Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet

A recommander à tous ceux qui aiment Agatha Christie

Antoine Bello m'avait régalé avec ses deux derniers opus sur les aventures de Sliv Dartunghover (« Les falsificateurs » et « Les éclaireurs »), alors quand j'ai vu un nouvel ouvrage sur les rayonnages de ma librairie préférée, je n'ai pas résisté à la tentation de l'acheter. C'est ainsi que je me suis lancé dans la lecture de « Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet ». D'emblée, le style et l'intrigue forment un hommage non masqué à Agatha Christie. Pour corser le tout, l'enquêteur en charge de révéler le mystère est affublé d'un handicap lourd pour ce genre de discipline, il oublie tout ce qui lui est arrivé à chaque fois qu'il dort (une amnésie antérograde). Il est également difficile de ne pas remarquer dès le début du livre une maquette quelque peu déroutante avec des lignes barrées, d'autres masquées.
Malheureusement, au fur et mesure que j'avance dans la lecture, le parti pris de l'auteur s'essouffle. Il joue sur le tableau du polar anglais classique tout en révélant des clés sur la lecture des romans d'Agatha Christie, mais le handicap de l'enquêteur, qui aurait pu être une bonne idée, se révèle trop lourd à porter pour le lecteur. On s'ennuie ferme ! le pire est qu'on n'est pas les seuls, comme le personnage principal peine à résoudre l'affaire, il fini par péter les plombs, jette l'éponge et le roman se termine en queue de poisson. C'est une vraie déception que ce roman.
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Je ne dois pas être assez sensible à l'oeuvre d'Agatha Christie, car je me suis un peu ennuyée en lisant ce livre. Il est vrai qu'après avoir beaucoup aimé les falsificateurs et les Eclaireurs, j'attendais quelque chose d'aussi prennant.C'est néanmoins pas mal, mais je suis restée sur ma faim.

Je ne connais pas suffisamment l'oeuvre d'Agatha Christie pour pouvoir apprécier toutes les références qui y sont faites dans ce livre.

Suite à un accident, le détective Achille Dunot souffre d'amnésie antérograde : sa mémoire ne forme plus de nouveaux souvenirs et chaque matin il a oublié ce qui s'est passé la veille. On lui demande cependant d'enquêter sur la disparition d'Emilie Brunet. Il prendra donc des notes dans un petit carnet, qu'il relira chaque jour, ce qui au fil du temps se révèlera prendre un temps fou évidemment. le suspect numéro 1 est Brunet, mari de la disparue, qui, lui, déclare ne pas se souvenir des événements survenus le jour de la disparition ...



Dunot poursuit l'enquête, se jure de prouver la culpabilité de Brunet. Pour cela il utilise ses petites cellules grises et sa connaissance dela vie et de l'oeuvre d'Agatha Christie.



Mais oui, Agatha Christie! Omniprésente... Achille Dunot, quand même! Son chien s'appelle d'ailleurs Hastings. Quand il rencontre quelqu'un, il ne peut s'empêcher de comparer son physique à celui d'un héros d'Agatha Christie. D'ailleurs j'en profite pour signaler que Bello raconte quasiment l'intrigue d'une dizaine de romans de l'auteur, attention spoilers...



Comme d'ordinaire avec Bello, le tout se lit sans souffler, et on sait qu'on va encore se faire manipuler... On ressent bien quelque malaise, on se pose des questions, et à la fin on se gratte la tête, hésitant... A recommander aux amoureux des romans policiers classiques, en particulier ceux de la "reine du crime". Là on se régale bien.


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Bon ben comme je m'y attendais j'ai aimé, beaucoup ! J'ai retrouvé l'Antoine Bello qui m'avait embrigadé dans ses "Falsificateurs", certes dans un genre différent. Il m'a donné envie de relire certains Agatha Christie, et de voir "L'inconnu de l'Orient-Express" et "La corde".
Bon, je n'ai pas tout compris, mais bizarrement cela ne m'a pas génée. A mon avis les détectandes m'ont échappé. J'ai plus qu'à repartir à leur recherche !

Ecrit comme un rapport d'enquêteur à la police avec phrases tracées et commentaires personnels. L'histoire débute par la liste des personnages par ordre d'apparition comme dans une pièce de théâtre. La profonde admiration que l'inspecteur Durat venue à Agatha Christie est ressentie tout au long du récit, il recense nombreux cas de disparitions résolues par Hercule Poirot. J'ai trouvé des longueurs dans les échanges épistolaires entre l'inspecteur et son présumé coupable dans leurs analyses comparées à des romans d'Agatha Christie. Pourtant, j'admire la maîtrise de l'auteur, il laisse au lecteur le choix de la culpabilité ou non de l'unique et principal suspect. J.B.

