prendre un petit déjeuner au lit ? Bonheur, Ô combien singulier mais absolument impossible pour ma mère. J’en savourai donc chaque seconde.
Nullement nostalgique de cette époque, j’appréciais doublement les moments plaisants de ma nouvelle vie, m’efforçant de les faire durer le plus longtemps possible car ils passaient beaucoup trop vite à mon goût. Avec les vacances qui approchaient, j'allais devoir me plier au protocole de la maison familiale.
Cette année, l’automne était particulièrement doux. Depuis ma plus tendre enfance, d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé cette saison, sûrement parce qu’elle éveillait en moi de la sérénité. Cette nature qui se préparait à un long sommeil m’apaisait.
Mon diplôme de bac littéraire en poche, je me dirigeais tout droit, vers ma nouvelle vie. Assoiffée de liberté, je m’émancipais. Je quittais le cocon familial pour enfin prendre mon envol. C’était à mes yeux, une expérience inédite et excitante.
J’ai toujours aimé ces fins de journée, plus particulièrement l’instant précis où le soleil flirtait amoureusement avec l’horizon. À chaque fois c’était la même chose, je me brûlais les yeux à contempler la palette de couleurs que m’offraient ces paysages romantiques.
Elle était plutôt jolie et il ne devait sûrement pas manquer de garçons prêts à se jeter à ses pieds. Même s’il était beau à damner un saint, cet apollon était puant d’arrogance. D’ailleurs, en y pensant, je fus soulagée de constater qu’il ne soit pas là aujourd’hui.
Je n’ai jamais vu un garçon avec autant de charisme et il est tellement beau. Je n’en reviens toujours pas qu’il m’ait remarquée. C'est bien la première fois qu'un garçon me fait ce genre de compliments… Il est si différent des autres garçons.