Achille Dunot, détective, s'est juré de prouver la culpabilité de Claude Brunet, éminent neurologue, dans l'assassinat de son épouse Emilie et de l'amant de celle-ci. Oui mais voilà, Achille souffre d'un mal handicapant : il oublie durant la nuit tous les évènements des jours précédents. Il n'a alors pour seul recours que de tout consigner dans un cahier qu'il s'échine à relire chaque matin. Achille est un admirateur inconditionnel d'Hercule Poirot et tout comme lui il est persuadé que le crime parfait n'existe pas. Claude Brunet n'est pas de cet avis et va tenter de lui prouver le contraire, allant même jusqu'à remettre en question l'efficacité des déductions du grand Poirot.

Quel étrange roman...

Tout d'abord, même si l'histoire se déroule de nos jours, le style et l'ambiance nous ramènent quelques années en arrière. L'ombre d'Agatha Christie nous accompagne tout au long de la lecture car beaucoup de ses romans sont évoqués et analysés. Sir Alfred est également présent au travers de deux de ses films La corde et L'inconnu du Nord Express....

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Emillie Brunet est une jeune héritière mal-mariée. Lorsqu'elle disparaît avec son amant, Stéphane Roget, le chef de la police Henri Gisquet demande à Achille Dunot d'enquêter de son côté. Ce dernier a résolu de nombreuses énigmes en tant que policier mais un grave accident a stoppé sa carrière. Achille s'est bêtement retrouvé enseveli sous sa bibliothèque et depuis il souffre d'amnésie antérograde. Ce qui signifie que sa mémoire ne peut plus enregistrer de nouveaux souvenirs. Pour remédier à ces pertes de mémoire, Achille est contraint à noircir des cahiers des évènements de la journée.

Le principal suspect dans la disparition d'Emilie Brunet est son mari Claude. Ce dernier est un très célèbre neurologue qui, suite à un interrogatoire musclé, a tout oublié de la journée durant laquelle sa femme a disparu. L'enquête voit donc se confronter deux amnésiques !

Fort heureusement Achille Dunot a un allié de poids pour l'aider à résoudre son enquête : Hercule Poirot ! Notre enquêteur est un grand admirateur d'Agatha Christie et de son héros belge. Achille est un fin connaisseur et il calque ses méthodes sur celles d'Hercule Poirot, en un mot : il fait travailler ses petites cellules grises. “Je n'ai pas besoin de me mettre à quatre pattes pour examiner les traces de pas, moi. Ni de ramasser les mégots ou d'examiner les brins d'herbe. Il me suffit de m'installer dans mon fauteuil et de réfléchir. (En tapotant mon crâne) : c'est ça mon instrument de travail.” Mais Achille va plus loin dans ses références à Agatha Christie. Etant incapable de retenir de nouveaux noms ou de nouveaux visages, il associe les suspects interrogés à des personnages de la grande romancière anglaise. Il utilise également des intrigues de romans pour chercher des pistes comme si Agatha Christie avait répertorié tous les crimes possibles.

Face à Achille se trouve Claude Brunet, spécialiste du cerveau. Les deux hommes sont fort intelligents et ils se mettent à jouer au chat et à la souris de manière très subtile. Brunet se met à lire Agatha Christie pour pénétrer l'univers d'Achille. le lecteur a alors le plaisir d'assister à des joutes oratoires sur les mérites et les défauts d'Hercule Poirot. “L'enquête sur la disparition d'Emilie Brunet” est un très bel hommage à Agatha Christie. Antoine Bello profite de son enquête pour disserter sur l'oeuvre de la reine du crime et nous montre son admiration sans borne. Il explique notamment que l'écriture d'Agatha Christie était simple pour rendre la complexité de l'intrigue. On peut souligner le fait qu'Antoine Bello a suivi ce précepte à la lettre en adoptant la sobriété dans son style.Antoine Bello utilise également une autre idée de la romancière anglaise, ce que Annie Combes nomme les “détectandes” dans “Agatha Christie, l'écriture du crime”. Il s'agit en fait de remarques qui permettent au lecteur très attentif de découvrir le meurtrier très tôt dans le livre. A la fin de l'”Enquête sur la disparition d'Emilie Brunet”, j'ai eu envie de tout relire pour découvrir toutes les “détectandes” que j'avais manquées.

Antoine Bello aime jouer avec l'intelligence de son lecteur, cette qualité m'avait déjà séduite lors de la lecture de “Eloge de la pièce manquante”. Je me suis faite mener en bateau avec grand plaisir. de plus, ce roman donne une folle envie de se replonger dans l'oeuvre d'Agatha Christie et est finalement une bonne introduction au challenge des Livres de George. Et la grande leçon d'Antoine Bello est peut-être celle-ci : le plus grand détective d'Agatha Christie n'est pas Hercule Poirot mais Ariadne Oliver…
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Je ne suis pas convaincue que ce roman soit un policier même si, pour ne pas vendre la mèche, je ne développerai pas ici mes arguments.
L'histoire en quelques mots : Achille Dunot n'exerce plus dans la police depuis qu'un accident – qui pourrait m'arriver je le crains : sa bibliothèque lui est dégringolée sur la tête alors qu'il tâchait d'attraper un livre sur le roman policier – l'a rendu amnésique. Suite sur mon blog
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